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29/12/2014

Un autre regard sur la maladie mentale ...

 

1ère Mad Pride Paris 2014. Plus de 500 personnes ont défilé dans Paris le samedi 14 juin 2014 pour clamer le droit à la dignité, au respect et à la citoyenneté des personnes en souffrance psychique.

 

Merci à Tom & Ji Aile

 

 

Ce n'est pas un signe de bonne santé que d'être bien adapté

à une société profondément malade.

Krishnamurti

 

 

 

 

 

 

 

 

 

26/12/2014

Pawel Kuczynski - Donators

Pawel Kuczynski Donators _n.jpg

 

18/12/2014

Les robots débarquent massivement dans les usines et les commerces

Source : http://www.lelotenaction.org/

Le Lot en Action, par Bluboux, mis en ligne le 18 décembre 2014

Monde de robotsCe qui relève encore de la science fiction dans bon nombre de nos têtes est bel et bien devenu réalité : les robots remplacent les êtres humains dans les chaines de production, les magasins, les restaurants, les rédactions des journaux... Pour vous en convaincre, voici quelques exemples concrets avec de multiples liens et sources pour en savoir davantage. Et qu’on ne s’y trompe pas, l’automatisation permise par le numérique ne touche pas que les emplois les moins qualifiés. Des algorithmes de trading remplacent parfois avantageusement des traders. Des journalistes sportifs et financiers commencent à être remplacés par des intelligences artificielles aux Etats-Unis, capables d’analyser et de présenter des résultats (un algorithme a même été nommé au conseil d’administration d’un fonds de pension (6)). C’est aussi le cas pour les pilotes et chauffeurs, puisque vont débarquer les véhicules qui se dirigent tous seuls. Et on pourrait multiplier les exemples. C'est donc bien une nouvelle crise sociale qui se profile à l'horizon. D'ailleur Bill Gates himself le déclare : « La substitution logicielle, qu'elle concerne les chauffeurs, les serveurs ou les infirmières, progresse. Sur la durée, la technologie va réduire la demande en emplois, particulièrement au bas de l'échelle des compétences. »

Quelqu'un peut-il leur expliquer qu'ils peuvent continuer à rechercher frénétiquement la compétitivité et le profit, il y a néanmoins des équations qui sont incontournables : sans emploi, plus de salaire, plus de consommation, et l’économie s’écroule... Il faudra très vite des robots policiers, comme ceux mis en service par Microsoft sur son campus, pour que la terreur puisse maintenir le désordre établi...

Foxconn envisage de remplacer 1 million de salariés par des robots

Robots foxconnFoxconn, le sous-traitant tristement célèbre d’Apple et d’autres compagnies high-tech, qui emploie près 1 300 000 salariés en Chine (conditions de travail proche de l'esclavage) a déjà mis en place 10 000 robots sur les chaines de production de l'iPhone 6 d'Apple. Terry Gou, le PDG du groupe, communique à tout va sur le fait que ses « Foxbots » (robots) déjà déployés dans les usines, peuvent construire 30 000 smartphone par robot et par an. Rappelons qu'il y a trois ans, Terry Gou promettait (1) à ses actionnaires d'atteindre le chiffre de 1 million de Foxbots dès 2014. Si l'objectif annoncé est encore loin d'être atteint, la technologie est maintenant au point puisque ces machines sont autonomes, animées par un système d’exploitation intelligent développé par Google et de nombreuses entreprises annoncent leur volonté de suivre l'exemple de Foxconn, à l'instar de Canon (2). Et l'on comprend très aisément la logique de cette pensée, puisque les robots travaillent 24 heures sur 24, ne revendiquent aucune augmentation de salaire, ne se suicident pas...

 

Nestlé recrute 1.000 robots français pour devenir vendeurs

Robet pepperLe site de BFM Business (3) annonce que Nestlé va utiliser 1 000 robots pour vendre des machines à café dans ses magasins au Japon. Dès le début de l'année, des robots Pepper déambuleront dans les grandes surfaces et boutiques japonaises. La filiale japonaise du groupe suisse a décidé d'embaucher 1.000 humanoïdes conçus par le français Aldebaran pour vendre ses machines et capsule à café. « Ce n’est la première fois qu'autant de robots seront utilisés dans des commerces » assure la direction du groupe Nestlé, qui espère d'ailleurs que d'autres pays suivront son modèle. A Tokyo, plusieurs Pepper officient depuis quelques mois dans 70 boutiques de téléphones mobiles SoftBank. Un déploiement qui ne fait que commencer puisque le géant des télécommunications a pris une participation de 78,5 % dans le français Aldebaran. Ensemble, ils ont créé Pepper, un robot humanoïde haut d'1,20 m qui pèse 28 kgs. Un visage, des yeux expressifs, un tablette tactile en guise de ventre, et des roulettes à la place des pieds, il a été conçu à la base pour tenir compagnie aux personnes âgés.  De robot de compagnie, le petit frère de Nao va donc se transformer en vendeur.  "Les robots Pepper pourront conseiller les clients sur les différents articles proposés en fonction de leurs besoins et goûts", prédit Kohzoh Takaoka, PDG de Nestlé Japon.

 

Un restaurant avec des humanoïdes en cuisine en en salle

Un robot fait le service dans un restaurant de kunshan dans l est de la chine le 13 aout 2014 5013507Un restaurant futuriste  a ouvert la semaine dernière à Kunshan, dans l’est de la Chine : il fait travailler des androïdes aux fourneaux, tandis que des robots sur roulettes apportent aux clients les raviolis et les légumes frits qu'ils ont commandés. Deux robots accueillent la clientèle dès l'entrée avec quelques chaleureuses formules de politesse, et quatre androïdes de petite taille apportent ensuite à chaque table les plats, soupes et bols de riz, posés sur des plateaux. Côté cuisine, deux imposants robots au torse bleu et dotés de grosses ampoules rouges clignotantes en guise d'yeux : l'un est en charge des fritures, tandis qu'un autre se consacre à la confection des raviolis et autres bouchées fourrées. Ayant intégré un certain nombre de recettes, ils sont approvisionnés en ingrédients par une poignée d'employés humains... lesquels s'occupent également de préparer les plats plus sophistiqués.

La société américaine Momentum Machines (4) a mis au point une machine capable de préparer 360 hamburgers à l'heure, soit un burger toute les 10 secondes. Inutile de vous préciser que de nombreuses chaînes de restauration rapide attendent avec impatience la commercialisation de cette machine...

 

Le géant amricain Amazon installe 15 000 robots Kiva supplémentaires dans plusieurs de ses entrepôts

Kiva robotsAmazon vient d’annoncer le déploiement de 15 000 robots mobiles Kiva dans 10 de ses centres, qui vont se charger d’aller chercher les produits directement dans les étagères et les apporter aux employés chargés de la préparation des colis. En France, bientôt, les 1.500 employés à temps plein du centre de Tracy (qui s’étend sur plus de 100 000 m²) seront assistés par 3.000 robots, glissant rapidement au sol et sachant se repérer instantanément. Les centres stockent en moyenne 20 millions de produits dont 3,5 millions de références sont uniques. Cela va du livre au jeu vidéo, en passant par les jouets, les bouteilles de vin, les casques audio, etc. L'objectif est un gain de 20% de productivité... Combien de licenciement dans les 5 prochaines années ?

 

Microsoft s'équipe de robots sentinelles

Knightscope k5 botLa nouvelle s’est vite répandue en novembre dernier : pour la surveillance sur son campus californien, l’entreprise Microsoft a fait l’acquisition de sentinelles robotisées K5 de Knightscope (5). Ces robots d’un mètre cinquante de haut pour cent trente-six kilos vont scanner en permanence le campus californien de Microsoft en déambulant dans les allées et les espaces extérieurs. Ces machines autonomes sont fabriquées à Mountain View par la société Knightscope. Un véritable bijou technologique. Bardés de capteurs (GPS, micro, caméras, détecteurs d’odeurs, système d’imagerie thermique), ces agents de sécurité mobiles sont capables de scanner plus de 300 plaques minéralogiques à la minute. Son système de reconnaissance de caractères permet de comparer les images des caractères numériques avec une base de données ou hot-list. Ils possèdent également des caméras infrarouge pour filmer dans des zones à faible luminosité.

Tentez de lui barrer la route et il se stoppera net devant vous. Essayez de le retenir et il fera retentir son alarme et enverra instantanément une alerte de niveau faible à un centre de télésurveillance. Brusquez-le et là, le K5 se mettra en colère et sortira l’artillerie lourde : une sirène casse-tympans pour faire fuir le vandale. Simultanément, le télé-opérateur pourra observer en vue immersive ce qui se passe autour du K5 et selon les cas, parler à travers les haut-parleurs du robot. Il suffit juste d’une connexion Wifi.

Knightscope a pour ambition de réduire la criminalité de moitié et déclare ne pas vouloir (pour l'instant...) équiper ses robots d’armes à feu.

 

Notes

(1) Lire à ce sujet l'article paru dans Le Point, le 8 juillet 2014 : http://bit.ly/1lQG7mk

(2) Article paru dans l'Humanité le 10 août 2014 : http://bit.ly/1rv9vb9

(3) article du 29 octobre dernier : http://bit.ly/10yKe49

(4) Voir à ce sujet le site Humanoïdes.fr (http://bit.ly/1C4fy7u)  ainsi que le site du fabricant : http://momentummachines.com/

(5) Sources : http://bit.ly/1wONGCR (humanoïdes.fr) et Le Monde Informatique : http://bit.ly/1vIpIv2

(6) Lire l'article paru dans l'Humanité du 16 mai dernier : http://bit.ly/1zzobq6  

 

06/12/2014

URGENT : INFOS IMPORTANTES SUR LA SITUATION EN GRÈCE !


