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27/01/2009

Document-terre: le plein s’il vous plaît!

De nombreux documentaires dont la sortie est prévue prochainement traitent de problèmes agricoles, du retour à la terre, des changements de mode de vie… Voilà donc un petit aperçu des choses à venir avec topo et bandes annonces à l’appui!

http://ecoloinfo.com/2009/01/20/document-terre-le-plein-s...

 

SOUS LES PAVÉS… LA TERRE

Documentaire environnementaliste de 90 minutes, “Sous les pavés … la Terre” survient, dans un contexte devenu très déprimé, comme une bouffée d’esprit rebelle, mais sans caricature ni vaine orientation.

Naviguant entre constats alarmants et propositions concrètes dans les domaines de l’agriculture, du transport et de l’habitat, ce film incite à la réflexion de chacun d’entre nous et, plus encore, à une profonde refondation de nos modes de vie.

Paysans, artisans, ingénieurs, scientifiques, philosophes et politiques.

Ce film expose leurs combats, face aux sarcasmes de leurs pairs, aux pesanteurs des administrations, à la frilosité des banques et des assurances, aux lobbies ne voulant renoncer à leurs confortables avantages…

Sortie prévue en février 2009

 

LA TERRE VUE DE LA TERRE

Coline Serreau réalise actuellement un documentaire qui sortira au premier semestre 2009. Comme le dit la réalisatrice:

“Il faut aujourd’hui montrer qu’il existe des solutions, faire entendre les réflexions des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s’est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives. Le film que nous réalisons se voudrait un objet ludique et poétique qui mette les idées à l’envers, c’est-à-dire à l’endroit, dans une époque où beaucoup s’accordent à penser que «nous marchons sur la tête. Mettre la tête à «l’envers-endroit», c’est repenser le fonctionnement de nos rapports sociaux et économiques et questionner nos certitudes sur la normalité”

Le film est produit par CinemaO et en partenariat avec Colibris. Il sortira au premier semestre 2009.

 

HERBE

Au cœur de la Bretagne paysanne, deux visions du métier d’éleveur laitier se confrontent.

Alors que des Hommes se sont engagés depuis plusieurs années dans une agriculture autonome, durable et performante, le courant majoritaire de la profession reste inscrit dans un modèle de production industriel, fortement dépendant des groupes agricoles et agro-alimentaires…

Je pense qu’il peut ouvrir les esprits de ceux qui le verront sur la diversité des approches du métier de paysan. Le film est une invitation à échanger : quelle alimentation, quelle agriculture, quelles campagnes voulons nous ? Au moment où s’engage la mise en chantier d’une nouvelle réforme de la PAC, ce film est le bienvenu, surtout s’il est suivi d’un débat. “

Cyril Dion, Directeur du Mouvement pour la Terre et l’Humanisme:

“Si vous voulez savoir pourquoi des paysans préfèrent travailler plus, s’endetter plus, gagner moins, pour élever des bêtes qui mangent du maïs et du soja OGM acheminé sur des milliers de kilomètres, plutôt que de simplement les laisser brouter l’herbe, regardez ce film ! Un film d’une grande simplicité, simple comme l’herbe…”

Jean Lhéritier, Président de Slow Food France:

“Le système alimentaire que nous connaissons est inadapté. Il faut réapprendre à mieux produire, à mieux manger. Slow Food, dans ce sens, prône une alimentation et une agriculture bonnes, propres et justes.
Le bon , parce qu’aujourd’hui le paysan est devenu un producteur de saveurs.
Le propre, car les agricultures asservies à des logiques industrielles ont trop souvent contribué, et contribuent encore à la détérioration des écosystèmes.
Le juste, parce que pour produire bon et propre, il faut des paysans et que ces derniers ne continueront à exister, à être une force vive dans la société, que s’ils obtiennent une digne rémunération de leur travail.
On mesure très vite, en visionnant HERBE, à quel point le film est au cœur de cette réflexion. Les deux systèmes présentés pour nourrir le bétail s’opposent ou se différencient tant sur les revenus qu’ils procurent à l’éleveur (le juste), que sur leurs effets sur l’environnement (le propre). Et le bon ? On imagine mal que le lait issu du système fourrager, à base d’herbe, ne se décline pas en un plaisir du goût supérieur, si on le compare au lait d’animaux nourris avec des granulés ! C’est déjà probable du seul fait des différences de rendements : avec moins de productivité par vache, le lait, moins dilué, préserve mieux ses vertus nutritives et ses saveurs.
Mais le plus important est probablement le modèle humain et social sous-tendu par les deux modes d’élevage : le film, par des témoignages simples, rassure. Le retour à la pâture crée un lien plus fort du paysan avec la nature, les terres, les animaux sauvages, la biodiversité des herbes, qu’il entretient et connaît mieux. Il crée du lien social, par une nouvelle solidarité et une capacité d’action collective de ces hommes qui ont fait un choix à contre-pied du modèle dominant. Enfin, il génère des revenus et fait preuve d’une plus grande efficacité économique.
HERBE, sans dogmatisme, simplement, montre la voie du progrès, qui n’est pas là où on l’attend (modernité des installations, taille des exploitations, intrants, technologies…) mais dans la sagesse et la recherche d’une approche humaniste des pratiques agricoles. Comment pourrions-nous, consommateurs, ne pas soutenir ce mode d’élevage ? D’ailleurs, nous ne sommes pas des consommateurs, mais, chacun d’entre nous , les co-producteurs du modèle alimentaire de demain.”

