13/01/2010
13-14 Février Ecrire en Montagne avec Beb Kabahn
Deux jours d'ateliers d'écriture en montagne, gîte de Listo
Accompagnés par des propositions issues de différentes techniques en animation
d'ateliers d'écriture, vous expérimenterez l'atelier nomade, l'improvisation poétique
à plusieurs voix, un atelier du crépuscule et de l'aube, un atelier au tambour,
dans le cadre magnifique et hors du temps du hameau de Listo, en vallée d'Ossau.
Il ne s'agit pas d'un atelier de création littéraire mais d'un atelier d'expression
créatrice.
Accompagnés par des propositions issues de différentes techniques en animation
d'ateliers d'écriture, vous expérimenterez l'atelier nomade, l'improvisation poétique
à plusieurs voix, un atelier du crépuscule et de l'aube, un atelier au tambour,
dans le cadre magnifique et hors du temps du hameau de Listo, en vallée d'Ossau.
Il ne s'agit pas d'un atelier de création littéraire mais d'un atelier d'expression
créatrice.
Créer, sentir, marcher, respirer, écouter, écrire, ressentir, entendre, se perdre, lire,
partager, explorer, risquer, tracer, danser, coudre, se surprendre, découdre,
tisser, improviser, chuchoter, créer à quatre mains, se re-lire, se re-lier...
public adultes
tous niveaux
tous niveaux
Tarifs 160 € frais pédagogiques
tarif dégressif pour votre participation à plusieurs stages
Chômeurs, RSA, étudiants... nous consulter
Hébergement dans le gîte de 10 à 25€/le week end
selon nombre d'inscrits
places limitées à 12 personnes,
les inscriptions seront prises en compte à réception d'arrhes de 60 euros
à l'atelier sans porte
5 chemin de prade
64260 Lys
renseignements: 05.59.71.47.66
http://lateliersansporte.hautetfort.com
J'anime des ateliers d'écriture, parce que j'aime les mots (plus que tout?), je les aime autant que celui qui parle du vent, de la tempête, et du soleil, j'aime leur corps, leur forme, leur chant, leur contenu, leur contenant, j'aime les écritures manuscrites, les formes des lettres, leur impulsion, leur respiration, j'aime les écritures, les déchiffrer, quand elles se rendent inaccessibles et que, lectrice, je dépasse mes limites pour y découvrir d'autres codes, j'aime les mots de toutes langues, ceux qu'on écrit, et ceux qu'on grave, les premiers dessins des enfants, ceux qui se murmurent ou se hurlent, ceux qui se tissent sur les molas, les mots tracés dans le sable, ceux qui se mangent avec du miel, ceux qui coulent comme de l'eau, j'aime les mots sur les rochers, que le vent creuse, et ceux qui naissent au creux de feuilles et de racines, dans un jeu d'ombre et de lumière. J'aime tes mots, j'aime ta voix, les voix qui les portent jusqu'à moi, j'aime chanter pour te donner les mots sous une autre forme d'empreinte. Pourtant ils ne suffisent jamais, je ne connais pas un tiers de mon propre langage, je ne parviens pas à définir la profondeur de tout ce qui me traverse, un mot traduit perd de sa notion pour en trouver une autre, alors je chante, alors je peins, alors je danse, alors je crie et je murmure, je souffle et je me recroqueville, alors je respire et je ne parle plus, j'écoute ce que me dit le vent, et il contient tous les mots qu'il me reste à apprendre.
Ecrire, est si lourd, chargé de complexes, de fautes, de jugement, d'empêchements, de littérature inaccessible pour soi-même, écrire est une corvée, un métier, un échappatoire, une bouée de sauvetage, une mise à plat, à distance, à terre, amère, une trace, une preuve, une tâche, une source, une faille, une quinte, une transpiration, une quête, un but, une trame, un jeu, écrire n'est pas acquis, pourtant à tout le monde. Ecrire, c'est sérieux, ça ne plaisante pas, c'est pour les intellos, écrire c'est sur une table, avec une chaise, ou un tableau, écrire ça fiche la trouille, on ne sait pas par quoi commencer...
Et si écrire était autre chose? Une piste tracée seconde après seconde, comme un battement de tambour venu réveiller les endroits de nous où le langage n'est pas encore passé? N'a pas encore pris forme? N'a pas encore eu lieu? Une envie d'écrire comme on danserait, chanterait, sculpterait?
J'anime des ateliers d'écriture comme je vous conterai une histoire dont tu es le héros. Changer de lieu à chaque atelier, t'emmener dans un voyage, un voyage qui ressemble à la vie sans être tout à fait comme elle, où le temps se déroule au rythme du vivant, où il devient vertical.