Texte et photos envoyés par Yannis Youlountas depuis Athènes, cette nuit (5-6 décembre 2014)

Résumé :
Les manifestations, émeutes et occupations se multiplient chaque jour à Athènes et ailleurs en Grèce, depuis fin novembre. Notamment à cause de la tyrannie du pouvoir à l'égard de Nikos Romanos, jeune prisonnier de 21 ans en grève de la faim, privé de la possibilité d'étudier et particulièrement maltraité. Nikos est, de surcroît, l'ami d'enfance d'Alexis Grigoropoulos, tué le 6 décembre 2008, à l'âge de 15 ans, par un policier dans le quartier d'Exarcheia à Athènes, ce qui avait provoqué un mois d'émeutes retentissantes dans toute la Grèce. Nikos est naturellement devenu le nouveau symbole de toutes les violences actuellement subies par la population, mais aussi du profond désir de lutter, quelle que soit la forme, et de refuser la torpeur et la résignation.

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Photos
envoyées par Yannis Youlountas depuis Athènes (Yannis est membre de l'assemblée de réoccupation de l'Ecole Polytechnique et tourne également, caméra au poing, au cœur des événements, avec l'appui des insurgés).
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article54

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Texte
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article55

ATHÈNES SUR UN VOLCAN

Six ans après le mois de décembre 2008, l'atmosphère est à nouveau insurrectionnelle à Athènes et ailleurs en Grèce. Tous les ingrédients sont réunis pour faire du mois de décembre 2014, peut-être, un grand moment historique. Jusqu'à quel point et à quelles conditions ?

Depuis la fin du mois de novembre, les manifestations, émeutes, actions ciblées et occupations se multiplient un peu partout en Grèce (dans le silence total des medias européens, plus que jamais des merdias à boycotter ou à bloquer et occuper). La cause principale est la situation du jeune prisonnier anarchiste de 21 ans, Nikos Romanos, qui est devenu un symbole de toutes les violences actuellement subies par la population, mais aussi du profond désir de lutter, quelle que soit la forme, et de refuser la torpeur et la résignation.

Nikos, l'ami d'Alexis Grigoropoulos, symbole des émeutes de 2008

Nikos est l'ami d'enfance d'Alexis Grigoropoulos, assassiné à l'âge de 15 ans par un policier dans le quartier d'Exarcheia à Athènes. Un quartier réputé pour ses révoltes historiques et ses nombreuses initiatives autogestionnaires et solidaires. Un quartier dans lequel la liberté, l'égalité et la fraternité ne sont pas des mots jetés à l'abandon au frontispice de monuments publics glacés de marbre. Nikos a vu son ami mourir dans ses bras le soir du 6 décembre 2008. Profondément révolté, il s'est par la suite engagé dans l'anarchisme révolutionnaire et a dévalisé une banque pour financer son groupe qualifié de terroriste par le pouvoir. Après avoir été torturé, notamment au visage, lors de son arrestation, il a finalement réussi à obtenir son bac en prison, mais se voit aujourd'hui refuser la possibilité de poursuivre ses études. C'est pourquoi, depuis le 10 novembre dernier, Nikos est en grève de la faim. Son état s'est progressivement dégradé, notamment au niveau cardiaque, malgré ses 21 ans, et il a été transféré sous haute surveillance à l'hôpital Gennimatas d'Athènes devant lequel manifestent régulièrement des milliers de personnes qui parviennent parfois à dialoguer avec lui à travers les grilles de sa fenêtre (voir la première photo de l'article connexe, dans la même rubrique). En solidarité avec Nikos, un autre prisonnier politique, Yannis Michailidis, s'est mis en grève de la faim le 17 novembre au Pirée, suivi par deux autres, Andreas Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis, depuis le 1er décembre. Le gouvernement grec vient de confirmer son refus de permettre à Nikos de poursuivre ses études et préfère le laisser mourir, non sans faire preuve d'ironie. Des petites phrases assassines et provocatrices qui ne font qu'augmenter la colère populaire et les nombreuses protestations des organisations anarchistes et antiautoritaires jusqu'à celles de SYRIZA, principal parti de la gauche critique, qui est annoncé vainqueur des prochains élections en Grèce. Bref, le contexte politique est particulièrement tendu, à tous points de vue.

L'Ecole Polytechnique, symbole de la chute de la dictature des Colonels

Dans cette ambiance de fin de règne, parmi d'autres initiatives solidaires, l'Ecole Polytechnique est à nouveau occupée depuis le premier décembre, 41 ans après avoir défié avec succès la Dictature des Colonels en novembre 1973, au cours d'une occupation similaire pour défendre une radio libre qui s'opposait au régime autoritaire. Les CRS suréquipés viennent d'échouer par deux fois dans leurs tentatives de nous déloger, notamment le 2 décembre au soir, à la fin d'une manifestation fleuve qui s'est terminé avec plusieurs banques dégradées ou brûlées. Parmi d'autres obstacles de circonstance, un bus a même été transformé en barricade incandescente sur l'avenue Stournari, à Exarcheia (voir les photos dans l'article connexe), et les affrontements ont duré une bonne partie de la nuit. Douze insurgés arrêtés ont été violemment frappés, au point que trois d'entre eux souffrent de fractures du crâne. L'occupation de l'Ecole Polytechnique n'a pas cédé, malgré le deversement de quantités énormes de gaz lacrymogène depuis l'extérieur, tel du napalm sur toute la zone devenue une zone à défendre. Une ZAD jumelée, ces dernières heures, avec d'autres ZAD dans le monde, notamment celles de NDDL et du Testet en France qui ont rapidement transmis leur soutien fraternel, ainsi que de nombreuses personnes et organisations de France et d'ailleurs (soutiens que j'ai tous affichés sur l'un de nos murs et annoncés en assemblée à tous les compagnons et camarades).

Ce soir-là, alors que la distribution solidaire de sérum, de mallox et de citrons battait son plein, j'ai remarqué plus de filles que jamais parmi les insurgés (voir la photo de « l'autre statue de la liberté » dans l'article connexe) et une diversité à tous les niveaux qui augure d'une ampleur et d'une radicalité sans précédent. J'ai vu et ressenti une détermination et une fraternité rarement rencontrées jusqu'ici, dans mes voyages en Grèce et ailleurs, là où l'humanité ne se résoud pas à vivre à genoux et tente, diversement, de se lever. J'ai vu la vie s'organiser autrement dès le lendemain et la chaleur des barricades se transformer en chaleur des cœurs parmi les occupants de l'Ecole Polytechnique et d'ailleurs.

Rien n'est fini, tout commence !

Car durant ces dernières heures, les lieux d'occupations se sont multipliés, rappelant le processus de décembre 2008 qui avait amené la Grèce à connaître les émeutes sans doute les plus puissantes en Europe depuis plusieurs dizaines d'années (sans toutefois parvenir à renverser un pouvoir qui s'était finalement maintenu de justesse, notamment en distillant la peur et la désinformation dans les médias). Des occupations de bâtiments publics et de groupes financiers, de chaînes de télévision et de radios, d'universités et de mairies, depuis Thessalonique jusqu'à Héraklion. Des occupations toujours plus nombreuses, ainsi commentées par Yannis Michailidis dans son dernier communiqué de gréviste de la faim, très relayé sur Internet : « c'est ce qui brise la solitude de ma cellule et me fait sourire, parce que la nuit de mardi [2 décembre], je n'étais pas prisonnier, j'étais parmi vous et je sentais la chaleur des barricades brûlantes ». Avant de conclure avec une phrase rappelant le titre du dernier livre de Raoul Vaneigem : « Rien n'est fini, tout commence ! »

Une émotion immense

Parmi les événements qui m'ont également marqué ces jours-ci, certaines assemblées de collectifs ont montré à quel point la tension est à son comble. Notamment celle de l'occupation de l'Ecole Polytechnique dans la soirée puis toute la nuit du 3 au 4 décembre. Une assemblée qui a duré plus de 9 heures, jusqu'à 5h30 du matin. Certes, quelques divergences ont justifié cette durée jusqu'au consensus finalement trouvé au petit matin et je ne rentrerai évidemment pas dans les détails de ce qui s'est dit, notamment pour ce qui est des projets en cours. Mais je peux témoigner d'une atmosphère électrique ponctuée de longs silences qui en disent long. Je peux vous dire également que le grand amphi de l'Ecole Polytechnique était, une fois de plus, plein à craquer, avec des compagnons et des camarades debout et assis un peu partout, devant des murs fraichement repeints de graffitis. Je peux vous dire que la présence du papa de Nikos Romanos, assis au milieu de la salle, avec sa chevelure longue et grise et son regard profond et digne, ne pouvait que contribuer à une émotion déjà immense, alors que son fils se rapproche chaque jour d'une mort certaine.

