22/01/2009
Poème dédicacé de Jean-Louis Millet
Itinerrance
A l’heure où les noms perdent leurs visages,
face à la fenêtre qui se ferme puis s’efface
arrive l’instant où je deviens otage du désert.
Alors je dois aller dans la réserve des mots
chercher celui qui manque
et le toucher des yeux
à seule fin de retrouver
son étrange pâleur
ou son inhabituelle saveur
dans les bandes d’éternité
de mes falaises intérieures.
Itinerrance
aux rivages féminins
dans l’essaim de signes
incrusté de pierres bleues
jusqu’à m’inoculer les musiques bizarres
des râles d’expiation lente…
J’entre dans l’intimité de la lune
et de la surface de l’eau,
la clarté éclate dans une odeur de ruts exaucés.
Je m’éteins dans le vide aux ombres de vœux tièdes
allant de souvenirs en avenir diffracté.
Là les arbres chanteurs disent le temps
d’une manière inégale mais vraie.
Rythmes du rite
au tranchant des cristaux des Salines
noire brûlure du silence et de l’immensité.
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