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27/11/2020

Et pourquoi moi je dois parler comme toi ? - Anouk Grindberg

 

Et-pourquoi-moi-je-dois-parler-comme-toi-1e-Couv.jpgSorti le 15 octobre dernier aux éditions Le Passeur.

Anouk Grinberg propose une constellation de textes d'art brut, des bijoux d'inventivité et de liberté.

 

Chez eux, l’imagination est en tête, les visions débordent, les identités sont multiples, et les sens sont à nu. L’enfance est partout, le réel est augmenté de dialogues avec des esprits et ils parlent couramment la langue du chaos ; le dedans est dehors. On dit d’eux qu’ils sont fous ou idiots.

 

À leur façon, ils portent aussi le monde. Ils disent, à corps et à cri : « Je ne suis pas ce que vous
croyez », ils font des danses de vie pour éclairer leurs chambres noires, ils écrivent au monde et le monde
n’entend pas ; ils créent sans le savoir, et nous nous inclinons devant la vie qu’ils portent en eux. Ils ont eu la pulsion d’écrire, comme on a la pulsion de la vie. Ils se fichaient d’écrire « comme il faut » ; ils
obéissaient à d’autres lois, inventaient des langues pour se tenir au plus près d’eux-mêmes. Ça jette des étincelles.

 

Nos cœurs sont à la fête, même quand c’est triste. On retrouve des frères, des sœurs, ou bien nous-mêmes, épluchés de nos falbalas. Avec les écrits bruts, on est à la source de pourquoi l’écriture vient, pour faire monter la vie, pour s’ébrouer du malheur et en faire des feux de camps, pour faire vivre l’esprit.

 

On ne comprend pas comment le manque de tout l’élémentaire produit cet oxygène. C’est un mystère. Et
en attendant de comprendre, je tourne autour et avec eux, je me sens vivante.

 

 

Anouk Grinberg est comédienne et artiste peintre. Ce recueil est un complément au spectacle qu’elle jouera en France en 2020-2021.

 

 

https://www.le-passeur-editeur.com/les-livres/litt%C3%A9r...

 

 

 

22/09/2020

Pourquoi il faut lire « Steve Bannon, l’homme qui voulait le chaos »

Source : https://usbeketrica.com/fr/article/pourquoi-il-faut-lire-...

 

Avec Steve Bannon, l’homme qui voulait le chaos (Grasset, 2020), Fiammetta Venner signe la biographie courte et percutante de l’homme qui murmurait à l’oreille de Donald Trump et Jair Bolsonaro, dont la haine de l’islam et le désir de mettre le feu à la vie publique est encore loin d’être assouvi, même si l’ancien président exécutif du site d’extrême droite Breitbart News s’est dégagé des radars médiatiques depuis quelques mois.

 

« Follow the money », écrit-on souvent pour remonter la piste des activités criminelles, frauduleuses, et découvrir les ramifications étonnantes qui peuvent exister entre les mafias et l’économie « traditionnelle ». « Follow Steve Bannon » est-on tenté d’écrire, une fois refermé le livre que lui consacre Fiammetta Venner, si l’on veut savoir où se déroulera le prochain scandale électoral. En effet, le point commun entre le Brexit, Donald Trump, Cambridge Analytica et Jair Bolsonaro, c’est ce conseiller très spécial, qui a aussi tenté de soutenir Matteo Salvini, Marine Le Pen et d’autres leaders populistes en Europe avec moins de succès… pour l’instant.

Mondialisation d’extrême droite

Car si cette biographie nous apprend quelque chose, c’est bien la ténacité de cet homme qui entend à tout prix permettre aux hétérosexuels blancs catholiques de reprendre la main sur un monde moderne où leur hégémonie serait en péril. Avant ce livre, Fiammetta Venner s’était fait connaître avec plusieurs ouvrages (dont plusieurs coécrits avec Caroline Fourest) sur la piste des dérives obscurantistes et les réseaux radicaux au sein des différents monothéismes en France. Des réseaux qui recoupent ceux de Steve Bannon puisqu’il existe désormais – quel paradoxe - une mondialisation des lubies d’extrême droite. Gamers masculinistes, catholiques traditionnalistes… On retrouve ainsi dans ce livre plusieurs des confréries analysées dans l’enquête du journaliste Paul Conge sur Les grands-remplacés (Arkhé, 2020), dont nous vous recommandions la lecture il y a quelques jours.

 
Enquêter sur Bannon, c’est pénétrer une jungle de paranoïaques nerveux du clic
 

Un point sur la méthode, d’abord. Pour écrire ce livre, Fiammetta Venner a essayé sans succès de rencontrer le principal intéressé. La secrétaire de ce dernier a fini par poliment répondre que les choses « se feraient », mais le profil de la journaliste a dû déplaire : Steve Bannon est un homme qui aime parler à des affidés, des partisans, mais refuse de parler à ce qui se situe à la gauche d’un média pourtant conservateur comme Fox News… Alors, elle a tout vu, tout lu, écouté ce qui se dit de lui et contacté sur WhatsApp, Grindr, Meetic ou encore Telegraph des personnes plus ou moins proches de Bannon, qui se sont plus ou moins confiées, méfiance oblige. Assez en tout pour faire avancer l’enquête, mais pas assez pour éclairer toutes les zones d’ombre du personnage. Enquêter sur Bannon, c’est pénétrer une jungle de paranoïaques nerveux du clic : « Avant même que vous ayez commencé à travailler, écrit l’essayiste et journaliste, Bannon connaît vos sources d’informations, vos méthodes. Certains de ses affidés ont même le sens de l’humour, envoyant des virus peu dangereux qui apparaissent sur votre ordinateur non protégé avec un message signalant un article qui n’est pas encore cité dans le manuscrit. » Ambiance…