« Agir comme si notre propre vie était en jeu… »

Le stress et la nervosité, la gravité du moment, l'importance des enjeux, faisaient fumer presque tout le monde beaucoup plus qu'à l'habitude, au point que j'en étais presque à regretter l'irritation causée par les gazs lacrymogènes dans les rues alentours. Parmi les paroles qui ont résoné : « ce n'est plus l'heure de mettre la pression, mais de rentrer en insurrection » ou encore des appels à « agir comme si notre propre vie était en jeu, car en vérité, c'est bien le cas pour nous tous qui vivons comme damnés, comme des esclaves, comme des lâches » ; « il faut retrouver pleinement confiance en nous-mêmes pour parvenir à redonner partout confiance aux gens et, en particulier, pour rassembler les laissés pour compte qui devraient être les premiers à descendre dans la rue, au lieu d'attendre que la libération vienne du ciel ». J'ai aussi parfois entendu des paroles jusqu'au boutistes que je ne préciserai pas ici, mais qui témoignent bien du ras-le-bol immense qui traverse une grande partie de la population et la conduit à tout envisager pour se libérer des tyrans du XXIème siècle.

Des tags à la mémoire de Rémi Fraisse

J'ai vu un ancien de 1973 avoir les larmes aux yeux et songer que nous vivons peut-être un autre moment historique. J'ai lu d'innombrables tags en soutien à la grève de la faim de Nikos Romanos, mais aussi à la mémoire de Rémi Fraisse, tué par le bras armé du pouvoir sur la ZAD du Testet.

Cette nuit encore, à la veille du 6 décembre très attendu, avec une grande inquiétude par les uns et avec un profond désir par les autres, le quartier d'Exarcheia est encerclé par les camions de CRS (MAT) et les voltigeurs (Delta, Dias). Plusieurs rues sont barrées. On ne peut entrer et sortir d'Exarcheia que par certaines avenues, plutôt larges et très surveillées. La situation prend des allures de guerre civile et rappelle certaines régions du monde. A l'intérieur du quartier, comme dans beaucoup d'autres coins d'Athènes, la musique résonne dans le soir qui tombe : du rock, du punk, du rap, du reggae, des vieux chants de lutte. Dans l'Ecole Polytechnique, on a même installé deux immenses enceintes du côté de l'avenue Patission et on balance ces musiques pour le plus grand bonheur des passants qui nous soutiennent et lèvent parfois le poing ou le V de la victoire tant désirée. D'autres baissent la tête et ne veulent pas y croire, ne veulent pas voir, ne veulent pas savoir, murés dans la prison d'une existence absurde et pauvre à mourir d'ennui, si ce n'est de faim.

Le spectacle d'un monde à réinventer

Ici, ça dépave, ça débat, ça écrit sur les murs et sur les corps, ça chante, ça s'organise. La fête a déjà commencé ! Certes, elle est encore modeste et incertaine, mais une nouvelle page de l'histoire des luttes est peut-être en train de s'écrire à Athènes et au-delà. Une nouvelle page qui ne pourra s'écrire qu'en sortant de chez soi, par-delà les écrans, les « j'aime » des réseaux sociaux et le spectacle d'un monde tout entier à réinventer. Une nouvelle page qui ne pourra s'écrire qu'ensemble, en se débarrassant de la peur, du pessimisme et de la résignation.

Rester assis, c'est se mettre à genoux.

Yannis Youlountas
membre de l'assemblée d'occupation de l'Ecole Polytechnique à Athènes

 

 

01/12/2014

Immigration et délinquance : l’enquête qui détruit les préjugés

VIDEO. Sur France 2, deux remarquables documentaires de Gilles Cayatte et Christophe Nick démontent les pièges du racisme au quotidien.

C’est une oeuvre de salubrité publique que nous proposent Gilles Cayatte et Christophe Nick, une enquête à vocation pédagogique (1) à diffuser dans les écoles de journalisme tant ce travail de fond s’avère utile et même indispensable pour régénérer notre démocratie à bout de souffle.

A l’aide du journaliste John Paul Lepers, ils s’attaquent en effet à une tâche monumentale : déconstruire un préjugé, une idée aussi fausse que reçue, celle selon laquelle l’immigration et délinquance en France seraient liés.

Au bout de trente ans d’implantation électorale de l’extrême droite, ce cliché s’est malheureusement répandu au point de ronger chaque jour un peu plus la société française. Ce slogan s’impose comme une évidence à mesure que le lepénisme avance. De ministère de l’Identité nationale en discours de Grenoble, le sarkozysme n’ a pas été en reste pour souffler sur les braises. Et la "zemmourisation des esprits" illustrée par le succès du dernier livre du polémiste lepénisant apparait comme le point d’orgue de cette xénophobie ordinaire.

Point par point, pièce à pièce, ces deux documentaires démontent de façon implacable ce monstrueux mensonge sans a apriori idéologique mais en s’appuyant sur les faits, rien que les faits, ce qui constitue la base même du métier de journaliste.

Découvrez en exclusivité le documentaire "L’enquête qui dérange", diffusé mardi 25 novembre, sur France 2 :

Dans le premier documentaire, intitulé "L’enquête qui dérange", John Paul Lepers promène sa silhouette dégingandée de journaliste faussement candide à travers l’hexagone, d’Aubervilliers à Beausoleil. A partir du recueil des statistiques officielles des crimes et délits, il arpente le pays pour tenter de vérifier cette intuition selon laquelle immigration et délinquance seraient étroitement liées, la première étant cause de la seconde.

Au fil de ce travail minutieux que l’on suit pas à pas comme une enquête policière, il relativise la portée de ces masses de chiffres que les hommes politiques en mal de démagogie électoraliste s’envoient à la figure. Le plus souvent, en effet, les statistiques brandies additionnent des délits sans rapport entre eux, des incivilités ordinaires à la grande criminalité.

Puis, recentrant son étude sur la comparaison entre deux aires urbaines aux caractéristiques sociales semblables, Caen et Montbéliard, il parvient à éliminer cette idée reçue qui pollue le débat public. A Caen, où le pourcentage d’immigrés est presque trois fois inférieur à celui de Montbéliard, (5% contre 13,6%), le taux de délinquance s’avère exactement du même niveau. Toute corrélation avec l’implantation de populations étrangères est donc nulle et non avenue et l’enquête s’applique à le démontrer de façon indiscutable.

Dans le second volet, intitulé "La fabrique du préjugé", John Paul Lepers dissèque les mécanismes qui sont à la racine des discriminations à l’aide des travaux de professeurs en psychologie sociale. De façon là aussi limpide et minutieuse, il multiplie les expériences auprès d’élèves d’écoles primaires qui dévoilent comment se forment en chacun de nous, ou presque, préjugés et stéréotypes liés à la couleur de peau de l’autre.

Lutter contre ces mauvais instincts qui menacent chacun de nous et notre capacité à vivre ensemble par-delà de nos différences est affaire de pédagogie et de savoir. C’est aussi affaire de journalisme et c’est le grand mérite de ces deux formidables enquêtes de nous le rappeler. A voir et revoir absolument pour dissiper les vents mauvais de la démagogie xénophobe qui polluent notre actualité.

Renaud Dély

(1)Immigration et délinquance

Infrarouge, France, mardi 25 novembre, 22 heures 40

1 ère partie "L’enquête qui dérange"

2 ème partie "La fabrique du préjugé"

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20141121.OBS5839/i...

13/11/2014

Réponse de la jeunesse

http://blogs.mediapart.fr/blog/gilles-ivain/091114/repons...

|  Blog de Gilles Ivain

J'ai 25 ans. Je vis, comme beaucoup de jeunes de 25 ans, dans une société et un pays que je ne comprends pas. Comme beaucoup de jeunes de 25 ans, je suis très diplômé, toujours on nous a dit qu'il fallait continuer les études, s'étaler dans les études. Pourtant aujourd'hui, comme beaucoup de jeunes de 25 ans diplômés et non-diplômés je suis au chômage.

Ça ne m'abat pas, on fait autre chose, on vit autrement. On fait de l'associatif, on milite, on réfléchit, seul dans notre coin ou ensemble, avec des communautés. On fait ce qu'on peut. J'ai 25 ans, et je vis dans un pays dont la seule opportunité a été de m'offrir le RSA pour me récompenser d'un double Bac + 5 .

Mais ça n'est pas de cela que je veux parler. Ça c'est commun, c'est la situation commune.

J'ai 25 ans donc, et je vis dans une société et un pays que je ne comprends pas. Il y a maintenant plus de quinze jours, dans mon pays, celui que j'habite et dont j'ai la carte d'identité, l'État a tué un autre jeune homme de 21 ans. L'État l'a assassiné, bien sûr sans vouloir donner la mort, mais néanmoins, l'État l'a assassiné en allant jusqu'au bout de sa logique de répression, d'armement et de représentation de l'ordre. Il l'a tué peut-être pour que les autres rentrent chez eux, peut-être aussi pour rien. Il l'a tué pour rien. Aucune justification ne permet de comprendre ça.

Pour l'heure, aucune dignité de l'État, aucune démission, aucune mesure disciplinaire, l'État s'en lave les mains. Il nous parle des casseurs, des écolos terroristes. Il nous parle de gens qu'il ne connait pas et dont il est bien en peine de nommer l'engagement. Il nous parle de gens qui joignent les idées aux actes, ou les actes aux idées. L'État lui, depuis longtemps ne joint plus l'acte aux idées, il n'y a plus d'idées. Quant aux actes, ils sont micro, de la régulation, de l'application du droit européen, de la conservation et de la reproduction des privilèges de la domination. En France donc, l'État tue et nous, nous ne faisons rien, nous ne savons pas quoi faire. Il ne s'est rien passé, déjà, et de notre peine, de notre rage rien ne sort. Nous sommes silencieux. Il ne s'est rien passé.

