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23/01/2011

À PROPOS DE DUVALIER : ALERTE ! de Gérard Bloncourt

Nous assistons à une véritable mascarade ! Duvalier doit être emprisonné comme il le mérite. Il a volé des centaines de millions de dollars ! Il a fait assassiner et torturer des milliers de patriotes! Il a ruiné le pays !Qu'est-ce que cette tragi-comédie d'un soi disant "pardon"! Que fait le gouvernement Préval ? Que font les  gouvernants français qui l'on hébergé durant 25 ans, sans qu'il soit jamais inquiété ? Où est-elle la Patrie des droits de l'Homme ! Le scandale continue ! Justice pour notre peuple ! Justice pour tous les êtres épris de Liberté et d'authentiques convictions démocratiques !


 

Des informations alarmantes donnent à penser que Jean-Claude Duvalier ne serait pas jugé et condamné en Haïti. De sombres manœuvres seraient mises en place pour tenter de le soustraire à la justice de son pays. On parle de l’expulser vers la France où il a jouit de 25 ans d’impunité et où il pourrait continuer à se terrer une fois de plus.
Dans l’ombre on avance aussi la solution du « pourrissement ».
Il est scandaleux qu’il n’ait pas été immédiatement incarcéré et le fait qu’il soit maintenu dans le luxueux confort de son hôtel donne à penser que l’actuel gouvernement haïtien n’a nullement l’intention d’appliquer les mesures de sévérité qui s’imposent envers cet ex dictateur responsable de crimes contre l’humanité, qui a en outre massivement pillé les fonds publics.
Duvalier n’est pas revenu en Haïti sur un coup de cœur. Il y a été invité. On lui a promis qu’il serait acclamé et que les portes d’un nouveau pouvoir lui seraient ouvertes.
Le fait même que des militaires l’aient accueillis à l’aéroport et escorté jusqu’à son Hôtel prouve qu’au sommet de l’Etat des ordres pour ce faire ont été donné.
Mais la pression des organisations qui défendent les Droits humains, telles Amnesty International, l'Institute for Justice & Democracy in Haiti (IJDH) et le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) et nos propres organisations, ont obligé les autorités haïtiennes à se livrer à des démonstrations qui donneraient à croire qu’elles appliquent le droit.
Il faut que le gouvernement Préval, qui jusqu’à présent s’est tu, indique clairement sa position, et prennent les mesures qui s’imposent de toute évidence.
Il faut que ce despote soit mis en prison.
Il doit répondre de ses crimes.
Restons vigilants et mobilisés !

 

Gérald Bloncourt
Président du « Comité pour juger Duvalier »
 20 Janvier 2011

 

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DUVALIER _IMPORTANT

 

Thèmes de l’Emission de la semaine 

Orlando le 21 janvier, 2011

Actualités Politiques : Grandes Lignes

La coïncidence du retour de Duvalier dimanche dernier et l’arrivée le jour suivant de Jose Miguel Insulza pour remettre aux autorités haïtiennes et spécifiquement confirmer la conclusion du rapport des experts de l’OEA, est significative ! Elle surprend, remplit instantanément l’avant-scène politique, inquiète et provoque de la confusion et de l’émoi. Cette coïncidence fait l’objet de multiples spéculations et interprétations. Il est très difficile de pouvoir croire à la spontanéité de la manifestation pro-Duvalier. Les manifestants qu’on a vus à l’aéroport, sont évidemment trop jeunes pour se rappeler du règne de Duvalier père ou fils. Les autorités haïtiennes, bien sûr, font semblant d’être surprises par cette irruption théâtrale. Alors qu’il est absolument certain que Préval était non-seulement au courant, mais aussi de connivence. Un diplomate français en Haïti a dit : « On n’en a eu vent, que quand l’avion a atterri en Guadeloupe » (sic). Alors que le cadre duvaliérien présent à l’aéroport, avant l’atterrissage, avait déjà orchestré à l’avance tout ce qui était nécessaire et approprié pour la circonstance, manifestation, accueille, presse, cortège motorisé etc., pour recevoir Duvalier et sa femme et les conduire à leur hôtel. C’est un fait que ceci n’était ni un secret ni une surprise, quand on constate dimanche l’impeccabilité d’exécution du programme d’accueille triomphal et la présence tout endimanchée des vieux de la vieille garde duvalierienne à l’aéroport. Il n’y avait rien de spontané. Le seul accroc à l’impeccabilité d’exécution de l’agenda, a été la conférence de presse annoncée pour lundi, qui n’a pas eu lieu. On n’a donné aucune explication d’ailleurs. On l’a simplement renvoyée pour mardi. Et mardi, c’était l’autre coup de théâtre rocambolesque, la convocation de Duvalier au parquet par le juge d’instruction pour être auditionné.

 

La presse espagnole en guise d’explication pour ce retour inattendu, fait savoir que Duvalier soit souffrant. Qu’il ne vient que pour visiter son pays avant de mourir. Cette explication est en contradiction avec ce que dit Duvalier lui-même : « Je ne suis venu que pour aider. » Et sa femme d’ajouter : « Nous ne sommes ici que pour quelques jours. » Aider qui à faire quoi ? Voilà le hic.

 

Arriver au beau milieu d’une crise électorale aiguë sans précédant que le secrétaire général de l’OEA semble être en train de négocier avec Préval. Et précisément à la date où le second tour aurait dû normalement avoir lieu, si les résultats publiés le 7 décembre 2010 n’étaient pas contestés, augmente les possibilités que ce soit un coup de théâtre prémédité et calculé.

