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30/05/2014

Espagne : parc naturel à vendre

 

Pour tenter de renflouer ses caisses et de rembourser sa dette publique, l'Etat espagnol met en vente 30% de son patrimoine public. Des Hôpitaux, des petits palais, des milliers de logements, des casernes militaires, et même, un parc naturel protégé : celui des Alcornocales, en Andalousie. Le plus grand d'Europe, et l'un des plus riches. Pour villas et hôtel de luxe, aérodrome pour jets privés, golfs... Le reportage de Sandrine Mercier et Joseph Gordillo.

 

 

Il était une fois un pays, l’Espagne qui, grâce au dieu marché néolibéral, devint “l’Espanistan”

plus que jamais d'actualité...ça continue...

16 novembre 2013
Par

espanistan2 espanistan4Courte vidéo satirique en langue espagnole, avec sous-titrage en français, qui retrace avec beaucoup d’à-propos, les fondements politiques de la faillite bancaire et immobilière espagnole. Document proposé pour CHAIRECOOP par Alejandro Muchada. « Màs que una casa ». Architecte et membre de la chaire.espanistan7

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  1.  Il était une fois un pays, l’ESPAGNE qui, grâce au dieu marché néolibéral, devint “l’ESPANISTAN“…

 

     2.« ESPANA EN VENTA ». Film documentaire en langue espagnole de Jordi Evola & Ramon Lara. (Novembre 2013 ) proposé pour CHAIRECOOP par Alejandro Muchada. « Màs que una casa ». Architecte et membre de la chaire.

  • En 2013, la communauté d’agglomération de Madrid vend la totalité d’un ensemble locatif social public (« vivienda de protecciónofficial ») dénommé « Ensanche de Vallegas », soit 3000 logements sociaux. Cette vente intervient au bénéfice de deux fonds de pension américains, pour un montant de 201 millions d’€.

espana1espana3Les fonds de pension et organismes bancaires désormais propriétaires de cet ensemble immobilier sont Blackstone et Goldman Sachs. En conséquence, les locataires en place ont perdu leur statut de locataire social et le patrimoine immobilier public financé par l’impôt, relève désormais du marché libre.

Cette vente immobilière qui a été décidée par la communauté urbaine de Madrid sans aucune concertation auprès des populations concernées, intervient au moment même où s’achève la période de versement des aides au logement. Ce qui place les locataires concernés dans une situation de totale incertitude.

Ainsi que l’on peut en prendre connaissance dans un extrait de la profession de foi de Goldman Sachs : «We stress creativity and imagination in everything we do. While recognizing that the old way may still be the best way, we constantly strive to find a better solution to a client’s problems. We pride ourselves on having pioneered many of the practices and techniques that have become standard in the industry.”[1] espana4

Le marché financier est en effet à même de se renouveler en permanence, dans sa recherche d’invention illimitée de nouveaux “produits”, qui sauront générer pour son propre compte, les plus grands profits.

espana2En réalité, il s’agit de remettre en perspective sur un temps long, ce processus de privatisation du logement social public en cours en Espagne.  Cette démarche de marchandisation de biens publics n’est pas un phénomène isolé. Elle intervient à l’inverse, comme une lame de fond et ce, du nord au sud du continent européen. Portée par le courant de pensée néo-libéral, Margareth Thatcher initie le processus en Grande Bretagne dès le début des années, 1980 avec le « Right to Buy » (2 millions de logements sociaux publics vendus entre 1979 et 1999)[2]. Thatcher imprime ainsi sa vision du monde de la ” ownership society” (société de propriétaires).

Aux Pays-Bas, sur la seule année 2000, ce sont 20.000 logements sociaux publics propriété des sociétés publiques de logements (« woning corporaties »), qui sont vendus sur le marché immobilier.

En 2001 en Italie, le gouvernement Berlusconi crée un consortium bancaire international – la SCIP [3]- ayant en charge la vente de 100.000 logements publics, propriété des entreprises de prévoyance publiques (« Ente previdenziali ») pour un montant évalué à plus de 4 milliards d’€.

espana8En 2004, la municipalité social-démocrate de Berlin vend d’un coup 70.000 logements sociaux publics propriété de la société communale “GSW”, au fonds de pension américain CERBERUS, pour un montant de 2 milliards d’€. La ville de Berlin efface ainsi du même coup sa dette publique estimée à 1,6 milliards d’€…espana7 

Cette tendance générale à l’œuvre en Europe, où toute aide publique est considérée comme une entrave avérée à la sacro-sainte règle de la “concurrence libre et non faussée“,  peut au fond être traduite de la manière suivante : le logement social peut rapporter gros. A une condition toutefois, s’en débarrasser…

Yann Maury. Chairecoop. Décembre 2013.

Pour des analyses complémentaires, consulter infra le chapitre CHAIRECOOP. ESPAGNE. ”Surproduction immobilière et crise du logement en ESPAGNE “.


[1] « Nous insistons sur la créativité et l’imagination dans tout ce que nous faisons. Tout en reconnaissant que la manière traditionnelle peut-être encore être la meilleure, nous nous efforçons constamment de trouver une meilleure solution aux problèmes du client. Nous nous glorifions d’avoir initié de nombreuses pratiques et techniques qui sont devenues la norme dans l’industrie ».

[2] Cf. Yann Maury. 2006. « Le logement social dans quatre métropoles européennes. (Londres, Rome, Barcelone, Berlin) ». Les cahiers du CPVS. N° 66.

[3] Societa di cartolarizzazione degli immobili publici.

09/01/2014

Les voeux de Gérard Schrack

 


Le trou du ciel est blanc
comme la lune est noire
quand elle n'est pas là ;
et je me dis qu'il en va de cette année 2014
comme depuis tout le temps depuis tant et tant d'années :
un vaste réservoir de ressources rêveuses ;
et puis, depuis, tout là dedans, aujourd'hui,
que vont devenir nos bateaux ivres ?
toutes ces péripéties qui farce et attrapes moi
si tu le peut, 'pan !' fait l'un à la foire
questionne que je réponde,
Ô mais réponds que je questionne …..
Ô l'escalade du mont paradoxe !
comme il est doux et cruel !

du fond du trou de ton ciel,
la lune est aussi blanche
que ton sourire est étrange ;
et le penseriez vous ?
La plus belle histoire d'amour ?
En inversant la courbe de l'espoir ?


Sur le pont qui coule sous le ciel,
du fond de l'or du temps
va cette année pour un début
qui sans cesse rigole
en se fracassant sur les goudrons
et sur les murs de notre civilisation ;
vaille que vaille,
dit l'homme sur son enclume,
en regardant l'infini ;
et l'étoile continu de pleurer rose
au cœur de tes oreilles....
et l'infini continu de rouler blanc
de ta nuque à tes reins
et l'Homme continue de saigner noir
à ton flanc souverain

et toujours
à l'assaut
des Galac --- Si




 

03/01/2014

Les voeux d'Elisa Parre

elisa parre Voeux 2014 Web.jpg

26/12/2013

Les voeux d'Hamid Tibouchi

Voeux2014b.jpg

 Les arbres frissonnent plus finement, plus amplement,
    plus souplement, plus gracieusement, plus infiniment
    qu'homme ou femme sur cette terre et soulagent davantage.
    Les peurs, les appréhensions, les soucis, la mélancolie,
    les tendresses, les émotions inexprimables, les arbres,
    pourvu qu'il y ait un souffle de vent, savent les accompagner.    
    Le précieux, le véritablement précieux est distribué sans
    le savoir et reçu sans contrepartie.

    Henri Michaux
    [Extrait de « Poteaux d’angle », Gallimard, 1981]
    __________________________________ 
 
 
 

Les voeux d'Alain Cotten (Zinzoline)

Alain Cotten 2014.jpg

 

 

Les voeux de Murièle Modély

Pas de morose, que du rose...

 
 
 
 

18/12/2013

Voeux de Jean-Louis Millet

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03/09/2013

Le cerveau humain commandé à distance

 Par Stéphany Gardier - le 28/08/2013             

Les ondes cérébrales d'un chercheur ont permis de faire bouger le bras de son collègue.

En mars dernier la nouvelle avait fait grand bruit: une équipe américano-brésilienne dirigée par Miguel Nicolelis avait réussi à faire communiquer deux rats, distants de plusieurs milliers de kilomètres, uniquement par la pensée. Des chercheurs de Seattle ont reproduit l'expérience, mais avec deux êtres humains cette fois-ci!