Je ne vais pas tout mélanger mais je veux dresser un climat.

En octobre, il y a eu moins tragique et pourtant tout autant. Un groupe a dégonflé une oeuvre de Paul McCarthy place Vendôme, ne comprenant pas au fond qu'historiquement la place Vendôme est de toute façon un lieu d'érection. On a également agressé cet artiste en lui disant qu'il n'avait rien à faire là. De cet événement choquant, mais habituel, personne n'a rien fait. Paul McCarthy, lui, a peut-être compris, il n'a pas voulu remontrer l'oeuvre. Il n'a rien remonté. Il nous a laissé avec l'anéantissement d'une oeuvre d'Art. Là l'État a agi différemment, il n'a rien fait. Des protestations molles. Là les journalistes n'ont rien fait, des protestations molles. Ça n'était pas la première fois, il y a une longue histoire de ces saccages. Nous n'avons rien fait, il ne s'est rien passé.

Pendant un an, et encore aujourd'hui, en France, dans la première partie du XXIème siècle les homosexuels se font maltraiter, injurier, quotidiennement. Du fait d'une opposition archaïque à la société. Nous avons entendu des gens parler "d'un papa et d'une maman", un modèle de famille. Un modèle fantasmé et qui n'a jamais existé en tant que tel. Un papa et une maman donnant le droit de nier, d'injurier, de trainer dans la boue, tout ce qui n'est pas un papa et une maman. Quotidiennement les insultes donc, quotidiennement un climat intolérant. De cela qu'avons-nous fait? Un projet de loi est passé, maintenant tout le monde en France peut se marier. Et alors? Il ne s'est rien passé, seulement le nauséabond d'un discours. Un discours qui pourtant nous prouve que le mariage n'aura rien changé, qu'il fallait encore militer, ou peut-être même que c'était l'acte de naissance pour militer, pour dire la réalité, pour dire que tout cela, nos familles, nos amis, nous, ça n'était pas ce que l'on entendait. Pour dire combien ce que l'on entend encore maintenant est intolérable, immonde, dégueulasse. Nous n'avons rien fait, il ne s'est rien passé.

Je ne vais pas continuer à dresser ce climat. Je veux juste dire comment, au fond, j'ai 25 ans.

J'ai 25 ans , je suis donc allé à l'université, ou dans les grandes écoles, ça n'a pas d'importance. J'ai même milité dans une certaine radicalité pour préserver ces institutions ou tenter en tout cas. Nous n'avons rien endigué. Et comme beaucoup, ce que je conserve de ces années, c'est un grand décalage, un grand gâchis. L'école a sans doute tué ma créativité et mon cerveau, mais elle m'a intégré dans un discours de reproduction du dominant. Elle ne m'a pas appris à penser, elle m'a appris à reproduire. Ce qu'elle m'a appris à reproduire, c'est un modèle passé, elle m'a appris à reproduire la fin du XIXème siècle ou le début du XXème siècle. L'école a été un décalage. Alors, certes et oui j'ai appris l'autonomie, une grande autonomie et une grande liberté de fait, mais j'y ai surtout appris la contrainte de l'esprit. Les cases, les normes, d'une certaine manière une linguistique contraignante de la pensée. Je n'ai pas été en prise avec le réel ou l'hyper-réel. J'y ai simplement été triste et contraint. D'une grande tristesse même. Au fond, l'université, les grandes écoles, c'est une fin d'illusion, la fin d'un cycle d'illusion entretenu. Vous verrez là-bas vous pourrez enfin faire comme vous pensez disaient-ils tous et toujours, depuis le CP. Et ce que l'on y découvre c'est une simple linguistique de formes imposées, pas le fond. Il n'y a pas eu de fond, ou si peu. Si peu, parce que le fond nous l'oublions, il est là, mais en finalité, ce que l'on nous demande c'est de la forme. Le fond, la forme, à l'université et dans les grandes écoles, nous sommes au XIXème siècle. Il n'y a pas de pierre à jeter, le système veut ça. Il est comme ça.

J'ai 25 et j'ai aussi milité, de manière plus ou moins radicale, j'ai cherché du fond, alors je ne me suis pas contenté des manifestations syndicales ou des partis politiques, cela très vite, je l'ai abandonné, encore une fois comme beaucoup, et ici je pourrais dire nous. Nous avons tenté de militer, autrement, différemment, nous avons tenté de rendre audible autre chose, autre chose qui est notre fond. Mais nous avons vite compris que notre fond, encore une fois, n'avait aucune importance. Et que notre radicalité, ou notre pas de côté du militantisme traditionnel n'était au fond qu'une part importante de la justification du système lui-même. Non pas le bouc-émissaire, mais le modèle de marge, la marge qui permettait au système de se raconter et de se reproduire. Notre fond avait servi à la reproduction.

Tout ce monologue sur les « nous » de 25 ans a l'air désespéré. Il l'est. Nous sommes gris, absolument gris, car nous ne savons pas quoi faire.

Nous avons 25 ans, ça oui, c'est la chose certaine, nous sommes au RSA ou dans des Bullshit jobs, nous faisons aussi autre chose. Certains organisent des concerts, des expos, tentent de monter des revues ou des journaux, certains manifestent, militent, s'installent dans des lieux différents ou tentent de les construire, certains ne font plus rien et ne veulent rien faire.

J'ai 25 ans et nous vivons dans une société et un État qui nous tue, directement par des grenades d'assaut quand nous manifestons, ou indirectement quand nous allons à l'école, ou que nous tentons simplement de dire Nous. Nous vivons dans une société qui ne pense pas, une société molle où le système s'auto-génère. Pourtant nous ne sommes pas contre le système, nous ne le comprenons pas. Nous ne comprenons plus rien.

Nous vivons dans une absolue absence de sens, et un absolu immobilisme. Nous sommes tous des Oblomov, avachis dans notre lit ou sur nos canapés, nous rêvons tous de notre vie dans ces sociétés dont on a essayé d'être acteur.

La vérité, c'est que nous vivons dans une société médiocre qui s'auto-génère. Où nous laissons parler et "penser" des gens qui n'existent pas. Des gens qui miment la pensée, la polémique, le sens.

Nous vivons dans une société qui n'a plus ni passé, ni futur, qui vit dans l'immédiat mais qui en même temps n'a pas non plus de présent. Nous vivons là-dedans, dans une société grise. Nos soubresauts de résistance nous les réalisons pour nous, on sait qu'ils ne seront pas entendus, que personne ne veut les entendre. Nous sommes contraints au repli sur soi, un soi immobile. Nous n'avons jamais fait avancer une société avec des Soi, l'égo n'a aucun sens, nous le savons. Quand nous pensons au passé, on n'y pense encore, on voit l'ensemble de l'échec des luttes, la blague de la révolution française, la tentative de la commune réprimée dans la plus grande barbarie, l'esbroufe de 68 qui débouche sur une hausse du SMIC. De qui se moque-t-on encore quand on parle d'un passé glorieux?

Nous avons 25 ans et nous vivons sans passé, sans présent et sans futur et nous vivons pour rien. Depuis longtemps, le sens a été abandonné.

J'ai 25 ans, je suis un Oblomov, même pas un Bloom, un Oblomov, je vis immobile sur mon canapé, personne ne veut m'entendre, personne ne m'entend et personne ne m'entendra. J'ai 25 ans et nous sommes silencieux même dans nos actes.

J'ai 25 ans et nous sommes perdus, mais rassurez-vous nous ne savons pas quoi faire ni où le faire. Nous ne savons pas comment penser et où faire entendre notre pensée. Nous sommes simplement des désespérés immobiles sur nos canapés. Le déluge d'informations qui nous glace le sens nous rend immobile. Nous ne sommes même plus dans la fiction du réel mais dans une sur-fiction qui ne laisse plus le temps, ni à la hauteur, ni au recul. Qui ne laisse plus le temps à l'analyse mais simplement à l'immobilité que nous reproduisons docilement. Nous sommes d'une minute à l'autre amnésique. Peut-être qu'il n'y a rien de grave. Peut-être qu'il était temps enfin, qu'une génération entière soit absolument silencieuse, grise et immobile même dans ses gestes les plus radicaux.

Nous vous laissons vivre seuls, soyez sans inquiétude.

 

Texte anonyme

 

 

19/10/2014

La Russie interdit les OGM sur son territoire

 

Si les cultures OGM continuent de progresser dans le monde, certains pays sont de plus en plus réticents face à l'agro-business imposé par les Etats-Unis. C'est le cas, attendu, de la Russie dans un contexte de vives tensions géopolitiques avec les leaders et promoteurs des cultures transgéniques.

Principalement à cause du conflit en Ukraine, la politique de la Russie est souvent fustigée par les Etats-Unis et l'Europe, quelques fois de manière dure et inappropriée. Ce regain de tensions géopolitiques entre les deux superpuissances pousse la Russie à se démarquer de plus en plus du mode de vie américain : abandon du dollar pour les transactions internationales, enseignes Mc Donald's récemment fermées à Moscou... Simples représailles suite aux sanctions dont elle fait l'objet ou véritablement engagement vers un développement plus sensé ? Dans tous les cas, la Russie avance dans la bonne direction comme en témoigne sa décision d'abandonner le recours aux Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) sur son territoire.


Les premiers aliments transgéniques sont apparus sur le marché au milieu des années 90. Depuis lors, des souches génétiquement modifiées de maïs, de soja, de colza et de coton font l'objet d'un commerce sur le territoire russe. 


