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09/03/2015

cyberaction N° 691: Solidarité avec la lutte de In Salah contre l’exploitation du gaz de schiste

 

Depuis le 1er janvier 2015, les habitants de In Salah en Algérie manifestent, avec détermination et sans violence, leur opposition à la décision du gouvernement de procéder à l’exploitation du gaz de schiste dans le bassin de l'Ahnit, proche de la ville, aux confins du désert : plusieurs oasis des alentours sont concernés par la fracturation hydraulique mise en oeuvre. Chaque jour plus nombreux, ils dénoncent également la collusion des multinationales telles que Halliburton et Shlumberger dans l’exécution de ce projet.in salah

Plus d'infos

La mobilisation s’est étendue à toute la région, puis au Grand Sud. Elle a reçu le soutien de nombreux chercheurs scientifiques et d’experts dans le domaine des hydrocarbures. Prenant une ampleur inédite depuis les grandes manifestations de juin 2001, elle a gagné la sympathie de très nombreux citoyens à travers tout le pays, inaugurant un rapport de force nouveau au sujet de l’avenir énergétique national – jusque-là considéré comme un pré-carré d’un petit cercle de pétroliers et de technocrates –, afin d’offrir une croissance maîtrisée à toute l’Algérie dont, aujourd’hui, l’économie tourne à 97 % grâce à l’extraction des hydrocarbures du sous-sol saharien.
Un collectif constitué de militants actifs et représentatifs de la ville a vu le jour, animant et coordonnant les manifestations, assurant l'information et les liaisons avec les chercheurs et experts, la presse et les médias. Il a adressé un moratoire à la présidence de la République et au Premier ministre, ainsi qu’aux ministères de l’énergie, des ressources en eau, de l’environnement et de l’agriculture. Son objectif est d’ouvrir un espace de dialogue sérieux et franc, et de trouver une issue satisfaisante pour l’ensemble des acteurs, tant de l’Etat que de la société civile. Le moratoire contient un argumentaire solide pour démontrer que l’exploration et l’exploitation de gaz de schiste ne sont pas dans l’intérêt du pays, et ce à divers niveaux : économique, environnementale, sociale et sanitaire.
Les autorités algériennes n'ont pas répondu à cette demande de moratoire. Bien au contraire, elles démontrent jour après jour qu’elles comptent poursuivre leur projet, en se soumettant entièrement aux exigences des multinationales, en déconsidérant et réprimant les manifestant(e)s qui s’y opposent. Les 28 et 29 février derniers, un assaut a été donné par la gendarmerie et des compagnies nationales de sureté, utilisant gaz lacrymogène et balles en caoutchouc : plus de 40 manifestants ont été blessés, dont 3 graves ; d’autres ont été détenus. La répression des manifestant(e)s se poursuit.

Nous, mouvements associatifs de l'émigration et des pays du Maghreb, et associations de défense de l'environnement, dénonçons avec vigueur cette répression ainsi que le silence du gouvernement algérien face aux revendications d’un moratoire contre l'exploration et l’exploitation du gaz du schiste, que le collectif de lutte de In Salah lui a présenté.
Nous exigeons la libération des manifestants détenus. 
Nous exprimons toute notre solidarité aux citoyen(ne)s de In Salah dans leur lutte contre la fracturation hydraulique qui risque de mettre en danger l'avenir de l'eau de toute une région d'Afrique et notre soutien aux revendications du collectif d'In Salah :

  • mise en place d'un moratoire sur la prospection et la production d'énergie par fracturation hydraulique,
  • arrêt des forages en cours.


 
Paris, le 5 mars 2015.
Signataires

    • Collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie)

 

    • APEL-Egalité (association de femmes algériennes en France)

 

    • Massira (Collectif citoyen de soutien aux luttes sociales et démocratiques en Algérie) 

 

    • Manifeste des libertés

 

    • CRLDHT (Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie)

 

    • ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France)

 

    • FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives)

 

    • AMF (Association des Marocains en France)

 

  • ATF (Association des Tunisiens en France)



In Salah : malgré la mise en garde de l’armée, la mobilisation contre le gaz de schiste se poursuit http://www.tsa-algerie.com/2015/03/08/in-salah-malgre-la-mise-n-garde-de-larmee-la-manifestation-contre-le-gaz-de-schiste-se-poursuit  

 

 

 

Signez ici : http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/solidarite-lutte...

17/01/2015

Gaz de schiste : Shell veut fracturer la planète (Prix Pinocchio 2014)

 

Source : http://multinationales.org/Gaz-de-schiste-Shell-veut

14 octobre 2014 par Olivier Petitjean

De l’Argentine à l’Ukraine, de l’Australie à l’Afrique du Sud en passant par les États-Unis, la Chine ou la Tunisie, Shell - première entreprise pétrolière mondiale - est en train d’accumuler les concessions de gaz de schiste, dans des conditions souvent controversées du point de vue social et environnemental. Cet activisme contraste avec le profil bas adopté par Shell dans son propre pays, dont la population est résolument opposée à la fracturation hydraulique. Hypocrisie qui lui vaut cette année une nomination aux Prix Pinocchio, organisés par les Amis de la terre pour dénoncer les doubles discours des multinationales.

Du gaz de schiste, Shell en veut, et en veut beaucoup. La multinationale pétrolière a mis les moyens pour accumuler d’énormes concessions un peu partout dans le monde. Dans un bref rapport intitulé « Shell : méga-fractureur global », l’organisation anglaise Platform énumérait les investissements de Shell dans le secteur des gaz et pétrole de schiste aux quatre coins du monde : en Amérique du Nord bien sûr, mais aussi en Chine, Argentine, Afrique du Sud, Turquie, Égypte, Tunisie, Algérie, Australie, Ukraine et Russie… « Shell procède à des forages par fracturation hydraulique ou se prépare à le faire dans tous les continents, résume Platform. Ses activités de prospection et d’exploration se sont accompagnées d’une vaste campagne de relations publiques pour atténuer les controverses. »

Les controverses, l’entreprise anglo-néerlandaise, premier groupe pétrolier mondial en chiffre d’affaires [1], y est habituée. Elle a été l’une des premières multinationales à faire l’objet de poursuites internationales pour les violations des droits humains et les destructions environnementales occasionnées par ses activités au Nigeria [2]. Shell est également particulièrement active dans le secteur des sables bitumineux canadiens (lire notre article) et, plus récemment, ce sont ses projets de forages offshore dans l’océan Arctique qui ont suscité l’ire des écologistes. Greenpeace vient de mener avec succès une campagne de grande envergure pour forcer l’entreprise de jouet Lego à abandonner un accord de sponsoring avec Shell en place depuis des décennies.

Double standard

Dans ces conditions, Shell n’a peut-être pas grand-chose à perdre à investir à grande échelle dans le gaz de schiste sur tous les continents, malgré le caractère sulfureux de de cette technologie et sa fâcheuse tendance à susciter l’opposition résolue des populations affectées. L’entreprise fait partie de ces majors européennes, comme Total, qui ont le sentiment d’avoir « manqué » le boom du gaz de schiste américain. Elles y ont investi trop tard, au moment où la bulle se dégonflait, et y ont perdu beaucoup d’argent [3]. Elle ne s’en montre que plus empressée à chercher le « prochain eldorado » du gaz de schiste (pour l’instant totalement illusoire) partout où il pourrait se trouver. Quitte à s’arranger avec les gouvernants pour assurer ses positions, et à repousser à plus tard la prise en compte des risques environnementaux.

Cet activisme tous azimuts à l’étranger contraste avec le profil bas adopté par Shell dans sa patrie d’origine, les Pays-Bas. Une forte mobilisation populaire a permis d’y obtenir un moratoire de fait sur la fracturation hydraulique. Avant de prendre une décision sur un développement éventuel des gaz de schiste dans le pays, le gouvernement néerlandais attend les conclusions d’une grande étude scientifique officielle mandatée sur le sujet. Initialement prévue fin 2014, leur publication vient d’être repoussée à fin 2016... Pendant ce temps, 221 collectivités locales, selon le compte le plus récent, ont officiellement interdit la fracturation hydraulique sur leur territoire. Et selon les derniers sondages, seulement 6% de la population néerlandaise est favorable à l’utilisation de cette technologie aux Pays-Bas !

Il est vrai que Shell n’a jamais sérieusement envisagé chercher du gaz de schiste dans le pays ; la seule entreprise à avoir sollicité des licences pour procéder à des fracturations hydrauliques aux Pays-Bas est une junior, Cuadrilla, également active dans le gaz de schiste outre-Manche (lire notre article). Il en va de même dans l’autre pays où Shell a un siège social, le Royaume-Uni : au contraire de Total, qui a investi (de manière certes très symbolique) dans le gaz de schiste britannique, Shell se tient ostensiblement à l’écart [4]. En coulisses, cependant, selon Ike Teuling des Amis de la terre, Shell s’active pour éviter que les Pays-Bas n’interdisent officiellement la fracturation hydraulique, par crainte que cela ne l’empêche à continuer à s’étendre ailleurs. L’entreprise organise par exemple cette semaine une visite de parlementaires néerlandais sur ses sites de forage aux États-Unis, pour en démontrer la « sûreté » et l’absence de risques environnementaux. Vis-à-vis des journalistes, en revanche, c’est le silence le plus total : Shell refuse quasi systématiquement de répondre à leurs questions à ce sujet.

Le seul pays d’Europe où Shell ait développé pour l’instant des opérations de forage de gaz non conventionnel est l’Ukraine [5]. Les Amis de la terre Pays-Bas se sont rendus sur place fin 2013 et y ont constaté que Shell était loin d’y respecter les exigences environnementales les plus basiques, en totale contradiction avec ses assurances répétées au public et aux dirigeants politiques européens. Ils y ont en effet découvert des bassins ouverts où étaient stockées à l’air libre les eaux usées – extrêmement polluées – issues de la fracturation hydraulique (la vidéo ci-dessous - en langue néerlandaise - inclut plusieurs images de ces bassins). Celles-ci n’étaient séparées du sol que par une bâche en plastique.

