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15/09/2006

NASARDE

Le fiel gicle
des goules trop avides
l’appétit d’illusions
cagoule la rancœur
jusqu’à ce que gorge
crache cendre
 
quand le désir se fait
marionnettiste
qu’il décervelle
rend docile
jusqu’à la nausée
ne reste alors que le rire
pour diluer de vains tourments
 
rire de soi
de se voir
tourner comme fauve
vexé mais affamé
autour d’un butin
déjà faisandé
 
rire de cette absolue naïveté
 
courir après la queue
d’un bébé de chimère
tourner en rond
se la mordre
jusqu’au sang
plus loin encore
et ficher l’orgueil
plus bas que terre
il repoussera
 
appelez-moi donc stupide
 
savoir lâcher
ce que l’on ne tient pas
ne tiendra jamais
 
nous partageons
de toute façon            
le même air
plus ou moins vicié
le même cercle
plus ou moins vicieux
 
le vent se joue du vent
j’ai joué bien avant
 
c’est ce qu’on appelle
une leçon

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