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22/08/2007

KIM KI-DUK

Je voudrais vous parler ici d'un de mes cinéastes fétiches : Kim Ki-duk
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Radical, esthétique, perturbant, percutant, viscéral, souvent torturé, voire violent, le cinéma de Kim ki-duk est toujours pourtant d'une grande beauté. Il explore les relations humaines à travers le prisme de la société coréenne. Kim Ki-duk s'est formé seul au cinéma. Je l'ai découvert avec Printemps, Automne, Eté, Hiver et Printemps, une oeuvre un peu plus paisible que ses autres films, une véritable perle cinématographique, magnifique !
 
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Puis j'ai vu un autre film de lui, et un autre et encore un autre jusqu'à vouloir TOUS les voir et me voilà totalement envoûtée par son univers, car ses films  bien que différents les uns des autres, conservent une marque, une griffe même, très très particulière.
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Kim Ki Duk est un conteur social. Ses histoires sont toujours une description précise d’un malaise de la société coréenne, qu’il soit militaire comme dans Address Unknow, ou bien sexuelle, inégalitaire comme dans Bad Guy, ou bien un peu plus conceptuel dans L’île ou Printemps, Eté, Automne, Hiver et Printemps. Ensuite le réalisateur aime les personnages en marge de la société : clochard, prostituée, militaire à la dérive, moine monastique. Il affectionne particulièrement sa condition sociale avant même ses traits de caractères. C’est dans des conditions difficiles, sensibles, que Kim Ki Duk nous dévoile une partie de sa vie en récitant des œuvres quasi autobiographiques qui expie ses malheurs telle un remède, une thérapie à ses souvenirs. Son expérience militaire, religieuse, artistique et ouvrière lui a donné une inspiration et des aspirations singulières.
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Kim Ki-duk est né le 1er janvier 1960 dans la province de Kyongsan à Bongwa en Corée du Sud. Il passe son enfance dans un village perdu dans les montagnes qu’il quitte en 1969 pour Séoul où il fait ses études. À 17ans, il est obligé de quitter le lycée agricole pour travailler comme ouvrier. Trois ans plus tard, il s’engage dans la marine pendant cinq ans. Il en ressort profondément transformé et passe alors deux ans dans un monastère pour devenir prêtre. Il se passionne alors pour la peinture et part étudier dans une école d’arts plastiques de Paris. Sans le moindre argent, il vit en vendant quelques toiles. Il entre pour la première fois dans un cinéma où il est notamment marqué par Le Silence des agneaux et Les Amants du Pont-Neuf. De retour de Corée en 1993 et désormais passionné par le cinéma, il s’intéresse à l’écriture de scénario. A Painter and a Criminal Condemned to Death est remarqué et lui vaut le prix de la création attribué par l’Association des Scénaristes. Il reçoit enfin en 1994 pour Double Exposure puis en 1995 pour Jaywalking des prix du scénario délivrés par la très puissante Commission du Film coréen. Il se lance alors dans la réalisation et achève en 1996 Crocodile son premier film inspiré de sa vie.A partir de là, Kim tourne au rythme d’un film par an des films à petit budgets. Après Wild Animals qu’il tourne à Paris, il sort en 1998 son troisième film Birdcage Inn. L'Île, réalisé en 2000 est son premier grand succès. Celui-ci est sélectionné au Festival de Venise ce qui lui permet de faire parler de lui en Europe alors que les critiques coréennes rejettent violemment son film. La même année, il réalise avec peu de moyens et en temps record Real Fiction qui prouve son grand talent pour l’improvisation. Il sort les années suivante deux autres films Address Unknow et Bad Guy son plus grand succès en Corée. Ses films sont invités aux Festivals de Venise et de Berlin. En 2002, il sort The Coast Guard appuyé par une grosse promotion due notamment à la présence de la star Jang Dong-gun. Cependant les recettes commerciales sont décevantes. Personellement j'ai beaucoup moins aimé celui là que les autres. Dans Printemps, été, automne, hiver… et printemps, Kim tout en s’intéressant toujours au marginaux apporte une touche spirituelle et aborde des thèmes comme la rédemption et le pardon. Il gagne le prix de meilleur réalisateur au Festival de Berlin pour Samaritan Girl et au Festival de Venise pour Locataires (3-Iron) qui sort en 2004. Les films et Kim Ki-duk sont marqués par leur caractère déconnecté dus à ses origines modestes et à son ignorance des règles formelles. Ses personnages principaux sont souvent des marginaux, à l’écart de la société coréenne. Il est un des rares réalisateurs coréen à avoir réussi à percer à l’étranger sans pourtant plaire aux critiques et au public de Corée. Il a dit après le tournage de "Samaria" : "J’ai une idée obsessionnelle, obstinée du cinéma en tant que mélange de tension, de crise, de paix, d’ironie et de destruction. Pour moi le cinéma, c’est tout ça à la fois."

1996 : Crocodile (악어, Ag-o)
1996 : Wild Animals (야생동물 보호구역, Yasaeng dongmul bohoguyeog)
1998 : The Birdcage Inn (파란대문, Baran daemun)
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2000 : Real Fiction (실제상황, Shilje sanghwang)
2000 : L'Île (섬, Seom)
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2001 : Adresse inconnue (수취인불명, Suchwiin bulmyeong)
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2001 : Bad Guy (나쁜 남자, Nappeun namja)
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2002 : The Coast Guard (해안선, Hae anseon)
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2003 : Printemps, été, automne, hiver... et printemps (봄여름가을겨울그리고봄, Bom
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2004 : Samaria (사마리아, Samaria)
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2004 : Locataires (빈집, Bin jip)
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2005 : L'Arc (활, Hwal)
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2006 : Time (타임, Time)
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2007 : Breath (Soom)
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Commentaires

Comme beaucoup je connais surtout du cinéma asiatique, les grosses machines à fric. Cependant je garde le souvenir très ému d'un beau film réalisé par Tran han hung, français d'origine vietnamienne "L'odeur de la papaye verte". Un film rare, lent, d'une poésie évidente, presque silencieux, et surtout des regards, des visages où tout s'exprimait. C'est un film magnifique, un monde où l'on pénètre sur la pointe des pieds...

Écrit par : Chris | 22/08/2007

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