« Si les Américains aiment manger des produits contenant des OGM, qu'ils en mangent. Nous n'avons pas besoin de le faire ; nous avons assez d'espace et la possibilité de produire des aliments biologiques » a déclaré en avril 2014 le premier ministre russe Medvedev, rapporte RT.com.


Déjà, en décembre 2013, Irina Ermakova, vice-président de l'Association nationale de la Russie pour la sécurité génétique avait indiqué qu'il était « nécessaire d'interdire les OGM, d'imposer un moratoire pendant 10 ans. » Selon la scientifique, les études sur l'influence des OGM sur la santé humaine demeurent insuffisantes pour permettre une introduction à grande échelle des aliments génétiquement modifiés sur le marché, rapporte RT.com


Pire, Ermakova, fervente militante anti-OGM est persuadée que tous les OGM sont « dangereux » pour la santé car leur méthodes de fabrication ne seraient pas maîtrisés : « la consommation et l'utilisation des OGM peuvent conduire à des tumeurs, des cancers et l'obésité chez les animaux », a-t-elle indiqué.

Or, elle a ajouté que les médecins ont constaté une augmentation du diabète et des cancers dans les régions où les résidents ont consommé de grandes quantités d'aliments contenant des OGM.

Dès septembre 2013, la Russie a imposé l'étiquetage obligatoire des produits qui contiennent plus de 0,9% d'OGM. De plus, les autorités russes ont temporairement suspendu l'importation et la vente de maïs génétiquement modifié de Monsanto suite aux résultats inquiétants de la fameuse étude controversée de Gilles-Eric Séralini de septembre 2012 sur le maïs transgénique NK603. L'agence russe de protection des consommateurs avait alors indiqué que "l'importation et la commercialisation en Russie du maïs OGM NK603 est temporairement suspendue", ceci, "le temps que des chercheurs russes examinent l'étude et que l'UE fasse part de sa position sur la question".


Depuis, l'Europe via l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rejeté les conclusions de cette étude, ouvrant la voie à l'agro-business au détriment du plus élémentaire principe de précaution pour la santé humaine et l'environnement.


Pour autant, la Russie s'est officiellement engagée à interdire tous les OGM sur son territoire qu'ils soient produits ou importés : la Russie doit protéger ses citoyens face à des produits alimentaires obtenus à partir d'organismes génétiquement modifiés, ce qui est possible tout en respectant les engagements du pays au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a estimé le président Vladimir Poutine en avril 2014.


Ainsi, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a ordonné aux organismes de réglementation d'examiner une éventuelle interdiction sur toutes les importations d'OGM en Russie. C'est chose faite depuis juillet 2014 : le Comité de l'agriculture a appuyé la recommandation d'interdiction par le parlement russe, et la résolution est entrée pleinement en vigueur.


La Russie recule sur les OGM comme la Chine et l'Inde


La Russie rejoint donc la liste des pays qui s'opposent aux OGM après les reculs notables des deux poids lourds démographiques mondiaux : la Chine et l'Inde.


En Inde, la mobilisation citoyenne et paysanne a eu raison des nouvelles autorisations de cultures transgéniques du gouvernement. "Le 29 juillet 2014, plusieurs manifestations ont été organisées, notamment par le syndicat paysan Bharatiya Kisan Sangh. Ce syndicat fait partie du mouvement national-hindouiste dont est aussi membre le parti actuellement au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien)" explique Inf'OGM. Rappelons que l'Inde est le quatrième plus grand pays producteur d'OGM dans le monde avec un record de 11 millions d'hectares de coton transgénique cultivé.


En Chine, le ministère de l'Agriculture n'a pas renouvelé l'autorisation pour deux programmes de recherche d'expérimentation en champ de deux riz et d'un maïs transgéniques. « L'opposition de la Chine aux OGM semble donc se confirmer, même si des ambiguïtés subsistent. » précise Inf'OGM.


Ce qui ne manquera pas de nous interpeller c'est la pression actuelle de l'Europe et des Etats-Unis pour l'acceptation des OGM en Ukraine dont une partie du territoire vise à se rapprocher de l'Union Européenne. Les multinationales de l'agro-business, dont Monsanto, se frottent déjà les mains à l'idée de s'accaparer le marché des grandes plaines céréalières de l'Ukraine, indique un article d'Inf'OGM.


Les OGM continuent leur progression dans le monde


Et pourtant, le Service international pour l'acquisition d'applications agro-biotechnologiques (ISAAA) a indiqué dans son rapport annuel pour que « plus de 18 millions d'agriculteurs de 27 pays avaient planté des cultures biotechnologiques en 2013, ce qui constitue une augmentation de cinq millions d'hectares – ou 3 % – des cultures biotechnologiques au niveau mondial. »


Ainsi, le nombre d'hectares consacrés aux cultures biotechnologiques est passé de 1,7 million d'hectares en 1996 à 175 millions d'hectares en 2013 : une multiplication par 100 ! Les Etats-Unis demeurent les leaders mondiaux de la plantation de cultures transgéniques, avec 70,1 millions d'hectares, soit 40 % de la superficie agricole mondiale.


Pour autant, depuis deux ans, les pays en développement plantent plus d'hectares de cultures transgéniques que les pays industrialisés, ce qui montre l'influence voire la pression des pays riches sur ces pays.


Quand les tensions géopolitiques mettent un frein à la mondialisation


La position ferme de la Russie sur la question des OGM est une véritable bouffée d'oxygène dans un monde unipolaire où les intérêts économiques de quelques pays, principalement les Etats-Unis, dictent ou imposent la politique à tenir aux autres nations.


Bien sûr, cette décision s'inscrit dans un cadre géopolitique où la Russie cherche à diminuer au maximum sa dépendance économique envers les Etats-Unis et l'Europe, tout en renforçant les liens des BRICS[1] : "par-dessus tout, nous devons diminuer la dépendance de notre complexe agro-industriel envers les semences étrangères de plantes cultivées" déclarait Dmitry Medvedev lors d'une réunion du gouvernement le 9 octobre 2014.


Enfin, la mention de l'agriculture biologique comme substitut aux OGM en Russie est de très bon augure.


Notes

BRICS est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays qui se réunissent en sommet annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (en anglais : Brazil, Russia, India, China, South Africa).


Source © Christophe Magdelaine / notre-planete.info 

10/10/2014

Et pendant ce temps, en Ukraine

Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/jean63/041014/des-corps-de...

 

Des extractions d’organes ont été illégalement effectuées dans l'Est de l'Ukraine. Des corps dépourvus organes ont été découverts dans les charniers du Donbass. L'information a été confirmée par des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine. Une commission spéciale avec la participation d'experts internationaux doit être créée pour enquêter sur les causes et les circonstances du prélèvement d'organes.

Les fouilles actuellement menées dans le Donbass, autrefois région houillère de l'Ukraine, n'ont rien à voir avec le charbon. En quelques semaines, depuis la conclusion d'une trêve entre Kiev et les miliciens dans l'Est de l'Ukraine, plusieurs fosses communes ont été découvertes dans la zone occupée par les unités de la Garde nationale. Des corps d'hommes et de femmes, habillés et nus, ligotés et avec des traces de balles, ont été jetés dans des fosses et légèrement recouverts de terre. Pour l'heure, on en a recensé plus de 400.

Quand les autorités des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont procédé à l'exhumation, des détails encore plus horribles des crimes perpétrés par les militaires ukrainiens ont été découverts. Des cadavres ont été retrouvés dans lesquels il n'y avait pas d'organes à l’intérieur.

Madina Djarboussynova, déléguée de l'OSCE pour la lutte contre le trafic d'êtres humains, a confirmé cette information à la télévision ukrainienne. Elle a déclaré que la situation demandait une enquête soigneuse avec la participation d'experts internationaux. Selon l'expert de l'Institut du slavisme de l'Académie des sciences de Russie Alexandre Karassev, les représentants de l'organisation occidentale réputée n'excluent pas une activité de « transplantations au noir » en Ukraine :

« La même chose a eu lieu pendant le conflit entre les Serbes et les Albanais en ex-Yougoslavie. Des Albanais ont effectué des «transplantations au noir», prélevant des organes des prisonniers serbes pour les vendre en Europe. Il y a eu un scandale international retentissant. Mais l'affaire a été pratiquement étouffée. Parce que le trafic a été dirigé par Hashim Thaci, devenu Premier ministre de la République du Kosovo partiellement reconnue ».

L'Ukraine approvisionne depuis longtemps le marché noir des organes humains d'Europe et d'Amérique. Il suffit de lire les annonces sur des sites locaux. Les donneurs sont recherchés parmi les Ukrainiens les plus démunis. Et on en trouve. Mais il faut les payer. Ainsi on propose actuellement 200 000 euros pour un rein. Un conflit militaire offre la possibilité de rendre le trafic plus lucratif.

En Ukraine ce n'est pas le premier scandale lié au trafic d’organes humains. En été, alors que l'opération punitive battait son plein, des corps sans organes ont été découverts pendant l’enterrement de soldats ukrainiens tués dans l'Est. Ensuite la correspondance entre Sergueï Vlassenko, avocat de Ioulia Timochenko, et la doctoresse allemande Olga Wieber a été mise en ligne. Elle portait sur la vente d’organes de conscrits ukrainiens dans des cliniques d'Allemagne. Il y avait même une commande concrète de 17 coeurs, de 50 reins et de cinq poumons. Il a été demandé de prélever les organes sur des hommes vivants, et non morts. Sinon, « la marchandise était de mauvaise qualité ».

