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01/04/2015

Un article très intéressant et à contre-courant à propos du porno

Article original publié en anglais sur le site de truthdig.com, le 15 février 2015.
Christopher Lynn Hedges (né le 18 septembre 1956 à Saint-Johnsbury, au Vermont) est un journaliste et auteur américain. Récipiendaire d’un prix Pulitzer, Chris Hedges fut correspondant de guerre pour le New York Times pendant 15 ans. Reconnu pour ses articles d’analyse sociale et politique de la situation américaine, ses écrits paraissent maintenant dans la presse indépendante, dont Harper’s, The New York Review of Books, Mother Jones et The Nation. Il a également enseigné aux universités Columbia et Princeton. Il est éditorialiste du lundi pour le site Truthdig.com.


BOSTON— « Cinquante nuances de Grey », le livre comme le film, est une glorification du sadisme qui domine quasiment tous les aspects de la culture américaine et qui repose au coeur de la pornographie et du capitalisme mondial. Il célèbre la déshumanisation des femmes. Il se fait le champion d’un monde dépourvu de compassion, d’empathie et d’amour. Il érotise le pouvoir hypermasculin à l’origine de l’abus, de la dégradation, de l’humiliation et de la torture des femmes dont les personnalités ont été supprimées, dont le seul désir est de s’avilir au service de la luxure mâle. Le film, tout comme « American Sniper », accepte inconditionnellement un monde prédateur où le faible et le vulnérable sont les objets de l’exploitation tandis que les puissants sont des demi-dieu violents et narcissiques. Il bénit l’enfer capitaliste comme naturel et bon.

« La pornographie », écrit Robert Jensen, « c’est ce à quoi ressemble la fin du monde. »

Nous sommes aveuglés par un fantasme auto-destructeur. Un éventail de divertissements et de spectacles, avec les émissions de télé « réalité », les grands évènements sportifs, les médias sociaux, le porno (qui engrange au moins le double de ce que génèrent les films hollywoodiens), les produits de luxe attirants, les drogues, l’alcool et ce Jésus magique, nous offre des issues de secours — échappatoires à la réalité — séduisantes. Nous rêvons d’être riches, puissants et célèbres. Et ceux que l’on doit écraser afin de construire nos pathétiques petits empires sont considérés comme méritants leurs sorts. Que la quasi-totalité d’entre nous n’atteindra jamais ces ambitions est emblématique de notre auto-illusionnement collectif et de l’efficacité de cette culture submergée par manipulations et mensonges.

Le porno cherche à érotiser le sadisme. Dans le porno les femmes sont payées pour répéter les mantras « Je suis une chatte. Je suis une salope. Je suis une pute. Je suis une putain. Baise moi violemment avec ta grosse bite. » Elles demandent à être physiquement abusées. Le porno répond au besoin de stéréotypes racistes dégradants. Les hommes noirs sont des bêtes sexuelles puissantes harcelant les femmes blanches. Les femmes noires ont une soif de luxure brute, primitive. Les femmes latinos sont sensuelles et ont le sang chaud. Les femmes asiatiques sont des geishas dociles, sexuellement soumises. Dans le porno, les imperfections humaines n’existent pas. Les poitrines siliconées démesurées, les lèvres pulpeuses gonflées de gel, les corps sculptés par des chirurgiens plastiques, les érections médicalement assistées qui ne cessent jamais et les régions pubiennes rasées — qui correspondent à la pédophilie du porno — transforment les exécutants en morceaux de plastique. L’odeur, la transpiration, l’haleine, les battements du cœur et le toucher sont effacés tout comme la tendresse. Les femmes dans le porno sont des marchandises conditionnées. Elles sont des poupées de plaisir et des marionnettes sexuelles. Elles sont dénuées de leurs véritables émotions. Le porno n’a rien à voir avec le sexe, si on définit le sexe comme un acte mutuel entre deux partenaires, mais relève de la masturbation, une auto-excitation solitaire et privée d’intimité et d’amour. Le culte du moi — qui est l’essence du porno — est au cœur de la culture corporatiste. Le porno, comme le capitalisme mondial, c’est là où les êtres humains sont envoyés pour mourir.

Il y a quelques personnes à gauche qui saisissent l’immense danger de permettre à la pornographie de remplacer l’intimité, le sexe et l’amour. La majorité de la gauche pense que la pornographie relève de la liberté d’expression, comme s’il était inacceptable d’exploiter financièrement et d’abuser physiquement une femme dans une usine en Chine mais que le faire sur un lieu de tournage d’un film porno était acceptable, comme si la torture à Abu Ghraib — où des prisonniers furent humiliés sexuellement et abusés comme s’ils étaient dans un tournage porno — était intolérable, mais tolérable sur des sites de pornographies commerciaux.