 

Tous ceux qui sont familiers avec les us et coutumes gouvernementaux, la complexité des négociations et des pourparlers qu’ils auraient dû engendrer. Ils savent, que compte tenu de ce qu’est l’histoire et le dossier politique du personnage qui rentre pour visiter après 25 ans d’exil, du patrimoine catastrophique que lui et son régime ont légué, les circonstances dans lesquelles son gouvernement et son régime ont été renversés du pouvoir, la coïncidence très problématique d’une conjoncture de fin de règne, de probabilité de fin de régime, and last but not least, celle d’une crise électorale aiguë et explosive, où cette visite, soit disant inattendue vient de faire irruption, qu’il y ait très certainement des tractations politiques et des complicités de toutes sortes qui sous-tendent ce retour théâtral, dramatique et paradoxal.

 

On ne peut pas s’astreindre qu’à la conjecture et qu’à la suspicion ! On ne peut pas non-plus ne pas placer au centre de cette affaire, l’implication et la participation directe d’au moins trois acteurs principaux, le gouvernement français, le gouvernement haïtien, Duvalier et très probablement un quatrième, Jose Miguel Insulza. Vu le rôle important qu’Insulza a eu en tant que dirigeant de l’instance hémisphérique dans les manœuvres qui ont rendu possible le retour paradoxal au pouvoir en février 2006, au lendemain d’une longue lutte insurrectionnelle qui venait de renverser le régime dont Préval a été le 1er premier ministre, le second et le quatrième chef d’état. 

 

Croyez-vous qu’un dictateur haïtien vivant en exile en France depuis 25 ans, peut  manifestement faire des réservations en son nom pour lui et sa femme à une grande ligne aérienne connue tel que la Air France à destination d’Haïti, au beau milieu d’une crise électorale explosive publiée et commenté mondialement, sans que le gouvernement français ne le sache ? Peu importe ce que dit le gouvernement français, ceci est catégoriquement une impossibilité !

 

Dans l’arène politique haïtienne la rivalité traditionnelle entre la France et les Etats-Unis est persistante, peu importe la tendance du pouvoir français. N’a-t-on pas vu, Dominique de Villepin alors ministre des affaires étrangères du gouvernement de droite de Jacques Chirac, au lendemain du renversement du gouvernement populiste de Jean Bertrand Aristide, inviter avec insistance Hugo Chavez, un populiste notoire, à s’immiscer directement dans les affaires politiques haïtiennes ? Alors que paradoxalement à la même époque en France on s’engageait dans une levée frénétique de masse pour barrer le chemin au populiste notoire Jean-Marie Le Pen pour l’empêcher d’avoir accès au pouvoir.

 

Selon les informations reçues, l’oncle de Jude Célestin, Rony Gilot une autorité duvalierienne, a orchestré la coïncidence de la visite de Duvalier et d’Insulza. Cette manœuvre n’a-t-elle pas eu le résultat escompté ? La visite de Duvalier n’a-t-elle pas été la diversion qui a rempli l’avant-scène nationale et internationale et éclipsé totalement l’importance de la visite d’Insulza ?

 

Mis à part le succès incontestable de la diversion, Insulza a fait pire. Il a édulcoré la version finale du rapport avant de le remettre à Préval et au CEP. Ceci les a réconfortés. Comme on le constate. La fuite délibérée de la version initiale du rapport ayant paniqué les gens du cercle rapproché de Préval, pour les rassurer, il leur avait dit : « Ne vous en faites pas. J’ai l’OEA dans mes poches. » Expression métaphorique peut être. Mais qu’en pensez-vous ?

 

Si Insulza pense pouvoir, dans cette conjoncture, s’appuyer sur un support quelconque du Brésil, pour imposer la continuité, quand les Etats-Unis, la France et le Canada, s’y opposent, il se trompe. La politique et le comportement traditionnel du Brésil et du Mexique, dans ces circonstances, a toujours été, pas d’interférence directe.

 

Il est a remarqué que la publication de la version initiale du rapport des experts de l’OEA, n’avait suscité aucune réaction adverse dans l’arène politique nationale et internationale. Réitérer la publication des résultats du 7 décembre dernier, sera évidemment une catastrophe. On vient d’en faire l’expérience ! Les Etats-Unis, la France et le Canada en sont aussi conscients. Ils veulent littéralement à tout prix éviter un tel carnage. Il n’y a que la caste et le régime qui ont exercé le pouvoir depuis 53 ans à avoir intérêt dans un chambardement, pour bénéficier du temps de récupération. Car leur décrépitude et leur décomposition étant un handicape sévère et manifeste à leur survie immédiate ; Il leur faut par tous les moyens provoquer un délai d’au moins de deux ans pour leur récupération. C’est là que se situe le dilemme de ceux qui s’opposent au deuxième tour entre les deux candidats incontestablement les plus populaires et veulent refaire les cartes. Refaire les cartes, donne une seconde chance à qui ? Aux candidats de la caste et du régime qui veulent toujours maintenir le pied à l’étrier.

 

Or aujourd’hui, l’impératif, si on veut vraiment sortir du gouffre de malédiction où l’on se trouve depuis 53 ans, c’est de rompre ! Il n’y a pas d’autre alternative !


Gerald BLONCOURT
gerald.bloncourt@club-internet.fr

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