15/02/2008
Atelier fer, poste du matin
Le vent déploie ses pansements de tulle gras
sur les blessures des songes métalliques.
Légers coups de burin
contre les roches friables de l’esprit
fissures érosion
rien ne persiste vraiment
des normes giratoires des simagrées sociales.
Ma vie coincée entre les mors de l’étau
je fraise l’angle des émotions
je serai mort depuis longtemps
sans cette précision de l’ajustage.
limailles de l’ébarbage des années
poussières amas du moi
entassées dans des caisses de conventions.
Le peu de soi écrasé par la frime
des non-dits condescendants
le peu de soi autre que point sur des graphiques idiots
le peu de soi autre que chiffre à sondage
le peu de soi assourdi par la si publicitaire normalité.
Ce peu de soi quotidien dans les salles d’attente
de l’extraordinaire et de la solidarité
comme un apprentissage du merveilleux
PARLE Camarade
Ne te tais plus
19:05 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
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