Les substances toxiques contenues dans ces eaux usées présentent des dangers pour l’environnement et la santé humaine, à la fois en raison des risques de fuites vers les nappes phréatiques et lors de leur évaporation. L’évaporation à l’air libre des eaux usées issues de la fracturation libère également de grandes quantités de méthane, un gaz à effet de serre très puissant. Pour les Amis de la terre, de telles pratiques sont révélatrices du « double standard » appliqué par Shell : « Shell préfère chercher du gaz de schiste dans les pays où les régulations et leur application ne sont pas aussi strictes qu’aux Pays-Bas. Il est inacceptable qu’une entreprise néerlandaise comme Shell – qui n’oserait jamais s’investir dans le gaz de schiste dans son propre pays – puisse utiliser ces techniques nocives et dangereuses dans d’autres pays [6]. »

Passage en force

L’accord d’exploitation de Shell en Ukraine avait été conclu avec le président Viktor Yanukovych, chassé par la rue fin 2013, et notoirement corrompu. La multinationale néerlandaise est associée, pour ce contrat, à une firme ukrainienne appelée Nadra Yuzivska, propriété à 90% de l’État ukrainien et à 10% d’une société boîte aux lettres apparement liée au clan Yanukovych. L’arrangement ne plaît évidemment pas beaucoup au nouveau régime ukrainien. Shell a d’ailleurs dû cesser toutes ses opérations en Ukraine en juin, la zone de forage étant située dans l’Est du pays, à l’endroit même où se déroulent actuellement les affrontements entre l’armée ukrainienne et les séparatistes [7].

En Ukraine comme ailleurs, la perspective de l’exploitation des gaz de schiste suscite l’opposition des populations directement affectées. De nombreuses municipalités y ont interdit la fracturations hydraulique sur leur territoire. Mais, selon les Amis de la terre, il n’y avait jamais eu de véritable consultation publique. Shell a ses propres moyens de contourner l’opposition populaire, que ce soit en soignant ses relations avec les dirigeants politiques ou en lançant des campagnes agressives de relations publiques pour promouvoir le gaz de schiste et ses bienfaits économiques supposés.

En Algérie et en Tunisie, les gouvernements ont ainsi choisi de favoriser le développement des gaz de schiste sans véritable débat parlementaire ou public, malgré les réticences des scientifiques et de la population. Dans les deux pays, Shell est aux premiers rangs pour obtenir des licences [8]. « Il y a des différences importantes dans la manière dont Shell opère selon les pays, explique Ike Teuling. En Afrique du Sud, l’entreprise a lancée une énorme campagne de relations publiques dans les médias. » Les efforts de propagande de Shell en Afrique du Sud sont allés tellement loin que l’entreprise néerlandaise s’est faite sanctionner par l’autorité de régulation de la publicité, pour son marketing « trompeur » ! « En Argentine par contre, le site web de Shell ne mentionne même pas ses forages de gaz de schiste. »

Quand Shell instrumentalise les conflits raciaux

Dans ce dernier pays, c’est la province de Neuquén, en Patagonie, qui abrite du gaz de schiste. Les concessions y sont octroyées aux multinationales pétrolières par le biais d’une entreprise provinciale créée pour l’occasion, appelée Gas y Petroleo de Neuquén. Une entreprise qui ne publie pas ses comptes et dont la gouvernance est tout sauf transparente, et qui crée en outre une situation de conflit d’intérêt, puisque la province se retrouve en position à la fois de régulateur et de bénéficiaire potentiel du gaz de schiste. Tout comme Total (à laquelle elle est d’ailleurs associée sur certaines concessions), Shell met à profit les lacunes juridiques ou les conflits entre administrations pour forer des puits non conventionnels dans des zones naturelles protégées (lire notre article). Les habitants traditionnels des concessions de Shell ne disposant pas de titres formels sur la terre, l’entreprise fait comme s’ils n’existaient pas.

En Afrique du Sud, Shell va plus loin encore puisqu’elle semble attiser délibérément les tensions raciales dans la région du Karoo, où elle détient une concession sur une zone de près de 90 000 kilomètres carré. Le Karoo abrite en effet de grandes exploitations d’élevage extensif, dont les propriétaires blancs ont été les premiers à se mobiliser contre les projets d’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels. Shell n’a pas hésité à embaucher certains employés noirs de ces exploitations pour qu’ils aillent porter la bonne parole du gaz de schiste dans leurs communautés, en présentant la fracturation hydraulique comme une grande cause « noire ». L’efficacité de cette tactique reste limitée, dans la mesure où les organisations sociales noires militant pour la réforme agraire dans le Karoo, les évêques locaux et les indigènes Khoi et San, entre autres, se sont tous prononcés contre le gaz de schiste. Mais le gouvernement sud-africain, lui, y est largement favorable. Il faut dire que Shell a fait préparer un rapport promettant la création de 700 000 emplois si on l’autorisait à forer. L’entreprise néerlandaise n’attend plus que la promulgation officielle de régulations spécifiques à l’extraction de gaz de schiste pour se lancer.

L’eau, objet de toutes les inquiétudes

La plupart des régions où Shell cherche du gaz de schiste ont un point commun : elles manquent d’eau. Le Karoo en Afrique du Sud, la province de Neuquén en Patagonie argentine, l’Australie, l’Algérie et la Tunisie sont des régions sèches, dont les faibles ressources en eau sont vitales pour assurer l’approvisionnement en eau potable de la population et les activités agricoles existantes. Or la fracturation hydraulique requiert d’énormes quantités d’eau : plusieurs millions de litres par opération de forage. De quoi se poser des questions sur la manière dont Shell et ses consœurs pourront parvenir à y développer le gaz de schiste à grande échelle. Elles entretiennent sur la question un flou artistique, tout en assurant haut et fort qu’elles n’utiliseront jamais de sources d’eau servant à l’approvisionnement en eau potable ou à l’irrigation.

Pourtant, en Argentine, les études d’impact environnemental de Shell et Total omettent délibérément de préciser – comme c’est théoriquement requis – d’où provient leur eau et comment elles vont la traiter. De sorte qu’elles peuvent s’exonérer, par un simple « oubli », d’appliquer réellement les régulations apparemment strictes mises en place par la province de Neuquén, qui interdisent d’utiliser de l’eau issue de nappes phréatiques potables pour la fracturation [9]. Or Shell détient deux concessions importantes à proximité des lacs Mari Menuco et Lors Barreales, principales sources d’approvisionnement en eau potable de la zone, et à proximité d’une riche région horticole et vinicole alimentée par les eaux de la rivière Neuquén. Pire encore, les Amis de la terre signalent le cas d’une famille habitant dans une concession de Shell sans connexion au réseau d’eau potable, et à laquelle l’entreprise a néanmoins formellement interdit d’utiliser le réservoir d’eau douce qu’elle avait fait installer à proximité de chez eux...

La situation en Afrique du Sud est encore plus incertaine. La Karoo est situé juste au Sud du Kalahari... Non seulement les ressources en eau y sont extrêmement rares, mais, contrairement à la province de Neuquén où est déjà exploité du gaz conventionnel, l’Afrique du Sud est dépourvue de toutes les infrastructures nécessaires pour développer le gaz de schiste : ni moyens d’accès, ni gazoducs, ni installations d’export ou de liquéfaction. Même les résidences sud-africaines n’ont pas d’arrivée de gaz ! Interpellée sur le problème de l’eau, Shell se contente de vagues déclarations sur la possibilité d’utiliser de l’eau de mer dessalée, ce qui semble totalement irréaliste pour une simple raison de coût. Avec toutes ces dépenses supplémentaires, l’exploitation du gaz de schiste du Karoo pourra-t-elle jamais être économiquement viable [10] ? « C’est typique de la manière dont Shell aborde le gaz de schiste, souligne Ike Teuling. C’est comme une loterie. Ils estiment que si jamais ils trouvent des milliards de mètres cube de gaz exploitables, avec une concession de plusieurs milliers de kilomètres carrés comme au Karoo, alors ils auront les moyens de trouver des réponses aux autres questions. »

Pour toutes ces raisons, les Amis de la terre ont décidé de nominer Shell aux prix Pinocchio 2014, dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi ! », visant « l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles ». Les votes sont ouverts jusqu’au 17 novembre sur le site des Prix Pinocchio.

Olivier Petitjean

Cet article est publié simultanément par Basta ! et l’Observatoire des multinationales dans le cadre de leur partenariat avec les Amis de la terre sur les Prix Pinocchio.

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Photo : CC Sibylle Rüstig

[1Premier en 2012 et 2014, second en 2013.

[2Plusieurs militants de la minorité Ogoni, dont le poète Ken Saro-Wiwa, ont été assassinés en 1995, après avoir réussi à chasser Shell de leur territoire, ce qui avait donné lieu à une procédure judiciaire contre l’entreprise aux États-Unis – procédure cassée en 2013 par la Cour suprême américaine (voir ici pour plus de détails sur cette affaire). En quittant l’Ogoniland, Shell avait laissé derrière elle un véritable désastre environnemental, dénoncé par un rapport des Nations Unies de 2011, suite auquel l’entreprise avait promis de procéder à une restauration environnementale de la zone, pour un coût estimé à un milliard de dollars. Selon un rapport publié il y a quelques semaines par les Amis de la terre et Amnesty international, Shell n’a encore rien fait malgré ses promesses. Parallèlement, plusieurs procédures judiciaires ont été initiées aux Pays-Bas et en Angleterre pour mettre en cause la responsabilité juridique de Shell pour des pollutions pétrolières dans le delta du Niger - voir par exemple ici et ici.

[3Shell a ainsi dû admettre en 2013 une perte de 2,4 milliards de dollars sur les actifs qu’elle avait acquis dans le secteur du gaz de schiste américain quelques mois auparavant.

