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17/03/2015

Parution de « Sauver la planète. Le message d’un chef indien d’Amazonie »

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Éd. Albin Michel / 2015

Corine Sombrun se fait la plume d’Almir Narayamoga Surui, afin de raconter l’histoire d’un peuple et le destin d’un homme devenu représentant de la cause des Indiens Suruí et de la sauvegarde des ressources naturelles de la planète.  Né en 1974, cinq ans après la visite du premier homme blanc dans le territoire des Indiens Suruí, au nord-ouest du Brésil,  Almir Surui est considéré comme l’un des plus grands activistes autochtones d’Amérique du Sud.  Prenant part à de nombreuses conférences internationales sur le changement climatique et le développement durable, il travaille également à présenter son projet de compensation carbone, consistant à demander aux plus gros pollueurs d’acheter des crédits- carbone qui pourraient permettre de financer la protection de la forêt amazonienne.
Récompensé à Genève par le Prix des Droits de l’Homme et classé parmi les cent personnalités les plus importantes du Brésil, son combat contre la déforestation a fait de lui l’ennemi de nombreux exploitants forestiers, qui en 2007 ont placé un premier contrat de 100 000$ sur sa tête. Il a alors été évacué en Californie, où loin de se décourager, il a souhaité rencontrer les dirigeants de Google et leur présenter son projet : utiliser Google Earth pour montrer la détérioration galopante de la forêt amazonienne, ses conséquences pour l’environnement de la planète tout entière et celles, plus immédiates, pour les 400.000 Indiens du Brésil qui y vivent encore.

Le livre, lettre ouverte d’Almir Suruí à ses enfants, au cas où il serait assassiné, alterne entre son parcours personnel, son combat contre la catastrophe écologique qui menace l’humanité et l’histoire et les traditions de son peuple, les Paiter-Surui, surnommés “Les indiens Hi-tech” par la presse internationale.

 

http://www.albin-michel.fr/Sauver-la-plan-egrave-te-EAN=9...

 

 

Almir Narayamoga Surui, invité de 28 minutes sur Arte le 18 mars 2015:

 

 

 

 

 

 

Au temps où les Arabes dansaient

Un spectacle de danse de Radhouane El Meddeb

Le titre, magnifique, sonne comme une provocation. Il est une porte ouverte sur la mémoire du chorégraphe Radhouane El Meddeb qui orchestre une représentation appuyée sur la tradition, mais également sur le présent. Cet artiste tunisien, présent lors de la première édition des Vagamondes avec Je danse et je vous en donne à bouffer, fait son retour dans le festival. D’abord dans un silence total, quatre hommes, en veste légère et pantalon de flanelle, vont et viennent sur le plateau. Tantôt de dos, tantôt de face, remontant les mètres qui les séparent des spectateurs, s’alignant en fi le droite ou s’éparpillant dans l’espace, ils s’emparent d’une pratique qui des années 40 à 70 consacrait le cinéma arabe : la danse du ventre. Habituellement dévolu aux femmes, c’est peu dire que cet art lascif et sensuel engage ici bien plus qu’un simple déhanchement langoureux du bassin. Exercée à la perfection, tordue, distordue, accélérée, disséquée, séquencée, interrompue, ondoyante, tournoyante, agressive ou caressante, la danse du ventre quitte les rives du féminin pour transformer les danseurs en messagers d’une civilisation qui aspire aujourd’hui à plus de libertés politiques, sexuelles ou artistiques.

SITE : www.lacompagniedesoi.com


EXTRAIT VIDÉO :

 

 

 

 

India's Daughter, le documentaire sur le viol barbare de Jyoti, a été censuré en Inde et sur youtube

à voir ici et à partager au maximum

http://indiasdaughterdocumentary.blogspot.in/

 

 

Un article à ce propos

source : http://www.madmoizelle.com/viol-documentaire-india-daught...

 

Le 16 décembre 2012, Jyoti, 23 ans, une étudiante en médecine tout juste diplômée, décide d’aller voir un film au cinéma accompagnée d’un ami. Ensemble, ils vont voir L’Odyssée de Pi. Vers 21 heures, ils prennent ensemble un bus privé qui les rapproche de leur domicile.

Dans le bus, ils sont pris à partie par quatre hommes majeurs et un autre mineur, qui demandent à l’ami de Jyoti ce qu’ils font tous les deux dehors, si tard. La jeune femme réplique, les cinq hommes décident donc de lui donner une leçon. Passée à tabac et violée, Jyoti est ensuite jetée hors du bus sur le bas-côté de la route, avec son ami. Ils seront découverts par un chauffeur, qui préviendra les secours.