 
 
 

Haines adolescentes

Pourtant, rien ne prédisposait Steve Bannon à devenir un hérault de l’internationale d’extrême droite. Élevé dans une famille pro-Démocrates et très éduquée de Richmond (Californie), le jeune Steve appartient à la classe moyenne d’une ville plutôt prospère. Né en 1953, sa conception politique du monde est forgée par la guerre du Vietnam, où il ne pardonne pas la légèreté avec laquelle les médias de l’establishment et les politiques de Washington parlent des prolétaires morts au combat. Pas assez de considération, pas assez de patriotisme, pas assez de fierté, selon lui. Se cristallisent alors des haines adolescentes qui ne le quitteront plus. Quand sa fille intègre la prestigieuse école de West Point (dans l’état de New York) et qu’il reçoit pour elle un uniforme « made in Vietnam », il se met dans une colère inouïe (le livre ne le précise pas mais les t-shirts « America first » de Donald Trump étaient quant à eux confectionnés en Chine).

Steve Bannon s’engage dans un lycée militaire, puis dans la marine à bord d’un destroyer au large du Pacifique. L’abandon des otages à l’ambassade américaine d’Iran, en 1979, alimente encore plus sa haine contre un pouvoir insuffisamment patriote à son goût, qui a laissé des citoyens américains se faire tuer par des « barbares ». 

« Le problème, c’est l’islam. Sans islam, pas d’islamisme »
Steve Bannon
 

Plus de trente ans après, il n’en démord pas : « Le problème, c’est l’islam. Sans islam, pas d’islamisme », répond-il au journaliste danois qui avait publié les caricatures de Mahomet et appelait à l’absence d’amalgames et à l’apaisement. Il entend ainsi mener une guerre totale contre l’ensemble des musulmans de la planète, la nuance ne faisant pas vraiment partie de son logiciel.

En quittant la Navy, à 30 ans, il reprend un MBA à Harvard et n’arrive pas à se faire recruter aussi vite que ses condisciples plus jeunes et « mieux nés ». Il en conserve une amertume qui alimentera son goût pour les révoltes populaires (du Tea Party aux Gilets Jaunes) contre des dirigeants politiques qu’il juge toujours déconnectés des réalités.

Employé par Goldman Sachs

C’est à ce moment que les idées et la bio de Bannon ne sont plus alignées (pour employer un euphémisme). Car le leader populiste énervé n’a plus rien d’un perdant ou d’un humilié et va souvent vilipender en public ceux qui sont ses amis en privé. Embauché par Goldman Sachs (banque sans cesse attaquée par Donald Trump pour son soutien à Bill Clinton, mais qui enverra Steven Mnuchin, l’un de ses cadres, au poste de Secrétaire du Trésor), il se fait vite repérer et est envoyé en Californie où il dirige les investissements de la banque dans le cinéma et les séries. Les chiffres se font moins précis à ce moment-là, mais en ayant obtenu 1% des royalties de la série Seinfeld (ce qui ne manque pas d’ironie pour un antisémite comme Bannon, du moins d’après son ex-épouse Mary Louise Piccard), il est devenu très riche. Son patrimoine est évalué aujourd’hui à 40 millions de dollars et Bannon mène grand train (voyages en jets, séjour en palaces). Il s’expatrie en Asie pendant quelques années, où il découvre la puissance des communautés de gamers, leur capacité de réaction et de réactivité. Il se dit que cela lui servira, puis rentre au pays mener sa croisade culturelle contre la « bien-pensance ».

Le pouvoir des données

L’argent appellant l’argent, Steve Banon parvient à persuader des mécènes de financer sa guerre de reconquête culturelle : la famille Mercer, des catholiques ultraconservateurs et climatosceptiques, lui ouvre des réseaux au Vatican (ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, mènent une guerre très rude contre le Pape François, beaucoup trop progressiste à leur yeux) et finance le média qu’il dirigera, Breitbart News. Ce site de fausses nouvelles et de rumeurs infâmantes avait une audience confidentielle jusqu’à ce qu’il publie, en 2011, les photos intimes que le grand espoir Démocrate, le député Anthony Weiner, avait envoyé à une jeune femme. La chute de l’idole, par ailleurs marié à Huma Abedin, la plus proche conseillère d’Hillary Clinton, fait passer le site dans la lumière. À grands renforts d’articles souvent islamophobes et homophobes, le site passe de 1 à 240 millions de vues en quelques années, 85 millions de visiteurs uniques et 2,5 millions de fans sur Facebook.

 
Les données privées permettent de cibler les internautes socialement et géographiquement ; à grands renforts de fausses informations bien envoyées, on peut donc gagner des élections.
 

La matrice de Bannon est alors posée : les données privées permettent de cibler les internautes socialement et géographiquement ; à grands renforts de fausses informations bien envoyées, on peut donc gagner des élections. Steve Bannon se retrouve ainsi impliqué dans plusieurs campagnes populistes ayant utilisé ces méthodes de ciblage au cours des dernières années. Ayant rencontré et « cru » en Christopher Wyllie  (ancien directeur de recherche de la société Cambridge Analytica), il joue son rôle dans le Brexit en partageant des infox sur le coût de l’Europe pour le Royaume-Uni ou les ravages supposés de l’immigration… Techniques qu’il reprend quand il est nommé officiellement directeur de campagne de Donald Trump, en août 2016. Chroniqueur sur Fox News, Glenn Beck gratifie alors Bannon du surnom de « Goebbels ». Il restera deux années aux côtés du milliardaire, durant lesquelles il mobilise sur le muslim ban et sur le rapprochement de Trump avec les franges chrétiennes les plus radicales.