Je veux t'emmener doucement parfois, d'autres pas, à l'intérieur de toi-même, explorer ta pluralité,et accompagner l'émergence de qui tu es, sur ton propre chemin. Je te propose de me suivre dans cette quête, mais n'oublie pas, il s'agit de toi, de tes propres pas, sur le chemin que tu as choisi, où que je t'emmène, de lieux en lieux, de surprises en surprises, ne l'oublie jamais, c'est toi qui marche.
Je ne suis là que pour la logistique, un outil, un support technique dont tu devras t'emparer pour déployer ta créativité. Mes propositions d'écriture sont faites pour être librement interprétées, si elles t'enferment, alors ma proposition est mauvaise, ça peut m'arriver, je révise le tir, exprime-toi, j'adore me remettre en question, c'est ce qui me motive le plus dans cette approche de l'écriture, que rien ne soit figé, que rien n'aie l'air parfait, que nous évoluions, toi comme moi, dans un mouvement vivant, en tenant compte de ce qui se joue en chaque instant, que nous soyions présents l'un et l'autre dans cet espace-temps partagé, co-créé.
J'ai bien conscience que je suis complètement "barrée" comme tu me l'as déjà fait remarquer, que me suivre sans savoir 5 minutes avant dans quel lieu nous irons, vivre quelle sorte d'aventure, qu'elle puisse être rock'n'roll, romantique, au coin du feu, à la montagne ou dans les bois, de jour, de nuit, dehors, dedans, avec des inconnus au coin d'un bar, dans l'arrière-salle du théâtre ou sur la scène, dans la tour d'un château hanté ou un atelier d'artiste, tu ne sais jamais si tu vas te retrouver dans une yourte ou un zôme, une cabane de berger ou une voiture avec une folle au volant... tout ça, n'est pas "facile", n'est pas "confort", parfois même tu as pu douter de ta sécurité, même s'il n'en était rien...
je te remercie toujours d'avoir suffisamment de confiance en toi pour continuer à cheminer en écriture ici, comme ça, de partager ce rêve, passion dans le réel, tes textes, chaque texte, tes impros, chaque impro, est un cadeau, il n'y a rien qui puisse m'enlever ce cadeau qui se partage, car chaque fois j'assiste à ta création, j'en observe les étapes, je regarde ton visage, tes expressions,je me fais petite, discrète, j'espère que tu m'oublies complètement, que tu es entièrement à l'écriture, à la naissance de ce qui n'existait pas, quelques instants avant.
Tu sais, je le dis encore, l'atelier d'écriture n'en a pas l'air mais il est plein de techniques, ces outils sont les tiens, d'ailleurs ils ne sont pas à moi, je les emprunte, les déforme, je me suis formée, j'ai déconstruit, remodelé, ces outils sont vivants, je les aime aussi et aime qu'ils vivent, qu'ils se transforment en passant de l'un à l'autre. N'oublie pas de noter les propositions, consignes, incipits, etc... avant d'entrer dans le jeu. Tu garderas la trace du chemin emprunté pour écrire et auras conscience de chacun de tes pas... tu pourras t'y promener, recommencer, revenir à un carrefour, changer de direction, ce sera chez toi, ta route... tu pourras jouer avec tes amis, ta famille, tes enfants, inventer tes propres jeux... c'est précieux ce partage tu sais... Quand tu m'as dit que tu avais animé le lendemain, dans ta classe, dans la cour, sur ton lieu de travail, cet atelier d'écriture, j'étais heureuse tu peux pas imaginer! c'est comme si les outils avaient fait des petits! j'ai cherché un cadeau à faire aux papas mamans outils et tout, et puis je me suis dit "ouais t'es bien barrée quand même" !
Bref, il me tarde de reprendre aussi la formation tu sais, j'aime ça, transmettre, comme on m'a transmis, surtout Michel Ducom, du GFEN, remarque il n'en a pas fait plus que mes autres formations en ateliers d'écriture, mais lui, j'ai tout pris, écouté, observé, savouré, questionné, trié aussi, il a suscité l'essentiel de mon désir d'animer des ateliers d'écriture. Aussi, tu pourras te plaindre de moi auprès de lui, il le mérite bien. Je te remercie, Michel, une fois de plus! Onze ans après le premier pas en atelier, il me reste la foudre, la passion, le feu, la flamme, le miel, l'étincelle, la douceur, le goût, l'envie toujours inassouvie d'animer un atelier d'écriture, pour toutes ces personnes qui me font confiance et me mettent la pression, copieusement, avec leurs retours constructifs, destructeurs, réjouissants, sincères, entiers, stimulants... toutes ces belles personnes qui forment un groupe, que je tutoie, que j'interpelle, comme une seul être, car ici, nous sommes tous reliés.
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