L'Ukraine s’est mise en colère. Kiev a nié la possibilité même de tels crimes sur la ligne du front et a promis d'ouvrir une enquête pour calmer la population, rappelle l'expert de l'Institut international d'études politico-humanitaires Vladimir Broutter :

« Dès le début, quand les premières informations ont paru, la société a exigé de créer une commission spéciale près le ministère de la Défense d'Ukraine. L'instruction devait être menée d'abord à l'intérieur du pays. Mais cela n'a pas été fait étant donné la situation politique. L'instruction a été confiée à ceux qui dirigeaient directement l'opération militaire ».

Et voilà le résultat. Les militaires remettaient les habitants des territoires occupés du Donbass qu'ils avaient faits prisonniers dans les mains de chirurgiens-bouchers. Ceux-ci exécutaient des commandes. Les gens mutilés mais vivants ont été abattus d'une balle dans la tête. Et ce n'est pas l'unique confirmation du fait que le marché noir de la transplantation tournait à plein dans l'Est de l'Ukraine. Les miliciens prenaient souvent comme butin de guerre des hôpitaux mobiles dotés d'instruments chirurgicaux et d'outils médicaux spécifiques. Etrange coïncidence, mais on constatait dans les alentours un grand nombre d'habitants disparus dont on ne sait rien jusqu'à présent.


Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_10_01/La-transplantologie-noir...

 

 

 

30/08/2014

Europe à vendre

 

 

14/08/2014

The Islamic State & Zahed, imam et homosexuel en France

 

et en contrepoint

 

 

Le Point.fr - Publié le 14/08/2014 à 10:38

Un imam homosexuel veut propager la paix et la tolérance en Europe. Il a ouvert une mosquée "gay-friendly" à Paris et marié un couple lesbien en Suède.

 

Il est gay, imam et français. Le Spiegel est allé à sa rencontre et raconte son histoire peu commune. De nationalité algérienne, les parents de Zahed ont émigré en France quand celui-ci n'était encore qu'un jeune enfant. Lors de son premier jour de cours, son professeur lui a demandé s'il était un garçon ou une fille. C'était un garçon "svelte, fragile, affable", décrit-il au magazine.

Aujourd'hui, Zahed se souvient encore de son père qui le traitait de "tapette" ou de "petite pleureuse" quand il était petit. Puis son père est devenu silencieux. Il a cessé de le regarder ou de lui parler. Zahed s'est donc interrogé sur le sens de sa vie et son identité. À 12 ans, il est allé à la mosquée pour trouver des réponses à ses questions. Il a lu le Coran et est devenu un membre de la confrérie salafiste. Zahed a commencé a prier cinq fois par jour, puis il a décidé de devenir imam et a projeté d'étudier l'islam à La Mecque.

Pendant cette période, la confrérie des salafistes était tout pour lui. Le jeune homme s'est senti soutenu et protégé par ses frères de prières. Il s'est épanoui dans ce cadre. Il a prié avec dévotion et s'est senti touché par la grâce de Dieu. Il a fait la rencontre de Djibril, un "frère" de l'association, avec qui il a dormi front contre front. Ils se sont dit "Uhibbuk fi-Allah", ce qui veut dire "je t'aime au nom d'Allah". Un amour "différent" de celui qu'il éprouvait pour les autres salafistes et dont il a fait part à ses frères. Mais Djibril a dit que cela n'était pas possible.

"On le savait"

Quelque temps plus tard, sa famille a déménagé à Marseille. Étudiant, il a rasé sa barbe, a arrêté de prier et a sombré dans la fête et la drogue. Il a aussi contracté le VIH. Il a appelé ses parents depuis sa chambre pour leur dire qu'il était gay. Sa mère a pleuré et son père l'a regardé pour la première fois depuis longtemps. Il lui a dit : "On le savait." Et il a fini par accepter la différence de son fils. Zahed n'en revient toujours pas.

Par la suite, il s'est mis à étudier la psychologie et l'anthropologie et a commencé à travailler pour une association caritative. Lors d'un voyage professionnel au Pakistan, il s'est remis à se poser des questions, et a recommencé à prier dans sa chambre d'hôtel. Il s'est replongé dans le Coran puis a découvert HM2F, une association pour les gays et lesbiennes musulmans en France. Deux ans plus tard, après avoir appris dans les journaux que les imams refusaient d'enterrer un musulman transsexuel mort en France, Zahed a créé une mosquée à Paris. Il l'a conçu comme un endroit où chacun pouvait trouver un imam pour être traité avec dignité, et qui accepterait de marier ou d'enterrer une personne sans se soucier de sa sexualité. Il est tombé amoureux et a trouvé un imam qui a accepté de le marier à son compagnon.

Aujourd'hui, il a 37 ans et voyage à travers le monde pour donner sa vision d'un islam qui n'exclut pas les homosexuels. Il est allé en Suède pour marier un couple lesbien. Son voyage a été financé par la marque 7-Eleven. Sa vie n'est pas parfaite : son mari l'a quitté et il n'a pas trouvé de réponses à toutes ses questions. Mais il avance.

 

Source :  http://www.lepoint.fr/societe/zahed-imam-et-homosexuel-en...

 

 

 

 

Les Yézidis, une histoire marquée par les persécutions

Une image du 19e siècle représentant la porte d'entrée du temple Yazidi du Cheikh Adi - DR Une image du 19e siècle représentant la porte d'entrée du temple Yazidi du Cheikh Adi - DR

 

Le monde entier s'émeut, à juste titre, de la catastrophe qui s'abat sur les Yézidis de la région de Sinjar au nord-ouest de Mossoul, menacés d'être exterminés par les jihadistes de l'État islamique (EI) s'ils ne se convertissent pas à l'islam. Des dizaines de milliers de villageois ont quitté précipitamment leurs maisons pour trouver refuge dans les montagnes – qui culminent à 1 356 mètres – sans abris, sans eau ni nourriture.

Cette population paisible d'origine kurde traverse sans doute l'une des pires épreuves de son histoire, qui n'en a pas manqué. L'accusation est depuis longtemps (XVIIe siècle) la même : les Yézidis seraient des "adorateurs du diable", réputation complètement infondée qui provient sans doute d'une croyance de la secte en un ange déchu, qu'elle appelle "Malak Tawous", l'Ange-Paon, dont l'histoire ressemble étrangement à celle d'"Iblis", le diable, l'ange déchu du Coran.

Dans la tradition zoroastrienne, dont la religion syncrétique des yézidis a préservé quelques éléments, l'Ange-Paon, à cause de son orgueil, perd certes la faveur de Dieu, mais, pris de remords, se réconcilie avec lui. L'Ange-Paon n'est donc pas devenu, comme dans l'islam, la personnification du diable, Iblis, mais un ange qui est resté une émanation bienveillante de la divinité. Pour les Yézidis, le mal comme le bien résident plutôt dans l'être humain, qui lui choisit sa voie.

Une religion sans statut

Le problème du peuple Yézidi est que sa religion a longtemps été basée sur des traditions orales. Il n'a eu que tardivement – fin XIXe siècle – des livres sacrés où ses croyances furent consignées. Il a de ce fait été exclu de la catégorie requise par les législations islamiques successives, celle des gens du Livre, qui a été accordée aux juifs et aux chrétiens auxquels elle a conféré un statut légal.

Bien que croyant en un Dieu unique, mais n'étant ni musulmans ni gens du Livre, les Yézidis se sont heurtés aux demandes de clarification des gouvernements de l'Empire ottoman dans le cadre de l'administration de leurs provinces, et ce n'est qu'en 1849 que leur communauté a été reconnue par l'Empire. Cela n'a pas empêché qu'ils soient menacés une fois de plus de conversion forcée en 1894, à l'époque du Sultan Abdel-Hamid II (1876-1909).

Pour échapper aux persécutions, il arrivait qu'un groupe de Yézidis demande aux patriarches syriaques-orthodoxes résidant au monastère de Deir al-Zaafaran à Mardine – au nord du Sinjar – de les déclarer chrétiens, ce que les patriarches faisaient volontiers. Ils savaient néanmoins que ces "adorateurs du soleil", car les Yézidis prient le matin en direction du soleil, ne feraient que nominalement partie de leur communauté.

Liberté de culte

L'un des principaux centres de pèlerinage des Yézidis est la tombe de cheikh Aadi ibn Musafir, mort en 1162, à Lalish dans le Jabal Sinjar. Cheikh Aadi, originaire de la Békaa libanaise, a fondé au XIIe siècle la confrérie soufie sunnite des Aadawiyyah. Il a été en même temps considéré par les Yézidis, qui croient en la métempsycose, comme une réincarnation de Malak Tawus, l'Ange-Paon. Le pèlerinage à Lalish durant le mois d'avril donne lieu à un festival où les fidèles chantent des hymnes transmis oralement depuis des générations, et dansent.

Le sort des Yézidis du Sinjar a longtemps été lié à celui des chrétiens du nord de l'Irak, ou de la région de mardine au sud-est de la Turquie. Durant la Première Guerre mondiale ils ont accueilli au péril de leur vie dans leurs montagnes des dizaines de milliers de refugiés chrétiens arméniens et syriaques qui fuyaient les massacres et déportations ordonnés par le gouvernement turc.