Viré de la Maison Blanche pour avoir dépassé ce qui semble être la seule ligne rouge de Donald Trump - la famille, il a insulté Jared Kushner, le beau-fils du président, et émis des insinuations sur la judéité de ce dernier – Steve Bannon part au Brésil où il participe activement à la campagne d’infox sur WhatasApp qui aidera Bolsonaro à accéder au pouvoir.

À l’heure où le livre paraît (en librairie depuis le mercredi 16 septembre), Bannon a disparu des écrans radars. Mais Fiammetta nous rassure : ne nous inquiétons pas pour lui, il a trouvé un nouveau mécène en la personne Guo Wengui, magnat chinois de l’immobilier, qui a quitté la Chine en 2014. Il a toujours des moyens financiers, des réseaux tentaculaires, des données privées comme s’il en pleuvait et une envie intacte de continuer à déverser sa haine de l’islam.

 

USBEK & RICA - 20 septembre 2020

 

Le livre : https://www.grasset.fr/livres/steve-bannon-9782246821410

 

Voir aussi :

https://fl24.net/2020/05/27/steve-bannon-gagne-contre-le-...

 

 

01/09/2020

Les En-dehors d'Anne Steiner

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2019

13 x 20 cm | 288 p. | 19 euros
isbn 9782373090574

50 illustrations d'époque

Les En-dehors

Anarchistes individualistes et illégalistes
à la « Belle Époque »

Anne Steiner

Ils ont vingt ans en 1910 et se définissent comme des « en-dehors ». Refusant de se soumettre à l’ordre social dominant, ils rejettent aussi tout embrigadement dans les organisations syndicales ou politiques. Pour eux, l’émancipation individuelle doit précéder l’émancipation collective.
Leur refus des normes bourgeoises, comme des préjugés propres aux classes populaires, les conduit à inventer d’autres relations entre hommes et femmes, entre adultes et enfants, et à développer un art de vivre transgressif. Leur refus du salariat les conduit à expérimenter la vie en communauté et à inventer d’autres modes de consommation, mais aussi à emprunter la voie de l’illégalisme – dont le périple tragique de la « bande à Bonnot » est la plus célèbre illustration.
En révolte contre sa famille, Rirette Maîtrejean, arrivée à Paris à l’âge de seize ans, devient l’une des figures de ce milieu. Son parcours sert de fil conducteur à ce passionnant récit. À ses côtés, nous découvrons tous les acteurs de cette épopée anarcho-individualiste qui ont expérimenté ce précepte de Libertad : « Ce n’est pas dans cent ans qu’il faut vivre en anarchiste ». Exigence que plus d’un paya de sa liberté et même de sa vie.

https://www.lechappee.org/collections/dans-le-feu-de-l-ac...

 

 

 

 

 

 

30/08/2020

Le Chemin des âmes de Joseph Boyden

 

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(titre original : Three-day road, 2004), Albin Michel 2006. 475 pages.

 

Je viens de terminer ce livre inoubliable, dont la fin m’a fait pleurer. Un hymne tordu de douleur, mais puissant, à la vie arrachée aux champs de mort. Un chant de mort aussi et un chant de guérison. J'y ai appris encore des choses sur cette première guerre mondiale et notamment sur les soldats amérindiens qui y ont pris part. Ici, ce sont deux amis d‘enfance de la nation Cree. En cherchant un peu plus sur le sujet suite à cette lecture inspirée de faits bien réels, j'ai appris, sans surprise hélas, la façon dont ces recrues (comme les autres minorités) ont été traitées, avant, pendant, après...  Mais entre les hommes jetés dans cette grande boucherie, les soldats de base rampant, pataugeant et crevant dans la même soupe de boue et de sang, il n'y avait plus beaucoup de différences. Les deux jeunes Cree vont se distinguer sur le terrain par leurs qualités de chasseurs mais ils en paieront le prix fort : quelque chose les sépare et cette séparation va peu à peu se transformer en gouffre. L’un, abandonné par sa mère qui avait sombré dans l’alcoolisme, avait été sauvé du pensionnat tenu par de rudes religieuses, missionnées pour bouter le païen hors de ces corps de sauvageons, par sa tante, une des rares Cree à perpétuer la vie d’avant à l’écart de la ville et des wemistikochiw et qui l’a pris avec elle au fond des bois, pour lui enseigner tous les savoirs et traditions de son peuple, celles du monde visible mais aussi du monde invisible, elle qui était une des dernières chasseuse de wendigos. L’autre, orphelin, a passé trop d’années dans ce pensionnat, avant que la tante de son ami d’enfance, ne vienne lui aussi le chercher. Le Chemin des âmes force une réflexion sur l'humain dans l’enfer de la guerre, le meurtre autorisé, les limites (y en a t-il ?), mais aussi sur les conséquences de la colonisation et de l’acculturation, leur violence et heureusement il y a cette sagesse ancestrale, qui malgré tout, palpite encore, resurgit quand on la croit disparue à jamais sous la pression de la culture qui se voulait et se veut encore dominante et qui a envoyé des milliers d’hommes colonisés finir en morceaux de viande faisandée au fond d’une tranchée, dans des pays qui leur étaient totalement étrangers. Un livre qui m’a vraiment bouleversée.

 

 

Joseph Boyden, né en 1966, est canadien avec des racines amérindiennes, écossaises, irlandaises. Le chemin des âmes est son premier roman. D’autres ont paru depuis, le dernier : Dans le grand cercle du monde, 2015.

