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31/10/2011

MESSAGE IN A BOTTLE FROM THE KIDS OF FUKUSHIMA TO THE WORLD

 

  

extrait livre 4

 

 福島。私たちにとってこれ以上悲しい名前はない。。。
Fukushima. Pas de plus triste nom…

目に見えない敵と毎日戦ってきた人達も、彼らの怒りと失われた希望を語るため、声を上げ始めました。
しかし、子供達はどのように思い、毎日を生きているのでしょうか?
Les Japonais qui affrontent au quotidien l’ennemi invisible, commencent à se lever pour dire leur désespoir ou leur colère.
Mais que pensent et que vivent les enfants ?

 
どうしてもう外で遊べないの?
どうして弟のために家の中に砂場を作ったの?
どうして僕のお父さんとお母さんは泣いてるの?
この僕のお腹に静かに感じるもやもやした不安な気持ちは何?
どうして近所の人が何も言わずにどこかにいってしまったり、教室の空いてる席が増えてくの?
どうして何も問題ないってことなのに、大人達は静かに隠れるように何かをささやいているの?
どうして幾人かの友達は僕には解らない事を話すの?
放射能?アルフア?ベータ? 原子?
解らない事が多すぎる!
Pourquoi ne puis-je plus jouer dehors ? Pourquoi a-t-on mis un parc à sable pour mon petit frère à l’intérieur de la maison ? Qu’est-ce qui fait pleurer mes parents ?
Pourquoi cette angoisse sourde et discrète que je ressens dans mon ventre ? Pourquoi les bancs de l’école se vident-ils et que des voisins partent sans rien dire? Pourquoi dit-on que tout va bien, mais que des choses se discutent à voix basses entre adultes ? Pourquoi certains copains parlent-ils de choses que je ne comprends pas ? La radioactivité ? Les rayons invisibles ? L’atome ? Tant de mystère !
 
ボトルの中のメッセージは被爆地域に暮らす5人の子供達の毎日の生活を紹介するものです。
1986年、チェルノブイリ事故後、ソビエト連邦は2週間以内に2マイクロシーベルト以上の被爆量になる地域の子供達を避難させました。
福島は4から13マイクロシーベルトの被爆量になります。
この多数の大人の現実逃避に対して、子供達の為に何をしなくてはいけないでしょうか。

ブログ上で、映画の製作過程をたどって頂く事が出来ます。
またこの企画を実現させるための皆様の協力をお待ちしております。
福島に在住する家族の方達をご紹介していただいたり、寄付金、支援のお言葉、又証言なさりたい事等ありましたら是非ご連絡ください。

MESSAGE IN A BOTTLE (docu 75') nous fera partager le quotidien de cinq enfants évoluant en zone contaminée. En 86 les Soviétiques ont évacué en 2 semaines les enfants vivant sur un territoire de plus de 2 microsieverts. A Fukushima on trouve entre 4 et 13 microsieverts...
Que faut-il faire pour ces enfants, face au déni de la plupart des adultes?
 
A travers ce blog vous pourrez suivre le processus de fabrication du film. Vous pourrez nous aider à le réaliser en nous mettant en contact avec des familles vivant à Fukushima City, par vos dons ou vos encouragements, vos témoignages...
 
 


 

paypal.jpg

Alain de Halleux, 75 grande rue au Bois, 1030 Bruxelles, Belgique

If you prefer, write me a mail or a comment with your mail adress and i provide you a account number.

 

10月末から11月初め頃に私は福島市とその近隣の市に、この映画に参加してくれる家族を捜すために向かいます。
2012年の3月から3週間ほどかけて撮影をし、夏頃に撮影を終わらせる為に再度福島に戻ります。編集は2012年10月頃終了の予定。

Fin octobre, début novembre, je vais me rendre à Fukushima City et dans les environs pour rencontrer plusieurs familles et choisir celles avec lesquelles nous ferons le film.
Nous tournerons en mars 2012 pendant 3 semaines pour y revenir en été et terminer le film.

