16/09/2008
Des paysans et des militants pro-Morales assassinés en Bolivie
Crime contre l'humanité |
Des paysans et des militants pro-Morales assassinés en Bolivie |
AUTEUR: Comissão Pastoral da Terra Traduit par Fausto Giudice |
La crise en Bolivie a occupé pas mal d’espace dans les médias nationaux brésiliens, surtout à cause de la possibilité d’une coupure des fournitures de gaz naturel au Brésil. Mais la situation est beaucoup plus grave qu’il n’y paraît. Il y a eu un massacre de paysans dans la province de Pando, à la frontière avec le Brésil et le Pérou comme le relate très bien une note émise par le Secrétariat aux droits humains du diocèse anglican de Brasilia (lire ci-dessous). Le massacre est pourtant présenté par la presse comme un affrontement entre partisans du gouvernement et opposants. Plus grave encore, les préfets de Beni, Tarija et Santa Cruz, États qui eux aussi s’opposent à Morales, chercher à imputer le massacre aux troupes de l’armée au service de Morales, comme l’a indiqué la Folha de São Paulo du samedi 13 Septembre.
Après l’assassinat d’environ 30 paysans dans la nuit de jeudi dernier, 11 Septembre, sur ordre de Leopoldo Fernández, préfet de Pando, le gouvernement d’Evo Morales a décrété l’état de siège dans l’État. Entretemps, Fernández a accepté le décret qui lui a été imposé le 14 Septembre, permettant à l’armée bolivienne de pénétrer dans l’État. Selon des témoignages d’habitants de la région et de survivants de l’attaque, le préfet du Pando avait pris sous contrat des mercenaires et des narcotrafiquants du Pérou et du Brésil pour effectuer cette attaque. Fernández nie cette accusation mais admet que des groupes armés ont participé au massacre des paysans. Le gouvernement bolivien a promis, dans la nuit de ce dimanche, de faire condamner Leopoldo Fernández à 30 ans de prison pour crimes contre l’ humanité.Le vice-Ministre de la Coordination avec les mouvements sociaux de Bolivie, Sacha Llorenti, a délcaré que ce crime ne restera pas impuni. “Je tiens à être absolument clair : cette affaire ne va pas tomber dans l’impunité, car nous allons montrer que les institutions de l’État bolivien fonctionnent et que Leopoldo Fernández aura une condamnation incompressible à 30 ans de prison pour les crimes qu’il a commis”. Llorenti a aussi affirmé que le crime avait été prémédité et planifié, vu que les principales cibles des pistoleros étaient les dirigeants paysans et que presque tous les morts avaient été atteints à la tête et au coeur. Leopoldo Fernández est un politicien d’extrême-droite, membre, de Podemos [“Nous pouvons”], principal parti d’opposition au gouvernement Morales, et il faisait aprte du second gouvernement du généralHugo Banzer Suárez (1997-2001). Lisez la note du Secrétariat aux droits humains du diocèse anglican de Brasilia
Secrétariat aux droits humains du diocèse anglican de Brasilia Porvenir est une localité située à 30 km de la ville de Cobija, capitale du Département de Pando en Bolivie, l’un des cinq États qui se sont révoltés contre le gouvernement central de cette république. C’est là qu’a eu lieu, le 11 Septembre, ce qui est considéré comme le pire massacre de l’ère démocratique en Bolivie. On a déjà dénombré trente paysans morts et l’on estime qu’il y a eu au moins 20 morts de plus, en plus de dizaines de blessés. Des hommes, des femmes, dont certaines enceintes, des enfants et des personnes âgées.
Les paramilitaires, liés au préfet de l’État de Pando M. Leopoldo Fernandez et au “Comité civique” de l’État ont tué sans distinction des femmes enceintes, des personnes âgées et des enfants, selon des rapports diffusés par la radio éducative captée ici à Brasilia par internet. Les véhicules des paysans ont été brûlés et leurs affaires volées. Il n’ya eu aucune résistance de la part des paysans, qui on été pris par surprise dans cette opération. La police de l’État a assisté à tout cela sans prendre de disposition et la tuerie s’est poursuivie jusqu’à cinq heures de l’après-midi. De nombreux corps gisent encore en pleine jungle et dans la rivière et les autorités de l’État, en rébellion contre le gouvernement central, ne permettent pas l’entrée de secours dans la zone. Des organismes appartenant à diverses institutions ont tenté de parvenir sur les lieux, mais les autorités de l’État interdisent l’accès à la zone de conflit et les empêchent d’entrer dans la ville. Beaucoup de blessés se sont rendus dans les hôpitaux, mais d’autres n’ont pas eu le courage de chercher de l’aide par crainte de mourir, car il n’existe aucune sécurité dans la ville, qui vit dans le chaos, sans forces de l’ordre, et où même les blessés continuent à subir des menaces proférées impunément, tandis que la population se terre chez elle, craignant les saccages fréquents. Brasília, 14 Septembre 2008 Paulo Couto Teixeira Conseil en communication
Source : www.cptnacional.org.br et http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10218 |
A voir absolument pour comprendre mieux (seulement en castillan hélas) : http://video.google.com/videoplay?docid=12178952921985631...
11:58 Publié dans LATINA AMERICA | Lien permanent | Commentaires (0)
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