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21/01/2007

Août 2000 - Helsinki, Finlande

Et le temps passe (pas assez vite à mon goût). Quelques heures avant de jouer Don Quichotte (et beaucoup de vent…).
Une autre vie depuis Santa Maria de Feira. Rien à voir !
Helsinki ? Une ville agréable, mais sans grandes émotions. Je n’éprouve rien de particulier. Le nord n’est pas ma tasse de thé !
Je suis dans une chambre de l’hôtel Scandic grand luxe, mais ça ne vaudra jamais une nuit à la belle étoile.
Je suis heureuse aujourd’hui, chanter me comble ! J’ai mis du temps à trouver cette confiance mais elle ne fait que grandir.

Et le temps passe encore, nous sommes allés jouer sur l’île de Saarema en Estonie. Alcool et colère aussi, pas si injustifiée que ça… et nous voilà à 3h40 le 10 août, Helsinki de nouveau, mais plus pour longtemps. Dernier spectacle et en ce qui me concerne, peu de plaisir. Trop de tension, d’inattention. Je ne supporte plus cette façon de travailler, impossible de donner comme je le voudrais ! Trop de folie mais pas la bonne.
Je ne peux m’affirmer que « contre », alors ça donne envie d’aller se trouver ailleurs. Ce qui autrefois était un tremplin est devenu un frein. Je voudrais plus simple, plus fort.
Je suis fatiguée, en manque de solitude, je sature… Dormir.

Comme c’est bon une petite journée en retrait, terminée par un sauna « luxe » rien que pour moi (mais qui ne vaut pas le sauna de l’autre jour près d’Helsinki, le tout premier sauna de ma vie, à l’ancienne dans la cabane en bois au bord du lac noir, magique ! ).
Bien-être, huiles, vapeur et musique et dernière nuit à Helsinki. Je quitte cette ville sans regret mais avec une bonne impression. Elle est agréable. Beaucoup de douceur, presque trop. Même les flammes sont douces, ce sont celles des bougies.
J’aurai adoré voir une aurore boréale mais il aurait fallu venir un peu plus tôt et monter plus haut. L’hiver ici doit être une sacré expérience, surtout au nord en Laponie, au pays des glaces… Un expérience à vivre en amoureux, mais en ce qui me concerne, je suis bien trop attachée au sud.
 
Brugge, Belgique, dans une chambre de l’hôtel Ensor, face au petit canal, comme deux ans en arrière… dans une autre vie.
J’entends d’ici la musique du final, c’est l’heure des réglages pour la représentation d’ Ezili, ce soir. Dans deux heures, répétition du campement, puis briefing, puis aller gonfler la lune, puis s’habiller, mettre belle robe, chapeau à fleur, ne pas oublier ma plume… La routine ? J’avoue que je suis déjà sur la route vers Cauterets.
Pascale dort, moi je n’ai pas pu dormir longtemps, je ne suis pas fatiguée, simplement un peu impatiente.

En France dans le train pour Lourdes.
Un saut dans le temps, une décision qui ressemble à un coup de tête mais qu’il me fallait prendre et me voilà dans ce train, mais à vrai dire je ne sais pas où je suis vraiment…
Un compartiment à l’ancienne que je viens de quitter pour aller dans le couloir à cause d’une voisine indiscrète et un peu bizarre aussi, mais bon qui ne l’est pas ?
Moi-même aujourd’hui…
Fatiguée surtout. Faut dire que le retour a été chaud ! J’ai vu rouge ce matin en arrivant à l’atelier après x heures de route depuis Brugge. Trop, c’est trop ! Je devrais zapper mais la fatigue m’empêche de réaliser que c’est fini, pour un temps au moins.
C’est l’heure des grands changements, je suis prête à en assumer les conséquences. Ceux qui pensent avoir tout vu ne sont pas au bout de leur surprise !
Pour l’instant, je suis vidée, je m’en vais me ressourcer. Qu’importe les kilomètres, l’argent, je me donne les moyens de ma liberté. A l’écoute de mes sentiments profonds, loin des normes, des convenances, au-delà des griffes de ceux qui ne savent vivre qu’en dévorant les autres.
J’ai manqué de discernement dans ma vie, aujourd’hui je recommence, encore une fois, une nouvelle donne. C’est à moi de jouer. Danser !
Rien n’est parfait et c’est parfait !

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