[4En plus des problèmes d’image, l’absence de Shell du secteur du gaz de schiste britannique et néerlandais tient sans doute aussi au fait que les réserves potentielles de ces deux pays sont trop modestes pour ses ambitions.

[5Il est également question aujourd’hui de futures concessions en Bosnie.

[6Selon la communication officielle de Shell, l’usage de bassin de stockage à l’air libre des eaux usées - interdit aux Pays-Bas et dans d’autres pays - est en train d’être progressivement éliminé des opérations de gaz de schiste de l’entreprise.

[7Chevron, en revanche, détient des concessions de gaz de schiste dans l’Ouest du pays, une zone totalement épargnée par le conflit.

[8Voir ici et ici pour la Tunisie, ici et ici pour l’Algérie.

[9Les autorités provinciales se sont voulues rassurantes auprès de leur population et ont promis que le gaz de schiste n’utiliserait pas plus de 0,1% du débit de la rivière Neuquén. Mais il semble que ces estimations se basent sur l’hypothèse d’un recyclage et d’une réutilisation intégrale des eaux usées issues de la fracturation hydraulique pour procéder à de nouvelles fracturations, en boucle fermée. Or, selon les Amis de la terre, seulement 10% en moyenne de l’eau injectée dans le sous-sol pour une fracturation hydraulique revient à la surface et peut donc être réutilisée. Voir à ce sujet le rapport des Amis de la terre sur le gaz de schiste en Argentine.

[10Initialement estimées à 14 milliards de mètres cube, les réserves potentielles de gaz de schiste du Karoo ont depuis été abaissées à 1,1 milliard. Voir ici.

 

 

14/01/2015

Une manifestation anti gaz de schiste samedi prochain à Alger

« Tous les Algériens, là où ils se trouvent, doivent exprimer leur solidarité avec in Salah et le Grand Sud ».

 

20150112.jpg

Un appel vient d’être lancé en vue d’organiser un sit-in de protestation à Alger. Le sit-in aura lieu le 17 janvier prochain (samedi) au jardin Khemsti, à proximité de la Grande poste. 

« Tous les Algériens, là où ils se trouvent doivent exprimer leur solidarité avec in Salah et le Grand Sud », a estimé Mehdi Bsikri, l’un des initiateurs de cette action. « In Salah milite pour toute l'Algérie », a-t-il ajouté.

Cet appel, diffusé sur les réseaux sociaux, survient après 12 jours de manifestations qui ont gagné plusieurs villes du sud du pays. Toutefois, ce mouvement de protestation n’a pas fait fléchir Sonatrach qui a annoncé, hier samedi, par la voix de son PDG, un programme de forage de 200 puits de gaz de schiste par an.
 

 

Farouk Djouadi

Source : http://www.elwatan.com/actualite/une-manifestation-anti-g...

13/10/2014

Gaz de schiste et géologie du Quercy et Périgord Noir

Conférence au Musée du Pech Merle / Fête de la Science 2014
 
Vendredi 17 octobre, 20h30, entrée libre


C’est la nouvelle ressource annoncée comme un eldorado énergétique ! La région du Quercy -­‐ Périgord Noir est pleinement concernée par le sujet car sa géologie la rend potentiellement favorable au gaz de schiste ou de houille. Cela a poussé des sociétés pétrolières à déposer des demandes de permis pour explorer cette ressource. La demande du "Permis de Cahors" a été rejetée en 2012 et celle de la région de Brive
en 2013 mais le dossier "Gaz de schiste" en France n'est clairement pas fermé. Quelle est cette géologie caussenarde? Pourquoi serait-­‐elle favorable au gaz de schiste? Où se trouverait ce gaz? Quelles seraient les conséquences pour notre région où le karst est si présent?

Par Jean-­Paul Liégeois, géologue au Musée Royal de l’Afrique Centrale à Tervuren et professeur à l’Université Libre de Bruxelles

10/07/2014

Berlin veut interdire le gaz de schiste au moins jusqu'à 2021

 

Le gouvernement allemand veut interdire l'exploitation du gaz de schiste au moins jusqu'à 2021, prenant acte d'une résistance forte dans l'opinion publique à l'égard du "fracking".

"Il n'y aura pas en Allemagne de fracturation hydraulique de gaz de schiste à des fins commerciales dans un avenir proche", a affirmé vendredi la ministre de l'Environnement, Barbara Hendricks.


Avec son confrère à l'Economie et l'Energie, Sigmar Gabriel, social-démocrate comme elle, Mme Hendricks a défini les principaux axes de la législation à venir sur ce sujet très épineux, sur lequel le gouvernement précédent s'était cassé les dents.


La défiance est très forte en Allemagne à l'égard du "fracking", nom anglais de la fracturation hydraulique. Le procédé consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques, pour permettre l'extraction de gaz capturé dans la roche.


Les inquiétudes se focalisent sur la pollution que pourraient causer les substances chimiques utilisées, notamment dans la nappe phréatique.


Mais l'industrie milite pour donner sa chance au gaz de schiste. Elle y voit la possibilité, comme aux Etats-Unis, de faire baisser ses coûts énergétiques parmi les plus élevés d'Europe, et de réduire la dépendance aux importations d'énergie, un argument porteur en ces temps de crise ukrainienne.


- La santé en priorité -


Les ministres concernés "prennent les inquiétudes de la population très au sérieux", a affirmé Mme Hendricks, "la protection de la santé et de l'eau potable ont priorité absolue".


Ils veulent donc fermer la porte au fracking de gaz de schiste, comme c'est le cas en France.


"Les projets de fracking de gaz de schiste au-dessus de 3.000 mètres seront interdits", précise le texte. L'essentiel des réserves de gaz de schiste de l'Allemagne est estimée se trouver plus haut que cette limite.


En 2021, un rapport doit faire le point sur "l'état des connaissances et des technologies" et le législateur se pencher à nouveau sur la loi. D'ici là, des tests seront autorisés sous conditions.


L'association de protection de l'environnement Bund a qualifié de "petit pas dans la bonne direction" les projets du gouvernement mais aimerait voir explicitement interdits les essais, et le fracking également sous 3.000 mètres.


La fracturation hydraulique pour extraire du gaz naturel conventionnel, qui a cours depuis les années 60 en Allemagne, restera "en principe possible" mais sera assortie de "règles supplémentaires" par exemple sur les caractéristiques des produits utilisés.


- Dépendance aux importations -


Dans les faits, tous les projets de fracking conventionnel sont au point mort, aucune nouvelle autorisation n'ayant été accordée ces dernières années. Et les projets de Berlin sont peu à même de relancer la machine.


"Si ces plans étaient concrétisés, il n'y aurait plus de production de gaz naturel, l'Allemagne serait 100% dépendante des importations", a déploré vendredi le président de la fédération des explorateurs de gaz et de pétrole WEG, Josef Schmid.


L'Allemagne n'est de toute façon pas très bien pourvue en gaz naturel, à l'exception de quelques gisements dans le nord du pays.


En revanche "nous avons du gaz de schiste pour assurer 100% de l'approvisionnement énergétique de l'Allemagne pendant dix ans, probablement même beaucoup beaucoup plus", assurait jeudi le patron du géant de la chimie BASF, Kurt Bock, fervent avocat du gaz de schiste.


Les propositions présentées vendredi doivent être soumises à l'approbation des conservateurs, l'autre membre de la coalition dirigée par Angela Merkel. Elles doivent ensuite se traduire non pas par une nouvelle loi, mais par un amendement du droit minier et des lois sur l'eau. Mme Hendricks mise sur une adoption des modifications avant la fin de l'année.


Source © AFP
 
 

23/06/2014

22/06/2014...USA: ALERTE Gaz de schiste: Des centaines de milliers de puits d'extraction de gaz de schiste abandonnés sont soupçonnés de fuir du méthane en grande quantité rien qu'en Pennsylvanie, des millions sur tout le territoire des états unis.

dimanche 22 juin 2014
 
Des milliers de puits d'extraction de gaz de schiste abandonnés à travers l'état de Pennsylvanie aux USA libèrent des fuites incontrôlées du méthane en plus ou moins grande quantité dans l'atmosphère, confirme un nouveau rapport officiel.

L'étude a été menée par la scientifique Marie Kang de l'Université de Princeton  qui a étudié et inspecté 19 puits abandonnés en Pennsylvanie. Selon son rapport publié dans le journal "The Guardian", sur chaque puits qu'elle a visité, des fuites plus ou moins importantes de méthane ont été constaté, un gaz à effet de serre 34 fois plus puissant que le dioxyde de carbone.


En Pennsylvanie on dénombre entre 280 000 et 970 000 puits d'extraction abandonnés , la possibilité que des milliers d'entre eux libérent sans aucune surveillance du méthane en grande quantité est désormais devenue une situation trés préoccupante


Tout les vieux puits abandonnés des Etats-Unis pourraient alors contribuer grandement au changement climatique sans qu'aucun rapport documenté par des groupes gouvernementaux comme l'Agence de protection de l'environnement n'est chiffré les dégâts.


Plus grave, l'EPA ( l'agence américaine de protection de l'environnement ) ne tient pas compte de ces fuites de méthane dans ses estimations d' émissions totales de gaz à effet de serre libérés par les États-Unis. En effet elle ne détient aucune estimation des quantités de méthane libérée par ces fuites, puisqu'aucun puit abandonné n'est inspecté par les services de l'état.


L'étude de Marie Kang démontre que la réglementation actuelle de la Pennsylvanie rend totalement insuffisant les moyens de contrôle des fuites de méthane des anciens puits abandonnés après exploitation. Aucune réglementation, donc aucune inspection n'est rendue obligatoire. 


Robert Jackson de l'Université Duke a également mené des recherches et elles ont déjà révélé que les fuites de méthane issues des anciens puits d'extraction de gaz de schiste sont désormais devenues un grave problème aux États-Unis, il confirme qu'il serait grand temps de se pencher sérieusement sur cette situation devenue extremement préoccupante.