Une nouvelle vague de féministes, qui ont trahi l’ouvrage emblématique de radicales comme Andrea Dworkin, soutiennent que le porno est une forme de libération sexuelle et d’autonomisation. Ces « féministes », qui se basent sur Michel Foucault et Judith Butler, sont les produits attardés du néolibéralisme et du postmodernisme. Le féminisme, pour eux, ne relève plus de la libération de la femme opprimée; il se définit par une poignée de femmes qui ont du succès, sont riches et puissantes — où, comme c’est le cas dans « cinquante nuances de grey », capables d’accrocher un homme puissant et riche. C’est une femme qui a écrit le livre « Cinquante nuances », ainsi que le scénario du film. Une femme a réalisé le film. Une femme dirigeante d’un studio a acheté le film. Cette collusion des femmes fait partie de l’internalisation de l’oppression et de la violence sexuelle, qui s’ancre dans le porno. Dworkin l’avait compris. Elle avait écrit que « la nouvelle pornographie est un vaste cimetière où la Gauche est allée mourir. La Gauche ne peut avoir ses prostituées et leurs politiques. »

J’ai rencontré Gail Dines, l’une des radicales les plus prééminentes du pays, dans un petit café à Boston mardi. Elle est l’auteur de « Pornland: Comment le porno a détourné notre sexualité » (“Pornland: How Porn Has Hijacked Our Sexuality”) et est professeure de sociologie et d’études féminines à l’université de Wheelock. Dines, ainsi qu’une poignée d’autres, dont Jensen, dénoncent courageusement une culture aussi dépravée que la Rome de Caligula.

« L’industrie du porno a détourné la sexualité d’une culture toute entière, et dévaste toute une génération de garçons », nous avertit elle. « Et quand vous ravagez une génération de garçons, vous ravagez une génération de filles. »

« Quand vous combattez le porno vous combattez le capitalisme mondial », dit-elle. « Les capitaux-risqueurs, les banques, les compagnies de carte de crédit sont tous partie intégrante de cette chaine alimentaire. C’est pourquoi vous ne voyez jamais d’histoires anti-porno. Les médias sont impliqués. Ils sont financièrement mêlés à ces compagnies. Le porno fait partie de tout ceci. Le porno nous dit que nous n’avons plus rien d’humains — limite, intégrité, désir, créativité et authenticité. Les femmes sont réduites à trois orifices et deux mains. Le porno est niché dans la destruction corporatiste de l’intimité et de l’interdépendance, et cela inclut la dépendance à la Terre. Si nous étions une société d’être humains entiers et connectés en véritables communautés, nous ne supporterions pas de regarder du porno. Nous ne supporterions pas de regarder un autre être humain se faire torturer. »

« Si vous comptez accumuler la vaste majorité des biens dans une petite poignée de mains, vous devez être sûr d’avoir un bon système idéologique en place qui légitimise la souffrance économique des autres », dit elle. « Et c’est ce que fait le porno. Le porno vous dit que l’inégalité matérielle entre femmes et hommes n’est pas le résultat d’un système économique. Que cela relève de la biologie. Et les femmes, n’étant que des putes et des salopes bonnes au sexe, ne méritent pas l’égalité complète. Le porno c’est le porte-voix idéologique qui légitimise notre système matériel d’inégalités. Le porno est au patriarcat ce que les médias sont au capitalisme. »

Pour garder excités les légions de mâles facilement ennuyés, les réalisateurs de porno produisent des vidéos qui sont de plus en plus violentes et avilissantes. « Extreme Associates », qui se spécialise dans les scènes réalistes de viols, ainsi que JM Productions, mettent en avant les souffrances bien réelles endurées par les femmes sur leurs plateaux. JM Productions est un pionnier des vidéos de « baise orale agressive » ou de « baise faciale » comme les séries « étouffements en série », dans lesquelles les femmes s’étouffent et vomissent souvent. Cela s’accompagne de « tournoiements », dans lesquels le mâle enfonce la tête de la femme dans les toilettes puis tire la chasse, après le sexe. La compagnie promet, « toutes les putes subissent le traitement tournoyant. Baise la, puis tire la chasse ». Des pénétrations anales répétées et violentes entrainent des prolapsus anaux, une pathologie qui fait s’effondrer les parois internes du rectum de la femme et dépassent de son anus. Cela s’appelle le « rosebudding ». Certaines femmes, pénétrées à de multiples reprises par nombre d’hommes lors de tournages pornos, bien souvent après avoir avalé des poignées d’analgésiques, ont besoin de chirurgie reconstructrices anales et vaginales. Les femmes peuvent être affectées par des maladies sexuellement transmissibles et des troubles de stress post-traumatique (TSPT). Et avec la démocratisation du porno — certains participants à des vidéos pornographiques sont traités comme des célébrités dans des émissions comme celles d’Oprah et d’Howard Stern — le comportement promu par le porno, dont le strip-tease, la promiscuité, le sadomasochisme et l’exhibition, deviennent chic. Le porno définit aussi les standards de beauté et de comportements de la femme. Et cela a des conséquences terribles pour les filles.