La vidéo mise en ligne par l'université de Washington il y a quelques jours montre deux volontaires, chacun assis dans une pièce, à quelques centaines de mètres l'un de l'autre. Le premier, Rajesh Rao, porte une sorte de bonnet recouvert d'électrodes, qui permettent d'enregistrer les ondes émises par son cerveau, l'électroencéphalogramme (EEG). Le second, Andrea Stocco porte, lui, un bonnet de bain violet qui maintient en place une antenne émettrice d'ondes électromagnétiques. Les deux sujets sont en fait collègues et coresponsables de l'étude en cours.

Rajesh Rao, dont l'activité cérébrale est enregistrée en continu, est face à un jeu vidéo simple, dans lequel il faut viser une cible et déclencher un tir de canon en appuyant sur la barre d'espace du clavier. Quand la cible apparaît sur l'écran, le chercheur doit se concentrer et imaginer le geste qu'il l'exécuterait avec la main. Les ondes produites par son cerveau pour coder cette action sont alors détectées par un ordinateur.

Pendant ce temps-là, à l'autre bout du campus, Andrea Stocco est assis, sa main droite au-dessus d'un clavier. Dans son dos un écran où le même jeu vidéo est en train de se dérouler. Andrea ne voit pas ce qui se passe et des boules Quiès l'empêchent d'entendre ce qui se passe dans la pièce. Aucun moyen de tricher!

Les cris des collègues présents dans la salle marquent le succès de l'expérience: Andrea a appuyé de manière non-volontaire sur la barre d'espace de son clavier, atteignant la cible visée par Rajesh.

«Excitant et inquiétant»

«C'était à la fois excitant et inquiétant de voir une action que j'avais imaginée traduite en un geste bien réel, mais par un autre cerveau que le mien», a déclaré Rajesh Rao après l'expérience. Andrea Stocco a décrit lui l'action involontaire de sa main comparable à la sensation d'«un tic nerveux».

Cette performance, qui montre pour la première fois deux cerveaux humains interconnectés en temps réel, n'est qu'un premier pas dans le projet mené par les chercheurs américains: «La prochaine étape sera d'avoir une véritable conversation entre les deux encéphales, que la communication ne soit plus unidirectionnelle mais bidirectionnelle», a expliqué Rajesh Rao.

S'il salue le travail réalisé par les chercheurs américains, François Cabestaing n'est guère impressionné par la performance. Professeur à l'université Lille-I et spécialiste des interfaces cerveau-machine, il rappelle que les techniques utilisées par l'équipe de Rao et Stocco sont connues et utilisées depuis longtemps. «L'électroencéphalogramme permet de détecter l'activité cérébrale correspondant à l'action imaginée par Rao, détaille-t-il. Le signal est ensuite transmis par Internet à un autre ordinateur. Celui-ci pilote l'antenne de stimulation magnétique transcrânienne qui va stimuler le cortex moteur de Scotto et lui faire bouger la main.» C'est cependant la première fois que les deux techniques sont utilisées conjointement pour connecter deux cerveaux humains.

infographie, controle de l'esprit a distance Le Pr Cabestaing admet que la démonstration a le mérite d'attirer l'attention sur un domaine de la recherche qu'il estime en perte de dynamisme. Beaucoup de progrès ont été faits concernant les interfaces cerveau-machine, principalement dans les applications de l'aide aux personnes handicapées. Mais il reste de nombreux défis à relever.

 

«Cette expérience est intéressante, mais encore faudrait-il savoir sur quoi elle pourrait déboucher concrètement», ajoute François Cabestaing. Les chercheurs américains, qui ont en tout cas réussi un joli coup de communication, restent assez évasifs sur l'apport concret de cette démonstration. Ils tiennent cependant à rassurer ceux que leurs travaux pourraient effrayer: «Il n'y a absolument aucune possibilité d'utiliser notre système sur une personne qui ne serait pas consentante!»

 

Source : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/08/28/21170-cerve...

17/08/2013

Ray Kurzweil, courbe exponentielle du progrès technologique et transhumanisme

Dans son livre “Humanité 2.0 : la bible du changement”, Ray Kurzweil, l'un des leaders des “singularitariens”, explique : “La Singularité est une période future où le rythme des changements technologiques sera si rapide et son impact si profond que la vie humaine sera transformée de manière irréversible.” Ray Kurzweil est un scientifique réputé, inventeur de systèmes de reconnaissance vocale et ancien conseiller de l'armée US. Il croit à un futur où nous verrons notre vie s'allonger toujours plus, jusqu'à devenir quasiment immortels. A ses côtés, Google. La firme a un rêve : passer du gentil moteur de recherche et des Google Glass à un “ami cybernétique”, qui vous accompagnerait partout pour vous donner accès à “toute la connaissance du monde”. Un robot intelligent, qui devinerait ce dont vous avez besoin, avant même que vous n'y ayez pensé. Et pourquoi pas faire mieux, et implanter Google directement en nous, pour “améliorer nos performances”... C'est pour arriver à cet objectif que Google a recruté Ray Kurzweil, en tant que directeur de l'ingénierie.

La Singularité, selon Ray Kurzweil, devrait être une réalité d'ici 2029 à peu près, quand l'intelligence artificielle égalera celle de l'Homme. Puis, en 2045, l'être humain pourra fusionner son cerveau avec une intelligence artificielle, et augmenter ses capacités intellectuelles jusqu'à un milliard de fois.

 

Pour en savoir plus : http://www.cnetfrance.fr/news/transhumanisme-en-route-ver...

 

 

Note de moi-même : on peut se poser des question à propos de la courbe exponentielle de l'éthique...

15/08/2013

Imprimer de la viande en 3D, le nouvel objectif de la start-up américaine Modern Meadow

TECHNO - L'information nous vient de la BBC. Une start-up américaine, Modern Meadow vient de réunir plus de 350.000 dollars afin de mettre au point une imprimante 3D capable d'imprimer de la viande.

De la viande imprimée en 3D, a priori l'idée ferait sourire, mais Gabor et Andras Forgacs sont très sérieux. Tout comme leurs soutiens financiers, au premier chef desquels le capital-risqueur Peter Thiel, bien connu dans la Silicon Valley.

Cartouche de cellules

L'impression en trois dimension, cela ne vous dit peut-être rien, c'est pourtant le vecteur d'une nouvelle révolution industrielle. Cela fait une dizaine d'années que ce procédé d'impression couche par couche existe et fait des émules.

Avec l'impression en 3D, on peut produire des sex toys personnalisés, des jouets, des objets étranges, des dessins en trois dimensions mais surtout des composants industriels.

Les frères Forgacs veulent faire passer l'impression 3D, également très employée par l'industrie automobile, dans une autre dimension, celle de l'impression de matière biologique.

Professeur à l'Université du Missouri, Gabor Forgacs a déjà mis au point un prototype. Bien que celui-ci ne soit pas encore utilisable à grande échelle, le chercheur et son équipe ont bel et bien trouvé le moyen d'imprimer de la viande. Un procédé aussi logique qu'étonnant.

Pour imprimer une bonne entrecôte, il convient donc de récupérer des cellules souches d'animal à l'aide d'une biopsie. Deuxième étape, développer ces cellules-souches, leur permettre de se spécialiser avant de de les faire rentrer dans une cartouche d'impression.

En lieu et place de l'encre, la cartouche d'impression biologique en trois dimensions contiendrait donc des milliers de cellules souches. Une fois imprimées, ces cellules fusionnent alors naturellement pour former un tissu vivant.

Viande de labo

Le procédé est donc globalement le même que pour l'élevage d'organes humain à destination de greffes, à ceci près, écrit la BBC, que le résultat pourrait finir dans votre assiette.

Gabord Forgacs n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai. En 2010, une autre de ses entreprises Organovo avait "imprimé" avec succès des vaisseaux sanguins à l'aide des cellules d'un individu.

Il n'est pas non plus le seul sur le coup puisque d'autres chercheurs exploitent ce procédé, notamment à des fins médicales afin de permettre une cicatrisation plus rapide de certains tissus.

Evidemment, l'impression de viande en trois dimensions posent plusieurs questions. Comment commercialiser cette viande pas comme les autres? Gabor Forgacs dit s'interroger sur le nom qu'il voudrait donner à ce produit. "Parler de 'viande de labo' ou de' viande élaborée' n'est pas très engageant," admet-il.

Mais son plus gros challenge ne sera pas le nom, mais bien de trouver le moyen de produire de la viande à très grande échelle.

