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02/11/2009

J'ai lu Tour et détours de la vilaine fille de Mario Vargas Llosa

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Présentation de l'éditeur

Que de tours et de malices chez cette " vilaine fille ", toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le " bon garçon ". Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l'un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d'une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d'autre souci que les chagrins d'amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu'on appelait à Miraflores " la petite Chilienne " allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l'épouse d'un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D'une époque, d'un pays à l'autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher. Il n'est jamais facile d'écrire l'histoire d'une obsession. Mais la difficulté est encore plus grande quand il s'agit d'une obsession amoureuse et quand l'histoire que l'on raconte est celle d'une passion. Mario Vargas Llosa avait déjà affronté ce défi par le passé dans La tante Julia et le scribouillard (1980), l'un de ses romans les plus populaires. Et voici qu'il le relève encore vingt-cinq ans plus tard et nous offre ce cadeau inattendu : une superbe tragi-comédie où éros et thanatos finissent par dessiner une autre Carte de Tendre entre Lima, Paris, Londres et Madrid. Car Tours et détours de la vilaine fille est bien cela : la géographie moderne d'un amour fou.
 

 

Biographie de l'auteur

Mario Vargas Llosa (Arequipa, Pérou, 1936) est l'auteur de Conversation à " La Cathédrale " (1973), La fête au Bouc (2002) et Le Paradis- un peu plus loin (2003), parmi la vingtaine d oeuvres qui ont fait sa réputation internationale. Il est aussi l'essayiste lucide et polémique de L'utopie archaïque (1999) et du Langage de la passion (2005).
 
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Mon avis : j’ai aimé la vilaine fille et son bon garçon, j’ai aimé traverser le temps, les continents, les secousses d’un pli d’Histoire avec eux. J’ai aimé être la liseuse-voyeuse de cet amour impossible qui pose ses cruels jalons sur l’existence de ces deux exilés. Le désir et la mort dansent ensemble tout au long de ce roman qui s’immisce chez le lecteur comme un invité non attendu et auquel on s’attache, un inconnu qui nous semble étrangement familier. Cet amour fou du bon garçon pour la vilaine, la très vilaine fille, envers et contre tout bon sens ne peut nous laisser indifférent, de même l’entêtement désespérée de cette dernière à poursuivre sa propre perte. L’amour c’est sûr n’a rien à voir avec la raison, ni avec la décence et parfois même pas avec l’amour et Vargas Llosa en donne ici, une preuve éclatante.

Je vous conseille au passage un de mes livres préférés de cet auteur, la délirante et extraordinaire épopée de La guerre de la fin du monde  (Gallimard 1983) :

 

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Quatrième de couverture

Alors que le Brésil, en renversant l'empire et la société traditionnelle, se dote d'une république musclée, un prophète se lève dans le désert du Nordeste pour, rassemblant les gueux, prostituées, monstres et bandits du sertao, fonder une sorte de phalanstère mystique. Un Ecossais, anarchiste et phrénologue, le suit à la trace et cherche vainement à rejoindre ce paradis libertaire, mais ses pulsions humaines, trop humaines, viennent ruiner ses espoirs. Cette cité rebelle aux lois, qui fulmine contre l'Antéchrist et refuse en bloc le paiement de l'impôt, le système décimal, le recensement, la circulation de l'argent et l'économie de marché, résistera victorieusement à trois sanglantes opérations militaires avant de succomber.
 

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Eloge de la marâtre
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