« On dit aux femmes qu’elles ont deux choix dans notre société », me dit Gail Dines. « Elles sont soit baisables soit invisibles. Être baisable signifie se conformer à la culture du porno, avoir l’air sexy, être soumise et faire ce que veut l’homme. C’est la seule façon d’être visible. Vous ne pouvez pas demander aux filles adolescentes, qui aspirent plus que tout à se faire remarquer, de choisir l’invisibilité. »

Rien de tout ça, souligne Dines, n’est un accident. Le porno a émergé de la culture de la marchandise, du besoin de vendre des produits qu’ont les capitalistes corporatistes.

« Dans l’Amérique d’après la seconde guerre mondiale, vous avez l’émergence d’une classe moyenne avec un revenu disponible », explique-t-elle. « Le seul problème c’est que ce groupe est né de parents qui ont connu la dépression et la guerre. Ils ne savaient pas comment dépenser. Ils ne savaient qu’économiser. Ce dont [les capitalistes] avaient besoin pour faire démarrer l’économie c’était de gens prêts à dépenser leur argent pour des choses dont ils n’avaient pas besoin. Pour les femmes ils ont créé les séries télévisées. Une des raisons pour lesquelles les maisons style-ranch furent développées, c’était parce que [les familles] n’avaient qu’une seule télévision. La télévision était dans le salon et les femmes passaient beaucoup de temps dans la cuisine. Il fallait donc diviser la maison de façon à ce qu’elles puissent regarder la télévision depuis la cuisine. Afin qu’elle puisse être éduquée ». [Via la télévision]

« Mais qui apprenait aux hommes à dépenser leur argent? » continue-t-elle. « Ce fut Playboy [Magazine]. Ce fut le génie de Hugh Hefner. Il comprit qu’il ne suffisait pas de marchandiser la sexualité, mais qu’il fallait sexualiser les marchandises. Les promesses de Playboy n’étaient pas les filles où les femmes, c’était que si vous achetez autant, si vous consommez au niveau promu par Playboy, alors vous obtenez la récompense, qui sont les femmes. L’étape cruciale à l’obtention de la récompense était la consommation de marchandises. Il a incorporé le porno, qui sexualisait et marchandisait le corps des femmes, dans le manteau de la classe moyenne. Il lui a donné un vernis de respectabilité. »

Le VCR, le DVD, et plus tard, Internet ont permis au porno de s’immiscer au sein des foyers. Les images satinées de Playboy, Penthouse et Hustler devinrent fades, voire pittoresques. L’Amérique, et la majeure partie du reste du monde, se pornifia. Les revenus de l’industrie du mondiale du porno sont estimés à 96 milliards de $, le marché des USA comptant pour environ 13 milliards. Il y a, écrit Dines, « 420 millions de pages porno sur internet, 4.2 millions de sites Web porno, et 68 millions de requêtes porno dans les moteurs de recherches chaque jour. »

Parallèlement à la croissance de la pornographie, il y a eu explosion des violences liées au sexe, y compris des abus domestiques, des viols et des viols en réunion. Un viol est signalé toutes les 6.2 minutes aux USA, mais le total estimé, qui prend en compte les assauts non-rapportés, est peut-être 5 fois plus élevé, comme le souligne Rebecca Solnit dans son livre « Les hommes m’expliquent des choses ».

« Il y a tellement d’hommes qui assassinent leurs partenaires et anciennes partenaires, nous avons bien plus de 1000 homicides de ce type chaque année — ce qui signifie que tous les trois ans le nombre total de morts est la première cause d’homicides relevés par la police, bien que personne ne déclare la guerre contre cette forme particulière de terreur », écrit Solnit.