Quid du goût?

Si les végétariens devraient être contents, puisqu'aucun animal ne serait tué dans le processus, plusieurs questions se posent pour le consommateur. Premièrement, quid de l'alimentation donnée à ces cellules imprimées? Pourra-t-on manger des steak imprimés bio? On ne voit pas pourquoi ce ne serait pas le cas.

Deuxièmement, existera-t-il plusieurs modèles de viande de plus ou moins bonne qualité, comme c'est d'une certaine manière le cas aujourd'hui? C'est en tout cas ainsi que se structurent les marchés. Quatrièmement, quid du goût, dans quelle mesure pourra-t-on intervenir dessus selon ce procédé? Oui, il devrait être possible d'intervenir sur le goût de la même manière que l'alimentation donnée à un animal influence la qualité de sa viande.

Enfin, on estime qu'il sera quasi-impossible de consommer de la viande d'ici une quarantaine d'années à cause du manque d'eau disponible. De bout en bout, produire de la viande nécessite de nourrir un animal et donc une quantité astronomique d'eau. Le procédé mis au point par le chercheur permettra-t-il de contourner ce problème? Apparemment oui, ce serait même l'objectif.

En tout cas, Gabor Forgacs, lui, y croit et il n'est pas le seul. La preuve, lors d'une conférence TED en 2011, il avait présenté le procédé et mangé du porc imprimé devant une assemblée qu'on devine médusée.

Seule inconnue à l'équation, les religions. Les hindous pourront-ils manger de la viande de boeuf imprimée? Les juifs pourront-ils manger du porc de laboratoire? Au carrefour entre science et religion, les questions sont nombreuses. Elles peuvent aussi être totalement inattendues.

 

 

09/08/2013

ÉTATS-UNIS : HYPERLOOP, LE PROJET FOU DU MILLIARDAIRE ELON MUSK

 

Postée le 09/08/2013 à 08h51

États-Unis : Hyperloop, le projet fou du milliardaire Elon Musk

 

Le fondateur de PayPal, SpaceX et Tesla Motors dévoilera le 12 août son projet d'Hyperloop, un moyen de transport capable de relier Los Angeles et San Francisco en 30 minutes.

Circuler dans une capsule propulsée à la vitesse du son par un canon électromagnétique, l'idée pourrait figurer dans l'un des romans de science-fiction de Jules Verne ou d'Isaac Asimov. Elle serait en passe de devenir réalité grâce à un autre visionnaire : Elon Musk.

Présenté en juillet dernier pour la première fois par ce quadragénaire d'origine sud-africaine, l'Hyperloop attise toutes les spéculations.

Une première version pourrait joindre, en moins de 30 minutes, Los Angeles et San Francisco, distants de près de 550 kilomètres. Elle ne coûterait que 6 milliards de dollars, à comparer aux 69 milliards de dollars du projet de ligne à grande vitesse actuellement mené par l'État de Californie pour relier les deux villes. Un record mondial, mais qui accoucherait, selon Musk, du train «le plus lent de sa catégorie et le plus cher au kilomètre.»

Sans risque d'accident et plus rapide qu'un avion

On sait déjà que ce prototype pourrait voyager «deux fois plus rapidement qu'un avion», cela «sans risque d'accident et sans être impacté par la météo», et qui plus est en coûtant «moins cher qu'un billet d'avion ou de train».

Lors de la conférence D11, événement annuel organisé en mai par AllThingsDigital, l'un des médias high-tech de référence outre-Atlantique, Elon Musk est revenu sur le projet : un «croisement entre le Concorde, un canon électromagnétique et une table de Air Hockey.»

Pour le moment, rien n'a filtré concernant la technologie utilisée dans le cadre du projet. (...)

Un projet développé en Open Source pour faciliter sa diffusion

Une fois sur les bons rails, l'Hyperloop prendrait la forme d'une capsule propulsée par des canons électromagnétiques dans des tunnels entourés d'une couche d'air sous très haute pression. Reprenant le fonctionnement du jeu d'Air Hockey (qui consiste à s'envoyer des palais glissant sur de l'air diffusé par de minuscules trous sur la surface de la table), les capsules seraient portées sur un coussin d'air jusqu'à leur destination avant d'être stoppées à nouveau par la force magnétique. L'air présent entre deux capsules éviterait ainsi les éventuelles collisions.

Non polluant, l'ensemble du réseau serait alimenté par des panneaux solaires (Elon Musk dirige le conseil d'administration de Solar City, premier fournisseur américain), disposés le long des tubes et serait parfaitement autonome.

C'est ce qu'ont imaginé de nombreux internautes. Sur Twitter, John Gardi a proposé un schéma de l'hyperloop, repris par le site The Verge. Il est qualifié par Elon Musk lui-même du mode de fonctionnement le plus proche de celui de l'Hyperloop.

Dernière originalité : Elon Musk affiche depuis le premier jour la volonté de développer l'Hyperloop en Open Source, sans qu'aucun brevet ne soit déposé.

«Je déteste les brevets à moins qu'ils soient essentiels à la survie de l'entreprise» a-t-il tweeté.

Les sociétés et particuliers auraient la possibilité d'intégrer l'ensemble de la technologie dans leurs propres projets, accélérant ainsi le développement et la diffusion de l'Hyperloop.

(...)

Elon Musk, milliardaire fantasque ou visionnaire ?

Si le flou autour de l'Hyperloop ne sera dissipé qu'à la date du 12 août, cette démarche collaborative donne un aperçu de la personnalité atypique d'Elon Musk. «La meilleure chose à faire pour moi après PayPal aurait été de commencer une nouvelle société Internet», avouait lors de la conférence D11 celui qui a revendu la société de paiement en ligne à eBay en 2002 contre 1,5 milliard de dollars et dont la légende lui attribue l'art du codage dès l'âge de 12 ans. Au contraire, l'entrepreneur décide de s'impliquer dans des problématiques bien plus globales : le réchauffement climatique et l'exploration spatiale.

 

 

Dans une interview accordée au Time, il dit avoir pour objectif d'agir sur «les problèmes qui vont affecter l'avenir de l'humanité».

En 2002, il créait SpaceX, qui deviendra la première société privée à voler vers la Station Spatiale Internationale après la signature avec la NASA d'un contrat de 1,6 milliard de dollars pour l'acheminement de fret.

Fort de ce succès, Elon Musk, aussi titulaire d'un doctorat en ingénierie aérospatiale, rêve maintenant d'envoyer une mission vers Mars. «L'humanité fait face à des dangers que même les dinosaures n'ont pas rencontrés. Nous devons développer les technologies spatiales pour être capables de rejoindre Mars en cas de catastrophe majeure», rappelle celui qui a servi de modèle à Robert Downey Junior et à Jon Favreau, pour créer le personnage de Tony Stark. Avant de plaisanter : «J'aimerais mourir sur Mars, mais pas lors de l'impact» !

La lutte contre le réchauffement climatique fait sa fortune

Cette année, c'est son engagement écologique qui a propulsé Elon Musk sur le devant de la scène. Outre l'Hyperloop, il a affolé les cours de la Bourse avec ses berlines électriques produites par Tesla Motors, constructeur dans lequel il avait investi en 2003 et à la tête duquel il siège depuis 2008.

Après l'annonce des premiers bénéfices en début d'année et du remboursement d'un prêt de 450 millions de dollars au gouvernement américain avec 9 ans d'avance, l'action Tesla Motors s'est envolée en mai dernier de 175%. « Maintenant que nous sommes rentables, les autres constructeurs sont plus susceptibles de lancer des véhicules électriques » s'est alors réjoui le milliardaire.

Même succès pour Solar City. La start-up californienne est l'un des principaux fournisseurs d'électricité aux États-Unis, en se basant sur un modèle simple : louer le toit des maisons pour y installer des panneaux solaires.

Les propriétaires ne payent pas leur consommation et le surplus est revendu aux entreprises ou aux États. En bourse depuis décembre 2012, la valorisation de la start-up a depuis été multipliée par 5 ! Les succès de ces deux sociétés ont permis au milliardaire de s'enrichir de 2,9 milliards de dollars pour une fortune globale estimée à 4,5 milliards...

Souvent raillé, Elon Musk est toujours parvenu à ses fins. Le projet Hyperloop, s'il suit la tendance de ses prédécesseurs, pourrait bel et bien s'imposer comme le «5e mode de transport après le bateau, l'avion, la voiture et le train» promis par son créateur.

