09/02/2013
Nucléaire et indépendance énergétique : la présence d'Areva en Afrique
Extraction de l'uranium dans le nord du Niger
Depuis 40 ans, le développement du nucléaire est justifié au nom de «l'indépendance énergétique» de notre pays. Pourtant, avant même la fermeture de la dernière mine d'uranium française, en 2001, le combustible nécessaire aux centrales françaises était importé en grande partie. Il l'est maintenant en totalité. Si les sources d'approvisionnement se sont diversifiées, le sous-sol africain a été historiquement, et reste encore aujourd'hui indispensable au fonctionnement de notre parc électronucléaire.
Comment peut-on alors parler d'indépendance énergétique ? C'est simple, il suffit à nos dirigeants de considérer que le sous-sol des anciennes colonies françaises continue d'appartenir à l'ex-métropole, ou de payer l'uranium à un prix tellement dérisoire qu'il en devient négligeable.
Présence d'Areva sur le continent africain
En intervenant au Mali, la France cherche à conforter son rôle de "gendarme" en Afrique. La situation géopolitique complexe ne doit pas occulter la volonté de notre pays de garder la mainmise sur le Sud du Sahara, et notamment sur son sous-sol riche en pétrole et uranium. L'accès à ces ressources, pillées depuis des décennies, fait en ce moment l'objet d'une protection rapprochée, comme l'a montré l'envoi de troupes sur la mine d'uranium d'Imouraren, au Niger.
Ce coup de projecteur sur la région fournit l'occasion de faire le point sur la présence d'Areva en Afrique.
La mission de Survie se concentre principalement sur la lutte contre la Françafrique. Elle mène des campagnes d'information et d'interpellation des citoyens et des élus pour une réforme de la politique de la France en Afrique et des relations Nord-Sud. Tout comme le Réseau, elle se compose de nombreux groupes locaux, présents sur tout le territoire français.
Survie et le Réseau travaillent régulièrement ensemble, notamment au travers du collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger".
Survie, le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger" demandent à Areva, entreprise à capitaux publics :
- une suspension immédiate de tous les projets miniers tant que des conditions d'exploitation respectueuses de l'environnement et de la santé des travailleurs et des populations locales ne sont pas garanties par une expertise indépendante reconnue par l'État hôte et par la société civile locale ; le référentiel doit être minima celui de la réglementation française en la matière.
- le versement de taxes ou contributions par Areva aux États hôtes, confiées à une gestion indépendante spécialisée pour la remise en état des sites après extraction, la dépollution des sites en exploitation et de leurs abords (confinement des stériles et déchets radioactifs, collecte des objets et ferrailles contaminés...).
- le respect de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, notamment par l'association étroite des populations locales aux décisions liées à la gestion des ressources en eau et à l'utilisation des terres.
- la contribution financière d'Areva à la mise en place pour tous les ex-travailleurs des mines et les populations vivant à proximité d'un examen médical complet, d'une évaluation rétrospective des doses subies, d'un suivi sanitaire à long terme réalisé par des organismes médicaux indépendants et l'indemnisation des préjudices subis.
Pour en savoir plus : téléchargez ICI le fascicule 4 pages consacré au thème "Areva en Afrique"
Un article publié par danactu-resistance.over-blog.com
15:43 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
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