 

En savoir plus sur l'auteur :

https://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?article2344

 

 

 

 

29/08/2020

Manuel d’histoire du futur : 2020-2030 : comment nous avons changé de cap

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Voici enfin un livre qui ne nous annonce pas la fin du monde. Bien au contraire ! Cet ouvrage tente d’imaginer dans quel monde nous pourrions vivre demain si nous faisions dès aujourd’hui d’autres choix : des choix qui permettraient de sortir du dogme néolibéral, de renforcer les solidarités, de placer l’humain au centre, de garantir toutes les formes de liberté et d’égalité, et de réaliser vraiment la transition écologique. Et si 2020 était l’année du changement de cap ?

 

Dans chacun des trente chapitres thématiques répartis en cinq grandes parties (écologie, démocratie économique, égalité, libertés et démocratie, solidarité) et introduits par un dessin de l’illustrateur Allan Barte, un état des lieux en 2020 est suivi d’une présentation du monde de 2030, un monde où s’amorce une transition. Articles, documents, graphiques et autres ressources viennent étayer les propositions formulées pour construire le « monde d’après ». Celles-ci ne prétendent pas être les « bonnes », ni les seules possibles.

Mais elles nous invitent à réfléchir, à discuter, et nous autorisent à imaginer une alternative.

En partant du monde tel qu’il est, cet ouvrage trace un chemin où la défense du vivant et du collectif prend le pas sur la quête du pouvoir et de l’argent. C’est un manuel d’utopie réaliste, un outil de débat citoyen, d’éducation populaire et d’imagination collective pour inventer ensemble un futur souhaitable pour nos sociétés et pour la planète.

 

En savoir plus, commander :

https://france.attac.org/nos-publications/livres/article/...

 

 

 

29/07/2020

Raviver les braises du vivant, un front commun du philosophe-pisteur Baptiste Morizot

Sortie officielle le 16 septembre 2020

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Une co-édition DOMAINE DU POSSIBLE – ACTES SUD / WILDPROJECT


"Face à la crise écologique actuelle, à la fragilisation du vivant, nos actions semblent impuissantes. Mais c’est peut-être qu’on protège mal ce qu’on comprend mal. Et si nous nous étions trompés sur la nature de la “nature” ? La biosphère n’est pas un “patrimoine” comparable à un monument qu’on détruit. Le vivant – l’ensemble des processus éco-évolutifs – est une force de régénération et de création continue. Le vivant n’est pas une cathédrale en flammes – c’est un feu qui s’éteint. Le vivant est le feu lui même. Un feu créateur. Un feu qui n’est pas en notre pouvoir, mais qui est à défendre ; fragilisé par nos atteintes, mais plus puissant que nous. Ce n’est pas nous qui l’avons fait, c’est lui qui nous a faits. Le défendre, ce n’est donc pas le rebâtir, c’est l’aviver. La biosphère est un feu vivant qui peut repartir, si nous lui restituons les conditions pour qu’il exprime sa prodigalité. Comment attiser les braises ? À partir d’une étude de cas sur une initiative de défense des forêts en libre évolution, il s’agit de montrer ce qui fait un “levier d’action écologique” d’envergure – afin de pouvoir en imaginer des milliers. Nous ne sommes pas des Humains face à la Nature. Nous sommes des vivants parmi les vivants, façonnés et irrigués de vie chaque jour par les dynamiques du vivant. Nous ne sommes pas face à face, mais côte à côte avec le reste du vivant, face au dérobement de notre monde commun. Tout l’enjeu est là : que devient l’idée de “protéger la nature” quand on a compris que le mot “nature” nous embarquait dans une impasse dualiste, et que “protéger” était une conception paternaliste de nos rapports aux milieux ? Cela devient raviver les braises du vivant, c’est-à-dire lutter pour restituer aux dynamiques de l’éco-évolution leur vitalité et leur pleine expression. Défendre nos milieux de vie multispécifiques. L’ancienne protection de la nature était confisquée par les experts et les États, cet ouvrage se penche sur des initiatives qui révèlent un mouvement puissant, qu’il faut accompagner et nourrir : la réappropriation, le reclaim citoyen de la défense du tissu du vivant, du soin des milieux de vie. Nous sommes le vivant qui se défend."

 

 

 

21/06/2020

Les sociétés matriarcales par Heide Goettner-Abendroth

 

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Recherches sur les cultures autochtones à travers le monde

Traduit de l’anglais par Camille Chaplain

 

 

Dans cet ouvrage pionnier, fondateur des Recherches matriarcales modernes, Heide Goettner-Abendroth propose une nouvelle approche méthodologique du concept de matriarcat, revisitant ainsi l’histoire de l’humanité tout entière. Dans un aller-retour permanent entre le terrain et la théorie, elle offre une vue d’ensemble des sociétés matriarcales dans le monde, faisant apparaître que celles-ci ont non seulement précédé le système patriarcal, apparu seulement vers 4 000- 3 000 ans avant notre ère, mais qu’elles lui ont survécu jusqu’à ce jour sur tous les continents. Elle montre que les sociétés matriarcales, loin d’être une image inversée du patriarcat, comme le prétend l’idéologie dominante dont l’autrice fait une critique radicale, sont des sociétés d’égalité et de partage entre les sexes. D’où l’utilité de leur étude pour aider les femmes et les peuples autochtones en particulier à penser une alternative au système de domination patriarcal et colonisateur.
Ces travaux, qui ont inspiré plusieurs générations de chercheuses et chercheurs en histoire et en anthropologie, sont aujourd’hui enfin disponibles en français.

