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21/08/2011

des trous dans ma maison

 

visage du Bouddha

au front traversé

d'une mèche de verdure

au pays où les arbres

sont les berceaux des ruines

 

Couché sous les éboulis

je fouille mes sédiments

à la recherche d’une racine

ou d’un rossignol

qui chanterait dans mes serrures

 

 

(…)

 

 

Il faudrait tout dire

mais c’est impossible

tant les mots sont épuisés

 

 

(…)

 

Dans mes veines montent la sève

Des feuilles poussent à mes doigts

Je démultiplie le vents

et j’écris comme on tire la langue

 

(…)

 

Ainsi chemine t-on

le soleil dans le dos

afin de piétiner son ombre

 

Pourquoi se plaindre

On arrive nu dans la vie

et on repart habillé

 

(…)

 

Les rencontres m’effraient

et pourtant je le sais

qu’on ne lave bien son âme

que dans le regard d’autrui

 

 

(…)

 

bouffée après bouffée

tétant le vide

j’aspire à vivre

je lâche mes pigeons courriers

en espérant que ces ronds

que je crache vers le ciel

iront couronner Saturne

 

 

 (…)

 

Mon sang n’est pas millésimé

Je n’ai jamais claqué des nageoires

au club des Otaries

ni à celui des Beaux Esprits

Mes songes n’impressionnent pas

l’obscur miroir des pellicules

 

(…)

 

L’ivrogne et l’enfant titubent

On boit jusqu’à l’innoncence

Alors pourquoi sans fin

faut-il presser l’abcès

exprimer  retrancher  polir

à la poursuite d’une aile

qui ne délivre pas

du temps où on s’enlise

 

(…)

 

Je pèse mes chaînes

Je savoure mes poisons

et l’eau simple des gouttières

fait des trous dans ma maison

 

Jean Dif


Lieu du larcin : dans son recueil Sous les couteaux des horloges (385ème Encres Vives)


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