Plus tard, dans le cadre du nouvel État irakien, ils ont souffert comme les autres tribus kurdes de la politique d'arabisation forcée menée par le régime de Saddam Hussein. Après la chute du régime baassiste en 2003, tant le gouvernement autonome du Kurdistan que la nouvelle Constitution irakienne leur ont accordé la liberté de culte. Mais celle-ci est remise en question une fois de plus, en même temps que celle des chrétiens de la région de Mossoul, eux aussi menacés par l'EI.

Note :* Historienne et chercheure à l'Universite Saint-Joseph, Ray Jabre Mouawad est membre fondatrice de l'Association pour la restauration et l'étude des fresques médiévales
 
 
 

31/07/2014

Michèle Sibony : « Il est scandaleux qu’on n’arrête pas Israël »

 

Michèle Sibony, vice-présidente de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix), est au micro d’Arnaud Pontus, le mercredi 30 juillet 2014.

 

 

 

16/07/2014

Gaza : la paix envers et contre tout

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Un article de Hanane Harrath à lire ici :

http://www.yabiladi.com/articles/details/27648/gaza-paix-...

 

 

et aussi :

 

Gaza : des cinéastes israéliens demandent un cessez-le-feu

Le Monde.fr | 15.07.2014 à 18h55 • Mis à jour le 15.07.2014 à 20h17

 

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Huit cinéastes israéliens dont les films sont présentés au festival de Jérusalem, organisé du 10 au 20 juillet, en appellent à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. « Les enfants de la bande de Gaza ne bénéficient pas de la protection du système du Dôme de fer, écrivent Efrat Corem, Ronit Elkabetz, Shlomi Elkabetz, Tali Shalom Ezer, Shira Geffen, Bozi Gete, Nadav Lapid et Keren Yedaya. Ils ne disposent pas d’espaces résidentiels sécurisés, ni de sirènes. Les enfants qui vivent aujourd’hui à Gaza sont nos partenaires pour la paix de demain. La tuerie et l’horreur que nous infligeons ne font que repousser plus loin toute solution diplomatique. »

Ce texte a été présenté lors d’une conférence de presse, lundi 14 juillet. Les réalisatrices Shira Geffen et Keren Yedaya ont lu les noms d’enfants tués à Gaza lors des affrontements des derniers jours, en précisant : « Ce n’est pas une provocation, il est naturel de leur donner un nom et de se souvenir. »

Les réalisateurs mettent également en cause l’impartialité des médias dans la couverture du conflit : « Ceux qui filment la souffrance des Israéliens devraient être assez courageux et honnêtes pour filmer également les morts et les destructions à Gaza, et raconter aussi cette histoire. La douleur des Israéliens et des Palestiniens ne peut être distinguée, et l’une ne cessera pas tant que l’autre durera. »

Navi Lapid, l’auteur de L’Institutrice, présenté lors du dernier Festival de Cannes à la Semaine de la critique, a déclaré à Screen International : « J’espère que ce n’est qu’un premier pas et que les cinéastes israéliens se feront plus actifs et plus influents en tant que tels dans la vie politique israélienne. »

 

 
  • Thomas Sotinel, Journaliste au Monde

 

 

 

 

 

17/06/2014

(dernière minute) Sacrifice humain à Bruxelles

 

 

 

10/06/2014

Intelligence artificielle : un ordinateur se fait passer pour un adolescent

Sources : L'Express et 20 minutes, mis en ligne le 9 juin 2014.

Pour la première fois, samedi dernier à la Royal Society de Londres (l'équivalent anglais de l'Académie des sciences), un ordinateur a réussi le test de Turing qui consiste à imiter une conversation humaine, révèle The Independent dans son édition d'aujourd'hui. Cet événement constitue une étape dans l'évolution de l'intelligence artificielle.

 

Eugene Goostman, 13 ans, est-il un petit garçon ukrainien originaire d’Odessa ou un ordinateur ? Lors d’un événement organisé à la Royal Society de Londres, les juges qui devaient répondre à cette question après avoir chatté pendant cinq minutes avec Eugene, n’étaient pas si sûrs d’eux : 33% d’entre eux ont estimé avoir à faire à un humain. Résultats impressionnants mais quelque peu inquiétante pour celui qui n’est autre qu’un ordinateur, créé par une équipe de chercheurs basée en Russie.

Selon les organisateurs de l’événement, c’est en effet la première fois qu’une machine passe avec succès le test de Turing, qui détermine la faculté d’un ordinateur à imiter une conversation humaine. Le test est concluant si plus de 30% des juges sont dupés. «Ce test a été mené à une échelle jamais atteinte, avec des observateurs indépendants, et les conversations étaient entièrement libres», affirme Ken Warwick, un professeur associé de l’université de Reading, dans un communiqué. Pour l’institution, qui organisait l’événement à l’occasion des 60 ans de la mort d’Alan Turing, l’inventeur du test, il s’agit donc véritablement d’une première.

Si les conditions du test peuvent sans doute donner lieu à discussion, l’avancée scientifique en matière d’intelligence artificielle est indiscutable et soulève de nombreuses questions sur les bouleversements qu'elles va inéluctablement engendrer.

 

 

04/06/2014

TAFTA, le mécanisme de protection des investisseurs

Vidéo édifiante du CEO sur le mécanisme de protection des investisseurs

 

 

 

 

 

 

Thomas Coutrot : « 59% de la dette publique est illégitime »

Qu’est-ce que la dette publique ? A qui profite-t-elle ? Et comment peut-on vraiment la résorber ? le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique publie un audit précis de la dette française. Thomas Coutrot nous éclaire sur cette dette qui sert parfois de prétexte aux pires décisions politiques.

 

 

Cette étude a été réalisée par un groupe de travail du Collectif pour un Audit citoyen de la dette publique. Elle se veut une contribution au nécessaire débat public sur des questions cruciales : d’où vient la dette ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations ? Les réponses apportées à ces questions détermineront notre avenir.

 

Résumé du rapport

59% de la dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêt excessifs

Tout se passe comme si la réduction des déficits et des dettes publiques était aujourd’hui l’objectif prioritaire de la politique économique menée en France comme dans la plupart des pays européens. La baisse des salaires des fonctionnaires, ou le pacte dit « de responsabilité » qui prévoit 50 milliards supplémentaires de réduction des dépenses publiques, sont justifiés au nom de cet impératif.

Le discours dominant sur la montée de la dette publique fait comme si son origine était évidente : une croissance excessive des dépenses publiques.

Mais ce discours ne résiste pas à l’examen des faits. Dans ce rapport nous montrons que l’augmentation de la dette de l’État – qui représente l’essentiel, soit 79%, de la dette publique – ne peut s’expliquer par l’augmentation des dépenses puisque leur part dans le PIB a chuté de 2 points en trente ans.

Si la dette a augmenté c’est d’abord parce que tout au long de ces années l’État s’est systématiquement privé de recettes en exonérant les ménages aisés et les grandes entreprises : du fait de la multiplication des cadeaux fiscaux et des niches, la part des recettes de l’État dans le PIB a chuté de 5 points en 30 ans.

Si l’État, au lieu de se dépouiller lui-même, avait maintenu constante la part de ses recettes dans le PIB, la dette publique serait aujourd’hui inférieure de 24 points de PIB (soit 488 milliards €) à son niveau actuel.

C’est ensuite parce que les taux d’intérêt ont souvent atteint des niveaux excessifs, notamment dans les années 1990 avec les politiques de « franc fort » pour préparer l’entrée dans l’euro, engendrant un « effet boule de neige » qui pèse encore très lourdement sur la dette actuelle.

Si l’État, au lieu de se financer depuis 30 ans sur les marchés financiers, avait recouru à des emprunts directement auprès des ménages ou des banques à un taux d’intérêt réel de 2 %, la dette publique serait aujourd’hui inférieure de 29 points de PIB (soit 589 milliards €) à son niveau actuel.

L’impact combiné de l’effet boule de neige et des cadeaux fiscaux sur la dette publique est majeur : 53% du PIB (soit 1077 milliards €). Si l’État n’avait pas réduit ses recettes et choyé les marchés financiers, le ratio dette publique sur PIB aurait été en 2012 de 43% au lieu de 90 % comme le montre le graphique ci-contre.

Au total, 59% de l’actuelle dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêts excessifs.

La hausse de la dette publique provient pour l’essentiel
des cadeaux fiscaux et des hauts taux d’intérêt

Source : Insee, comptabilité nationale ; calculs CAC



Le rapport d’audit propose aussi une évaluation des impacts des paradis fiscaux ainsi que de la crise financière de 2008 dans l’envolée de la dette publique.

Au total, il apparaît clairement que la dette publique a été provoquée par des politiques économiques largement favorables aux intérêts des créanciers et des riches, alors que les sacrifices demandés aujourd’hui pour la réduire pèsent pour l’essentiel sur les salariés, les retraités et les usagers des services publics. Cela pose la question de sa légitimité.

Le rapport se conclut par une série de propositions destinées à alléger le fardeau de la dette (près de 50 milliards d’euros d’intérêts par an et plus de 100 milliards de remboursements) pour rompre avec le cercle vicieux des politiques d’austérité et financer les investissements publics dont l’urgence sociale et écologique n’est plus à démontrer.

La réalisation d’un audit de la dette publique effectué par les citoyens ou sous contrôle citoyen, devrait permettre d’ouvrir enfin un véritable débat démocratique sur la dette publique. Ce débat devrait amener à déterminer quelle partie de cette dette est jugée par les citoyens comme illégitime. Les premières évaluations ici proposées par le groupe de travail du Collectif pour un audit citoyen se veulent une contribution à ce débat.

