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10/01/2015

Luz : “Tout le monde nous regarde, on est devenu des symboles”

 

10/01/2015 | 11h47         
Luz après l'incendie criminel qui a dévasté les locaux de Charlie Hebdo en 2011 (capture d'écran)

Une exécution collective a décimé la rédaction de Charlie Hebdo. Face à l’horreur, le slogan Je suis Charlie est devenu l’étendard de la liberté et de la résistance à l’obscurantisme. Luz, dessinateur emblématique de l’hebdo, prend la parole pour la première fois, au lendemain de la mort de ses amis et à la veille du grand rassemblement de dimanche.

Luz dessine à Charlie Hebdo depuis vingt ans. Il doit la vie au fait d’être né un 7 janvier, et d’être arrivé à la bourre pour la conférence de rédaction de l’hebdomadaire satirique. Il participe avec les autres “survivants” à la fabrication du numéro de Charlie Hebdo qui sortira le 14 janvier, et qui sera exceptionnellement tiré à un million d’exemplaires. Aujourd’hui, comme hier, il se rendra dans les locaux de Libération, qui abritent la rédaction, pour discuter des angles, des sujets, de la couverture. Avec d’autres dessinateurs, il ira croquer le grand rassemblement républicain de dimanche. Au lendemain de l’attaque terroriste qui a coûté la vie à ses amis, ses mentors, sa famille, Luz nous confie ses doutes, ses craintes et sa colère. Dévasté par le chagrin, il s’interroge sur la possibilité de dessiner encore après ce terrible 7 janvier 2015 et livre un témoignage à contre-courant.

La sortie de Charlie Hebdo mercredi prochain est devenu un enjeu national et politique. Comment vivre cette responsabilité dans ces terribles conditions ?

Luz - Quand j’ai commencé le dessin, j’ai toujours considéré qu’on était protégé par le fait qu’on faisait des petits Mickey. Avec les morts, la fusillade, la violence, tout a changé de nature. Tout le monde nous regarde, on est devenu des symboles, tout comme nos dessins. L’Humanité a titré en Une “C’est la liberté qu’on assassine” au dessus de la reproduction de ma couverture sur Houellebecq qui, même si il y a un peu de fond, est une connerie sur Houellebecq. On fait porter sur nos épaules une charge symbolique qui n’existe pas dans nos dessins et qui nous dépasse un peu. Je fais partie des gens qui ont du mal avec ça.

Qu’entends-tu par “charge symbolique” ?

En 2007, avec la publication des caricatures de Mahomet du journal danois Jyllands-Posten, on était soit des provocateurs, soit des chevaliers blancs de la liberté de la presse. En 2011, quand les locaux ont été incendiés, on était de nouveau des chevaliers blancs. En 2012, à l’occasion de la sortie d’un film complètement con sur les musulmans (L’Innocence des musulmans), on dessine Mahomet à l’intérieur de Charlie, comme d’habitude. On redevient alors de dangereux provocateurs qui font fermer des ambassades et terrorisent les Français de l’étranger. Les médias ont fait une montagne de nos dessins alors qu’au regard du monde on est un putain de fanzine, un petit fanzine de lycéen. Ce fanzine est devenu un symbole national et international, mais ce sont des gens qui ont été assassinés, pas la liberté d’expression ! Des gens qui faisaient des petits dessins dans leur coin.

Tu veux dire que la nature de la caricature a changé ?

Depuis la publication des caricatures de Mahomet, la nature irresponsable de la caricature a progressivement disparue. Depuis 2007, nos dessins sont lus au premier degré. Des gens ou des dessinateurs, comme Plantu, estiment qu’on ne peut pas faire de dessins sur Mahomet à cause de leur visibilité mondiale liée à Internet. Il faudrait faire attention à ce qu’on fait en France parce qu’on peut faire réagir à Kuala Lumpur ou ailleurs. Et ça, c’est insupportable.

Pourquoi ?

Depuis 2007, Charlie est regardé sous l’angle de la responsabilité. Chaque dessin a la possibilité d’être lu sous l’angle d’enjeux géopolitique ou de politique intérieure. On met sur nos épaules la responsabilité de ces enjeux. Or on est un journal, on l’achète, on l’ouvre et on le referme. Si des gens postent nos dessins sur Internet, si des médias mettent en avant certains dessins, ce sont leur responsabilité. Pas la nôtre.

Sauf que c’est absolument l’inverse qui se passe.

On doit porter une responsabilité symbolique qui n’est pas inscrite dans le dessin de Charlie. A la différence des anglo-saxons ou de Plantu, Charlie se bat contre le symbolisme. Les colombes de la paix et autres métaphores du monde en guerre, ce n’est pas notre truc. On travaille sur des points de détails, des points précis liés à l’humour français, à nos analyses de petits Français.