Dès le lendemain, les étudiant•e•s de l’université que fréquentait Jyoti se soulèvent, et lancent un mouvement de protestation de très grande ampleur.

 

Jyoti devient Nirbhaya, « celle qui n’a peur de rien ». Mais ses agresseurs l’ont laissée dans un tel état que les médecins ne parviendront pas à la sauver. Elle meurt à l’hôpital de Singapour le 29 décembre 2012.

Son sort laisse l’Inde dans un tel émoi que la peine de mort sera requise contre les quatre hommes responsables de l’agression. Le cinquième homme étant mineur, il n’a été condamné qu’à une peine de prison, et devrait être libéré en décembre 2015.

Leslee Udwin, une documentariste britannique, s’est rendue en Inde pour interroger les parents de Jyoti, mais aussi ses agresseurs, en attente de l’exécution de leur peine (car ils ont fait appel de la sentence).

À lire aussi : En Inde, quatre violeurs condamnés à mort

India’s Daughter, censuré en Inde

Le documentaire de Leslee Udwin, India’s Daughter, devait être diffusé le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Cependant, le gouvernement indien a empêché sa diffusion à la télévision. La BBC l’a mis sur YouTube, mais une fois encore, les autorités indiennes sont intervenues pour qu’il soit censuré sur le territoire indien.

L’Inde aurait-elle à ce point peur de regarder sa société en face ? En effet, India’s Daughter analyse la culture du viol dans la société indienne. Les accusés, mais également leurs avocats, tiennent des propos à la limite de l’insoutenable.

À lire aussi : La culture du viol : deux témoignages qui prouvent son existence

Attention, ces propos sont extrêmement choquants :

« Les filles sont bien plus responsables du viol que les garçons. Les « filles bien » ne traînent pas dans la rue tard le soir. Les garçons ne sont pas égaux, les femmes doivent s’occuper des tâches ménagères et de la maison, elles ne doivent pas sortir dans les bars et les discothèques. »

(Mukesh Singh, l’un des accusés)

«  Si j’avais une fille, et qu’elle se déshonorait de la sorte, en sortant avec un garçon le soir, je la prendrais moi-même, je l’emmènerais dans notre ferme, et devant toute la famille, je l’arroserais d’essence et je lui mettrais le feu. »

(AP Singh, l’un des avocats des accusés, qui dans le documentaire, persiste et signe : « oui, je maintiens ma déclaration ».)

Les autorités indiennes affirment que c’est à cause de l’interview de Mukesh Singh qu’elles ont demandé la censure de ce documentaire car la cour suprême doit encore rendre sa décision en appel au sujet de cette affaire.

L’Inde face à elle-même ?

Le viol barbare dont a été victime Jyoti a provoqué une réflexion nationale sur la place des femmes dans le pays. Cette affaire a révélé à quel point la situation des femmes est préoccupante en Inde.

À lire aussi : La vie entravée des femmes – Carte postale d’Inde
« La malédiction de naître fille », un documentaire Arte en replay

La ligne de défense des accusés peut nous paraître, à nous, féministes occidentales, absolument intenable, et pourtant, ce sont des idées reçues assez largement partagées dans la société indienne, comme l’a montré Martin Weill, envoyé spécial du Petit Journal à New Delhi.

« Il y a un viol toutes les 20 minutes en Inde, et toutes les quatre heures à New Delhi, la capitale. »

Un micro-trottoir effarant, qui devrait choquer les consciences, toutes les consciences : le discours des hommes interrogés, pour être extrême, repose pourtant sur la même logique que ceux qui accusent certains styles vestimentaires, certains comportements suggestifs de provoquer les viols.

C’est le même raisonnement. Il consiste à faire peser sur la victime une part de la responsabilité de l’agression. Si ce schéma vous est insupportable dans la bouche de ces Indiens qui parlent des millions de viols qui sont commis chaque année en Inde, il devrait vous être tout aussi insupportable à l’idée de servir de justification aux milliers de viols commis chaque année en France.

Ce n’est jamais la faute de la victime. Et autre élément intéressant que révèle le documentaire : il y a un déficit de femmes en Inde (moins prononcé que celui qui existe aujourd’hui en Chine), mais ce n’est pas un prétendu « besoin sexuel » qui motive les viols dans ce pays. De l’aveu même des agresseurs, et de leurs défenseurs, c’est une question de principe, de culture, une « leçon » donnée à celles qui voudraient occuper une place autre que celle qui leur est réservée dans la société indienne.

Celles qui ne veulent pas vivre sous la protection, ou plutôt sous la tutelle d’un homme, leur père, leur oncle, leur frère, leur mari. Celles qui veulent pouvoir sortir de chez elle après le coucher du soleil sans risquer leur vie.