"Les émissions provenant de chaque puits d'extraction pris individuellement semble à première vue relativement faibles, mais il y a des centaines de milliers de puits abandonnés rien qu'en Pennsylvanie », at-il déclaré au Guardian. "


Il estime que les émissions totales de méthane issue des ancien puits abandonnés pourraient s'élever même à un huitième de tout le méthane libéré par les activités humaines rien que dans l'état de Pennsylvanie."


D'autres études ont déjà trouvé un lien entre les niveaux élevés de méthane dans le comté de Parker, au Texas, avec les activités de fracturation. 


Ailleurs des niveaux de méthane beaucoup plus élevés que la moyenne ont été aussi constaté dans les eaux voisines des puits par la Railroad Commission.


Bref, si vous pensez aux millions de puits abandonnés au monde, un flot de compréhension se déversera alors dans votre conscience, un cri terrible risque d'en jaillir, "où ont ils planqué le disjoncteur".


© Nature Alerte
 
 

08/06/2013

GAZ DE SCHISTE Permis de Brive - Manifestez-vous !!

 

Postée le 08/06/2013 à 00h05

Cyber Manifestation : Gaz de schiste

MANIF SUR PLACE OU DE CHEZ VOUS, LES DEUX SONT POSSIBLES !

 

Gaz de schiste - Gaz de houille

NON ce n'est pas fini !

GRAND RASSEMBLEMENT

A BRIVE Samedi 8 juin 2013, place du Civoire, à 15H

A SARLAT Dimanche 9 Juin, Jardin du Plantier à 15 H

 
Pour info ou rappel :

L'accord commercial entre le Canada et l'UE menace la possibilité même d'interdire la fracturation hydraulique !

Pourquoi les grands patrons français sont obnubilés par les gaz de schiste

La France doit exploiter ses gaz de schiste, selon un rapport parlementaire

 

Nous avons donc décidé de vous proposer cette cyber Manif du samedi 08/06/2013 à 09 h 00 au Dimanche 09/06/2013 à 18 h 00

 
Cyber manif

Originalité avec cyber acteurs : vous pouvez participer à une manifestation... de chez vous.

En même temps que la "vraie" manifestation, cette rubrique vous est ouverte pour manifester votre soutien.

Tout le temps de votre connexion sur la page de la manifestation, vous serez considéré comme manifestant-e. Vous pourrez laisser vos messages de soutien et 'chatter' avec les autres cyber manifestants.

Comment ça marche ?

Au jour et heure dite de la manifestation (en même temps que la vraie) les liens pour manifester seront actifs, pas avant.

On s'y connecte en donnant un pseudo, un slogan et un avatar soit à partir de son compte, soit en donnant en plus ses vraies coordonnées.

On est alors considéré comme manifestant, on peut laisser des commentaires pour les destinataires de la manifestation, lire plus d'info, voir des vidéos, des liens, et 'chatter' avec les autres manifestants.

A la fin de la manifestation (à l'heure de fin) on arrive automatiquement sur la page de fin avec un petit bilan.

On peut aussi ne pas participer à la manif (ne pas être manifestant) mais regarder simplement (si on est journaliste par exemple).

Rappel du lien

 
Gaz de schiste - Gaz de houille

NON ce n'est pas fini !

GRAND RASSEMBLEMENT

A BRIVE Samedi 8 juin 2013, place du Civoire, à 15H

A SARLAT Dimanche 9 Juin, Jardin du Plantier à 15 H

Organisé par : collectifs citoyens du Lot , de la Corrèze et de la Dordogne,

 

Le permis dit de Brive MENACE nos Territoires :

CORREZE, PERIGORD et LOT

Le préfet de Dordogne (en charge du dossier) remet son avis au Ministère au plus tard le 21 juin 2013

IL FAUT AGIR MAINTENANT :

* Montrons MAINTENANT notre volonté de préserver nos territoires, notre eau, nos grottes, notre patrimoine naturel, labellisés Réserve Mondiale de Biosphère par l'Unesco.

* Montrons MAINTENANT que la protection du tourisme et de l'agriculture est primordiale pour notre région

* Montrons MAINTENANT notre opposition et notre refus des forages dans la roche-mère

* Montrons MAINTENANT que les pétroliers ne sont pas bienvenus chez nous.

APRÈS IL SERA TROP TARD !

 
TOUS à BRIVE le 8 juin et à SARLAT le 9 juin

Il s'agit les 8 et 9 juin de montrer notre détermination.

La loi votée jusqu'à ce jour ne garantit pas l'arrêt de la fracturation hydraulique (contestation en cours des pétroliers en inconstitutionnalité). Pour rappel, la fracturation hydraulique est utilisée dans tous les pays, que ce soit pour le gaz de schiste ou de houille.

A ce stade de l'instruction des permis, en l'absence de consultation des citoyens pourtant concernés en premier lieu, c'est le SEUL moyen à votre disposition pour montrer votre OPPOSITION.

Venez nombreux samedi 8 juin à Brive à 15H Rv place du Civoire (suivre les flèches à partir du parking souterrain de la Guierle), c'est le moment de se rassembler pour défendre notre cadre de vie.

- Il est prévu un défilé empruntant les boulevards (en passant par la Collégiale et la rue de l'Hôtel de Ville)

- Les habits noirs (charbon) ou blancs (combinaison, masques, tee shirts...) sont recommandés : couleurs du CAB !

- N'hésitez pas à venir avec vos amis et voisins, vos pancartes et ou panneaux, votre bonne humeur, un peu de musique, un gâteau (ou autre) à partager...

- Les élus sont invités à venir avec leur écharpe tricolore

- Pour tout renseignement complémentaire : nongazdeschistebrive@melomanis.com ou 06.13.88.27.31 ou 05.55.25.70.75

- Pensez au co voiturage, proposez le autour de vous ou signalez-vous sur le mail (de préférence), sinon par tél.

Pour ceux qui le peuvent : RdV pour finir l'organisation samedi à 11H devant l'office de tourisme

 

08/04/2013

L'Espagne interdit la méthode de fracturation hydraulique dans la région la plus riche en gaz de schiste

 

Postée le 07/04/2013 à 21h17

L'Espagne interdit la méthode de fracturation hydraulique

L'Espagne doit promulguer le premier projet de loi interdisant la production du gaz naturel au moyen de la fracturation hydraulique. Elle cède ainsi aux objections des écologistes qui n'ont eu de cesse de dénoncer les risques présumés de cette technique, en première ligne, la pollution de l'eau.

Dans le nord du Cantabrie, où les sociétés énergétiques estiment que la majorité du gaz espagnol est emprisonnée dans la roche, le parlement prévoit de voter le 8 avril un projet de loi pour la suspension de la technique de forage « tant que les doutes actuels au sujet de la technique subsisteront » peut-on lire sur le site du gouvernement.

Tous les partis politiques de la région ont approuvé le projet loi au cours du débat du 21 mars.

Une grande désillusion pour les sociétés canadiennes BNK et R2 Energie qui espéraient pouvoir utiliser la méthode de fracturation pour extraire le gaz de schiste cantabrien et exploiter ce qui, selon certains groupes commerciaux, serait suffisant pour répondre à la demande nationale pour les soixante-dix années à venir.

Que les entreprises se rassurent cependant, tandis que les protestations des écologistes ont mené à une interdiction pure et simple de la méthode de fracturation hydraulique en France, en Espagne, les opposants ont échoué sauf à Cantabrie où l'on estime que les projets d'exploration prévus coûtent plus de 100 millions de dollars : « On parle de la seule région en Espagne où la plus grande partie des ressources pourrait être trouvée » a déclaré Angel Camara, doyen de l'Université de l'ingénierie minière à Madrid, ajoutant « [que le gouvernement] ferme la porte à ce qui pourrait être une très grande opportunité économique pour le pays .»

 

Un article de legazdeschiste.fr,

18/03/2013

Feu vert pour la recherche de gaz de schiste en Corrèze

La demande de permis de recherche de gaz de schiste sur la Corrèze, la Dordogne et le Lot est recevable sur la forme.

Ce n’est que la deuxième étape dans une procédure administrative qui en compte sept. Le Journal Officiel du 26 février a publié l’avis favorable rendu par la Direction régionale de l’environnement (ex-Drire) d’Aquitaine sur la demande déposée en 2010 par une société pétrolière de Singapour pour rechercher du gaz de schiste entre Corrèze, Dordogne et Lot.

Comme d’autres, ce permis, dit de Brive, est jugé recevable sur la forme. Il est désormais ouvert à la concurrence : outre Hexagon Gaz, à l’origine de la demande pour exploiter ces gaz piégés dans la roche, d’autres sociétés peuvent se mettre sur les rangs. Elles ont 90 jours pour se signaler au ministère du Développement durable.

Pendant ce temps, les services régionaux de l’État doivent examiner la demande sur le fond : programme de travaux, contraintes environnementales… Le périmètre de ce permis englobe, par exemple, les zones les plus touristiques de la Dordogne, du Lot et de la Corrèze. Même si la technique de la fracturation hydraulique est interdite, l’exploitation du gaz de schiste a ses opposants. À Brive, un collectif d’opposants s’est constitué depuis plusieurs semaines.

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Éric Porte

11/01/2013

"LA MALÉDICTION DU GAZ DE SCHISTE", NOUVEAU DOCUMENTAIRE CHOC SUR ARTE

 

"La malédiction du gaz de schiste", nouveau documentaire choc sur ARTE

 

En Pologne, un village se mobilise contre le gaz de schiste jusqu'à faire vaciller sur son socle un géant américain de l'énergie. Le réalisateur Lech Kowalski revient sur son documentaire qui fait entendre la voix des petits agriculteurs, premières victimes.

Pourquoi vous intéressez-vous au gaz de schiste ?

