05/03/2011
ECUME NOIRE d'Arnaud Delcorte
« Si nous attendons de la poésie qu’elle nous endorme de ses souples cadences, si nous attendons de la poésie qu’elle nous rassure et nous apaise et souffle dans nos lèvres comme un air de berceuse, mieux vaut passer notre chemin : ce recueil-là n’est pas pour nous.
Si nous pensons que la poésie n’est pas faite pour ces temps de manque, qu’elle n’a plus de place ni de rôle en notre ère, que l’immédiat en a usurpé l’urgence, ce recueil n’est pas pour nous.
C’est un constat d’inespoir que fait Arnaud Delcorte, mais c’est aussi celui du combattant sur tous ces fronts qui s’ouvrent aujourd’hui devant nous. Il décide de prendre la poésie pour arme. Est-ce bien raisonnable ? Mais le raisonnable n’a pas sa place ici : il doit, lui aussi, passer son chemin et revenir un autre jour. » (A. Devi)
Arnaud DELCORTE est Professeur à l'Université de Louvain et aux Facultés Universitaires St Louis à Bruxelles. Il a publié deux recueils de poèmes. Il a participé au collectif « Poètes pour Haïti » à L’Harmattan.
réf : E080 - 2011 (144 pages), l'Harmattan ; ISBN : 978-2-296-54159-7. ; 13,50 €
"Si avec la disparition récente de Bernard Delvaille, la poésie homosexuelle de langue française a perdu une de ses plumes à l’élégante mélancolie, la relève n’en semble pas moins assurée. En ce siècle de migrations et de métissage, la poésie d’Arnaud Delcorte puise une part de son inspiration dans la beauté, le mystère et la sensualité des corps exotiques dont elle esquisse une géographie. Azeem, Ryad ou Karim sont autant d’Invitations au voyage. La poésie d’Arnaud Delcorte apparaît comme « une jonchée de soupirs », soupirs de plaisir, de regrets, de désespoir parfois aussi. Si l’ailleurs illumine l’imagination du poète, ce dernier ne perd jamais de vue les zones d’ombre du monde. Dans « Écume rose, écume noire », Arnaud Delcorte dresse un martyrologe de l’homosexualité que 24 l’on aimerait croire exhumé d’un lointain passé. C’est pourtant à un triste tour du monde contemporain, encore largement prisonnier des ténèbres d’un obscurantisme médiéval, qu’Arnaud Delcorte, convie le lecteur, renouant ainsi avec le meilleur de la poésie engagée."
Patrick Cintas in Cahier de la RAL,M n°10 - Mars 2009 - Homosexualité( s ) et littérature - dirigé par Benoît Pivert
Lire aussi – Le goût de l’azur cru - Arnaud Delcorte, chez Le chasseur abstrait - collection L’imaginable - poésie - 2009
11:58 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)
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