Une affirmation à ne pas prendre à la légère, venant de quelqu'un qui semble toujours avoir plus d'un train d'avance.

 

Un article de Clément Fages, publié par lejournalinternational.fr

05/07/2013

Cache misère au G8 2013 en Irlande du Nord

 

Relayée par Voix Dissonantes http://jlmi.hautetfort.com/

Greek souvenirs de Panagiotis Grigoriou

Des nouvelles de la greek crisis, sur le blog de l'historien et ethnologue Panagiotis Grigoriou

Source : http://www.greekcrisis.fr/2013/07/Fr0255.html#more

En un an seulement, notre pays s’est transformé en cette nouvelle planète des singes au Sud-est européen. Sauf que contrairement au récit de Pierre Boulle, les “singes” de la forêt troïkanne seraient plutôt des espèces dominées, abruties et sidérées. Les élections de 2012 sont déjà loin, très loin même, ainsi notre humanité se réduit jour après jour à un état animal, comme on se le dit alors souvent, ce qui relève déjà de l’euphémisme. L’immense... rapport forcé, exercé sur la société que constitue la politique du mémorandum durable, finit par transformer tous nos liens, du reste bien précaires, en... sociabilité anthropophagique. Heureusement dans un sens, qu’à défaut d’autres résistances efficaces, une certaine prise de distance vis-à-vis des événements, ou sinon l’inconscience tout simplement, nous permettraient de tenir encore. Sinon, c’est par habitude que nous tenons, mais aussi grâce à l’été.

Marché aux puces. Athènes, juin 2013

Il s’avère ainsi, que l’immense majorité d’une population, même malmenée, ne sait pas trop que faire du changement. C’est bien connu... Notre ligne d’horizon demeure cet éternel présent: la survie, ainsi que toutes ces petites joies que la “Nouvelle Grèce” d’Antonis Samaras n’arrive guère à étouffer. Car, clôturant les travaux du congrès de son parti le week-end dernier, il nous a annoncé sur un ton si triomphant, et ceci malgré un léger malaise survenu lors de son discours, que “l’heure est venue, de la transformation de la Nouvelle Démocratie en un grand mouvement de centre-droit”. On y ajouterait: “surtout de la Troïka et vraisemblablement aussi de l’Aube dorée”, notamment en tenant compte des dernières déclarations de Vyron Polydoras, député et cadre historique de la Nouvelle Démocratie... C’était ce midi sur la radio “Real-FM”:

Certainement qu'il va falloir également collaborer avec l'Aube dorée. Disons que nous sommes sensibles à l'Aube dorée car ce parti a obtenu la confiance de six cent mille personnes, et d'ailleurs bientôt, ils seront un million à voter en sa faveur, tandis que nous, nous nous rappellerons au bon souvenir de la Constitution de Weimar. Qui se souvient vraiment de la Constitution de la République de Weimar ? Qui sait encore qu’il s’agissait de la Constitution la plus avancée en matière de politique sociale en Allemagne de l’entre-deux-guerres et peut-être bien, de toute son histoire constitutionnelle? Ceux qui se disent opposés à l’Aube dorée, qu’ils aillent alors déposer un recours auprès de la Cour suprême, pour ainsi exiger de faire de ce parti une formation illégale, comme le réclame alors M. Venizélos. Disons que c’est possible. Mais nous devrions au contraire nous calmer un peu, afin de nous occuper de notre douleur ainsi que de notre situation”. Telle serait déjà une certaine “Nouvelle Grèce” en gestation, d’Antonis Samaras, des siens... et des “autres”. Autrement-dit, l’Aube dorée sera de la nouvelle planète... Alors, quelle déchéance !

Fouilles. Agora d'Athènes, juin 2013

Ces affaires de la “Nouvelle Grèce”, laissent par exemple mon cousin bien indifférent, tout comme de nombreux autres habitants de cette planète. Car finalement, le changement fatalement acquis et encaissé, n’étonne plus grand monde, puis, mon cousin poursuit coûte que coûte sa quête... vitale comme si de rien n’était: “Mon épouse attend un enfant. Nous lui avons déjà acheté son lit, la poussette et le maxi-cosi, puis aménagé sa chambre. Nous avons dépensé au total 750 euros en choisissant les produits les moins chers. Je me trouve au chômage, tout comme ma femme. Nous vivons de notre épargne en ce moment, cela peut durer encore un à deux ans à ce rythme, il faut dire que nous sommes également aidés par nos parents respectifs, lesquels perçoivent encore leurs retraites. Je viens même de faire l’acquisition d’une voiture d’occasion plus spacieuse et surtout plus économe que mon vieux véhicule âgé de 20 ans, car le bébé arrivera bientôt. Cette voiture, nous coutera cinq mille euros, seulement voilà, nous nous disons qu’en faisant bien attention à nos dépenses... nous vivrons un peu comme avant. Et de toute manière nous ne sommes pas les seuls à faire face à ces difficultés en Grèce”.

Mon cousin n’est certes ni un inconscient, ni un grand acteur, disons, du fait politique. Qui le serait d’ailleurs réellement, parmi nous tous ? Le dernier être humain ainsi façonné par la méta-Révolution industrielle, aspirerait alors et d’abord, à la conservation d’une certaine “normalité”, ce qui à ses yeux serait primordial, en dépit des pires illusions du moment. D’où, sans doute, ce savant maintien de toutes ces coquilles vides à la démocratie des apparences, conservées dirions-nous à la manière des défunts malgaches, suite au passage en force de la Troïka. Et en attendant, le peuple de la réserve, saute sur la première occasion... et d’arbre en arbre, sans jamais s’apercevoir de la forêt, pour ainsi grignoter un peu de notre temps présent, devenu temps mort. On grignote alors tantôt une petite sortie, tantôt un week-end ou une escapade en famille ou entre amis. Chez les plus jeunes déjà, la mode du moment consiste à camper librement sur la côte et si possible près d’Athènes, mais à plusieurs pour des raisons de sécurité.

Marché rue d'Athéna. Athènes, juin 2013

Dès qu'un bout de salaire est versé, les gens feront alors tout pour se financer une petite escapade, ce qui équivaut à une éphémère sortie de la crise, lorsque ceci reste possible bien entendu, en sachant qu’il n’existe pas de lendemain. C’est inouï, tout comme cette nouvelle solidarité entre nous ! Nous laisserions ainsi délibérément mourir de faim les amis ou les parents, dont le comportement économique et éthique passé et surtout présent n’est pas conforme à nos vues. Tiens, pour mieux faire comprendre ce que je vais dire je rappellerai le cas de Dimitri, cet ami commun de notre enfance, si tu te souviens encore. Eh bien, lui, comme tout le monde le sait, n’a fait que boursicoter, puis usé de ses amitiés avec les escrocs du PASOK, pour enfin ne rêver que d’une résidence secondaire sur Mykonos. Telle fut alors son unique... grande idée. À présent Dimitri est vraiment à plaindre. Il roule sans assurance, il a déjà vendu ses trois biens immobiliers, il est criblé de dettes et il ne sait même pas comment nourrir ses deux enfants... ainsi que son alcoolisme. Ce n’est qu’en souvenir de notre passé d’étudiant à Patras que je lui ai prêté 115 euros pour la première, et aussi pour la dernière fois. Il m’a téléphoné pour me réclamer 100 euros, puis lors du rendez-vous fixé devant le kiosque de Gérasimos et comme il s’était aperçu que j’avais alors sur moi 115 euros, il a tout pris. Ce type n’a jamais travaillé dans sa vie, il a été un profiteur, je le laisserai alors mourir de faim, pour aider, si je le peux, ceux qui n’ont plus rien, mais qui comme toi et moi, ont toujours travaillé”, a fait remarquer mon cousin, visiblement très remonté contre Dimitri.

C’est évident, même la solidarité... n’est plus tellement organique... entre “singes”. Heureusement que certaines fouilles ont repris du côté de l’Agora d’Athènes depuis la semaine dernière, sans doute sous le mécénat d’un sponsor privé, pour nous rappeler un peu... à la civilisation et à ses profondeurs, de toute évidence désormais inatteignables.