Lech Kowalski : "Depuis deux ans, je m'intéresse aux problèmes rencontrés par les petits agriculteurs, notamment dans la partie orientale de la Pologne, à la frontière avec l'Ukraine. Dans cette zone envahie par l'agriculture intensive, ces petits fermiers pratiquent une agriculture traditionnelle. Ce ne sont pas pour autant des paysans d'un autre temps. Ils sont très bien éduqués, certains sont allés à l'université. Pendant que je les filmais, nous avons découvert que des opérations d'exploration de gaz de schiste allaient commencer dans leurs champs, sous l'égide du géant américain Chevron. Pour les petits fermiers l'impact est énorme. J'ai souhaité faire entendre leur point de vue."

Quels sont les premiers dangers que fait courir l'extraction du gaz de schiste pour les agriculteurs ?

"En Pennsylvanie, où j'ai tourné, l'eau des puits est empoisonnée depuis le début des forages en 2007. Pour un agriculteur, l'eau est une ressource essentielle. Le lien entre l'eau souillée et les maladies dont souffrent les habitants, notamment cancers du foie ou de la rate, diarrhées, etc., est difficile à prouver. Mais dans dix ou quinze ans, le lien entre les maladies et l'extraction du gaz de schiste sera probablement avéré."

Qu'avez-vous plus particulièrement appris en réalisant ce film ?

"Tout d'abord que quand les gens croient vraiment à un idéal, ils trouvent les moyens de lutter. Ces fermiers polonais croient vraiment en leur terre, en leur mode de vie. Ils refusent que tout cela soit détruit. Ils ont cette foi incroyable pour continuer à se battre même si les politiques et les médias sont du côté de Chevron. J'ai aussi été surpris par le degré apocalyptique des destructions engendrées par les compagnies gazières en Pennsylvanie. Elles agissent en masse et le plus vite possible. Selon moi, il s'agit d'une nouvelle forme de guerre menée contre les citoyens. Une guerre civile où les compagnies ont davantage de pouvoir que les gouvernements. Elles ont les lois pour elles. L'objectif est de faire un maximum de profits. Les citoyens ne sont plus que de simples consommateurs. Voilà la nouvelle réalité dans laquelle nous vivons. C'est le contraire de la civilisation. Les fermiers qui sont en premier affectés par ce problème ont plus de connaissances sur le sujet que bien des petits bourgeois intellectuels dans les grandes villes. Eux sont en première ligne et agissent."

Ils gagnent même des batailles...

"Tout à fait. Chevron a décidé de se retirer de la petite commune de Zurawlow où les habitants se sont mobilisés. Les raisons n'en sont pas très claires. Les responsables de Chevron ont toujours refusé de nous rencontrer, moi ou les agriculteurs, et m'ont toujours empêché de filmer sur leurs sites. Mais à coup sûr, ils ont eu peur de la mauvaise publicité. Ces agriculteurs polonais, une trentaine de familles, sont les premiers au monde à avoir lutté contre le gaz de schiste. Et ils ont gagné. Peut-être ont-ils été chanceux... Mais le fait est qu'on peut gagner. Cela n'empêche pas Chevron de construire des puits de forage dans d'autres villages. Chaque jour un peu plus, ces compagnies détruisent les communautés, que ce soit aux États-Unis, en Pologne ou ailleurs. Seuls les plus forts continueront à se battre."

Néanmoins, êtes-vous optimiste pour l'avenir ?

"Je pense qu'aux États-Unis, le mal est fait. Du moins en Pennsylvanie. Il faut savoir qu'en Amérique, à l'inverse de l'Europe, quand un agriculteur vend sa terre, il en vend aussi le sous-sol, qui n'appartient pas à l'État. Il touche ensuite un pourcentage sur les profits gaziers. L'Europe a sans doute plus d'opportunités d'arrêter ces compagnies et cela est dû à la manière même dont elle est structurée. Mais il faut que les législateurs soient fermes sur leur position et luttent contre les lobbies. Aux États-Unis, l'extraction du gaz de schiste ne fait que commencer et le pays se balkanise. Dans certains États, les forages seront autorisés et dans d'autres ils ne le seront pas, comme dans l'État de New York où les citoyens ne désarment pas."

 

Propos recueillis et traduits de l'anglais par Laure Naimski, publiés par enerzine.com et relayés par SOS-planete


Mardi 29 janvier 2013 : la malédiction du gaz de schiste (documentaire)
suivi à 22.05 d'un débat animé par Emilie Aubry, avec la participation notamment de José Bové (ARTE)

08/01/2013

Gaz de schiste : les fuites de méthane seraient 4 fois plus fortes que prévu


Des scientifiques américains ont mis en évidence une nouvelle fois la libération de méthane dans l'atmosphère sur de nouveaux projets de forage de gaz de schiste, contestant ainsi l'argument principal qui veut que ce type d'énergie offre une alternative au charbon, en terme d'émissions de gaz à effet de serre.

La revue Nature a publié une étude qui tend à démontrer que la quantité de méthane qui s'échappe de certains puits de gaz de schiste serait près de 4 fois plus forte que prévu, ce qui en ferait une source d'énergie émettrice de gaz à effet de serre aussi nuisible que le charbon.

Dans une étude parue la semaine dernière, des chercheurs de l'Université du Colorado en collaboration avec le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), ont estimé que les fuites de méthanes aux abords des puits des champs du bassin d'Uintah (Utah), s'élèvaient à 9 %. Calculé sur vingt ans, son pouvoir réchauffant vaut 62 fois celui du CO2 (nombre égal de molécules), et 20 fois sur cent ans.

Ce montant est plus important que les dernières estimations de la NOAA qui suggérait en février 2012 que les fuites de méthane liées à l'exploitation des gaz de schiste étaient de 4 %. Déjà à ce taux, les fuites de gaz menaçaient d'annuler la plupart des bénéfices environnementaux de la transition en cours dans plusieurs États, qui remplacent le charbon par le gaz naturel dans la production d'électricité, souligne Nature. Le méthane est l'une des principales composantes du gaz naturel et un gaz à effet de serre puissant.

Les chiffres officiels du gouvernement américain datant de 2009, font état d'un taux de fuite de l'ordre de 2,4%. Ces nouveaux travaux viennent contrarier l'un des principaux arguments en faveur de l'exploitation des gaz de schiste selon lequel elle demeure une source d'énergie 'plus propre' que le charbon. Aux Etats-Unis, le gaz de schiste represente près de 100 milliards de m3 sur 600 milliards de m3 de gaz extraits.

Cette révélation a aussitôt fait l'objet de critiques par l'industrie du secteur et par d'autres chercheurs qui mettent en doute la méthode de calcul des fuites utilisée.

Quoi qu'il en soit, de nouveaux travaux sur les émissions de méthane liées au forage des gaz de schistes ont été entrepris par la NOAA, mais aussi par l'Université du Texas et l'ONG Environmental Defense Fund. Leurs résultats seront publiés cette année.

** NOAA : Agence américaine responsable des océans et de l'atmosphère
 
Source : Nature Alerte

06/01/2013

GAZ DE SCHISTE : DES FUITES DE MÉTHANE PLUS IMPORTANTES QUE PRÉVU

 

Gaz de schiste : des fuites de méthane plus importantes que prévu

 

Quel est le véritable impact pour le climat de l'exploitation du pétrole et du gaz de schiste ? Le débat est relancé avec la parution d'une nouvelle étude alarmante quant à l'importance des fuites de méthane autour des puits. Des résultats qui interrogent de nouveau le bilan climatique de ces hydrocarbures non conventionnels qui sont en train de transformer le paysage énergétique américain et mondial.

Lire : Gaz de schiste : un engouement mondial, mais beaucoup de doutes

Des chercheurs de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et de l'université du Colorado ont mesuré, grâce à des équipements au sol ainsi qu'un aéronef, les concentrations de différents polluants dans l'atmosphère, aux abords des puits des champs gaziers et pétroliers du bassin d'Uintah (Utah), raconte la revue britannique Nature, dans son édition du mercredi 3 janvier. Ils ont ensuite déduit, à partir de modèles atmosphériques et des données de rejets des industries, la quantité d'émissions de ces puits.

9 % DE FUITES

Selon les résultats préliminaires, présentés en décembre 2012 lors du colloque annuel de l'Union géophysique américaine (AGU) à San Francisco, les puits de gaz de schiste laisseraient fuir 9 % de méthane (CH4), l'un des principaux composants du gaz naturel, pendant leur durée d'exploitation.

Des chiffres très supérieurs à la valeur retenue par l'Agence américaine de l'environnement (EPA), qui parlait de 2,4 % pour l'année 2009. "Nous nous attendions à obtenir des niveaux élevés de méthane, mais pas de cette ampleur", a admis Colm Sweeney, qui a dirigé la composante aérienne de l'étude.

En cause : les fluides utilisés pour fracturer la roche entraînent avec eux, lorsqu'ils sont pompés pour être ramenés vers la surface, des bulles de gaz naturel qui vont se disperser dans l'atmosphère. La remontée du gaz à l'ouverture du puits se traduit en outre pendant quelque temps par une fuite supplémentaire de méthane. Enfin, les gazoducs ne s'avèrent pas totalement étanches.

UN BILAN CLIMATIQUE SUPÉRIEUR AU CHARBON

De quoi remettre en cause l'un des arguments forts en faveur du gaz de schiste, à savoir son impact climatique réputé plus faible que celui du charbon – sa combustion dans les centrales électriques génère presque deux fois moins d'émissions de dioxyde de carbone (CO2), principale cause du réchauffement climatique. En rejettant du méthane, qui possède un coefficient de réchauffement 25 fois supérieur à celui du gaz carbonique, la production de gaz de schiste par fracturation hydraulique pourrait avoir un bilan en gaz à effet de serre équivalent, voire supérieur, à celui du charbon.

Dans un article publié en avril 2012 dans les Annales de l'académie des sciences américaine (PNAS), des scientifiques de l'université de Princeton et de l'Environmental Defense Fund (EDF) de Boston indiquaient ainsi que le remplacement du charbon par le schiste était profitable au climat jusqu'à un taux de fuite de 3,2 %. Au-delà, l'empreinte carbone du système énergétique s'alourdit.