Des dessins parfois crasses ou punk…

Parfois cucul la praline, parfois craspouille, punk effectivement. Parfois c’est raté, parfois c’est juste beau. Charlie est la somme de personnes très différentes les unes des autres qui font des petits dessins. La nature du dessin changeait en fonction de la patte de son dessinateur, de son style, de son passé politique pour les uns, ou artistique pour les autres. Mais cette humilité et cette diversité de regards n’existent plus. Chaque dessin est vu comme si il était fait par chacun d’entre nous. Au final, la charge symbolique actuelle est tout ce contre quoi Charlie a toujours travaillé : détruire les symboles, faire tomber les tabous, mettre à plat les fantasmes. C’est formidable que les gens nous soutiennent mais on est dans un contre-sens de ce que sont les dessins de Charlie.

Vous êtes devenus les étendards de l’unité nationale.

Cet unanimisme est utile à Hollande pour ressouder la nation. Il est utile à Marine Le Pen pour demander la peine de mort. Le symbolisme au sens large, tout le monde peut en faire n’importe quoi. Même Poutine pourrait être d’accord avec une colombe de la paix. Or, précisément, les dessins de Charlie, tu ne pouvais pas en faire n’importe quoi. Quand on se moque avec précision des obscurantismes, quand on ridiculise des attitudes politiques, on n’est pas dans le symbole. Charb, que je considère comme le Reiser de la fin du XXe siècle et du début du XXIe, parlait de la société. Il dessinait ce qu’il y avait sous le vernis, des gens avec un gros nez, un peu moches. Là, on est sous une énorme chape de vernis et ça va être difficile pour moi.

C’est-à-dire ?

Est-ce vraiment le moment de faire Charlie alors qu’on est dans l’émotion ? Est ce opportun de le faire vite pour répondre à la symbolique de l’attentat ? Ce sont des questions que je pose. Répondre à la symbolique par la symbolique, ce n’est pas Charlie. Cette nuit, j’ai pensé à un dessin que je ne ferais certainement pas : une trace sur le sol pour montrer l’emplacement des victimes, avec une lunette dans un coin et juste une bulle qui dit “hahaha”, le tout sur fond noir. Ce n’est pas une super idée, parce que c’est l’idée que la symbolique m’impose.

La question que tu poses c’est “comment encore dessiner après ça?”

Oui. Et après ça, comment dessiner dans ce cadre-là. Dans ce Charlie fantasmé qui nous submerge.

Comment continuer Charlie Hebdo ?

La suite va être compliquée. Pour toutes les raisons que je viens de te donner et parce qu’on va être obligé de travailler sans les personnalités graphiques, politiques, éthiques et militantes de Charb, Tignous, Honoré et de tous les autres. Dans les moments difficiles où nous étions piégés par le fantasme de l’irresponsabilité, on s’en répartissait la charge. Aujourd’hui, reste Catherine, Willem, Coco et moi (et Riss blessé à l’épaule). Comment va-t-on se dépatouiller pour dépasser cette injonction symbolique avec quatre styles ? (Jul, qui avait quitté Charlie, les a rejoints pour participer au prochain numéro). Des gens nous proposent des dessins gratos. Mais est-ce qu’ils seront dans l’esprit Charlie ? L’esprit actuel existe depuis 22 ans. Ce journal existe grâce à la somme de ses personnalités.

As-tu toujours pensé qu’il fallait caricaturer le prophète ou, à un moment, as-tu eu le sentiment qu’un piège était en train de se refermer sur vous ?

Ce qui est marrant, c’est qu’on a continué à caricaturer Mahomet après 2007. Après la triple polémique 2007, 2011, 2012, Charb et Zineb El-Rhazoui ont même publié La vie de Mahomet en deux tomes. Cela n’a fait aucun bruit. On avait gagné. Charb voulait aller au bout de ce projet, droit dans ses chaussures de trekking (rires) et ses pantalons militaires tout moches qu’il aimait. Charb estimait qu’on pouvait continuer à faire tomber les tabous et les symboles. Sauf qu’aujourd’hui, nous somme le symbole. Comment détruire un symbole qui est soi-même ?

Je ne sais pas.

Moi non plus. Je ne trouverais pas la réponse cette semaine et je ne suis pas sûr de la trouver un jour. Nous allons sortir Charlie. Je vais me forcer. Je vais penser aux copains morts, mais qui ne sont pas tombés pour la France ! Aujourd’hui, on a l’impression que Charlie est tombé pour la liberté d’expression. Nos copains sont juste morts. Nos copains qu’on aimait et dont on admirait tellement le talent.

Jeannette Bougrab, la compagne de Charb, très émue, a estimé sur BFMTV qu’ils méritaient d’entrer au Panthéon.

Charlie c’est l’inverse. Et puis ça n’a pas changé grand chose pour Marie Curie d’entrer au Panthéon.