Greek souvenirs from one euro !!!”. Athènes, juin 2013

Nous savons au moins “offrir” à nos touristes, des souvenirs à un euro, ainsi que “nos” sandalettes athéniennes. On en retiendra surtout que notre ville est encore capable d’une certaine douceur, même si le touriste anonyme ne comprendra absolument rien de ce micro-trottoir à répétition, place de la Mairie. Une journaliste issue de l’unique planète de la télévision privée, questionnât les retraités de passage sur la situation du moment, pour inlassablement obtenir la même réponse devenue stéréotype: “C'est dramatique, nous sommes condamnés... Les voleurs, les banques, les politiciens, il y en a assez”. Plus personne n’y prête attention et de ce fait, le micro-trottoir n’attire plus les foules. Il faut dire aussi que le climat de méfiance est tel, que prendre la parole devant une caméra n’est plus une attitude aussi spontanée que par le passé. Même discuter certaines choses en présence d’inconnus dans les cafés ou dans les autres lieux de la sociabilité devient difficile, car nombreux sont ceux qui désormais se méfient. De l’autre côté, et il faut bien le dire, le temps de la constatation a pris fin. C’était incontestablement entre 2011 et 2012, désormais on en sait suffisamment, et on en sait même trop. Car à défaut de résultat politiquement probant sur le terrain, tout cela semble alors et de plus en plus, vide de sens. D’où sans doute ce repli de mon cousin à travers sa quête du seul présent, pour ainsi ne pas avoir l’impression de complètement pédaler dans le vide.

Micro-trottoir. Athènes, place de la Mairie, juin 2013

Tandis qu’enfin, certains prix baissent et que l’on peut désormais boire un café chez le charcutier du centre, du côté de SYRIZA c’est plutôt l’alarme qui est en train de sonner. Non pas parce qu’Alexis Tsipras sera à Moscou demain mardi, mais plutôt, parce que la Gauche serait loin de satisfaire aux conditions et aux critères de la... nouvelle planète. C’est alors suffisamment grave et plus personne ne l’ignore. Par exemple, dans une tribune publiée dimanche 30 juin dans le quotidien “Avgi” de la Gauche radicale, Loukas Axelos insiste sur ce qui à ses yeux demeure important, et de ce fait, à ne plus perdre de vue.

Certains prix baissent. Athènes, juin 2013

Prendre son café chez le charcutier. Athènes, juin 2013

C'est justement notre réalité si triste par définition, qu’exige de nous l'adoption d'une logique bien différente. Cette réalité, qui notons-le, est en même temps un signe fort de la situation actuelle. S’agissant évidemment d’un phénomène d'une telle profondeur, d'une telle complexité, d’une telle agression de la part de l'ennemi, ainsi que d’une telle polarisation quant aux intérêts qui s’affrontent en ce moment de manière bien exacerbée. Il va falloir abandonner alors notre raisonnement de la découverte du charmant fait mineur, celle par exemple qui pratique cette justification prétendument écologique à propos du papillon qui disparaît, alors que la société entière se trouve immergée dans le Tartare. Ce que nous fabriquons entre nous, préparant le prochain congrès de SYRIZA, les agissements des composantes du mouvement, ainsi que le résultat des batailles féroces entre nos listes, n’intéresse évidemment personne à part nous. Ne manquons pas ce qui est important pour conserver l'illusion que le monde ne peut exister sans nous. Nous devons d'abord nous éloigner du corporatisme, tout comme de la manière tacticienne des politiciens ou même de l'économisme. Nous devrions ainsi, abandonner le terrain de l'adversaire qui est en même temps celui de ce qu’il y aurait de pire chez nous également. Car nous devons enfin porter sur la scène centrale, la politique et l'éthique”. On commencerait alors tout juste à admettre chez SYRIZA, que ledit peuple de cette nouvelle planète, n’est pas du tout celui fantasmé par notre Gauche bien plurielle.

L’espoir alors renaîtrait. L’urgence est là, bien implacable, car déjà elle nous devance. Le nouveau ministre de la Santé, un transfuge de l’extrême-droite depuis le défunt parti LAOS et vers la “Nouvelle Grèce” du parti de l’extrême-droite d’Antonis Samaras, déclare d’emblée qu’il n’hésitera pas à fermer certains hôpitaux si besoin est. Entre quatre olives et un verre d’ouzo, mon cousin fait à ce propos de l’humour bien sombre, se demandant dans quelle mesure son épouse n’accoucherait-t-elle pas à domicile comme jadis. Preuve que mon cousin n’est pas indifférent à la politique, et ceci, malgré certaines apparences.

Nos olives sur le marché. Athènes, juin 2013

L'urgence implacable”. Quotidien “Kathimerini” du 28 juin

Il n’en demeure pas moins que le coup d’État de l’affaire ERT, demeure un élément très déterminant et de ce fait, aucunement fortuit quant à l’accélération du processus méta-démocratique que nous connaissons ouvertement depuis trois ans, puis, de manière bien plus sournoise par le passé. Rappelons seulement que l’Aube dorée s’est félicité d’une telle “solution” et que depuis, la recomposition de notre paysage pseudo-politique s’accélère aussi en son “sens”.

ERT. Jeudi 27 juin après minuit

Mercredi soir 26 juin au concert, Savina Yannatou et Yannis Palamidas nous ont fait revivre ce grand moment musical que fut en son temps vers la fin des années 1970 et bien au-delà, l’émission radiophonique pour les enfants “Ici Lilipoupoli - Cité des Lilliputiens”, sous l’impulsion évidemment de Manos Hadjidakis. Une parodie en même temps du fait politique, très formatrice pour les enfants que nous étions à l’époque. J’y étais déjà, et depuis, fidèle auditeur du troisième programme de Manos qui n’est plus pour cause de dramatisation de l’insignifiant... paraît-il à outrance, j’écrivais dans un précédent billet sur ce même blog.

Savina Yannatou et Yannis Palamidas. ERT, le 26 juin

Sauf qu’un certain insignifiant a aussi eu lieu, peu avant le concert : une altercation entre deux spectateurs, dont l’un aurait gêné la vue s’obstinant à rester débout devant la scène des artistes, a failli se conclure en bagarre. “Moi aussi je suis un solidaire et d'ailleurs, je suis ici dès le premier soir... donc je vais te le faire comprendre à présent”, a insisté le plus solidaire des deux... et de tous. Les chanteurs et les musiciens observèrent la scène éberlués, sans même prononcer un seul mot. L’anthropophagie, la nôtre en ce moment est telle, que même entre solidaires... la solidarité n’a plus rien d’organique. Il y a donc de quoi s’attendre au pire sur la planète des singes. Du moins, cette bagarre... solidaire s’est soldée par l’apaisement disons raisonné. L’enfant du solidaire qui s’est montré le plus agressif, pleurait ainsi en silence et ceci, jusqu’au commencement retardé du concert. Ce n’est qu’à la deuxième chanson de Lilipoupoli, que cet enfant a pu retrouver tout son rire et sa joie. Donc, rien n’est jamais perdu.

Altercation entre... solidaires. ERT, le 26 juin

Comme également et par une énorme chance pour cet animal adespote, retrouvé peu avant le concert sur la pelouse. Aussitôt soigné par une solidaire, il a été rapidement adopté par un jeune homme qui a même fort insisté, c’est vrai, avec des arguments bien solides: “J'ai une maison et un jardin, ma compagne adore aussi les chats”.

L'adespote. ERT, le 26 juin.

Pourtant, bien peu après le concert et sur l’avenue Mesogeion, un autre musicien, un vieil homme jouait encore du violon, seul sur “son” trottoir, presque vers une heure du matin. Nous lui avons donné quelques pièces de cet euro maudit, nous avons été remerciés alors très chaleureusement.

Le violon. Avenue Mesogeion, le 27 juin

À deux pas seulement de ce musicien de rue et sur la terrasse d’une taverne, place de l’église d’Agia Paraskevi, nous avons par la suite reconnu une figure politique de notre grande Gauche. Le contraste nous a alors paru saisissant. Sans doute nous devons enfin porter sur la scène centrale, la politique et l'éthique, ce qui ne veut pas dire que les femmes ou les hommes de gauche... comme de droite, feront abstinence des tavernes, loin de là.

Il y a donc urgence, car la vie n’attend plus, surtout sur notre nouvelle planète Grèce. Il n’y a qu’à prendre exemple sur ces deux jeunes amoureux du concert du 26 juin. ERT, ce serait ainsi et d’abord un amour... adespote !

Les amoureux. ERT, le 26 juin




* Photo de couverture: Athènes, le 30 juin

25/06/2013

Jusqu’où peut-on manipuler le cerveau humain ?