 

 

Heide Goettner-Abendroth, née en Allemagne en 1941, est docteure en philosophie des sciences et a enseigné la philosophie pendant dix ans à l’université de Munich (1973-1983). Elle consacre sa vie et ses recherches aux sociétés et cultures matriarcales dont elle est devenue l’une des grandes spécialistes mondiales, ouvrant la voie à toute une génération de jeunes anthropologues. En 1986, elle a fondé en Allemagne l’Académie internationale HAGIA pour les Recherches matriarcales modernes, dont elle assure depuis la direction et qui est à l’initiative de nombreux congrès internationaux sur le sujet. Elle a été sélectionnée en 2005 par le programme international « 1 000 Femmes de paix à travers le monde » comme candidate pour le prix Nobel de la paix.

 

 

https://www.desfemmes.fr/essai/les-societes-matriarcales/...

 

 

 

 

 

 

29/04/2020

Le Corps-marché de Céline Lafontaine

 

103888_couverture_Hres_0.jpgLe Corps-marché La marchandisation de la vie humaine à l'ère de la bioéconomie

Sang, tissus, cellules, ovules : le corps humain, mis sur le marché en pièces détachées, est devenu la source d’une nouvelle plus-value au sein de ce que l’on appelle désormais la bioéconomie. Sous l'impulsion de l'avancée des biotechnologies, la généralisation des techniques de conservation in vitro a en effet favorisé le développement d'un marché mondial des éléments du corps humain.

Ce livre passionnant éclaire les enjeux épistémologiques, politiques et éthiques de cette économie particulière. Ainsi montre-t-il que la récupération des tissus humains promulguée par l’industrie biomédicale et l’appel massif au don de tissus, d’ovules, de cellules ou d’échantillons d’ADN cachent une logique d’appropriation et de brevetage. De même fait-il apparaître que, du commerce des ovocytes à la production d’embryons surnuméraires, l’industrie de la procréation assistée repose sur une exploitation du corps féminin. Et inévitablement dans notre économie globalisée, le capital issu de la « valorisation » du corps parcellisé se nourrit des corps des plus démunis, avec la sous-traitance des essais cliniques vers les pays émergents, ou le tourisme médical. Ainsi, ce n’est plus la force de travail qui produit de la valeur, mais la vie en elle-même qui est réduite à sa pure productivité.

Un livre essentiel sur les implications méconnues de l’industrie biomédicale.

 

Céline Lafontaine est professeure agrégée de sociologie à l'université de Montréal. Elle a notamment publié L'Empire cybernétique. Des machines à penser à la pensée machine (Seuil, 2004, prix Jeune Sociologue) et La Société postmortelle (Seuil, 2008).

 

Seuil éd. 10/04/2014
21.50 € TTC
288 pages
EAN 9782021038880

 

 

 

17/04/2020

Jean Ziegler : Pourquoi il faut détruire le capitalisme ?

 

 

 

 

10/03/2020

Psychotropes et tueries de masse de Roger Lenglet

 

mars, 2019
13.50 x 21.50 cm
192 pages


ISBN : 978-2-330-11864-8


Lanceur d’alerte chevronné, Roger Lenglet enquête ici sur les effets secondaires des médicaments psychotropes (hypnotiques et antidépresseurs) prescrits massivement.

Et si ces traitements participaient à la prolifération des coups de folie meurtriers, ces démences qui voient des gens ordinaires métamorphosés en tueurs enragés et suicidaires (pilotes de ligne, soldats, étudiants, automobilistes et même adolescents menant des assassinats collectifs dans les écoles) ?  Il lève aussi le voile sur les substances distribuées aux combattants de tout bord (militaires, terroristes, enfants soldats…) pour les rendre toujours plus endurants, insensibles et agressifs jusqu’à tuer sans remords. Des substances transformant les êtres humains en armes vivantes ou en marionnettes.

La puissance destructrice de ce marché juteux n’a encore jamais fait l’objet d’une recherche aussi vaste. Celle-ci aborde non seulement de grandes affaires criminelles françaises, mais aussi quelques secrets du complexe militaro-industriel.

En s’appuyant sur des études médico-scientifiques et des documents historiques explosifs, Roger Lenglet cherche des pistes d’action contre la banalisation, le trafic et les prescriptions non contrôlées de ces médicaments capables de fabriquer des tueurs.

 

 

 

 

 

06/11/2019

Pas de fusils dans la nature de Pierre Rigaux

 

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Dans ce livre, je décortique tout ce que les chasseurs ne veulent pas montrer, sans aucune concession pour eux bien sûr, ni pour l'État qui les protège.

Sans concession non plus envers le milieu associatif qui n'ose pas toujours s'attaquer à ce puissant lobby.

 

Éditions HumenSciences

288 pages, 22€

 

https://www.pierrerigaux.fr/%C3%A9crits/

 

 

 

26/10/2019

Lobbytomie de Stéphane Horel

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Des choses qu'on n'imagine même pas dans ce bouquin, à lire !!

