05/09/2012
Coup de coeur pour Vladimir Vasilev
Tirées de la série Les Fantômes du Ghetto
" N’attendez pas de voir des bidonvilles, ni des taudis sur les photos de Vladimir Vasilev. Le ghetto n’est pas constitué de logement insalubres. Il n’est pas entouré de murs en béton non plus. Un ghetto n’est pas tangible : il est avant tout une construction imaginaire. Encore faut-il affirmer que le ghetto existe parce qu’il est hanté par des être humains.
Pour comprendre ce terme réducteur trop usité, mais peu usé, Vladimir Vasilev emprunte la seule voie possible : suivre et photographier les habitants des ghettos. Parce que la VIE d’un ghetto, ce sont ses habitants et leur existence. Mais leur vie, est-elle une vie à part entière ?
Le cycle « Les fantômes du ghetto » essaie de faire allusion exactement à cette problématique-ci. Vladimir Vasilev a photographié pendant une décennie les populations défavorisées en Europe de l’Est et a suivi les habitants des ghettos dans leur environnement citadin, mais aussi dans leurs désirs et émotions. Sans prétendre qu’une vision commune peut être totalement constituée et rendue, l’auteur affirme encore une fois que l’imaginaire est l’avatar et la préjudice des fantômes des ghettos."
"Vladimir Vasilev, 32 ans, né à Stara Zagora, Bulgarie. A la suite des cours de photographie que j’ai effectués l’année de mes 15 ans, mon intérêt s’est porté vers ce domaine. Ce stage, les rencontres que j’ai pu y faire, ont été un déclic dans ma vie. A cette époque, je passais mes vacances dans la province de Bulgarie, c’est dans cet espace que j’ai tenté mes premiers clichés. Bien qu’à cette période, la voie de la photographie me passionnait, j’ai néanmoins suivis des études d’ingénieur civil, sous la pression parentale. Trois ans plus tard, en 1998, j’ai tout arrêté pour me consacrer à la photographie. J’ai été embauché comme assistant photographe et éclairagiste dans le studio publicitaire « KARKELANOV » à Sofia, Bulgarie. C’est dans ce contexte que j’ai appris la plus grande partie du métier de photographe. J’ai également participé au tournage du film documentaire « Dédiés au feu » (Réalisateur/Vasil Karkelanov), et en qualité de cameraman aux nombreuses émissions de télévision : Nebivalici, Srachno , Na Raba sur la chaine nationale BTV.
En 2001, j’ai quitté mon pays pour la France. Ce fut une longue période de régularisation de séjour et de travail dans la restauration. En parallèle j’ai continué à suivre mon chemin, la photographie. Alors que mon travail d’antan portait sur la photographie publicitaire et le cinéma, je me suis tourné vers ce que j’aimais le plus: le reportage et le portrait. Mes terrains de prédilection : mon pays, les camps tsiganes, les ghettos, les villes. Mes retours en Bulgarie sont à chaque fois plus impressionnants de part les changements qui se produisent.Aujourd’hui, mon travail se représente par les expositions suivantes : « Les deux générations », Bistrot Voyageur, Toulouse aout/septembre 2008 ; la Belle Equipe, Lyon décembre 2008 ; Galerie Cintra, Lyon janvier 2008 ; « Les portraits de l’Est », Festival Map2009, Fnac-Wilson, Toulouse mai 2000 ; « Un souffle », le Drom Festival, association Kourt’Echel, Nîmes mai 2009. En 2009 j’ai été choisis par le directeur de l’association Biz’ Art Populaire, Prune Bérest, pour exposer sur le sujet « TRACE », Laboratoire Photon, Toulouse, en parallèle avec l’exposition collective d’Yvon Lambert, Olivier Mériel, Paolo Pellegrin qu’elle a organisé sur les murs de jardin Raymond IV, Toulouse.
Actuellement je suis le lauréat du Grand Concours Photo du webzine Humanistic Report avec le reportage « EUROPE A 27 ».
Je suis photographe indépendant depuis 2008."
Son site : http://www.vladimirvasilev.com/
11:39 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
merci pour la découverte
Écrit par : mu | 05/09/2012
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