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16/06/2008

Les Glaneurs et la Glaneuse

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Documentaire d'Agnès Varda - 1999 - 1 h 22 mn
Grand Prix du Festival international du film sur les droits de l'Homme Oneworld 2001, Prix du public au Festival international du nouveau cinéma et des nouveaux médias de Montréal - 2000, Prix du Meilleur documentaire européen aux European Film Awards

« J'ai passé un an à le faire un documentaire sur ceux qui dans notre société vivent de nos déchets et de nos restes. Puisqu'on est dans une société de gâchis, il y a des gens qui vivent de ce qu'ils trouvent dans les poubelles. Parmi ceux-là, j'ai rencontré des gens formidables, qui ont une vision de la société. Ils ne sont pas misérabilistes, mais simplement miséreux. Ils ont compris que devant un tel gaspillage, il faut en profiter en quelque sorte, tout en dénonçant ce que cela veut dire. Je peux vous dire que ce film " les glaneurs " a circulé un peu partout en France et dans le monde entier. Il pose partout le même problème. Ce n'est pas celui de l'économie durable, du commerce équitable, c'est celui d'une société organisée autour du fric, " du plus gagné " une surproduction, une surconsommation, sur-déchets donc gâchis. Les combats sont à tous les niveaux. On peut essayer de freiner " l'esquintage " systématique des ressources naturelles. On peut faire un document sur les archis-pauvres d'Afrique du Sud, d'Inde ou d'Amérique du Sud. Ce qui m'a intéressée c'est dire " voilà, je vis en France, c'est un pays civilisé, "culturé", riche et il y a des gens qui vivent de nos poubelles ! " Cela a secoué plus d'un Français de voir ça. On ne recycle pas les exclus. Il y a une sorte d'allégorie dans le fait qu'ils deviennent " ceux que l'on met à la poubelle. " Ils n'ont pas besoin seulement de nourriture et d'argent, ils ont besoin de s'exprimer. Certains ont pu le faire dans mon film. Je me rendais compte à quel point la misère de partage existe. Chacun doit savoir qu'il est responsable de son voisin. Je crois beaucoup en l'engagement personnel. Par mon travail de cinéaste, je m'engage personnellement. Je suis une résistante ! » - Agnès Varda

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