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18/10/2006

le fleuve des plus vives eaux

Au fond, la poésie est une sorte de magie opérative. Ce n'est pas une science, mais un art, un faire initiatique, un pouvoir d'autotransformation sans que l'on puisse en identifier la source. Le poète n'en est pas le maître ou le démiurge. Il n'est que l'instrument ou le porte-parole du silence qui le hante . Il est habité par ce qui le traverse et le dépasse. Le poète, disait Jean Carteret, est l'homme le plus troué du monde.


***

Le poète n'est pas le créateur. Il est porteur d'énigmes

***

on n'écrit pas, on est écrit, on est littéralement traversé
***

La part du oui qu'il y a dans le non
et la part du non qu'il y a dans le oui
sortent parfois de leur lit
et s'unissent dans un autre lit
qui n'est ni oui ni non
Dans ce lit court le fleuve des plus vives eaux.

Roberto Juarroz
Michel Camus in "La main cachée" entre poésie et science
Lieu du larcin : Bulletin Interactif du Centre International de Recherches et Études transdisciplinaires n° 15 - Mai 2000

Commentaires

à ce sujet, un petit souvenir du mois de juin.

PRATIQUE CARNIVORE


La poésie est une Parole venue d'ailleurs, d'une source unique dont la mélodie insonore brûle insouciante dans un feu sans flamme. Son flux lumineux embrase les atmosphères ombrageuses, donnant de la saveur à la poussière et parfumant les mots frigides qui la composent.

Le poète est le mort aux yeux pourpres, il n'est que l'outil du destin, il sait son talent nul et ne sert que le verbe de velours bleu aux griffes d'acier rouge. L'acide a rongé ses névroses, une pluie de comètes a écrasé son orgueil, il n'est plus qu'un fleuve de lave qui rugit en silence un son ultime pour oreilles averties. La lame plantée dans ses yeux est le faisceau laser qui jaillit de l'outre-rien, aucune arme ne sait résister à ses tranchants de braise glaciale, aucune armure ne protège de son rayonnement harmonieux.

Le cœur du pulsar sait reconnaître ces mots et en tirer les conséquences. De ma main à ton cœur, s'élèvent les sanglots de la joie et la volupté assassine, un seul regard inonde les galaxies de la douceur et parsème les mondes de la splendeur des fleurs de crotale, orchidées langoureuses qui revitalisent l'espace absent. Dans la vacance d'un libre-arbitre illusoire se repeuplent les planètes de la folie.

Écrit par : gmc | 18/10/2006

tout ça c'est des conneries. Quand je suis au chevet
d'une folle, je ne suis traversé par rien, juste cette
envie de dégueuler sur le verbiage pathétique d'une
humanité qui s'ébroue, on est libre de ses sentiments,
de ces émotions, être un salaud ou ne pas être.
enrober le paquet cadeau d'insignifiances galactiques
ne créera jamais un bon poème. Par contre c'est la
somme des luttes dans lesquelles nous sommes prêts
à nous investir qui définira notre aptitude à être un
cheyenne " un être humain "conscient de l'univers. Un poème c'est pas des mots, c'est des actes. Sur ce ... Cathy je t'aime...

Écrit par : tomera | 18/10/2006

au chevet d'une folle, il est sûrement plus important de s'occuper d'elle plutôt que d'avoir envie de...

et, petite précision: non pas libre de ses sentiments, etc...mais esclave de ses sentiments, émotions, etc..

être humain consiste d'abord à affronter le fait que pas un des 6,5 milliards d'individus peuplant cette planète ne sait répondre à la question "qui suis-je?" par autre chose que des croyances non fondées et donc:
- aller jusqu'au bout de la question.
- considérer que les "autres" ne sont en fait que les projections de "mon" regard sur des ombres et que "mon" opinion à leur sujet n'est représentative que de ce que je porte en moi.

Écrit par : gmc | 18/10/2006

J'aimerai qu'on n'agresse pas ceux qui s'expriment ici surtout quand on ne sait pas de quoi ils parlent...
Personne n'en sait plus qu'un autre et tout le monde peut dire ce qu'il veut ici, à fortiori si ce sont mes amis !
Bruno je t'aime aussi et je prèfère mille fois tes actes à de vains questionnements nombrilistes.

"par autre chose que des croyances non fondées"
qui êtes-vous pour dire que les croyances d'autrui sont infondées ? chacun croit ce qu'il veut, ce qu'il peut, tant qu'il n'essaie pas d'obliger son voisin à croire la même chose et tant qu'il ne dénigre pas celui qui pense autrement. Votre assertion est ausis une croyance infondée si on va par là...

l'excès de bouddhisme mal digéré est nocif à l'occidental en manque de sens...

restons simples, voulez-vous ?

Écrit par : Cathy chef de blog | 18/10/2006

chef de blog,
il est écrit simplement ce que vous avez lu, nulle part il n est écrit que l auteur de ces lignes se considère comme différent des autres, nulle part n est dit que chacun doit croire à autre chose que ce à quoi il croit - ce qui ne change absolument rien à ce qu est une croyance - et le bouddhisme n est qu une doctrine comme une autre (aucun bouddhiste ici).

Écrit par : gmc | 19/10/2006

la poésie demeure à travers les ages une façon de répondre à l'incompréhensible , à ce qui nous dépasse sans pour autant abdiquer de sa volonté et de sa vie , le "regard " du poéte se forge , mais l'indien ouvre une brèche entre les monde pour en retirer ce que nous appellerions poésie chant etc et le ramener dans notre monde , exercice perilleux et secret (cf bolivie , musique calendaire des vallées centrales , chants du monde) ,
à vouloir être poète on perd la poésie , pourquoi , chacun à sa réponse ,
d'autre part la poesia esta una arma cargada de futuro , gabriel celaya , comme nous le rappelle paco ibanez ,
en tout cas merci de cet article fort passionant et pardonnez moi d'avoir mis mon grin de sel dans cette conversation ,
alo

Écrit par : aloredelam | 19/10/2006

Les commentaires sont fermés.