Pendant ce temps-là, le porno est de plus en plus accessible.

« Avec un téléphone mobile vous pouvez fournir du porno aux hommes qui vivent dans les zones densément peuplées du Brésil et de l’Inde », explique Dines. « Si vous avez un seul ordinateur portable dans la famille, l’homme ne peut pas s’assoir au milieu du salon et se masturber. Avec un téléphone, le porno devient portable. L’enfant moyen regarde son porno sur son téléphone mobile ».

L’ancienne industrie du porno, qui engrangeait de l’argent grâce aux films, est morte. Les éléments de la production ne génèrent plus de profits. Les distributeurs de porno engrangent la monnaie. Et un distributeur, MindGeek, une compagnie mondiale d’informatique, domine la distribution du porno. Le porno gratuit est utilisé sur internet comme appât par MindGeek pour attirer les spectateurs vers des sites de pay-per-view (paye pour voir). La plupart des utilisateurs de ces sites sont des adolescents. C’est comme, explique Dines, « distribuer des cigarettes à la sortie du collège. Vous les rendez accrocs. »

« Autour des âges de 12 à 15 ans vous développez vos modèles sexuels », explique-t-elle. « Vous attrapez [les garçons] quand ils construisent leurs identités sexuelles. Vous les marquez à vie. Si vous commencez par vous masturber devant du porno cruel et violent, alors vous n’allez pas rechercher intimité et connectivité. Les études montrent que les garçons perdent de l’intérêt pour le sexe avec de véritables femmes. Ils ne peuvent maintenir des érections avec des vraies femmes. Dans le porno il n’y a pas de « faire l’amour ». Il s’agit de « faire la haine ». Il la méprise. Elle le dégoute et le révolte. Si vous amputez l’amour vous devez utiliser quelque chose pour remplir le trou afin de garder le tout intéressant. Ils remplissent ça par la violence, la dégradation, la cruauté et la haine. Et ça aussi ça finit par être ennuyeux. Il faut sans cesse surenchérir. Les hommes jouissent du porno lorsque les femmes sont soumises. Qui est plus soumis que les enfants? La voie du porno mène inévitablement au porno infantile. Et c’est pourquoi des organisations qui combattent le porno infantile sans combattre le porno adulte font une grave erreur. »

L’abus inhérent à la pornographie n’est pas remis en question par la majorité des hommes et des femmes. Regardez les entrées du film « cinquante nuances de grey », qui est sorti la veille de la saint valentin et qui prévoit d’engranger plus de 90 millions de $ sur ce week-end de quatre jours (avec la journée du président de ce lundi).

« La pornographie a socialisé une génération d’hommes au visionnage de tortures sexuelles’, explique Dines. Vous n’êtes pas né avec cette capacité. Vous devez être conditionné pour cela. Tout comme vous conditionnez des soldats afin qu’ils tuent. Si vous voulez être violent envers un groupe, vous devez d’abord le déshumaniser. C’est une vieille méthode. Les juifs deviennent des youpins. Les noirs des nègres. Les femmes des salopes. Et personne ne change les femmes en salope mieux que le porno. »

Chris Hedges

Stolen Futures de Vahe Abrahamyan (2015)

 

 

Lot : Pollution, collusions, corruption... le SYDED au coeur d'un système ?

 

 

Sources : Le Lot en Action de mars et avril 2015 (n°88 et n°89), par El Rebelde, mis en ligne le 31 mars 2015

 

Un haut-lieu de la délinquance environnementale  « le plateau des Matallines » à Crayssac

image: http://www.lelotenaction.org/medias/images/info-lot-pollution-crayssac.jpg?fx=r_550_550

Info lot pollution crayssacDepuis près de 15 ans une doline de plus de 5 hectares sert de dépotoir en tous genres entre la D 811 et la D6 dans un No man’s land aux confins des communes d’Espère, de Crayssac, de Nuzéjouls et de Catus. D’autres activités développées sur ce site ne semblent pas non plus être conformes à la réglementation.

 

Cette décharge illégale recèle des produits hautement toxiques comme des déchets amiantés (notre photo).

Les lieux sont approvisionnés par des matériaux émanant des carrières proches et du SYDED voisin, mais pas seulement…

L’impluvium constitué par le plateau des Matalines alimente directement par les drains karstiques la source captée de Caillac et diverses sources de la vallée du Vert.

Le GADEL a déposé deux plaintes auprès du parquet de Cahors, plaintes qui ont été classées sans suite.