Ont participé à l’élaboration de ce rapport : Michel Husson (Conseil scientifique d’Attac, coordination), Pascal Franchet (CADTM), Robert Joumard (Attac), Evelyne Ngo (Solidaires Finances Publiques), Henri Sterdyniak (Économistes Atterrés), Patrick Saurin (Sud BPCE)

Lire le rapport complet : https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rappor...

 

 

30/05/2014

Espagne : parc naturel à vendre

 

Pour tenter de renflouer ses caisses et de rembourser sa dette publique, l'Etat espagnol met en vente 30% de son patrimoine public. Des Hôpitaux, des petits palais, des milliers de logements, des casernes militaires, et même, un parc naturel protégé : celui des Alcornocales, en Andalousie. Le plus grand d'Europe, et l'un des plus riches. Pour villas et hôtel de luxe, aérodrome pour jets privés, golfs... Le reportage de Sandrine Mercier et Joseph Gordillo.

 

 

Il était une fois un pays, l’Espagne qui, grâce au dieu marché néolibéral, devint “l’Espanistan”

plus que jamais d'actualité...ça continue...

16 novembre 2013
Par

espanistan2 espanistan4Courte vidéo satirique en langue espagnole, avec sous-titrage en français, qui retrace avec beaucoup d’à-propos, les fondements politiques de la faillite bancaire et immobilière espagnole. Document proposé pour CHAIRECOOP par Alejandro Muchada. « Màs que una casa ». Architecte et membre de la chaire.espanistan7

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  1.  Il était une fois un pays, l’ESPAGNE qui, grâce au dieu marché néolibéral, devint “l’ESPANISTAN“…

 

     2.« ESPANA EN VENTA ». Film documentaire en langue espagnole de Jordi Evola & Ramon Lara. (Novembre 2013 ) proposé pour CHAIRECOOP par Alejandro Muchada. « Màs que una casa ». Architecte et membre de la chaire.

  • En 2013, la communauté d’agglomération de Madrid vend la totalité d’un ensemble locatif social public (« vivienda de protecciónofficial ») dénommé « Ensanche de Vallegas », soit 3000 logements sociaux. Cette vente intervient au bénéfice de deux fonds de pension américains, pour un montant de 201 millions d’€.

espana1espana3Les fonds de pension et organismes bancaires désormais propriétaires de cet ensemble immobilier sont Blackstone et Goldman Sachs. En conséquence, les locataires en place ont perdu leur statut de locataire social et le patrimoine immobilier public financé par l’impôt, relève désormais du marché libre.

Cette vente immobilière qui a été décidée par la communauté urbaine de Madrid sans aucune concertation auprès des populations concernées, intervient au moment même où s’achève la période de versement des aides au logement. Ce qui place les locataires concernés dans une situation de totale incertitude.

Ainsi que l’on peut en prendre connaissance dans un extrait de la profession de foi de Goldman Sachs : «We stress creativity and imagination in everything we do. While recognizing that the old way may still be the best way, we constantly strive to find a better solution to a client’s problems. We pride ourselves on having pioneered many of the practices and techniques that have become standard in the industry.”[1] espana4

Le marché financier est en effet à même de se renouveler en permanence, dans sa recherche d’invention illimitée de nouveaux “produits”, qui sauront générer pour son propre compte, les plus grands profits.

espana2En réalité, il s’agit de remettre en perspective sur un temps long, ce processus de privatisation du logement social public en cours en Espagne.  Cette démarche de marchandisation de biens publics n’est pas un phénomène isolé. Elle intervient à l’inverse, comme une lame de fond et ce, du nord au sud du continent européen. Portée par le courant de pensée néo-libéral, Margareth Thatcher initie le processus en Grande Bretagne dès le début des années, 1980 avec le « Right to Buy » (2 millions de logements sociaux publics vendus entre 1979 et 1999)[2]. Thatcher imprime ainsi sa vision du monde de la ” ownership society” (société de propriétaires).

Aux Pays-Bas, sur la seule année 2000, ce sont 20.000 logements sociaux publics propriété des sociétés publiques de logements (« woning corporaties »), qui sont vendus sur le marché immobilier.

En 2001 en Italie, le gouvernement Berlusconi crée un consortium bancaire international – la SCIP [3]- ayant en charge la vente de 100.000 logements publics, propriété des entreprises de prévoyance publiques (« Ente previdenziali ») pour un montant évalué à plus de 4 milliards d’€.

espana8En 2004, la municipalité social-démocrate de Berlin vend d’un coup 70.000 logements sociaux publics propriété de la société communale “GSW”, au fonds de pension américain CERBERUS, pour un montant de 2 milliards d’€. La ville de Berlin efface ainsi du même coup sa dette publique estimée à 1,6 milliards d’€…espana7 

Cette tendance générale à l’œuvre en Europe, où toute aide publique est considérée comme une entrave avérée à la sacro-sainte règle de la “concurrence libre et non faussée“,  peut au fond être traduite de la manière suivante : le logement social peut rapporter gros. A une condition toutefois, s’en débarrasser…

Yann Maury. Chairecoop. Décembre 2013.

Pour des analyses complémentaires, consulter infra le chapitre CHAIRECOOP. ESPAGNE. ”Surproduction immobilière et crise du logement en ESPAGNE “.


[1] « Nous insistons sur la créativité et l’imagination dans tout ce que nous faisons. Tout en reconnaissant que la manière traditionnelle peut-être encore être la meilleure, nous nous efforçons constamment de trouver une meilleure solution aux problèmes du client. Nous nous glorifions d’avoir initié de nombreuses pratiques et techniques qui sont devenues la norme dans l’industrie ».

[2] Cf. Yann Maury. 2006. « Le logement social dans quatre métropoles européennes. (Londres, Rome, Barcelone, Berlin) ». Les cahiers du CPVS. N° 66.

[3] Societa di cartolarizzazione degli immobili publici.

27/05/2014

Revue Agone n° 54 : Les beaux quartiers de l'extrême droite

Coordination Samuel Bouron et Maïa Drouard
http://agone.org/revueagone/agone54

« Sur la base des qualités de naissance des membres de la noblesse, l'Association d'entraide de la noblesse française, présidée par un membre du Club de l'horloge, dispense un certain nombre d'aides matérielles aux plus démunis d'entre eux : "Ces bourses vont soit à des familles dans le besoin, soit à des familles nombreuses. Une deuxième forme d'entraide pour nos jeunes et nos moins jeunes concerne la recherche d'emploi sous toutes ses formes : méthodologie, conseils, recours, rédaction de CV, etc. Une autre forme d'entraide, souvent oubliée, est constituée par le vestiaire, qui distribue chaque année plusieurs tonnes de vêtements. »

Le Front national en particulier et l’extrême droite en général aiment à se présenter comme les porte-parole de la colère des « sans-grades ».
Ce leitmotiv est parfois repris tel quel par les journalistes et sondeurs qui dressent volontiers des classes populaires un portrait réactionnaire.
Ce racisme de classe journalistique occulte un point essentiel. Se réclamant d’une légitimité « par en bas », les réactionnaires d’aujourd’hui opèrent un important travail de normalisation qui prend appui sur différentes fractions du champ du pouvoir avec la complicité d’une partie de la grande bourgeoisie et des élites.
On connaît mal les alliances que certains leaders et militants tissent dans ces lieux : la haute fonction publique, les fondations culturelles d’utilité publique, la philosophie ou la sociologie académique, le monde des lettres dont les œuvres de quelques auteurs sont inscrites au panthéon de l’édition… Prenant appui sur les codes de la sociabilité mondaine, se diffusant dans les « clubs », les vernissages, les salons académiques, ces entrepreneurs en réaction assurent un mélange souvent imprévisible de références de droite et de gauche qui entretient toutes les confusions sans nuire, hélas, à l’efficacité.
Ce numéro explore quelques aspects d’une nébuleuse qui, plus ou moins formellement, mais objectivement, constitue le terreau qui permet à l’extrême droite de commencer à jouer un rôle social dont elle a longtemps été privée.

Au sommaire

— Alain Bihr, « L’extrême droite à l’université : le cas Julien Freund », avec une introduction de Sylvain Laurens
— Maïa Drouard, « Le patrimoine pour tous. Étude d’une contribution de l’extrême droite au maintien des classes dominantes »
— Samuel Bouron, « Un militantisme à deux faces : stratégie de communication et politique de formation des Jeunesses identitaires »
— Sylvain Laurens, « Le Club de l’Horloge et la haute administration : promouvoir l’hostilité à l’immigration dans l’entre-soi mondain »
— Stéphanie Chauveau, « Au-delà du cas Soral : corruption de l’esprit public et postérité d’une nouvelle synthèse réactionnaire »
— Michel Vanoosthuyse, « Ernst Jünger, itinéraire d’un fasciste clean : dernières publications, derniers masques »
— Évelyne Pieiller, « Céline mis à nu par ses continuateurs, même »
— Thierry Discepolo, « À l’abri de la religion littéraire française. L’"affaire Millet" comme erreur d’ajustement d’un consensus hégémonique
apolitique »

La leçon des choses
— « Alfred Döblin et la littérature comme activité politique. “État et écrivain” », textes traduits de l’allemand par Michel Vanoosthuyse et introduits par Marie Hermann

À paraître le 13/06/2014
208 pages (15 x 21 cm) 20.00 €
ISBN : 9782748902112