India’s Daughter révèle l’ampleur d’une culture du viol solidement ancrée dans la société indienne, mais également la colère des femmes, et des jeunes, qui s’insurgent contre cet ordre établi.

À lire aussi : Culture du viol, consentement et « zone grise »
Interview de Sarojini Sahoo, féministe indienne – Carte postale d’Inde

Mais je vous laisse vous faire votre propre idée en regardant India’s Daughter, le documentaire de Leslee Udwin sur le viol collectif barbare qui a coûté la vie de Jyoti, 23 ans.

 

Pieds nus dans R. de Perrine Le Querrec

Ed. Les Carnets du Dessert de Lune, collection Pousse-café, février 2015.

 

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28 pages, 5 €.

 

 

Petit joyau ce pousse-café là, tête-bêche en plus : Pieds nus dans R. ou Barefoot in R. dans sa version anglaise, traduit en anglais par Derek Munn. Petit joyau car la plume de Perrine Le Querrec quand elle ne la laboure pas, vole au-dessus de la page, et il pleut des mots, il pleut de la langue de poète, de celle qui enivre, que l’on boirait encore et encore, jusqu’à tomber par terre ivre vivant ! Ce livre dédié à N. parle d’un il qui revient de R. pieds nus : j’ai perdu mes chaussure à R., me dit-il en arrivant. (…) R. qui se targue d’être la Ville, une ville tout en cadres en bordures en netteté. Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment perdre ses chaussures, sa raison, son assise et son apparence, comment se délacer - ô savoureux double sens -, s’égarer, se soustraire aux codes de R., nation d’ordre, de discipline où le premier pas de l’enfant est calculé à la courbe du rendement de R. ? Oui, comment ? Dans un rythme entrainant, envoûtant qui galope sur la page comme une épidémie de pieds nus justement, on se laisse gagner par l’exaltation liberterre de ce nudisme, deux pieds, nus de chair de veines et d’os, de pieds sans semblants, sans artifices ni parures. Ô délicieuse impudence, n’hésitez pas, emparez-vous de ces petites pages de rien du tout, énormes, qui dévalent, osez cette vision insupportable, crue, cruelle mordante, miraculeuse. N’hésitez pas, déchaussez vous !

 

Cathy Garcia

 

 

 

perrine le querrec.jpgPerrine Le Querrec est née à Paris en 1968. Ses rencontres avec de nombreux artistes et sa passion pour l’art nourrissent ses propres créations littéraires et photographiques. Elle a publié chez le même éditeur Coups de ciseaux, Bec & Ongles (adapté pour le théâtre par la Compagnie Patte Blanche) et Traverser le parc et La Patagonie. Et puis No control, Derrière la salle de bains, 2012 ; Jeanne L’Étang,  Bruit Blanc, avril 2013 ; De la guerre, Derrière la salle de bains, 2013 ; Le Plancher, Les doigts dans la prose, avril 2013. Elle vit et travaille à Paris comme recherchiste indépendante. Les heures d’attente dans le silence des bibliothèques sont propices à l’écriture, une écriture qui, lorsqu’elle se déchaîne, l’entraîne vers des continents lointains à la recherche de nouveaux horizons. Perrine Le Querrec est une auteure vivante. Elle écrit dans les phares, sur les planchers, dans les maisons closes, les hôpitaux psychiatriques. Et dans les bibliothèques où elle recherche archives, images, mémoires et instants perdus. Dès que possible, elle croise ses mots avec des artistes, photographes, plasticiens, comédiens.

 http://entre-sort.blogspot.be/

 

  

derek munn.jpgDerek Munn est né en Angleterre en 1956. Installé en France en 1988, il a enseigné l’anglais dans une école de langues à Paris pendant six ans. En 1994, il a déménagé dans le Sud-Ouest. Il a publié Mon cri de Tarzan, Laureli/Léo Scheer, Un paysage ordinaire, Christophe Lucquin Éditeur.

 

 

 

 

 

Interview FNSEA : "L'animal n'a pas d'intelligence"

 

Planète Animaux a rencontré Arnold Puech d’Alissac, représentant de la FNSEA, pour évoquer la place des animaux dans la ruralité, mais aussi discuter des méthodes d’élevage, notamment dans le cadre des élevages intensifs. L’homme a, bien évidemment, tenu des propos que les défenseurs des animaux ne peuvent que désapprouver. A regarder jusqu’au bout…

Pour information, Arnold Puech d’Alissac est, entre autres, Membre du Bureau et du Conseil d’administration de la FNSEA ; Président de la FDSEA de Haute-Normandie ; 1er Vice-Président de la Chambre régionale d’agriculture de Normandie.