Les démarches d’intervention auprès des préfets successifs se sont heurtées à la passivité des représentants de l’État. Récemment encore des promesses ont été faites d’inspections imminentes par la DREAL et l’ARS mais les résultats se font attendre….

Le dernier classement a fait suite à une conciliation à laquelle le plaignant n’a pas été convié et qui a débouché sur une demande de régularisation de la part du procureur.

 

 

Plateau des Matalines à Crayssac-Catus, les pollution se pérennisent

 

image: http://www.lelotenaction.org/medias/images/info-lot-pollution-crayssac-syded-web.jpg?fx=r_550_550

Info lot pollution crayssac syded webIl y a quelques mois, le stock de déchets organiques en compostage du SYDED prenait feu pour la deuxième fois depuis la création du centre de traitement des déchets…

 

Les produits ont été évacués et déposés sur la commune de Crayssac voisine en deux points : une parcelle sise au lieu-dit « les Combes » et une plate-forme située au carrefour des D811 et D6 au lieu-dit « les Grands Camps » (notre photo).

Dans le premier cas, le préfet du Lot a aussitôt signifié au propriétaire, par arrêté préfectoral de mise en demeure, de régulariser la situation administrative de l'installation de stockage de déchets conformément aux exigences du Code de l'environnement. Sur le second secteur, aucune décision administrative apparentée à la précédente.

Le Groupement Associatif de Défense de l'Environnement du Lot (GADEL) s'en est inquiété en saisissant l'autorité compétente, d'autant plus que ce site fonctionne de façon totalement illégale depuis l'été 2003 ! Des travaux de comblement d'une doline de plusieurs hectares ont cumulé, depuis plus de dix ans, des déchets en tous genres, certains fortement toxiques, risquant de provoquer, par le cheminement des conduits karstiques, des pollutions de sources en Vallée du Lot (Caillac) et Vallée du Vert voisines. En outre divers produits bruts de carrières sont stockés et plusieurs scies à pierres fonctionnent sans protections (sécurité, poussières, bruit).

Le GADEL travaille sur ce dossier depuis l'origine. Suite à sa dernière plainte, le Parquet a classé l'affaire et mandaté la Direction Départementale des Territoires (DDT) pour organiser la régularisation de la situation. Depuis lors, non seulement la réhabilitation ne se fait pas, mais les déchets arrivent toujours...

Les autorités en sont tenues informées régulièrement.

Et personne ne bouge...


En savoir plus sur http://www.lelotenaction.org/pages/content/archives/pollution-collusions-corruption-le-syded-au-coeur-d-un-systeme.html#Gf6l1tj5oz0CFlzV.99
 
 

Réflexion sur la violence, par AKHENATON

 

" Il y a quelques jours, je regardais un documentaire dans lequel était interviewé un jeune homme qui participait à la fameuse "marche des beurs" en 1983. Un de mes fils, qui a 18 ans, me fit remarquer que ce jeune homme s'exprimait extrêmement bien, clairement et connaissait parfaitement son sujet. Je lui répondis que dans ces années là, les jeunes des quartiers étaient politiquement "conscientisés", qu'ils étaient capables de s'organiser au delà d'émeutes tiers-mondistes, et qu'ils pensaient en conjuguant tous les verbes avec "nous". Et pour moi, voilà le terrible changement auquel nos sociétés, principalement urbaines, doivent faire face : l'ultra-individualisme...

Et le 11 septembre 2001 a scellé le côté irréversible de ce changement, car le premier support culturel de notre pays qu'est la télévision a complètement basculé dans un flot d'informations tragiques et effrayantes, de publicités rassurantes et de téléréalité absurde. L'information se délecte de faits divers violents qui étaient cantonnés aux colonnes de la sixième page du journal local il y a 30 ans. Et tous les Français se disent," mon Dieu, que ce pays est devenu violent !". Violent ? Des aînés me racontaient l'autre jour comment ils se battaient dans les années 60, à 400 gars contre 400 bougres, ou à l'époque des "blousons noirs", comment le public s'affrontait à coup de chaises et de barres de fer pendant un concert de... Johnny ! Cela renvoie le grand méchant "gangster rap" français, si souvent décrié, dans la catégorie "musique pour enfants", si ça se passait aujourd'hui, ces "bastons" feraient la une du JT de 20 heures, et pour peu que les protagonistes soient des "caïds de cité - noirs - arabo - musulmans - armés jusqu'aux dents", on en aurait pour 6 mois...