DÉBAT ENTRE LES SCIENTIFIQUES

Reste à savoir si les résultats obtenus par la NOAA et l'université du Colorado sont représentatifs de l'ensemble de la production de gaz de schiste des Etats-Unis. "Ces données constituent un petit aperçu d'un puzzle beaucoup plus large que la communauté scientifique est en train d'assembler", estime Steven Hambourg, chef de l'équipe scientifique de l'EDF.

En février 2012, une étude de la chercheuse de la NOAA Gabrielle Pétron, publiée dans le Journal of Geophysical Research et portant sur des puits de la région de Denver-Julesburg, au nord-est du Colorado, suggérait qu'entre 2 % et 8 % du gaz de schiste extrait sont relâchés dans l'atmosphère – avec 4 % comme valeur la plus probable, soit un taux deux fois plus important qu'indiqué par l'industrie. L'année d'avant, en mars 2011, le biogéochimiste Robert Howarth, chercheur à l'université Cornell (Etat de New York), estimait dans Climatic Change que 3,6 % à 7,9 % du gaz de schiste produit aux Etats-Unis s'échappaient dans l'atmosphère.

 

Un article d'Hervé Kempf, publié par lemonde.fr

23/12/2012

Gaz de schiste : 30 polluants dangereux dans l'air à proximité des puits

Source : http://www.ddmagazine.com/201212202564/Actualites-du-deve...

 

Dans la controverse sur les gaz de schiste qui oppose les défenseurs de l'environnement et les industriels, l'accent est souvent porté sur les conséquences de la fracturation hydraulique sur les nappes phréatiques, sur les fuites de gaz ou sur la consommation d'eau, et moins sur la pollution de l'air à la surface. Une étude publiée dans la revue scientifique Human and Ecological Risk Assesment montre qu'une cinquantaine de gaz faisant partie des hydrocarbures non méthaniques (non-methane hydrocarbons ou NMHCs) sont détectés dans l'air à proximité des forages gaziers dans le comté de Garfield au Colorado. Les industriels la réfutent.
[En photo : opposants à la fractuartion hydraulique à New York - Source CC Credo]

Parmi les gaz mis en évidence par l'étude, 30 sont documentés pour avoir des effets sur le cerveau, le système nerveux, ou le système endocrinien et certains ont été détectés à des concentrations suffisantes, selon les auteurs (1), pour affecter le développement des enfants pendant la grossesse. Les concentrations les plus élevées ont été mesurées après le forage de nouveaux puits ont mais n'augmentent pas par la suite.

Convictions, doutes et réfutations

Les auteurs précisent que cette étude est unique en son genre (2), mais que du fait du peu de moyens dont ont disposé les chercheurs, de l'absence de collaboration de l'industrie, et de l'accès limité aux zones d'extraction, le lien entre les concentrations de NMHCs et la fracturation hydraulique ne peut pas être complètement établi.

Bon gaz, mauvais gaz

Les gaz de schiste cristallisent les oppositions d'un monde en transition. Le gaz naturel est bon en ce qu'il nous sert à chauffer nos maisons. Il est mauvais quand il s'échappe des puits de fracturation hydraulique, de l'Océan Arctique ou du permafrost sibérien qui fondent, car il réchauffe encore la planète. Son exploitation est moins nocive que celle du charbon qu'il remplace avantageusement. Voilà une façon de penser.

En voici une autre : les maisons nouvelles n'ont pas besoin d'être chauffées, les anciennes, une fois rénovées, demanderont 3 fois moins d'énergie ; le gaz ne remplace pas le charbon, il déplace son exploitation un peu plus tard dans le siècle, ou ailleurs sur la planète. Et par son effet sur les prix de l'énergie en l'absence de comptabilité de ses impacts sur l'environnement, il rend en apparence non-rentable les autres sources d'énergies basées sur la seule intelligence humaine, sources d'énergies éternelles, offertes à tous, à faibles impacts sur l'environnement et la santé, et bientôt gratuites qu'on appelle "renouvelables".

Les investissements faits au nom du premier mode de pensée, le sont au détriment du deuxième, et au prix de dégâts futurs aux coûts incommensurables, et en tout état de cause irréparables.

Néanmoins comme l'étude a été faite dans une région très peu peuplée, avec peu de routes et peu d'activités, l'attention des chercheurs se porte en premier lieu sur les forages gaziers. Les gaz pourraient être émis par les puits eux-mêmes ou par les équipements industriels nécessaires à la production.

Des représentants de l'industrie mettent en doute les qualifications des scientifiques et la qualité de la publication scientifique (ibid). L'étude a pourtant fait l'objet d'une revue par les pairs et les auteurs voient dans les attaques à leur réputation, une intimidation à l'intention des jeunes chercheurs intéressés par le sujet (ibid).

Quoiqu'il en soit, l'étude suggère que d'autres études soient réalisées et ce d'autant plus que les champs de fracturation hydraulique se rapprochent de zones densément peuplées. En Europe, dont la densité de population est 5 fois plus élevée qu'aux Etats-Unis, la question serait encore plus pertinente.

Deux autres études

Deux autres études ont été réalisées sur des sujets voisins :

une étude d'impact sur la santé (Health Impact Assessment) de la fracturation hydraulique par l'Ecole de santé publique de l'Université du Colorado, commencée mais pas terminée après que son budget a été supprimé. Un brouillon des conclusions indique que la production de gaz dans le comté de Garfield est le premier contributeur de benzène dans l'air. Le benzène est cancérogène.

une étude du NOAA publiée en février dernier par la revue Geophysical Research révèle que les forages gaziers et pétroliers relâchent dans l'atmosphère plus de méthane et de benzène que ce l'on croyait.

Notes
1) Les auteurs considèrent que les doses limites autorisées fixées par le gouvernement sont très largement surestimées.
2) First Study of Its Kind Detects 44 Hazardous Air Pollutants at Gas Drilling Sites (Source : Inside Climate news)

18/12/2012

Pollution de l'eau potable confirmée à proximité d'exploitations de gaz de schistes

Fin septembre 2012 se tenait une conférence sur les gaz de schistes "The changing outlook for U.S. energy : will shale gas transform America's future ?". Organisée par le "Howard Baker Forum" et le "Lawrence Livermore National Laboratory", cet évènement a rassemblé les principaux décideurs dans le secteur du gaz de schistes : hommes politiques, économistes, experts académiques et industriels. Les intervenants ont porté un message globalement rassurant sur la fracturation hydraulique, estimant que les pollutions qui avaient pu être liées aux exploitations de gaz de schistes étaient associées à de mauvaises pratiques ou à une insuffisante réglementation.

Au même moment, l'Institut d'études géologiques des Etats-Unis (United States Geological Survey - USGS) a publié les résultats de l'analyse de sources d'eau potable à Pavillion, au Wyoming[1], une région où opèrent de nombreuses exploitations de gaz de schistes. Les tests montrent la présence d'importantes concentrations de gaz comme l'éthane, le propane ou le diesel, dans une eau supposée être potable, ce qui a relancé le débat sur l'impact environnemental et sanitaire de la fracturation hydraulique.

Ces résultats viennent confirmer ceux obtenus par l'Agence de protection de l'environnement américaine (Environmental Protection Agency - EPA) lors d'une étude préliminaire publiée l'année dernière[2]. Cette étude établissait un lien entre les liquides utilisés pour la fracturation et la pollution des ressources d'eaux souterraines. Ces premiers résultats indiquaient déjà la présence de produits chimiques de synthèse, de benzène et de méthane, en concentration bien supérieures aux niveaux autorisés par la réglementation américaine ("Safe Drinking Water Act"). Ces travaux avaient été validés par une étude indépendante en avril dernier[3], mais la confirmation des résultats par l'USGS est d'autant plus importante que l'administration de l'état du Wyoming et l'industrie du gaz et du pétrole, qui avaient critiqué la méthode utilisée par l'EPA, ont cette fois-ci participé à l'élaboration du protocole.


L'EPA avait obtenu des résultats similaires dès 2010 à la suite d'inquiétudes exprimées par les habitants de la région de Pavillion au sujet de la qualité de leur eau. En liaison avec le Ministère de la santé, et l'Agence des substances toxiques et des maladies (Department of Health, Agency for Toxic Substances and Disease Registry), l'EPA avait alors mis en place des recommandations pour les détenteurs de puits de Pavillion[4], les incitant à alterner leurs sources d'eau à usage domestique et à demander l'installation d'un système de ventilation dans les salles d'eau des particuliers. La société canadienne Encana, qui détient les droits d'exploitation de gaz de schistes à Pavillion, avait alors nié toute responsabilité dans une éventuelle pollution, mais s'était néanmoins engagée à prendre en charge les coûts engendrés par l'achat d'eau minérale.

Les résultats de l'USGS ne précisent pas la cause de la pollution observée au Wyoming mais ils relancent un débat en cours depuis plusieurs années aux Etats-Unis sur l'impact de la fracturation hydraulique sur la qualité de l'eau potable à proximité des zones d'exploitation. L'industrie du gaz de schiste a toujours réfuté tout lien de causalité entre le liquide de fracturation et la pollution observée. Les associations environnementales citent néanmoins plusieurs cas dans lesquels l'eau d'une région s'est trouvée fortement polluée à la suite d'exploitations de gaz de schistes (au Wyoming et en Pennsylvanie notamment .