En seulement quelques années, la connaissance neurobiologique et neurochimique de la structure et du fonctionnement de notre cerveau a fait de tels progrès que des scénarios qui auraient relevé, il y a à peine 10 ans, de la science-fiction sont aujourd’hui en train de se réaliser, sans que le grand public n’ait encore pleinement conscience des bouleversements médicaux mais également sociaux, politiques, juridiques et éthiques qui en résultent.

Si nous avons tous pu nous émerveiller devant les dispositifs d’interface et de commandes cérébrales qui fleurissent depuis quelques années dans de nombreux laboratoires et qui permettent à des personnes lourdement handicapées de commander directement par la pensée des ordinateurs ou des prothèses robotisées, nous devons toutefois nous interroger sur d’autres aspects de ces fulgurantes avancées scientifiques qui présentent un risque tout à fait réel de manipulation et d’asservissement de l’être humain.

En juin 2011, une étude réalisée par des chercheurs américains des Universités de Caroline du Sud et de Californie avait fait grand bruit. Ces scientifiques avaient en effet réussi à mettre au point un implant cérébral utilisé sur des rats de laboratoire qui a permis de rétablir des souvenirs perdus (Voir IOPSCIENCE).

Ces scientifiques, dirigés par Sam Deadwyler, avaient en outre montré que si l’implant était utilisé sur un rat n’ayant pas de problème de mémoire, le dispositif était capable de renforcer ou d’améliorer leur capacité de mémorisation.

En septembre 2011, une nouvelle étape est franchie quand des chercheurs japonais, dirigés par Shinji Nishimoto, parviennent, à l’aide un scanner et d’un ordinateur, à décrypter des signaux cérébraux et à retrouver les images d’un film visionné par trois sujets (Voir CELL).

En janvier 2012, une équipe de recherche américaine de l’Université de Berkeley, dirigée par Brian Pasley, va encore plus loin dans le contrôle du cerveau humain en décodant des mots, pensés par les participants à une étude.

En plaçant des électrodes à la surface du lobe temporal supérieur de 15 sujets, ces chercheurs ont pu enregistrer leur activité neuronale pendant qu’ils écoutaient des mots et phrases pré-enregistrés. Les scientifiques ont ensuite réussi à retrouver ces mots en analysant les ondes cérébrales de ces sujets à l’aide d’un logiciel spécifique (Voir PLOSBIOLOGY).

En septembre 2012, une autre équipe de recherches américaine a réussi à « greffer » des souvenirs artificiels à des portions de cerveau prélevées sur l’encéphale de rongeurs (Voir NATURE).

Dirigés par Ben W. Strowbridge et Robert A. Hyde, ces scientifiques de la Case Western Reserve University School of Medicine de Cleveland (Ohio), ont réussi pour la première fois à stocker des souvenirs artificiels à court terme dans l’hippocampe de plusieurs rats.

Les chercheurs ont pu montrer ensuite que les circuits neuronaux impliqués dans ce processus étaient capables de mémoriser l’information ainsi créée pendant plus de 10 secondes.

Ces travaux ont également pu montrer qu’un type particulier de cellules cérébrales, les « cellules granules semilunaires », jouaient un rôle-clé dans ce type de mémorisation.

Bien entendu, ces recherches présentent un grand intérêt sur le plan de la connaissance fondamentale du cerveau mais également en matière thérapeutique, pour essayer de proposer des traitements plus efficaces aux patients souffrant de graves troubles de la mémoire provoqués par des maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer.

Enfin, il y a quelques semaines, une autre expérience fascinante a été présentée par des chercheurs néerlandais de l’université d’Utrecht (Voir EUROJNLOFPSYCHOTRAUMATOL).

Ces scientifiques ont travaillé sur un contingent de soldats néerlandais qui ont rempli différentes missions en Afghanistan au cours de ces cinq dernières années. La finalité initiale de ces recherches était l’étude des facteurs provoquant le « stress post-traumatique », un état d’angoisse particulier qui s’installe chez certains militaires gravement affectés par les situations violentes qu’ils ont dû vivre sur le terrain des opérations militaires.

Dans le cadre de ce travail, les 200 soldats qui avaient fait l’objet d’un premier entretien avant leur départ en mission, ont été soumis à un « débriefing » quelques semaines après leur retour.

Officiellement, cet entretien était simplement censé permettre l’évaluation du niveau de stress ressenti par ces militaires. Mais en fait, tout au long de l’entretien, les chercheurs ont savamment distillé de fausses informations se rapportant à des événements qui n’avaient pas eu lieu mais qui auraient tout à fait pu se produire dans ce contexte de guerre. Ce « faux souvenir »  faisait mention d’une attaque terroriste du camp où se trouvaient basés ces militaires, la veille du Nouvel An.

Six mois après cet entretien, ces soldats ont à nouveau été convoqués au motif de passer une nouvelle évaluation de routine. C’est alors que les chercheurs ont été stupéfaits de constater que 26 % de ces militaires évoquaient spontanément cette attaque terroriste en étant manifestement persuadés qu’ils avaient bien vécu cet événement.

Cette expérience est réellement impressionnante car elle montre qu’un faux souvenir peut être instillé de manière judicieuse au moment opportun et peut-être mémorisé à long terme et approprié pleinement par le sujet.

Il y a quelques jours, dans la revue du MIT, un long article, intitulé « Modifier la mémoire » a fait le point sur les dernières recherches d’une équipe de neurobiologistes américains du  Mount Sinai School of Medicine, dirigée par Daniela Schiller (Voir MIT).

Cette équipe de recherches affirme, en s’appuyant sur ses derniers travaux, que les souvenirs, même les plus solides, ne sont pas fixés une fois pour toutes dans le cerveau et s’apparentent à des structures souples qui doivent être reconstruites à chaque fois qu’elles sont sollicitées.

Selon ces recherches, une modification programmée de certains souvenirs et même une production de souvenirs artificiels pourrait constituer une nouvelle voie thérapeutique très prometteuse pour prendre en charge de lourdes pathologies psychiques ou certains troubles plus communs mais néanmoins invalidants.

Ces chercheurs ont développé une théorie neurobiologique selon laquelle il est possible de modifier le contenu et l’impact émotionnel d’un souvenir en y ajoutant de manière soigneusement coordonnée, sur le plan temporel, certaines informations qui en transforment le contexte général.

Cette approche est  notamment développée dans un article de référence publié en janvier 2010 dans la revue Nature par  les chercheurs Daniela Schiller, Joseph E. LeDoux et Elizabeth A. Phelps. Ces scientifiques y développent leur thèse et montrent que les souvenirs, loin d’être figés, sont en fait reconstruits et réécrits à chaque fois qu’ils sont remémorés par le sujet (voir NATURE).

Ces chercheurs montrent également qu’il est possible d’atténuer, de modifier et parfois de supprimer le souvenir d’un événement traumatisant en instillant certaines informations dans une fenêtre temporelle étroite suivant la remémoration de cet événement.

Cette théorie s’appuie sur plusieurs décennies de recherche qui ont permis de défricher le mécanisme complexe et à niveaux multiples de la mémoire et de comprendre comment s’effectue la consolidation des souvenirs au niveau des réseaux de neurones et des échanges de protéines.

Selon ce nouveau cadre théorique, plusieurs types de mémoire coexistent et correspondent à différentes fonctions reposant sur différents mécanismes biologiques et utilisant des réseaux neurones spécifiques.

Il existerait ainsi une mémoire «épisodique», centrée sur le souvenir d’événements passés particuliers, une mémoire «procédurale», concernant pour sa part la capacité de se rappeler certaines séquences motrices très utiles dans la vie quotidienne (faire du vélo, effectuer un créneau en voiture, ouvrir un nouveau dossier sur son ordinateur, etc…) et une mémoire émotionnelle, liée à des expériences qui peuvent être physiquement ou psychiquement désagréables ou traumatisantes.

Mais ce qui est remarquable, c’est que ces recherches montrent qu’il est possible de leurrer la mémoire émotionnelle, même sans recourir à l’utilisation de molécules thérapeutiques qui vont bloquer la synthèse des protéines impliquées dans ces traces mémorielles.

Thomas Agren et ses collègues de l’Université d’Uppsala en Suède ont ainsi confirmé en 2012 qu’il était possible de modifier ou d’effacer certains souvenirs en utilisant le levier de la mémoire émotionnelle. Ces modifications de la mémoire au niveau de l’amygdale ont d’ailleurs été confirmées par l’imagerie cérébrale.

Des chercheurs chinois de l’université de Pékin, dirigés par Yan-Xue Xue, ont pour leur part réussis à manipuler la mémoire de certains toxicomanes, sans utiliser la voie chimique, dans le but de réduire leur addiction à la drogue et de leur permettre un sevrage plus efficace.