La date de sortie nationale du film est le 18 février prochain, à 3 jours de l’ouverture du Salon International de l’Agriculture de Paris.

Jean Yves Griot, Président fondateur du Réseau Agriculture Durable et secrétaire général de Cohérence

Le DVD “Sans Terres et sans reproches”

Documentaire qui est déjà sorti en DVD, quelques questions à la réalisatrice, Stéphanie Muzard Le Moing :

 

A l’origine du film, il y a donc Stéphanie. Informée, elle fait du lobby citoyen auprès de ses proches en informant par mails/dessins, etc… Elle s’est dit un jour qu’il y avait urgence, que les enjeux étaient beaucoup plus importants que la “malbouffe”… Puis il y a eu une rencontre, “avec Eric, et d’autres (Steve, Jean-Louis Gueydon)” - qu’elle appelle ses “pays’âmes”, “un curieux cocktail, un chemin qui s’est tracé un peu comme ça, un chemin de traverse!!!! Tellement passionnant à crapahuter…

 

Elle a ensuite voulu vérifier chez ses voisins ce qu’il en était de l’industrialisation de l’agriculture dans un terroir de qualité et d’exception, où se situent parc naturel, des sites classés et protégés,  et où l’environnement est préservé…

Elle a aussi voulu mettre en lumière “des gens qui font autrement, même sans le système, car il y en a plus qu’on ne le croit”. Histoire aussi de “motiver et fédérer les gens de plus en plus nombreux qui ne se sentent pas bien en phase avec les décisions soient disant démocratiques qui échappent de plus en plus aux citoyens… D’informer aussi les personnes lambdas en faisant un film simple, avec de vrais gens, pas mis en scène.”

Lors de la réalisation du film, Stéphanie a surtout était marquée par l’espoir: “le monde est moche et abîmé, mais il y a des voyages initiatiques proche de chez soi à faire! La rencontre humaine et l’écoute de l’autre sont primordiales.”

Elle a aussi réalisé qu’un jeune qui veut faire de l’agriculture respectueuse de l’environnement - et donc des consommateurs - n’est pas pris au sérieux: “on se fout de lui ouvertement et on l’empêche de s’installer”.

Elle est malgré tout heureuse de vivre là où elle est, “même si comme ailleurs, les problèmes de pollution existent…” Enfin précise-t-elle, “il ne faut pas se fier aux apparences!  j’ai écrit un carnet de voyage, “confidences pays’âmes” sur le making off du film et par manque de moyens, on a d’abord sorti le film. on aurait dû sortir un livre dvd, qui va se transformer grâce à une aide de midi pyrénées en une expo itinérante sur toute la matière première du livre: dessins, écrits, photos, documents trouvés, etc…”

Aujourd’hui, elle a le sentiment que le pouvoir est entre nos mains, dans nos choix de consommation: car “rien ne viendra d’en haut!”. “Il faut se bouger très vite face aux enjeux énormes de la production alimentaire, du brevetage du vivant, de la disparition des paysans, des abeilles, des semences paysannes et de l’agriculture vivrière, de la stérilisation des terres, etc…: tout est réversible, il suffit de le vouloir et d’agir. d’informer aussi le plus grand nombre.”

Elle pense que “le progrès est de faire une pause dans cette rocambolesque aventure vers l’autodestruction de cette civilisation du paraître et de l’avoir. Le progrès c’est le respect des autres, de soi, de  tout ce qui nous entoure. La contre-nature est une voie sans issue, l’homme se perdra, sans humilité, dans les méandres de sa propre…m….? Allez, j’ose. Je préfère parler d’évolution plutôt que de révolution”.

Les leviers d’action priori-terre, pour Stéphanie, se situent dans l’acquisition d’une “conscience universelle que l’homme fait partie intégrante de son environnement: chacun doit se prendre en charge dès aujourd’hui dans son quotidien: boycotter ce qu’il ne souhaite plus cautionner - encore faut-il qu’il s’informe et qu’il le veuille!-, agir, réapprendre à fabriquer son alimentation, un peu comme un animal élevé en batterie qui reprendrait peu à peu son autonomie à l’état naturel!! Il faut fédérer les énergies positives, redonner espoir. de nombreuses guerres sur cette planète malade et agonisante sont dues au pouvoir exclusif sur les ressources naturelles… Remplaçons les bénéfices à prix sacrifiés par la simplicité des rapports humains, l’échange, l’enrichissement culturel….vaste programme de déprogrammation!”…

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La sortie du film "Sous les pavés, la Terre" est repoussée à avril 2009

Écrit par : Kinemaya | 15/02/2009

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