L'EPA, qui, en application de la loi fédérale sur l'eau (Safe Drinking Water Act), est responsable de la protection de la qualité de l'eau potable, n'a pas autorité en matière d'injections hydrauliques pour l'exploitation de gaz - sauf si celles-ci comportent du diesel -, en dépit de l'exemption controversée votée par le Congrès en 2005[7]. Cette loi s'appuyait alors sur une étude de l'EPA publiée en 2004 et qui se limitait à l'étude des gisements de gaz méthane d'origine houillière ("coalbed methane"), qui concluait à l'absence d'impact sur les réserves d'eau souterraines . Depuis, l'EPA a estimé qu'il était nécessaire de mener une étude sur les impacts environnementaux de la fracturation hydraulique. Les premiers résultats sont prévus d'ici la fin de l'année et les conclusions définitives pour 2014

Le fluide utilisé lors de la fracturation hydraulique est principalement composé d'eau et d'agent de soutènement (près de 99% en volume), auxquels sont ajoutés des produits chimiques pour améliorer l'efficacité de la fracturation. Si la composition de ce fluide varie selon les exploitations et relève du secret pour les exploitants, il se compose généralement de dizaines de produits chimiques différents (solvants, émulsifiants, acides, ...), dont certains sont reconnus comme cancérigènes ou toxiques. De nombreuses recherches sont actuellement conduites pour améliorer ce fluide et le rendre plus "écologique". A titre de démonstration de l'innocuité de son produit, le PDG d'Halliburton a récemment bu en public un verre de liquide de fracturation utilisé par sa société[10].

Les risques potentiels de pollution des nappes phréatiques liés à la fracturation hydraulique sont de plusieurs ordres. Tout d'abord, le processus de fracturation requiert des quantités très importantes d'eau: de 10 000 à 15 000 mètres cubes d'eau par puits soit l'équivalent de la consommation annuelle d'une centaine de personnes. Une telle demande pourrait donc entrer en conflit avec les besoins en eau potable des habitants d'une région. Dans les régions sans réserves en eau suffisamment importante, le transport de l'eau en camions-citernes -ce qui peut nécessiter jusqu'à 4 000 allers retours de camions par puits- est une source de pollution de l'air et de nuisances pour les populations (dégradations des infrastructures routières non adaptées, nuisances sonores, poussières, ...).

Par ailleurs, la totalité du fluide de fracturation ne peut actuellement être récupérée, et une partie de l'eau contaminée se retrouve donc bloquée sous la surface.
En principe, cette eau est à un niveau plus profond que celui des nappes phréatiques et les couches géologiques étanches les séparant empêchent la propagation des polluants. Quant au traitement des effluents, la question n'est guère plus simple puisqu'il faut dépolluer des quantités d'eau très importantes, pour éliminer des dizaines de produits chimiques. De plus, lors de la fracturation de la roche, des éléments radioactifs, présents dans la roche, peuvent se détacher et contribuer à la pollution de l'eau. Les stations de traitement des eaux traditionnelles ont rarement la capacité de traiter de tels produits et de telles quantités d'eau. Or, un mauvais traitement de ces eaux polluées a des conséquences dramatiques pour la qualité de l'eau en aval et donc à terme pour l'eau potable des régions avoisinantes.

D'autres risques sont également évoqués au cours du procédé de fracturation. En cas de rupture d'étanchéité du tubage réalisé dans le puits, une fuite de méthane peut survenir et remonter vers les nappes phréatiques (ce qui n'est pas répertorié dans la réglementation comme un danger direct pour la santé, mais rend l'eau très inflammable. De même, une fuite du liquide de fracturation pourrait polluer les nappes phréatiques.
Si l'utilisation de ce fluide n'est selon les études actuelles, pas dangereuse, parce que libéré à une grande profondeur, une fuite ou le non-respect des précautions nécessaires au procédé de fracturation pourraient entraîner une telle fuite. Enfin, dans le cas d'un accident en surface, le liquide de fracturation peut polluer les eaux de surface et les terres avoisinantes. L'étude de l'EPA devrait permettre de comprendre plus précisément les risques et d'adopter des réglementations plus appropriées au niveau des états ou au niveau fédéral.

 

Source : Nature alerte

La Grande-Bretagne autorise l'exploration du gaz de schiste

Le gouvernement britannique a annoncé jeudi la levée de l'interdiction concernant l'exploration du gaz de schiste pour contrebalancer un ralentissement de la production de gaz naturel observé depuis 2004.

La Grande-Bretagne a franchi un cap. Londres a annoncé la levée de l’interdiction de l’exploration des gaz de schiste.


Avec cette décision l’Angleterre veut devenir un leader européen pour ce type d’énergie.

« Ma décision se fonde sur des preuves. Elle intervient à l'issue d'un examen fouillé des dernières recherches scientifiques disponibles et des éléments de preuve des experts reconnus dans leur domaine », a déclaré le ministre de l'Energie et du Changement Climatique Edward Davey, lors d'une conférence de presse à Londres.

Le ministre a ajouté que l'Etat imposerait des contrôles stricts sur la technique utilisée, qui nécessite l'injection de quantités massives d'eau et de substances chimiques à très forte pression dans le sous-sol afin de libérer le gaz prisonnier.

La Grande-Bretagne, 1er consommateur de gaz en Europe

En 2011, La fracturation hydraulique avait été temporairement interdite chez nos voisins d'outre-Manche après l'enregistrement de secousses sismiques près d'un site de forage aux environs de Blackpool.


Mais le premier pays consommateur de gaz en Europe est revenu sur sa décision. Une résolution sans surprise dans ce pays devenu importateur de gaz naturel alors qu'il était précédemment exportateur net.

Le gouvernement britannique a annoncé ce mois-ci qu'il créerait un organe chargé de simplifier la règlementation et de proposer des avantages fiscaux pour cette production.

 

Source : Nature alerte

06/05/2012

Gaz de schiste : permis de Cahors validé !!!

 

Alerte ! Pendant que tout le monde est affairé avec les élections, les pétroliers ont ouvert la France à l’exploitation du Gaz de Schiste

On se doutait que ça allait nous tomber dessus, mais on ne s’y attendait pas pendant une période aussi cruciale pour l’avenir de notre pays.

Le permis d’exploration du Gaz de Schiste vient d’être validé à Cahors !

Dominique Pouyer-Hue, coprésidente de Vigilance Périgord, a appris la nouvelle mercredi.

La Dreal Midi-Pyrénées (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) vient de terminer l'instruction du permis de Cahors et l'a validé !

Pourtant, la loi interdisait la fracturation hydraulique comme technique d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste. Mais voila, on avait oublié le côté retors des pétroliers. Ils veulent exploiter pour engranger un maximum de bénéfices, et bien sur ils sont prêts à tout.

Avec une armada de spécialistes en sémantique et en contournement des textes, ils y sont arrivés.

« Le terme de fracturation hydraulique n'apparaît pas dans les textes des pétitionnaires qui usent d'un vocabulaire adapté pour arriver à leur fin. Mais leur technique mentionnée correspond à sa définition », ajoute la coprésidente.

Et c’est là ou est le problème. Nous allons droit vers une pollution des nappes phréatiques, du sol, et vraisemblablement vers des risques de secousses sismiques. Car ce sont les résultats de la fracturation hydraulique. Et les pétroliers auront beau dire que leurs techniques ont évoluées et que nulle part il n’est mentionné de fracturation hydraulique, le résultat on le connait : Pollution excessive et inutile.

Selon les sources de l'association sarladaise, (Sarlat, Périgord) le permis de Cahors, qui concerne une zone allant de Montauban jusqu'au sud du département, serait aujourd'hui sur le bureau de François Fillon, désormais en charge du Ministère de l'Écologie en relais de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM).

« C'est une course contre la montre qui s'engage. Il ne faut pas qu'il le signe tant qu'il est en poste, peut-être jusqu'à dimanche, sinon, les sociétés américaines pourront venir explorer le gaz de schiste d'ici peu. »


Et si la gauche passe ? « Je n'ai pas plus confiance en la gauche. Nous n'avons pas obtenu de la part de François Hollande la garantie qu'il ne signera pas. »

Les pétroliers ont bel et bien contournés la loi.

Fidèle à son travail d'alerte, Dominique Pouyer-Hue a appelé mercredi Jean-Fred Droin, le conseiller général du canton de Sarlat et a envoyé une communication au député Germinal Peiro, maire de Castelnaud qui figure sur la zone du permis de Cahors. Ce dernier s'est déclaré « révolté » par la nouvelle.


« Ils ont contourné la loi en n'utilisant pas le terme de fracturation hydraulique. C'est une supercherie. Je me rappelle des déclarations de NKM l'an passé à La Roque-Gageac… On avait des craintes sur la position du gouvernement, malheureusement, elles étaient justifiées. »

Malgré la présidentielle, Il y a urgence si on veut éviter de voir débarquer les camions et commencer les forages, comme c'est déjà le cas dans l'Ain.

Quant à la nuance de gravité entre permis d'exploration et permis d'exploitation, elle n'existe pour ainsi dire pas pour Dominique Pouyer-Hue : « Le permis d'exploration court sur 5 ans et les sociétés peuvent en bénéficier à trois reprises. Donc avant qu'une enquête publique ait lieu avec une étude d'impact, il peut se passer quinze ans. Quinze ans de dégâts et de pollution. »

C’est clair. En plus de la vigilance, il est nécessaire de se mobiliser.


Quand les forages auront commencé, il sera trop tard. Le fléau ce sera abattu sur la région et sur ce pays. Au moyen-âge il y avait la peste, aujourd’hui elle revêt une autre forme, plus insidieuse, avec une mort plus lente mais impitoyable de toutes les formes vivantes : La pollution par les hydrocarbures.

Source: © Hélios / Bistro Bar Blog

Le site de vigilance perigord:

http://www.vigilance-perigord.net

19/02/2012

BRUXELLES :: Impacts principaux de l'extraction du gaz de schiste et du pétrole de schiste sur l'environnement

 ORDRE DU JOUR DU 28 FEVRIER 2012

Le titre de la discussion est : Impact de l'extraction de l'huile de gaz de schiste et de schiste sur l'environnement et sur la santé humaine ; programmé pour avoir lieu le mardi 28 février 2012 de 15h00 18h30- à salle asp 3G3.

