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19/12/2006

Les Akuntsu, plus que six…

 
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Les Akuntsu sont un groupe d’Amazonie constitué de six individus. 
 
Les Akuntsu sont un petit groupe d’Indiens d’Amazonie constitué de six individus. Ils sont les derniers survivants connus de leur groupe. Les Kanoê, leurs voisins, ne sont plus que trois. Ces deux groupes vivent dans l’Etat de Rondônia au Brésil.
Comment vivent -ils ?
Un groupe de cinq Kanoê fut contacté en 1995 par les employés par la FUNAI, la fondation nationale brésilienne des affaires indiennes. Peu après, les Kanoê leur parlèrent d’un autre groupe d’Indiens isolés qu’ils appelaient Akuntsu. Le contact fut établi avec ces derniers quelques mois plus tard. Ils ne représentaient alors qu’un groupe de sept personnes ayant survécu aux vagues de massacres perpétrés par les éleveurs et leurs hommes de main durant les années 1970 et 1980. Aujourd’hui, les trois Kanoê et les six Akuntsu occupent une parcelle de forêt appelée Omerê, qui a été officiellement démarquée mais qui est entourée de vastes fermes d’élevage et de plantations de soja. Ils vivent dans deux villages séparés, dans deux petites malocas (maisons communautaires) couvertes de palmes. Ce sont d’excellents chasseurs (qui affectionnent les pécaris, les agoutis et les tapirs) ; ils ont également de petits jardins dans lesquels ils cultivent du manioc et du maïs. Ils cueillent aussi les fruits de la forêt et pêchent parfois des petits poissons dans les criques.
Les Akuntsu fabriquent des flûtes en bois utilisées dans les danses et les rituels et ils portent aux bras et aux chevilles des bracelets en fibre de palmier. Les coquillages avec lesquels ils fabriquaient leurs colliers ont été remplacés par du plastique multicolore récupérés des bidons de pesticides abandonnés par les fermiers.
À quels problèmes sont-ils confrontés ?
Bien que leur terre ait été officiellement reconnue et que la FUNAI maintienne une présence permanente dans cette région, les Akuntsu et les Kanoê sont encerclés par des fermiers hostiles. Les deux groupes ont été traumatisés d’avoir assisté à l’extermination de leur peuple et subi d’extrêmes violences de la part des hommes de main des fermiers.Ils sont à présent très craintifs et méfiants à l’égard des étrangers. Personne ne connaît la langue akuntsu et de ce fait il leur est très difficile de faire connaître leurs besoins et de raconter leur histoire. En tant que peuples isolés, ils sont très vulnérables aux maladies apportées de l’extérieur.
À moins que les Akuntsu n’acceptent de se marier avec des personnes issues d’une autre communauté indigène, cette petite tribu disparaîtra définitivement de la surface de la terre. Un autre petit groupe de Kanoê, contacté il y a plusieurs décennies, vit dans la partie occientale de l’Etat de Rondônia.
La campagne de Survival
Survival fait pression sur le gouvernement brésilien pour qu’il démarque, reconnaisse et protège les terres de tous les groupes indigènes isolés et non contactés du Brésil. Ils disparaîtront si leurs droits humains collectifs ne sont pas reconnus et respectés.

Commentaires

Salut Cathy! C'est la pure vérite que notre monde et, pas seulement l'actuel, mais depuis toujours, a anéanti les faibles et ceux qui on percevait comme "différents". Il est arrivé la m^^eme chose aux alacalufes" de la Terre de Feu, dans le sud du Chili. Violeta Parra en avait fait une chanson racontant leur quotidien (c'étaient des pecheurs et ils trambalaient leur "brasero" toujours allumé avec eux sur leur barque) A la fin des années 70 la dernière famille existante s'est éteinte. Voilà les bienfaits de la civilisation.

Écrit par : Mena | 09/01/2007

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