Daniela Schiller souligne avec beaucoup d’arguments et de conviction que nos souvenirs ne cessent d’être transformés et réactualisés à chaque fois que nous les évoquons, un peu à la manière d’un scénario de film qui serait sans cesse réécrit.

Cette scientifique reconnue insiste également sur la nature multidimensionnelle de la mémoire, un phénomène dynamique qui ne peut en aucun cas se réduire à des échanges biochimiques et comporte une dimension affective, émotive et symbolique irréductible qui nous conduit à refabriquer en permanence nos souvenirs en les inscrivant dans notre propre histoire relationnelle.

Nous rejoignons ici la théorie de « l’inscription corporelle de l’esprit » développée depuis plus de 20 ans par le grand neurobiologiste américain Antonio Damasio.

Mais ces recherches récentes, quoiqu’enthousiasmantes et fascinantes sur le plan de la connaissance fondamentale de notre cerveau, posent également de redoutables questions morales, sociales et politiques qu’il va nous falloir affronter sous peine de risquer des dérives de grande ampleur.

On voit bien en effet quel immense pouvoir de contrôle et de manipulation vont conférer ces techniques à ceux qui les maîtriseront, qu’il s’agisse de pouvoirs politiques autoritaires, de pouvoirs économiques, de pouvoirs religieux ou de pouvoirs médiatiques.

Ces techniques sont en effet d’autant plus redoutables qu’elles pourraient produire leurs effets à grande échelle sur certains groupes, ou même sur toute une population, sans que les personnes visées puissent en avoir clairement conscience.

Or, il devient non seulement envisageable, dans un futur relativement proche, de lire dans les pensées, à l’insu d’une personne, ce qui est déjà très inquiétant mais il sera sans doute également possible de modifier en profondeur ce qui constitue notre identité, c’est-à-dire nos souvenirs et notre mémoire.

De telles manipulations posent en outre des problèmes moraux et juridiques considérables : quelqu’un pourra-t-il être encore considéré comme responsable de ses actes à partir du moment où, à son insu, le souvenir de certaines de ses actions aura été modifié ou effacé ?

A contrario, en implantant chez certaines personnes fragiles certains types de souvenirs, on disposera d’un moyen de manipulation et de conditionnement absolument redoutable, dans l’hypothèse où ces techniques seraient utilisées en dehors d’un strict cadre thérapeutique et sans contrôle démocratique ou garde-fous éthiques.

Et même en restant dans la perspective d’une utilisation médicale, comment ne pas voir qu’il sera très difficile, en disposant de moyens aussi puissants de manipulation psychique, de ne pas succomber à certaines formes d’eugénisme visant à « améliorer » des performances mentales et cognitives.

Il faut bien entendu se garder de « jeter le bébé avec l’eau du bain » et ne pas tomber dans l’écueil d’une technophobie sans discernement qui pourrait conduire au rejet violent et global de ces nouveaux outils, même lorsqu’ils ont une réelle efficacité thérapeutique pour soulager de nombreuses pathologies très invalidantes.

Mais il faut également ne pas pécher par excès de naïveté et d’angélisme et être bien conscient que toutes les formes de pouvoir et tous les groupes d’intérêts voudront, avec les meilleures intentions du monde, disposer de ces nouveaux moyens.

Il y a plus de 12 ans, alors que ces techniques étaient encore balbutiantes mais qu’on pouvait néanmoins déjà en imaginer le potentiel, j’avais proposé (voir RT Flash) que soit mise en place, parallèlement au cadre de réflexion bioéthique, une réflexion « neuroéthique », destinée à permettre la création d’instruments de contrôle démocratique pour ces nouvelles technologies neuroactives et à réfléchir sur les conséquences éthiques de ces avancées scientifiques extraordinaires.

Les progrès qui ont été bien plus rapides que prévu, tant en matière théorique que  technique, dans la connaissance du cerveau humain et les moyens d’influer sur son fonctionnement, montrent que le moment est aujourd’hui venu d’ouvrir sans tarder cette réflexion autour d’un vaste débat démocratique et moral.

C’est à cette condition que nous parviendrons à rendre socialement et humainement acceptables ces avancées vertigineuses et à faire en sorte qu’elles demeurent au service de l’homme et ne deviennent jamais les outils de son asservissement.

 

Un article de René TRÉGOUËT, Sénateur Honoraire et fondateur du Groupe de Prospective du Sénat

Avatar 2045, de Dmitry Itskov : ceci n’est pas un film

 Un article posté le 2 septembre 2012

Avatar 2045, de Dmitry Itskov : ceci n’est pas un film
 
PARIS (NOVOpress) — La frontière entre science et fiction devient de plus en plus ténue. Un nouveau projet « fou » (2045.com) vient de voir le jour en Russie, « Avatar 2045 ». Son but rien de moins que de créer les conditions scientifiques et technologiques de l’immortalité pour les hommes.

À l’origine du projet un jeune entrepreneur russe, Dmitry Itskov, dont l’idée, inspirée du film Avatar de James Cameron, est de transplanter un cerveau humain dans un corps robotisé.

Avatar 2045 comprend  quatre étapes échelonnées dans le temps :

  • 2015 : prototype de copie robotique de corps humain contrôlé à distance
  • 2025 : transplantation d’un cerveau humain dans le corps robotisé
  • 2035 : prototype d’avatar robotisé avec cerveau artificiel dans lequel on transplanterait une copie cybernétique d’un cerveau humain
  • 2045 : mise au point d’un hologramme intégral qui serait une copie « parfaite » de l’être humain d’origine.

Pour l’instant ce projet n’existe encore que sur le papier mais Dmitry Itskov y croit fermement. Il a contacté les milliardaires du monde entier pour récolter des fonds pour mener à bien les recherches.

Avatar 2045, de Dmitry Itskov : ceci n'est pas un film

Dmitry Itskov. – crédit photo : DR

L’objectif ultime, l’avatar holographique, présenterait selon D. Itskov de nombreux avantages, notamment l’extension des capacités de déplacements. Un hologramme intelligent pourrait en effet traverser les murs, se déplacer à une vitesse phénoménale.

Pour faire aboutir « Avatar 2045 », le DARPA (Defense Advance Research Projects Agency) américain va également être mis à contribution. Celui-ci travaille déjà sur des projets de recherche visant à créer des androïdes soldats dans lesquels on aurait téléchargé le cerveau des vrais soldats, qui eux resteraient en sécurité hors du champ de bataille.

L’idée de télécharger un cerveau humain dans une machine n’est pas nouvelle. Mais cette potentialité commence à se rapprocher de nous. Un autre chercheur, Ken Hayworth, spécialiste en neurobiologie à Harvard, veut faire une copie informatisée de son cerveau pour le raccorder à un robot. K. Hayworth est fermement convaincu que cette technologie sera totalement opérationnelle au tournant du siècle prochain : « le transfert d’un cerveau biologique à un système d’exploitation à base de silicium sera aussi commun que la chirurgie oculaire au laser aujourd’hui ». Convaincu au point d’être prêt à mourir physiquement pour le démontrer : il souhaite que son cerveau soit prélevé pendant qu’il est encore jeune pour pouvoir ensuite ressusciter sa conscience dans un ordinateur.

Qu’un scientifique poursuive une idée qui nous paraît folle ou inquiétante est une chose. La science avance aussi grâce à ces “doux dingues”. En revanche le projet Itskov est un petit peu plus inquiétant. Il veut en effet radicalement modifier l’humanité : “Les principaux objectifs sont les suivants : la création d’une nouvelle vision du développement humain, la réalisation de la possibilité d’une extension radicale de la vie humaine grâce à la technologie cybernétique, ainsi que la création d’une nouvelle culture associée à ces technologies.” Et libérer l’Homme “de la maladie, de la vieillesse et de la mort”.

La conscience de l’Homme étant ce qu’elle est, justement parce qu’il a conscience de mourir un jour, si cette finitude disparaît, que se passera-t-il ? Tous les repères moraux, métaphysiques et philosophiques de notre civilisation devraient être revus.