Lobby des pesticides. Lobby du tabac. Lobbies de la chimie, de l’amiante, du sucre ou du soda. On évoque souvent les « lobbies » de façon abstraite, créatures fantastiques venues du mystérieux pays du Marché, douées de superpouvoirs corrupteurs et capables de modifier la loi à leur avantage. Pourtant, les firmes qui constituent ces lobbies ne sont pas anonymes et leur influence n’a rien de magique. Leurs dirigeants prennent en toute conscience des décisions qui vont à l’encontre de la santé publique et de la sauvegarde de l’environnement.
C’est cet univers méconnu que Stéphane Horel, grâce à des années d’enquête, nous fait découvrir dans ce livre complet et accessible. Depuis des décennies, Monsanto, Philip Morris, Exxon, Coca-Cola et des centaines d’autres firmes usent de stratégies pernicieuses afin de continuer à diffuser leurs produits nocifs, parfois mortels, et de bloquer toute réglementation. Leurs responsables mènent ainsi une entreprise de destruction de la connaissance et de l’intelligence collective, instrumentalisant la science, créant des conflits d’intérêts, entretenant le doute, disséminant leur propagande.
Dans les cercles du pouvoir, on fait peu de cas de ce détournement des politiques publiques. Mais les citoyens n’ont pas choisi d’être soumis aux projets politiques et économiques de multinationales du pétrole, du désherbant ou du biscuit. Une enquête au long cours, à lire impérativement pour savoir comment les lobbies ont capturé la démocratie et ont fait basculer notre système en « lobbytomie ».

 

Stéphane Horel, journaliste indépendante et collaboratrice du Monde, explore de longue date l’impact du lobbying et des conflits d’intérêts sur les décisions politiques. En 2017, son travail sur les perturbateurs endocriniens - qui a donné lieu au livre Intoxication, La Découverte, 2015 - a été récompensé par le prix Louise Weiss du journalisme européenn. En 2018, elle a reçu, avec Stéphane Foucart, le European Press Prize de l'investigation pour leur série sur les Monsanto Papers publiée dans Le Monde.

 

https://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Lobby...

 

du même auteur :

 

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C’est l’histoire d’une lutte d’influence qui a un impact sur votre vie, votre petit déjeuner, les testicules de votre fils, le cerveau de votre nièce. En 2009, l’Europe a lancé un compte à rebours : elle a décidé de réglementer les perturbateurs endocriniens et même d’en interdire certains. Omniprésents, ces produits chimiques se nichent dans les pesticides ou les peintures, les tongs ou le shampoing, les lasagnes et votre organisme. Suspectés de participer à l’augmentation des maladies « modernes » comme l’infertilité, les cancers du sein et de la prostate, le diabète ou l’obésité, ils font partie des plus grands défis de santé publique aujourd’hui. Mais les enjeux économiques sont colossaux et les industriels toujours aux aguets. À Bruxelles, leurs puissants lobbies s’activent dans les coulisses des institutions européennes pour influencer cette décision qui menace leurs affaires.
Après trois ans d’enquête et le dépouillement de milliers de pages de documents confidentiels, Stéphane Horel lève le voile dans ce livre sur ces stratégies employées par les lobbies de la chimie, des pesticides et du plastique et leurs alliés pour court-circuiter la réglementation. Ces documents permettent une incroyable plongée dans l’intimité de la correspondance entre lobbyistes et fonctionnaires de la Commission européenne. En direct de la « bulle bruxelloise » où la complaisance à l’égard de l’industrie semble la norme, cette enquête en forme de thriller raconte aussi le combat de ceux qui résistent à l’influence pour défendre une certaine idée de l’intérêt général et de la démocratie.

 

https://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Intox...

 

 

 

07/10/2019

à paraître : Atlas du business des espèces menacées

Braconnage, cruauté, contrebande...

Par l'association Robin des Bois

 

  • à paraître le 09/10/2019 :

https://www.arthaud.fr/Catalogue/hors-collection/recits-e...

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    • Cartographie : Julien Perreaut
  •  
  • Éléphants, rhinocéros, tigres, faucons, concombres de mer, totoabas ou tortues étoilées de l’Inde… le business de l’extinction animale étend sa toile sur la terre entière avec un chiffre d’affaires annuel évalué à au moins 14 milliards d’euros et des profits qui augmentent de 4 à 5 % par an. Le marché des animaux de compagnie, la course à l’exotisme et la recherche de prétendues vertus curatives et aphrodisiaques emballent le moteur de cette apocalypse.
    L’ONG Robin des Bois traque dans le monde entier les actes de braconnage et de contrebande tels qu’ils sont rapportés par les rangers, les douanes, la presse internationale et locale et les institutions judiciaires pour dénoncer la cruauté, la violence, la corruption et l’inventivité des modus operandi de chaque filière.
    Les textes et cartes présentées dans cet Atlas démontrent sans équivoque la mondialisation et la diversification de la contrebande du vivant. Trente-deux espèces y sont examinées, ambassadrices de toutes les autres espèces, victimes de la guerre que l’humanité livre à l’animalité.
    Hors collection - Récits et témoignages

  • Genre : Documents
    152 pages - 182 x 240 mm
     Broché
     EAN : 9782081480186
     ISBN : 9782081480186

 

 

30/08/2019

Et le monde devint silencieux - Comment l'agrochimie a détruit les insectes de Stéphane Foucard

 

 

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Date de parution 29/08/2019 aux éd. du Seuil
20.00 € TTC
336 pages

 

 

Comment l’industrie des pesticides a orchestre? Le plus grand désastre écologique du début du XXIe siècle.

 

Souvenez-vous de la route des vacances. Il y a seulement vingt-cinq ans, il était impossible de traverser le pays en voiture sans s’arrêter pour éclaircir le pare-brise, où des myriades d’insectes s’écrasaient. Cette vie bourdonnante s’est comme évaporée.

Depuis le début des années 2000, les géants de l’agrochimie ont installé l’idée que la disparition des insectes était une énigme. Cette conjonction mystérieuse serait due à de multiples facteurs, tous mis sur un pied d’égalité : destruction des habitats, maladies, espèces invasives, éclairage nocturne, mauvaises pratiques apicoles, changement climatique…

 

En réalité, la cause dominante de ce désastre est l’usage massif des pesticides néonicotinoïdes. Depuis leur introduction dans les années 1990, les trois quarts de la quantité d’insectes volants ont disparu des campagnes d’Europe occidentale.