ALORS PRECIPITEZ VOUS SUR LES PETITIONS, S'IL VOUS PLAIT : LE MOMENT EST CRUCIAL !!!!

http://www.petitions24.net/appel_a_un_consensus_europeen_fr

http://www.petitions24.net/for_a_ban_of_fracking_in_europe_2_en

http://www.petitions24.net/appel_a_un_consensus_europeen_all

http://www.petitions24.net/appel_a_un_consensus_europeen_esp

http://www.petitions24.net/apel_obywateli_europy_pol_2

 

http://www.petitions24.net/appel_a_un_consensus_europeen_bulg

 

 15.00   Welcome and chaired  by MEP Bogusław Sonik, ENVI Rapporteur

 Part 1: Main impacts of the extraction of shale gas and shale oil on the environment

 15.05             Geological impact (Didier Bonijoly, Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) (confirmed)

 15.20             Impact on waters (groundwater and surface water) ( Robert B. Jackson, Duke Unsiversity (invited)

 15.35   GHG emissions ( Paulina Jaramillo, Civil & Environmental Engineering, Carnegie Mellon University (confirmed)

 Part 2 Mitigation of impacts on environment

 15.50             Industry best available techniques (Tomasz Maj, Talisman Energy Polska (confirmed)

 16.05             Specific risk to be addressed (John Broderick, Tyndall Centre, University of Manchester (confirmed)

 16.20   Q&A and open discussion

 Part 3 Regulations and requirements

 16.55             Welcome by the Chair of part 3  Shadow Rapporteur 


Danièle Favari (veille juridique des GDS)

02/02/2012

Le réalisateur de GasLand arrêté

Le mercredi 1 février 2012

 

Le réalisateur de <i>GasLand</i> arrêté

Le réalisateur Josh Fox.

PHOTO: Ivanoh Demers, La Presse

 

Associated Press Washington / La Presse.ca

 

Le réalisateur de GasLand, un documentaire nommé aux Oscar l’an dernier, a été arrêté alors qu’il assistait à une audience à la Chambre des représentants.

Joshua Fox tentait de filmer le déroulement de l’audience sans toutefois avoir en sa possession les autorisations requises. Il a été escorté à l’extérieur de la salle, menottes aux poignets, puis accusé d’entrée par effraction par la police du Capitole. Le résident de Milanville, en Pennsylvanie, a réalisé un documentaire portant sur les conséquences de l’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis.

Ce long métrage, intitulé GasLand, a été finaliste aux Oscar l’an dernier. M. Fox milite contre la fracturation hydraulique, une technique employée pour l’exploitation des gaz de schiste. Il est accusé par l’industrie pétrolifère et gazière de verser dans le sensationnalisme.

Les discussions du sous-comité de la Chambre sur la science, l’espace et la technologie portaient sur la fracturation hydraulique. Les démocrates ont forcé la tenue de deux votes, un premier visant à permettre à Joshua Fox de filmer les discussions, et un second pour suspendre les audiences pendant une semaine afin de permettre au cinéaste d’obtenir les autorisations nécessaires au cours de cette période.

 

Les deux motions ont été défaites par un vote soumis à la discipline de parti.

PETITION POUR SA LIBERATION :

http://action.workingfamiliesparty.org/p/dia/action/publi...

30/01/2012

UE, Gaz de schiste, La technique dite de fracturation n'a pas besoin de plus de régulation... ben voyons...

n Rapport de la Commission européenne conclut que la technique dite de fracturation pour extraire les gaz de schiste est couverte par les réglementations nationales sur l'eau et les forages en vigueur dans chaque pays de l'union. Il n'y a donc pas de nécessité a une législation environnementale plus rigoureuse pour l'exploration du gaz de schiste en Europe, selon une nouvelle étude publiée par la Commission européenne.

En effet, les activités relatives à l'exploration du gaz de schiste sont déjà soumises à des lois européennes et des règlements nationaux, indique ce rapport, réalisé pour la Commission européenne par le cabinet d'expertise Belge Philippe & Partners.

Pour les questions concernant la protection de l'eau, par exemple, qui a été soulevé comme un problème majeur par les détracteurs de l'extraction du gaz de schiste, elles sont déjà couvertes par la législation communautaire dans ses directives, cadre sur l'eau, eaux souterraines et déchets miniers. L'utilisation de produits chimiques est quant à elle couverte par le règlement REACH, indique l'étude.

"La fracturation est une nouvelle technologie et nous n'avons pas de législation spécifique sur l'extraction du gaz de schiste, simplement parce que cette technique est nouvelle", a déclaré Marlene Holzner, porte-parole de la Commission européenne sur l'énergie.

L'étude indique que les règlements existants sont donc applicables pour l'extraction du gaz de schiste, et que les outils législatifs européens sont suffisants pour être appliquée à cette technique ", a déclaré à EurActiv, en ajoutant que l'étude a été réalisée uniquement dans quatre pays de l'union - La Pologne, la France, l'Allemagne et la Suède. Ce rapport a été mis en délibéré le 27 Janvier dernier.

Le cabinet d'avocats "Philippe & Partners" a ajouté que les activités et les ressources liées au gaz de schiste sont trop minimes pour l'instant pour avoir à justifier d'une législation nouvelle et spécifique dans l'Union européenne.

«nous n'avons remarqué aucune lacune législative, ni sur le plan européen, ni aux niveaux nationaux, quand il s'agit de réguler l'activité actuelle de l'extraction de gaz de schiste», affirme l'étude.

Ce n'est cependant pas une raison pour affirmer une "complaisance" à l'envers de cette activité, indique l'étude, puisque l'évaluation se réfère uniquement à l'échelle actuelle des opérations en Europe.En revanche l'exploitation du gaz de schiste allant vers une plus forte emprise commerciale impliquerait plus de manœuvres, ajoute "Philippe & Partners".

"L’Europe n'a pas encore d'expérience dans l'exploration du gaz de schiste comme nouvelle source de gaz naturel et aucune des exploitations n'a encore atteint l'échelle commerciale, même si elle est attendue dans les prochaines années", indique le rapport.

Le gaz de schiste est une source non conventionnelle de gaz naturel et les nombreuses études sécuritaires montrent des résultats différents, en fonction des deux principales méthodes d'extraction dans les formations rocheuses.

Le premier est l'extraction par forage horizontal dans les différentes couches de la roche nécessaire pour capter les poches de gaz. Le deuxième est la fracturation hydraulique ou «fracturation», qui implique une injonction à haute pression de fluides généralement mélangé avec des produits chimiques dans la roche. Ces deux techniques nécessitent un permis sismique et de forage préalable, ainsi que de grandes quantités de produits chimiques et d'eau.

C'est seulement après que des essais consécutifs pour le forage et la fracturation qu'un projet d'extraction de gaz de schiste pourra atteindre le stade de sa planification commerciale.

En quelques années, les investisseurs pourraient se trouver dans le besoin de prendre une décision sur le développement commercial de leurs projets, une situation qui n'est pas couverte par l'étude de l'UE publié le 27 Janvier 2012.

La Pologne par exemple, prévoit de commencer la production commerciale de son gaz de schiste à partir de 2014. La plupart des projets actuels sont en phase de relevés sismiques et certains d'entre eux sont déjà entrés dans leurs phases de forage, qui est appelée à s'intensifier fortement après 2014.

Le gaz naturel piégé dans les roches de schiste en Pologne pourrait offrir au pays suffisamment de carburant pour une durée estimée de 300 ans, a déclaré le Département américain de l’énergie l'année dernière.

Cependant, tous les pays de l'union européenne ne sont pas disposés à permettre les opérations de forage sur leurs terres, et ce malgré le potentiel économique. Au début de Janvier, des milliers de Bulgares ont protesté contre l'exploration du gaz de schiste qui pourraient selon eux porter de graves dangers à la santé publique.


SourceThe Guardian trad. N/A

22/01/2012

LEUR INSTRUCTION ETANT TERMINEE, LES PERMIS SUIVANTS VONT ETRE OCTROYES

A TRANSMETTRE AUX COLLECTIFS CONCERNES : LES DOCUMENTS SONT CONSULTABLES DANS LES DREAL INDIQUES CI-DESSOUS pendant 30 JOURS A COMPTER DU 19 JANVIER 2012  :

ILE DE FRANCE

Permis de recherches envisagés pour octroi Rapports reçus en application de l’article 1er de la loi 2011-835 Notes explicatives Projets d’arrêtés DREAL concernée
Valence-en-Brie (Bridgeoil + Toreador) PDF
 PDF PDF Ile de France
Nangis (Toreador)  PDF PDF PDF Ile de France
Champfolie (Vermilion)  PDF PDF PDF Ile de France
 Coulommiers (1) (Toreador + Sterling + Petro)
Mary sur Marne (2) (Toreador)
PDF (1)

PDF (2)
 PDF (1)

PDF (2)
PDF (1)

 PDF (2)
Ile de France
Marvilliers (1)(Sterling + Petro)
Hautevesnes (2) (Sterling + Petro)
 PDF (1)

PDF(2)
PDF (1)

PDF (2)
PDF (1)

PDF (2)
Ile de France
Ourcq (Galli Coz + Toreador + Concorde)  PDF PDF  PDF Ile de France
Nanteuil (Galli Coz + Toreador)  PDF PDF PDF Ile de France
Chevry (Poros) PDF PDF  PDF Ile de France
Ozoir-la-ferrière (Poros + Concorde) PDF
 PDF
 PDF Ile de France
Chéroy (Lundin + Concorde) PDF PDF  PDF Ile de France

 

LORRAINE

         
Forcelles (Terre) PDF PDF PDF Lorraine

 

 

Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement 

DREAL LORRAINE

11 pl St Martin
BP 71021
57036 METZ CEDEX 01

  • fax : 03 87 31 66 61

AQUITAINE

  •          
    Donzacq (eCORP + Sterling + Malta + Nautical)  PDF PDF PDF Aquitaine
     

Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement de la Région Aquitaine
rue Jules Ferry
Boite 90
33090 BORDEAUX Cédex
Téléphone : 05 56 24 88 22
Fax : 05 56 24 42 24
Courriel : DREAL-aquitaine@developpement-durable.gouv.fr

Les permis en cours d'instruction et informations au public
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Documents-mis-a-...


Danièle Favari (veille juridique des GDS) via Michel Berthelot (merci à lui)