“Avatar 2045” est d’autant plus inquiétant qu’il est annoncé sur le site du projet la création d’un parti politique “Evolution 2045” dont le but avoué est de modifier l’humanité. Le projet est totalement messianique et délirant. Le manifeste du parti  (evolution.2045.com) indique clairement la volonté de créer une “nouvelle civilisation” par le biais des technologies cybernétiques. Pour parvenir à ce but, il est question de révolution culturelle auprès des masses, portée et favorisée par du lobbying intensif dans les grandes institutions internationales. Il y est bien question à ce propos de “notre idéologie du futur”. Il est question de constituer une nouvelle élite intellectuelle et de faire pression pour faire rentrer dans les législations “le droit à l’immortalité cybernétique”.

Nous sommes donc très loin d’un simple projet scientifique un peu farfelu. Il s’agit bien d’une nouvelle idéologie politique en germe, avec le transhumain comme horizon. En enrôlant l’hyperclasse mondiale pour financer ce projet délétère, il y a des chances qu’il aboutisse. Allons nous laisser faire ?

Spoutnik, pour Novopress

 

 

 

 

 

15/06/2013

Un humain presque parfait...

13/06/2013

Des nouvelles d'Istanbul...

Photographies qui circulent sur face book, certaines sont "belles" mais ce n'est pas de l'art, c'est du désespoir, une légitime révolte, de la violence et des morts... et il faut que ça cesse !

 

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12/06/2013

Face à la crise, la télévision publique grecque cesse d'émettre

Athènes a décrété l'arrêt immédiat des programmes des chaînes et de la radio.

La journaliste Elli Stai présente le dernier journal télévisé sur la chaîne publique grecque ERT, le 11 juin 2013. (JOHN KOLESIDIS / REUTERS)La Grèce n'a plus de télévision ni de radio publiques. Pour faire des économies, le gouvernement grec a annoncé, mardi 11 juin, la fermeture immédiate du groupe audiovisuel public ERT "à la clôture des programmes". La diffusion d'ERT s'est arrêtée vers 22h30, heure de Paris, quelques heures seulement après l'annonce de la décision. "La diffusion d'ERT s'arrêtera après la fin des programmes ce soir", avait déclaré le porte-parole du gouvernement, Simos Kedikoglou, soulignant qu'ERT, composé notamment de trois chaînes et d'une radio publiques employant plusieurs milliers de personnes, constitue "un cas exceptionnel d'absence de transparence et de dépenses incroyables. Et tout ceci prend fin maintenant".

Pourquoi cette mesure soudaine ?

Cette nouvelle a été annoncée sans préavis, alors que les chefs de file de la troïka des créanciers de la Grèce (UE, BCE et FMI) sont à Athènes. ERT appartient aux multiples organismes d'Etat qui devaient être restructurés ou fusionnés, en vertu du protocole d'accord signé entre la Grèce et ses bailleurs de fonds.

D'après le plan de sauvetage financier mis au point par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, la Grèce doit lever au moins 1,8 milliard d'euros d'ici à la fin septembre par le biais de privatisations, avec un objectif d'au moins 2,5 milliards d'euros d'ici la fin de l'année. 

 

Le gouvernement avait par ailleurs rendu public dans la journée un texte législatif autorisant l'arrêt du fonctionnement d'un organisme public en cas de fusion ou de restructuration. La veille, les responsables de la troïka ont eu un entretien avec le ministre de la Réforme administrative, Antonis Manitakis, sur la restructuration du secteur public.

Que va-t-il advenir des salariés ? 

Le porte-parole du gouvernement a précisé que l'organisation publique rouvrirait sous une autre forme, avec un nombre de salariés considérablement réduit. Tous les employés actuels, au nombre de 2 700 selon les médias grecs, recevront une compensation et seront autorisés à postuler à un emploi dans la future structure. 

"ERT appartient au peuple grec ... C'est le seul média indépendant et la seule voix publique, qui doit rester dans le domaine public (...). Nous condamnons cette décision soudaine", a déploré le syndicat GSEE. Selon les syndicats, en fermant ERT, le gouvernement remplit d'un coup l'objectif assigné par les créanciers de la Grèce de supprimer 2 000 emplois publics d'ici à la fin juin : une "solution facile pour répondre aux exigences de la troïka", souligne le syndicat Poesy, tandis que la Confédération des fonctionnaires du service public Adedy a qualifié le texte législatif de "coup d'Etat"

Comment l'annonce a-t-elle été reçue ?

"C'est un choc total", commente un journaliste de la rédaction, Pantelis Gonos, tandis que des centaines de personnes ont afflué autour du siège de la télévision publique, dans la banlieue nord d'Athènes. "Le gouvernement, sans consultations ni discussions, a choqué tout le monde en annonçant la suspension à minuit de la télévision, tous les écrans vont être noirs et personne ne sait quand elle rouvrira", poursuit le journaliste.

Le syndicat de journalistes Poesy a quant à lui appelé à une grève immédiate de soutien dans les médias privés.

 

http://www.francetvinfo.fr/face-a-la-crise-la-grece-ferme...

03/06/2013

En Turquie, la base de la révolte est écologique

 

Urban Movements Istanbul / Habitat International Coalition

lundi 3 juin 2013

La révolte en Turquie est née de la protestation contre la destruction d’ un parc au centre d’Istanbul afin d’y édifier un centre commercial.


- Communiqué de Urban Mouvements Istambul, traduit du turc

Ceci est un appel urgent de la part de défenseurs des droits de l’homme, activistes, ONG, professionnels, associations de quartiers et stambouliotes [habitants d’Istanbul].

Depuis le 27 mai, des Stambouliotes, classes sociales et appartenance politique confondue , de tous âges et de différents quartiers d’Istanbul sont entrés en résistance passive au parc Gezi, le plus grand parc public de la ville, dont la démolition devait avoir lieu bientôt en raison d’un soi-disant projet de rénovation. Le projet prévoit en effet la construction d’un immense centre commercial ( qui devait être une réplique de la maison de l’artillerie ottomane).

http://www.youtube.com/watch?v=RgBRGl341ZA

http://www.bianet.org/english/english/147016-demonstrator...

La police est intervenue à trois reprises, plus violemment à chaque fois :
La première intervention a eu lieu le 28 mai au matin, environ 50 manifestants ont été pris pour cible et le gaz été projeté directement sur leur visage.

http://stream.aljazeera.com/story/201305302148-0022796

En solidarité avec les manifestants, des centaines de personnes les ont rejoint en fin de journée et le mouvement d’occupation a pris en importance. La seconde intervention de la police a pris place le 30 mai à 5 heures du matin. Les forces de l’ordre ont brûlé les tentes des occupants et les gaz lacrymogènes et autres ont été utilisés de manière ininterrompue, causant de sérieuses blessures.

http://www.youtube.com/watch?v=suEVcTIpzxA&list=UUNwG...

http://www.hurriyetdailynews.com/protester-to-undergo-sur...

Contre cette violence extrême et aveugle, la réaction a été d’occuper le parc, cette fois, à plusieurs milliers.

Ce matin s’est révélé être une culmination de violence et de barbarie que peu de mots peuvent décrire, avec un usage de la force tout à fait disproportionné. Les sorties du parc ont été bloquées par la police, enfermant le groupe à l’intérieur. Les manifestant ont été pris entre des violents tirs de gaz et des grenades lacrymogènes, beaucoup se sont évanouis. Les manifestants ont du détruire un mur pour pouvoir s’échapper, beaucoup on été gravement blessés.

http://www.hurriyetdailynews.com/protester-to-undergo-sur....

En ce moment, l’intervention brutale contre les manifestants continue. Le groupe s’est fait attaquer par les forces de l’ordre une nouvelle fois alors qu’ils lisaient leur déclaration à la presse. En ce moment certains sont à l’hotel Divan à Elmadag, se réfugiant des attaques au gaz.

Littéralement toute la place Taksim, où est situé le parc Gezi, est sous les gaz, les rues autour de Taksim sont sous des nuages de gaz.

Chers camarades, nous croyons n’avoir rien à ajouter, les scènes parlent pour elles-mêmes.

La résistance pour les droits de l’homme et la démocratie ne s’arrête pas ici, nous sommes déterminés à continuer notre lutte contre un gouvernement déterminé à écraser toute opposition, un gouvernement qui ne peut même pas tolérer une manifestation pacifique pour sauver des arbres. Le gouvernement actuel a violé toutes les conventions internationales auquelles il est partie.

Votre soutien et votre solidarité est déterminant pour notre détermination et notre résistance. Partagez ces évènements, nommez les et accusez les responsables, afin que cette folie et ces pratiques brutales contre les militants des droits de l’homme stoppent avec la pression internationale.



Source : Courriel à Reporterre

Photo : Washington Post