 

Ce livre montre comment les firmes agrochimiques ont rendu possible cette catastrophe, en truquant le débat public par l’instrumentalisation de la science, de la réglementation et de l’expertise. Voici le récit complet et précis de l’enchaînement de ces manipulations, les raisons de ce scandale.

 

Stéphane Foucart est journaliste au Monde, où il couvre les sciences de l’environnement. Il a été lauréat, en 2018 avec Stéphane Horel, de l’European Press Prize, catégorie « investigation ».

 

 

 

 

18/08/2019

Cocktail toxique de Barbara Demeneix


9782738140067.jpgComment les perturbateurs endocriniens empoisonnent notre cerveau

Tous les jours, notre organisme absorbe et emmagasine une quantité croissante de polluants chimiques provenant de notre environnement.

Ces produits toxiques ont des conséquences néfastes sur notre cerveau et sur celui de nos enfants dès leur conception.

Pesticides, plastifiants, désinfectants, retardateurs de flamme, agents tensio-actifs, filtres UV : ces polluants omniprésents contribuent non seulement à la multiplication alarmante des troubles neurologiques et des difficultés d’apprentissage, mais ils pourraient bien, dans un futur plus ou moins proche, être à l’origine d’une baisse globale des performances cognitives chez l’être humain – une première dans l’histoire de l’humanité.

Face à ce bilan très inquiétant, Barbara Demeneix, spécialiste mondiale des perturbateurs endocriniens, nous explique quelles mesures concrètes prendre, pour aujourd’hui et pour demain, afin que nous tous, adultes, enfants, petits-enfants, nous puissions rester intelligents et en bonne santé !

Barbara Demeneix est biologiste et professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Internationalement reconnue pour ses travaux en endocrinologie sur l’hormone thyroïdienne et les perturbateurs endocriniens, elle est à l’origine d’une technologie originale et innovante permettant l’identification de polluants environnementaux. Elle a reçu la médaille de l’Innovation du CNRS. Elle est aussi l’auteur du Cerveau endommagé. Comment la pollution altère notre intelligence et notre santé mentale. 

 

https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/neuroscience...

 

 

 

 

 

 

10/08/2019

La Capitana d’Elsa Osorio

 
traduction de l'espagnol (Argentine) par François Gaudry - Métailié 2014
 

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"Il y a des vies qui sont des romans qu’aucun romancier n’oserait écrire par crainte d’être taxé d’invraisemblance. Mika, la Capitana d’Elsa Osorio, semble avoir eu l’habitude de se trouver à l’épicentre des convulsions qui ont secoué le monde contemporain depuis les années 30.

Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère (1902-1992), la Capitana, a réellement vécu en Patagonie, à Paris, à Berlin, en Espagne, elle a tenu toute sa vie des carnets de notes. À partir de ces notes, des rencontres avec les gens qui l’ont connue, des recoupements de l’Histoire, Elsa Osorio transforme ce qui pourrait n’être qu’une biographie en littérature. Mika a appartenu à cette génération qui a toujours lutté pour l’égalité, la justice et la liberté. Elle est allée à Paris avec son mari pour participer au mouvement intellectuel dans les années 30, ils ont fondé la revue Que faire ?. Puis ils sont allés vivre à Berlin dont les ont chassés la montée du nazisme, ainsi que les manipulations du mouvement ouvrier par le stalinisme. Enfin ils sont allés rejoindre les milices du POUM dans la guerre civile en Espagne.

Dans des circonstances dramatiques, elle, qui ne sait rien des armes et des stratégies militaires, se retrouve à la tête d’une milice. Son charisme, son intelligence des autres, sa façon de prendre les bonnes décisions la rendent indispensable et ce sont les miliciens eux-mêmes qui la nomment capitaine. Poursuivie par les fascistes, persécutée par les staliniens, harcelée par un agent de la Guépéou, emprisonnée, elle sera sauvée par les hommes qu’elle a commandés. Elle a fini sa vie d’inlassable militante à Paris en 1992. Elsa Osorio, portée par ce personnage hors du commun, écrit un roman d’amour passionné et une quête intellectuelle exigeante en mettant en œuvre tout son savoir faire littéraire pour combler les trous de l’Histoire."

 

 

 

08/06/2019

Fred Vargas - L'humanité en péril - Virons de bord, toute !

 

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« Mais bon sang, comment vais-je me sortir de cette tâche insensée ? De cette idée de m’entretenir avec vous de l’avenir du monde vivant ? Alors que je sais très bien que vous auriez préféré que je vous livre un roman policier. 
Il y a dix ans, j’avais publié un très court texte sur l ’écologie. Et quand on m’a prévenue qu’il serait lu à l’inauguration de la COP 24, c’est alors que j’ai conçu un projet de la même eau, un peu plus long, sur l’avenir de la Terre, du monde vivant, de l’Humanité.
Rien que ça. »

Ce livre, qui explore l’avenir de la planète et du monde vivant, souhaite mettre fin à la « désinformation dont nous sommes victimes » et enrayer le processus actuel.

 

parution le 1er mai 2019, 256 pages.

 

 

 

 

 

 

 

20/05/2019

Sorcières - La puissance invaincue des femmes de Mona Chollet

 

Ed. de la Découverte, septembre 2018

9782355221224.jpgQu’elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l’Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?
Ce livre en explore trois et examine ce qu’il en reste aujourd’hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante — puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant — puisque l’époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée – devenue, et restée depuis, un objet d’horreur.
Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s’est développé alors tant à l’égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever.

