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06/10/2011

LE BILAN de Didier Pesnel

 



C'était bien...
C'est peut-être ce que j'ai voulu,
Le hululement de la chouette
Dans la plus longue nuit;
Le bruit du sang dans la rivière
Le bruit de l'eau
Dans mes veines,
Ces cailloux de silence
Que l'on me jette au visage.

Et puis toi
Qui ne dis rien
Assise sur le bord
De ma guitare...
Veillant
Mon fantôme endormi
Sur un lit de nuages.

Je suis né
Fils de rien
Je dors au pied des arbres
Pendant que passent les voitures.

Dans mon ultra solitude forestière
Les jours se suivent et se ressemblent,
Je n'appartient qu'à toi...
Toi mon ultra-silence.

Descendre au fond de soi
Par la plus grande des échelles.

Qu' importe le nectar
Pourvu que j'ai des rêves;
J'ai vainement cherché dans l'herbe
La somme de mes pas
La somme de nos pas.

J'ai tout rangé
Dans la vieille boite en fer
Toute habillée de rouille,
Mes bizarreries,
Mes trous de mémoires,
Ces drôles de lumières
Qui n'éclairent que moi,
Tous vos regard en coin,
Vos sourires de travers
Quand je ne marche pas droit...
Je l'ai jeté de l'échauguette
Dans le grand vide sidéral.

Les mains dans les chaussures
Les deux pieds dans les poches...
Emergeant de mon cul de basse-fosse...
Assis au bord de la fenêtre
De mondes en couleurs
Je regarde passer les voitures...
La longue route...
Encore la longue route !!

C'est la cinquième saison
Celle qui manque
Celle qui tarde à venir
Qui pointe son nez
Près de la ligne de fuite,
Et maintenant
Vautré dans sa boutique à souvenirs
Mozart vous remercie
En éclatant de rire...
En vous faisant un bras d'honneur...

  • Didier Pesnel. 2011
  • Extrait de "L'espace de rien"                               

15:24 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

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