Le montage sera fini pour octobre 2012.

頂いた寄付金は第一段階のロケーションハンテイングに必要な資金として利用させて頂きます。
その後はRTBF, ARTE, NHK Japanなどのテレビプロダクション又、映画制作のバックアップオーガナイザーの投資を期待しております。

Vos dons serviront à financer la première étape: les repérages. Pour la suite, nous espérons obtenir du financement de télévisions (RTBF, ARTE, NHK Japan) et des organismes d'aide au cinéma.

皆様の支援と理解に、そして共に居てくださる事に心より感謝いたします。
Merci d'être là, à nos côtés.

アラン.ドウ.アルウ
ALAIN de Halleux
 
 

 

 

extrait livre

 

 


MERCI à TOUS CEUX QUI SOUTIENNENT CE PROJET. Pour le moment, nous sommes 500 personnes. Nous avons aujourdh'ui nous avons récolté assez d'argent pour ce premier voyage de repérage! Quel beau mouvement de solidarité! Plus de 8 familles sont en contact avec nous. Nous sommes plein d'espoir. Nous formons tous un réseau. Nous avons entendu le MESSAGE IN A BOTTLE lancé par cetrains parents du district de Fukushima. Ensemble nous contribuons à améliorer un peu ce monde bien malade...

 

AL part le 24 octobre et revient le 15 novembre. Pour avoir des nouvelles du projet, revenez sur ce blog vers le 20 novembre...

ORIGINE DU PROJET

 

En 2006, la centrale de Forsmark en Suède passe à quelques minutes du meltdown. La raison ? Une perte d’alimentation électrique comme ce sera le cas en 2011 à FUKUSHIMA. L’idée qu’un deuxième Tchernobyl soit possible m’avait bouleversé au point que depuis lors je me suis engagé dans des films destinés à alerter l’opinion sur les dangers de l’atome (Antoine Citoyen, RAS :NUCLEAIRE RIEN A SIGNALER, CHERNOBYL 4 EVER). En terminant ce dernier docu en Ukraine, je songeais à quitter le nucléaire et m’ouvrir à d’autres sujets, mais la vie m’a très vite rappelé à l’ordre. Dix jours après le mixage de CHERNOBYL 4 EVER, le Tsunami dévaste les côtes japonaises. J’apprends que les diesels de secours n’ont pas fonctionné à Fukushima Daichi. Je voyais arriver la catastrophe. Et de fait, le lendemain, un ami m’annonce par texto qu’un réacteur avait explosé. J’ai suivi l’évolution des événements au jour le jour, aidé en cela par des experts de GreenPeace. J’ai appris comment les médias officiels au Japon, mais aussi chez nous, ont très vite botté en touche ce sujet alors qu’il va nous coller aux bottes pendant minimum 10 ans (cfr annexe 2). J’ai découvert comment des veilleurs infatigables se sont accrochés à la toile pour continuer à informer. J’ai surtout rencontré Shintaro. Ce jeune Japonais de 26 ans est venu voir CHERNOBYL 4 EVER au Parlement Européen. Après la projection, il m’a exprimé son émotion. Mon film l’avait éclairé sur l’avenir du Japon:  « Si les Ukrainiens n’ont toujours pas réussi à régler le problème du réacteur N°4, que ferons-nous de 4 réacteurs contenant encore du combustible ? Il ne sera pas possible d’élever des sarcophages car la zone est dangereuse du point de vue sismique. Le Japon n’a plus de futur ! ». Or le hasard a voulu que Shintaro habite à deux rues de chez  moi. Nous nous sommes donc vus très régulièrement pour parler du Japon. Shintaro est très inquiet pour sa famille et ses amis restés au pays. Cette ville a non seulement été dévastée par le tsunami, elle est aussi aujourd’hui contaminée. Depuis la catastrophe, il se renseigne et cherche à faire passer l’information auprès de ses amis là-bas. Ceux-ci ne veulent pas savoir. Certains ne veulent plus communiquer avec lui, de peur d’apprendre de mauvaises nouvelles. Shintaro est dès lors face à un dilemme immense : « Faut-il ou non dire ce qui est ? ». Or c’est justement le dilemme du gouvernement japonais, qui hésite entre alerter la population pour la préserver (ce qui est nécessaire si le Japon veut avoir un avenir) ou la rassurer pour éviter la panique et une désorganisation totale de la société et de l’économie (une vision à court terme).

