29/03/2011
Celle qui manque, lu par Murièle Modély
Les poèmes de Cathy Garcia disent la langue éruptive.
Voilà il faut que le mots coulent.
Regarder le manque, creuset où la voix de la poètesse se déroule, éructe
Il y a une urgence, un impératif à briser le silence.
"J'ai grandi ligotée, baillonnée sous le joug maternel, avec cette injonction qui résonne toujours et encore "Ne réponds pas ! ".
Aussi qu'on veuille bien excuser cet irrépressible besoin d'avoir mon mot à dire."
A briser et à maîtriser aussi.
De la nécessité mais aussi du dérisoire d'écrire.
Car les mots ne peuvent et doivent dire ce que l'on est.
"Ecrire. Ecrire quoi ? Tourner, tourner la même soupe, une connerie christique s'imaginant offrir ses tripes. Manquer de pudeur ? Mais c'est bien pire que ça ! Montrer ses fesses sans culotte, certes c'est osé, mais les montrer sans peau ?"
C'est un cri, où peu à peu le "je" se pose/ pause.
Il faut une voie en soi et dans le monde.
"Ecrire n'est pas un but, seulement un chemin. Il faut trouver cette autre chose, essentielle. L'énergie vive."
Et un bel apaisement parcourt les dernières pages
"Par les veines de la terre, sa chair, ses vertèbres résonantes, je suis reliée.
Reliée vive."
Ce livre me parle, me parle... pour diverses raisons
Alors je vous en parle, moi aussi.
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14:30 Publié dans CG 2011 - CELLE QUI MANQUE (Asphodèle) | Lien permanent | Commentaires (0)
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