Prix de l’essai Psychologies-Fnac 2019

Version papier : 18 €
Version numérique : 12,99 €

11/05/2019

Sexe, race & colonies aux éd. La Découverte

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Préface de Achille MBEMBEJacques MARTIAL
Postface de Leïla SLIMANI
Collection : Hors collection Sciences Humaines 
Parution : septembre 2018

 

 

 

544 pages

La domination des corps du XVe siècle à nos jours

Pascal BLANCHARDNicolas BANCELGilles BOËTSCHDominic THOMASChristelle TARAUD

Reposant sur plus de mille peintures, illustrations, photographies et objets répartis sur six siècles d’histoire au creuset de tous les empires coloniaux, depuis les conquistadors, en passant par les systèmes esclavagistes, notamment aux États-Unis, et jusqu’aux décolonisations, ce livre s’attache à une histoire complexe et taboue. Une histoire dont les traces sont toujours visibles de nos jours, dans les enjeux postcoloniaux, les questions migratoires ou le métissage des identités.
C’est le récit d’une fascination et d’une violence multiforme. C’est aussi la révélation de l’incroyable production d’images qui ont fabriqué le regard exotique et les fantasmes de l’Occident. Projet inédit tant par son ambition éditoriale, que par sa volonté de rassembler les meilleurs spécialistes internationaux, l’objectif de Sexe, race & colonies est de dresser un panorama complet de ce passé oublié et ignoré, en suivant pas à pas ce long récit de la domination des corps.
 
 

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Pascal Blanchard est historien, chercheur associé au Laboratoire communication et politique (CNRS), spécialiste du « fait colonial » et des immigrations. Il a codirigé l’édition des huit ouvrages du coffret Un siècle d’immigration des Suds en France (GRA, 2009) et des ouvrages tels Le Paris arabe. Deux siècles de présence des Orientaux et des Maghrébins en France (La Découverte, 2003), La France noire. Trois siècles de présences (La Découverte, 2011). Documentariste, il a proposé les films Paris couleurs (France 3, 2005) et Noirs de France (France 5, 2012) et il a été co-commissaire scientifique de l’exposition « Exhibitions. L’invention du sauvage » (2012).
 
 
 

10/04/2019

Américo Nunes - Flores Magón, une utopie libertaire dans les révolutions du Mexique

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Ab irato, 2019,
ISBN ISBN 978-2-911917-67-7
22 € / 274 pages – 67 illustrations
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Genre : Histoire – Révolution – Mexique
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Le livre
Il s’agit du premier essai d’envergure en France sur l’anarcho-communiste Ricardo Flores Magón (1874-1922), un des grands acteurs de la Révolution mexicaine de 1910-1920. De nombreux textes de Magón ont été publiés en français, il manquait un essai qui situe à la fois sa vie, son œuvre, et son action politique.

À la tête du journal Regeneración et du Parti libéral mexicain, Flores Magón a lutté aux côtés du révolutionnaire Emiliano Zapata et du mouvement agraire d’inspiration communautaire, tout en étant proche des Industriels Workers of The World (IWW) et des anarchistes américains Emma Goldman, Alexandre Berkman et Voltairine de Cleyre.
Ses combats se ressourçaient dans l’utopie du communisme premier propre aux communautés indiennes, notamment celles des Indiens Yaquis, mais trouvaient leurs fondements dans le prolétariat d’inspiration communiste, industriel et moderne, les luttes sociales des cheminots, des mineurs et des ouvriers du pétrole (mexicains et américains).
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Ricardo Flores Magón fut aussi au Mexique un grand passeur des idées anarchistes : Bakounine, Proudhon, Kropotkine, Élisée Reclus, Errico Malatesta. Rassemblant les idées essentielles de l’arsenal libertaire, il a su adapter à sa vision de la réalité nationale les principes directeurs de l’anarchisme international : lutter pour l’abolition du salariat, la gestion ouvrière des usines, des mines, des ateliers et des terres ; par action directe et la lutte des classes ; contre le Capital, l’Autorité et le Clergé. Son slogan : Tierra y libertad !

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L'auteur

Américo Nunes. Américo Nunes est né au Mozambique en 1939, de parents originaires du Portugal où il a vécu jusqu’en 1960 et où il a mené ses premiers combats contre la dictature de Salazar et contre le colonialisme portugais.
En 1960, il part pour le Portugal. Un an plus tard éclate la révolte du peuple angolais contre le système colonial portugais, A. Nunes s’exile alors en France pour y poursuivre sa lutte anticoloniale et anticapitaliste. Il se trouve à Alger, entre 1963 et 1965, et y constate l’échec du « socialisme d’autogestion » face à l’État. De retour en France, Américo Nunes se rapproche du groupe Socialisme ou Barbarie, ainsi que des théories du communisme des conseils et des thèses de l’Internationale situationniste.
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Enseignant universitaire à partir de 1972, il s’intéresse aux mouvements sociaux propres au socialisme utopique, à l’anarchocommunisme, aux utopies hérétiques en général, et au Mexique en particulier. Américo Nunes est principalement l’auteur des Révolutions du Mexique, « Questions d’histoire », Flammarion, 1975 ; nouvelle édition revue et augmentée, Ab irato, 2009. Il a aussi codirigé avec Alain Le Guyader et Michel Soubbotnik la collection « Histoires et émancipations » aux éditions Arcantère.

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Ab irato éditions
http://abiratoeditions.wordpress.com/