Cela fait une belle cérémonie…

Je n’étais pas à la manifestation spontanée du 7 janvier. Des gens ont chanté la Marseillaise. On parle de la mémoire de Charb, Tignous, Cabus, Honoré, Wolinski : ils auraient conchié ce genre d’attitude. Les gens s’expriment comme ils veulent mais il ne faut pas que la République ressemble à une pleureuse de la Corée du Nord. Ce serait dommage.

J’imagine que tu veux croquer le rassemblement de demain à cause de ce genre de considération ?

Je ne sais pas ce que ça va donner. On ne va pas en reportage avec ses a priori, on ressent et on fait avec ce qu’il y a. Il y aura certainement des belles choses, des pleurs, des joies et peut être des absurdités. En même temps, cela montrera le changement de nature de Charlie : ces gens qui nous soutiennent maintenant qu’on est mort, qui ne nous ont pas toujours lu, pas toujours suivi. Je ne leur en veux pas. On n’était pas là pour convaincre l’ensemble de la population.

En novembre dernier, Charb avait lancé un appel à souscription pour sauver Charlie. Vous étiez bien seuls…

On était tout seuls depuis un petit moment. Depuis la troisième affaire liée à Mahomet. Toutes ces histoires ont créé tellement de fantasmes sur la dangerosité de l’athéisme de Charlie, son islamophobie. On était juste de joyeux incroyants. Tous ceux qui sont morts étaient de joyeux incroyants. Et là, ils sont nulle part. Comme tout le monde.

Qu’est ce que tu penses du fait que Manuel Valls n’a pas convié Marine Le Pen au “rassemblement républicain” de demain ?

Je m’en branle.

Est ce que tu as l’impression qu’on essaie de récupérer Charlie ?

Honnêtement, qu’est ce que tu veux récupérer ? Après, il y a ce grand élan. Mais dans un an, que restera-t-il de ce grand élan plutôt progressiste sur la liberté d’expression ? Est ce qu’il va y avoir des aides à la presse particulières ? Est ce que des gens vont s’opposer à la fermeture des journaux ? Des kiosques ? Est ce que les gens vont acheter des journaux ? Que restera-t-il de cet élan ? Peut-être quelque chose. Mais peut-être rien.

Comment allez vous travailler ?

On va continuer à faire nos bonshommes. Notre boulot de dessinateur est de mettre le petit bonhomme au coeur du dessin, de traduire l’idée qu’on est tous des petits bonhommes et qu’on essaie de se démerder avec ça. C’est ça le dessin. Ceux qu’on a tué étaient juste des gens qui dessinaient des bonhommes. Et aussi des bonnes-femmes.

Et c’est beaucoup demander à des petits bonhommes de sauver la République ?

Exactement.

Propos recueillis par Anne Laffeter

Grand rassemblement sous vigipirate renforcé

Petite question comme ça, avant même le "dénouement " des évènements, se programme un méga rassemblement pour tout le monde, tout tout tout le monde, à Paris, passé pourtant en vigipirate++++, sorties scolaires annulées dans toute l'ile de France etc.............. des dirigeants européens, des pays arabes y seront etc etc, mieux que si ça avait été prévu à l'avance... (non non je ne dis rien), y'a quand même un truc bizarre non ? normalement et logiquement en période vigipirate++++ tout rassemblement prévu est fortement annulé, bref........donc de plus là toutes les forces de l'ordre bien sûr seront mobilisées (bon courage les gars....va falloir mettre un mec à chaque fenêtre au cas où un sniper isolé, une "cellule familiale" ou autre pètent un plomb ce jour là), forcément, pour pouvoir protéger tout tout tout ce monde, avec les skins et les rappeurs main dans la main, les prudes et les dragqueens, etc etc, toute la France hein, et donc si tous les forces en ordre sont mobilisées là, ils ne pourront pas intervenir si rapidement ailleurs...(genre pour arrêter deux types avant qu'ils ne fassent un carton chez mac do ou.... ) dans un contexte pourtant absolument "dangereux, sans équivalent, en guerre", n'oublions pas, c'est la guerre ! alors là moi, je sais pas, je......................bug !

