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06/12/2006

L'ENRÔLEUSE de Christian SAINT-PAUL (335° Encres Vives).

Vient de paraître

À commander à :
Encres Vives 2 allée des Allobroges 31770 COLOMIERS       
6,10€
 

L'image de la femme, poursuivie sur ses pistes fascinantes, saisie en ses parades pathétiques, continue de hanter le parcours poétique de Christian Saint-Paul. "L'Essaimeuse" la présentait naguère, "pétrie de volupté", mais aussi hasardée, téméraire, victime, au terme de l'épreuve sans fin qu'elle y faisait de son désir. Aujourd'hui, avec L'Enrôleuse" (Encres Vives n° 335), Christian Saint-Paul accentue l'âpreté de la quête érotique. Si la femme guette "la promesse d'une flamme plus haute qui pourrait monter le long de son échine", l'homme rallume sans fin "la torche incendiaire/d'une simple caresse".
Car il s'agit de se vouer à la femme, corps et âme, de la connaître par la "texture langoureuse" de sa chair, pour, désarmé par sa grâce, se laisser terrasser par ses fatalités.
Ce pacte sensuel, dévorant, de l'homme et de la femme, ou plutôt de la Femme et des hommes, conduit à une amertume telle que la quintessence de la félicité se trouve menacée de toutes parts.
Comment les hommes en détresse, "martelés de mythes" par la Femme et déterminés à "tuer le futur", sauveraient-ils du dérisoire la conquête inépuisable de la beauté ?
Comment éviteraient-ils le vertige d'une autodestruction qui va jusqu'à l'âme en faisant jaillir "les escarbilles de leur conscience" ?
Tout est-il faux dans cette "allégresse mouvante et chaude" ? Qui, de l'homme ou de la femme, se trouve finalement vaincu par la lassitude de la beauté ? Et qui possède, encore ici, la clé de cette "parade sauvage" (Arthur Rimbaud) ?

                                                  Gilles LADES

13:11 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

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