19/04/2010
Solutions locales pour désordre global
A voir, à faire voir, et pour en tirer des applications immédiates !
http://www.solutionslocales-lefilm.com/accueil
« Les films d'alertes et catastrophistes ont été tournés, ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu'il existe des solutions, faire entendre les réflexions des paysans, des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s'est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives. »
Coline Serreau
et en profiter pour découvrir et redécouvrir des personnes exceptionnelles telles que Shiva Vandana, Inde (que j'avais vue et entendue à Millau en juin 2000 et jamais oubliée...!)
Physicienne et épistémologue, diplômée en philosophie des sciences, Vandana Shiva est l’une des chefs de file des écologistes de terrain et des altermondialistes dans le monde. Elle milite notamment pour la défense de l’agriculture paysanne et biologique face à la politique d’expansion sans limite des multinationales agro-alimentaires et aux effets pervers du génie génétique. Elle lutte contre le brevetage du vivant et la biopiraterie, c’est-à-dire l’appropriation par les firmes agro-chimiques transnationales des ressources universelles, notamment les semences.
Dès les années 80, elle a été très active dans le «Narmada Bachao Andolan» (Mouvement Sauvons le Narmada) qui s’oppose à la construction d’énormes barrages sur la rivière Narmada car ils bouleversent les écosystèmes et imposent à des millions de paysans pauvres de quitter leurs terres.
Vandana Shiva a fondé «Navdanya», association qui oeuvre pour la conservation de la biodiversité et la protection des droits des fermiers. La ferme de Navdanya est une banque de semences modèle, qui a permis à plus de 10 000 fermiers d’Inde, du Pakistan, du Tibet, du Népal et du Bangladesh de redécouvrir l’agriculture «organique» comme on le dit en Inde (une agriculture à mi-chemin entre l’agriculture paysanne et l’agriculture biologique).
Elle est aujourd’hui à la tête de la Commission internationale pour l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture.
Parfois qualifiée de «José Bové en sari», elle partage avec ce dernier de nombreux combats et a témoigné à plusieurs reprises en sa faveur, notamment lors du procès de Millau.
Pour relayer son engagement, elle a publié de nombreux ouvrages, comme «Ethique et agro-industrie ou Main basse sur la vie», «Le Terrorisme alimentaire», «La Biopiraterie ou le pillage de la nature et de la connaissance» et aborde la préoccupante question de l’eau dans «La Guerre de l’eau : privation, pollution et profit en 2003». L’année suivante, elle reprend le combat avec «La Vie n’est pas une marchandise : la dérive de la propriété intellectuelle».
En 1993, Vandana Shiva a reçu le «Right Livelihood Award», communément appelé le Prix Nobel alternatif.
et Lydia et Claude Bourguignon, France
Lydia Bourguignon, maitre ès sciences agroalimentaire et Claude Bourguignon, ingénieur agronome (INAPG) et docteur ès sciences microbiologie, ont quitté l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) suite à un désaccord avec les orientations et les thèmes de recherches de cet institut.
Après leur départ, Lydia et Claude ont créé en 1990 leur propre laboratoire de recherche et d’analyses en microbiologie des sols (LAMS). Dans ce laboratoire, ils mesurent l’activité biologique des sols agricoles et constatent que celle-ci ne cesse de baisser à travers le monde ; en Europe, 90 % de leur activité biologique a été détruite.
Ils sont l’auteur du livre «Le sol, la terre et les champs» aux Editions Sang de la Terre, ouvrage de référence en agroécologie.
Claude Bourguignon a été enseignant au premier collège d’agriculture biologique de Malleval. Lydia et Claude sont conférenciers et formateurs en biologie des sols.
Le LAMS (Laboratoire d’Analyse Microbiologique des Sols) est le seul laboratoire de France à faire une analyse physique, chimique et biologique des sols au service des agriculteurs.
Là où les autres laboratoires font de l’analyse de terre, le LAMS fait de l’analyse de SOL : la différence est fondamentale. Plutôt que d’analyser des échantillons envoyés par la Poste, l’équipe du LAMS vient sur le terrain et étudie le sol en place. Un ensemble de tests et le passage au microscope permet de cerner précisément la vie du sol. A l’issue de cette première étape, des analyses physiques, chimiques et biologiques sont réalisées au laboratoire sur des échantillons prélevés à différentes profondeurs.
Les résultats de cette étude offrent une double opportunité : l’agriculteur connaît alors son capital sol, et il a tous les atouts en main pour le gérer le plus économiquement et rationnellement possible.
En maîtrisant la vocation de son terrain, l’exploitant va prévoir des rotations de plantes parfaitement adaptées à une qualité optimale du produit et à la pérennité de son rendement.
Si l’analyse de terre se termine toujours par des recommandations d’apports d’engrais, l’analyse de sol, elle, aboutit le plus souvent à la diminution des engrais et des pesticides, voire à leur arrêt, dans la perspective du respect de la terre associé à une meilleure rentabilité.
mais aussi Dominique Guillet (Kokopelli), Ana Primavesi et beaucoup d'autres qui agissent...
11:43 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)
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