 

 

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Jean Bourguignon

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Liberté d'expression

 

"petite" remarque avant de retourner à mon silence : pour comprendre l'ironie, le second degré, la caricature, les blagues il faut un socle commun, ne pas en tenir compte est stupide, agresser l'autre parce qu'il n'a pas le même socle que toi, c'est stupide jusqu'à être impardonnable, un seul mot pour ça : éducation, de soi et de l'autre, de soi pour comprendre que l'autre justement n'a pas ce socle qui permettrait de rire ensemble, car le but me semble t-il du rire c'est de rire ensemble non ? et d'autre part éducation de l'autre si on l'accueille chez nous pour qu'il puisse rire avec nous - quiconque s'est déjà retrouvé parmi des gens qui ne parlent pas notre langue (comme par exemple les sonorisateurs, les ados, les médecins...) et qui se marrent à tout bout de champs sans qu'on comprenne pourquoi avec des mots, des notions, qui n'ont pas pour nous le même sens que pour eux, et donc sans qu'on puisse partager ce rire peut comprendre ça (et qu'on ne me dise pas que personne n'a ce brin de parano qui fait qu'on se vexe facilement quand on ne comprend pas - rajoutez à ça trois doses d'Histoire, une grosse motte d'injustice, une pincée de colonialisme et quelques générations de malheur, ça devient vite indigeste). Le rôle d'un journal satyrique n'est pas d'éduquer, ce sont les bouffons au sens noble du terme (d'ailleurs notez bien ce mot et comment il signifie autre chose dans un autre contexte, bande de bouffons !), les clowns sacrés (voir les sociétés traditionnelles amérindiennes) qui viennent péter au milieu d'un discours solennel et se gratter les couilles à l'enterrement d'un proche, j'espère d'ailleurs que l'enterrement des charlies les fera marrer (les charlies je veux dire !), ils sont absolument essentiels, indispensables à l'équilibre d'une société libre et saine, mais justement il faut donc que par ailleurs chacun joue son rôle de façon saine, que l'éducation éduque, que la justice soit juste, etc etc (les politiques, la police, les banques, les entreprises, les citoyens, tout, que tout fonctionne de façon juste, équitable dans un monde équitable, utopie quand tu nous tiens !), ce qui a AUSSI tué Charlie c'est d'avoir joué leur rôle parfaitement (et donc d'être parfaitement critiquable aussi, et ils étaient les premiers sans aucun doute à le clamer) dans une société où tout le reste est parti en couilles depuis longtemps, et oui comme l'a dit Charb, le problème étant aussi le fait de ne pas plus utiliser la liberté d'expression dans des pays où on peut le faire (mais peut-on vraiment le faire ? tout ceux qui s'y essaient - je ne citerai pas SIVENS entre milliers d'exemple...) - ou bien charlie hebdo - épuisé - ne servait finalement plus que de faire-valoir de surface à une pseudo liberté d'expression, masquant ainsi la véritable réalité politique ? et c'est ça qui met en danger ceux qui le font pour de vrai, qui s'expriment, qui s'opposent, qui exigent des moyens pour vivre, éduquer, etc etc de façon juste, qui se battent par exemple pour un revenu de base qui permettrait beaucoup de choses, et pas un rsa= parasites qu'une partie de notre exemplaire patrie voudrait bien lyncher avec d'autres "catégories", dont celles qui nous font peur aujourd'hui, tous ceux qui ne regardent pas que leur nombril, leur patrie justement mais le monde dans son ensemble !

 

 Quiconque - dont j'ai fait partie - à travaillé dans les quartiers autrefois appelés difficiles ou à problèmes, maintenant délicatement nommés "sensibles", sait parfaitement ce qu'il en est, sans parler de tout le reste des problèmes qui s'accumulent pendant qu'on fait la queue pour le nouveau iPhone !!! alors oui la colère, oui....mais elle ne date pas de trois jours....alors non je ne suis pas Charlie, Charlie c'était Charlie, et ça aurait été bien qu'il puisse le rester pendant que chacun fasse ce qu'il faut pour être lui même à sa place avec une conscience qui soit la sienne et qui toutes rassemblées (et pas besoin de sortir dans la rue pour ça, ça se fait tous les jours dans le moindre de nos gestes, et suis bien placée pour savoir les ricanements et les réactions que cela provoque) permettent à une partie du monde de sortir de l'hypnose alors que tant crèvent partout de ce sommeil collectif, directement à cause, oui à cause de nos façons de vivre, de consommer, de ricaner bêtement, notre peur de l'autre plus ou moins larvée, notre paresse, notre lâcheté, notre manque de solidarité effective, notre peur d'avoir l'air con si on est trop sensible.... il n'y a pas longtemps on m'a rit au nez parce que je soulignais l'importance de l'empathie, un terme babacool soit disant.... alors non, je ne suis pas Charlie, je ne suis pas athée non plus, pas plus que je ne me réclame d'aucune religion, je suis moi-même et je suis aussi toi quand je veux essayer de te comprendre, ouverte à tout ce qui fait notre humanité depuis le début, il y a à prendre, il y a à jeter, il y a à transformer, mais chaque fois que l'on pense avoir le monopole de la civilisation, des vraies valeurs, des bonnes valeurs, de l'intelligence, de la vérité, de la connaissance de ce qui est bon pour l'autre, etc etc etc etc alors on est juste de vrai(e) nases et on est dangereux oui !

 


Cathy Garcia, 10 janvier 2015, 13h01

Patrick Mignard

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