 

Shintaro m’explique aussi pourquoi le peuple japonais semble développer une attitude fataliste. Au cœur de la culture japonaise, il y a le concept MUJO. MUJO veut dire : « Rien ne reste constant. Tout bouge ». C’est un peu le TA PANTA REI d’Héraclite ou le MEKTOUB des Arabes, à la différence près que cette leçon de philosophie leur a été prodiguée par la nature. Depuis toujours, le Japonais vit avec les tremblements de terre qui leur rappellent l’impermanence des choses et qui les ont poussés à modifier plusieurs fois leur société. Le 11 MARS, à coup sûr, a secoué le Japon de façon irréversible.

 

Shintaro a étudié les Sciences politiques et sociales au Japon et en Angleterre. Il vit et travaille actuellement à Bruxelles. Plusieurs associations japonaises d’aide aux enfants lui demandent de traduire leur site afin de transmettre leurs messages de désarroi au reste du monde. Shintaro voudrait donc retourner au Japon pour voir sa famille et pour rencontrer les gens qui s’occupent des enfants. Il veut savoir exactement quelle est la situation et voir ce qu’il y a moyen de faire pour aider son pays. Il s’interroge sur l’avenir de son peuple : « Il doit bien y avoir un peu de lumière dans ce tunnel si sombre ! Quelque chose de positif doit émerger de cette catastrophe, mais quoi ? ». Je partage sa curiosité, ses angoisses, sa révolte. Comme lui j’aimerais croire que le Japon profitera de cette secousse pour changer et montrer au reste du monde un nouveau modèle de société fondé sur un paradigme fondamentalement différent. Qui sait si le Japon n’est pas le laboratoire d’une transformation radicale ? Qui sait si ce qui se joue là en ce moment ne préfigure pas une solution pour survivre sur la terre lorsque nous serons 9 milliards d’êtres humains. Car le pays du soleil levant ne pourra faire face à la contamination et ses conséquences que s’il impose la loi martiale ou s’il modifie son organisation sociale et économique en optant pour un modèle fondé sur plus de solidarité…

 

 

 

En réfléchissant ensemble non pas sur le film que nous voulions réaliser, mais en nous interrogeant sur le film qui devait être fait, Shintaro et moi, sommes arrivés à une conclusion simple : l’urgence est de se pencher sur le sort des enfants. Leur vie est réellement en danger, mais le gouvernement japonais refuse de l’admettre. Faute de pouvoir opérer un coup de baguette magique qui les sauverait de leur triste réalité, il nous faut les écouter. Il importe aussi d’apporter du sens à l’insensé et de communiquer à nos enfants qui se posent eux aussi pas mal de questions. Aujourd’hui, les médias officiels sont déjà fatigués de Fukushima. Inutile de dire que peu de gens ont cherché à expliquer à nos petiots de quoi il retournait. S’ils écoutent des enfants raconter leur quotidien, ils pourront comprendre et entrer en compassion. Ce message est douloureux, mais raconté par des enfants, il porte en lui un espoir car tous les enfants du monde veulent vivre et croient qu’une solution est possible.

Ce film s’adresse donc non seulement aux adultes, mais aussi aux enfants japonais et ailleurs dans le monde.

 

LE CARNET DE VOYAGE

http://message.in.a.bottle.over-blog.com/article-carnet-d...

 

12:01 Publié dans AGIR, NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

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