Effectivement, les gamins des quartiers n'ont majoritairement plus aucune conscience sociale, ni politique. Ils veulent ressembler à "monsieur tout le monde", mais version riche. Car les formidables émissions télé qu'ils affectionnent leur rabâchent que l'apparence est primordiale, la forme l'emporte sur le fond. Du coup, ils veulent la femme avec la parfaite plastique, l'appart, la grosse voiture, les vêtements chers, et si possible: la rolex... Et si certains d'entre eux sont délinquants pour pouvoir accéder à leur idéal, ce ne sont pas des "robin des bois", ce sont des délinquants ultra-libéraux.

Ah... pour s'intégrer, ils se sont bien intégrés! Puis, lorsqu'ils s'aperçoivent que le modèle libéral ne fonctionne pas pour tous, ils partent en quête d'un idéal des origines, qu'ils ne connaissent pas pour la plupart, et le trouvent dans la voie des interprétations extrêmes car c'est la seule qui les valorise à leurs yeux, c'est la désintégration.

Dans tous ces changements de cap, les maître-mots sont "s'en sortir". Seul. Les réseaux sociaux sont là pour l'attester, tout comme les forums, les commentaires correspondent souvent à un gonflement de l'égo. Un quotidien coincé entre clics, buzz, tweets, et vues...

D'un autre côté, chez certaines personnes qui vivent un rêve gauchiste en habitant dans le 19ème à Paris ou au Panier à Marseille, qui vont aux "sardinades" comme les prolos, et qui nous distillent à nous les gens du Hip-Hop, des leçons de comportement à longueur de temps, on ne fait aucun effort pour cerner cette jeunesse. Puis vient la tarte, bien lourde, un dimanche, en rentrant chez soi, et on se fait voler son portable dans la foulée, les dangers du 19ème n'est-ce pas ? Ils étaient de gauche... jusqu'à l'agression.

Pour finir, dans cette France "profonde" ou on se jalouse, ou on vole la veste du petit camarade de son fils sur le portant de l'école maternelle tout en pestant contre les immigrés, ou on se délecte de voir des "stars" déchues de la télévision s'exploser dans une piscine en sautant de quinze mètres, on est convaincu que le pays sombre dans la violence. Oui, toute cette violence exhibée dans les médias est un formidable outil promotionnel, elle engendre la peur et la peur engendre la division, le désir de sur-consommation et la désignation de "l'autre" comme coupable d'une hypothétique situation critique. On s'isole, on essaie de "faire son trou" et les nouvelles valeurs télé-réalité-esques nous disent qu'on peut tricher, dénoncer, critiquer, faire des sale coups : c'est cool ! C'est le jeu ! Chacun sa mère comme on disait quand on était minots ! En bout de chaîne, les hommes et femmes politiques se sont adaptés à ce système, ils "squattent" les antennes radio, télé à tel point qu'on a le sentiment que c'est cela leur boulot finalement. Non, leur boulot c'est d'exécuter les tâches qu'ils ont promis d'accomplir quand ils ont été élus, à moins qu'ils ne travaillent depuis un bureau à BFM, i>Télé ou RTL... Auto-promo permanente... Il faut savoir se placer.

Dans tout ce chaos, je ne sais même pas ou me situer, je ne dis pas que je suis meilleur, je tombe certainement dans un de ces cas de figure parfois. Mais j'essaie de lutter contre, de penser au pluriel, éduquer mes enfants correctement, exprimer mon amour aux miens quotidiennement et faire des choses qui me semblent bien autour de moi constitue un premier pas. J'espère en tout cas, que notre beau pays dans les espoirs, les luttes et les épreuves qui l'attendent, conjuguera son futur avec "nous"..."

 

 

 

 

Round-up : on peut en boire dit un lobbyiste de Monsanto

 

Round-up : Aidez nous à interdire ce poiSon d'avril !

 

En ce premier avril, certaines traditions ne doivent pas se perdre.

Nous avons donc décidé de fêter à notre manière le poisson d'avril... Le Round-up, l'un des pesticides les plus utilisés en France, pollue notre air, notre eau, notre alimentation, notre santé.

Agir pour l’Environnement a donc décidé de « polluer » le site internet de round-up.

Le Roundup, dont la substance active est le glyphosate, vient d'être classé par l'Organisation Mondiale de la Santé, comme "cancérigène probable pour l'Homme".

Aidez-nous à interdire, le Roundup, ce poiSon d'avril en signant la pétition initiée par Agir pour l'Environnement :

http://stop-roundup.agirpourlenvironnement.org/

 

 

09:23 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)