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19/04/2013

BONHEUR ET DÉCROISSANCE : L'INFLUENCE DE LA PUBLICITÉ

Le mouvement pour la décroissance constate que l'empreinte écologique humaine dépasse les possibilités de la biosphère et qu'il faut en conséquence diminuer le niveau de vie de la classe globale, à savoir toutes les familles qui possèdent une voiture individuelle. Ce n'est pas la catastrophe, c'est simplement une approche « moins de biens, plus de liens ».

Le livre de Stefano Bartolini, Manifeste pour le bonheur, est tout à fait complémentaire de cette approche. Stefano montre en effet que la perte de nos capacités relationnelles entraîne la croissance qui, en retour, détériore encore plus les relations humaines. Pour un objecteur de croissance, c'est donc le retour au relationnel qui importe. Il s'agit de retrouver le bonheur d'être...

Ci-dessous un extrait du livre "Manifeste pour le bonheur" de Stefano Bartolini

 

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« Les médias et la publicité ont contribué de façon déterminante à renforcer les désirs de consommation et à diffuser la culture consumériste. La publicité s'emploie à convaincre qu'acheter peut procurer des avantages non matériels, comme l'intégration sociale et, en définitive, le bien-être. Pour fonctionner, la publicité d'un produit doit évoquer autre chose qui n'est pas le produit lui-même.

Les enfants et les adolescents sont devenus la cible principale des publicitaires. Le dirigeant de General Mills pouvait dire : « Quand nous visons les jeunes, nous suivons le modèle de Procter & Gamble : du berceau à la tombe. » Une armée de spécialistes de l'enfance, de neurologues et de sociologues offrent leurs armes sophistiquées à l'industrie publicitaire.

On dépeint un monde séduisant pour les enfants dont les parents et les enseignants sont absents. Une étude montre que l'enfant moyen de dix ans mémorise entre 300 et 400 marques. Les enfants dépressifs, en conflit avec leurs parents, ne se réfugient pas devant la télévision ; c'est la télévision qui fabrique ces enfants. Frédéric Beigbeder pouvait écrire : « Je suis publicitaire. Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma profession personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas. »

Nous nous retrouvons face à des phénomènes incontrôlables qui nous dépassent, qui menacent inexorablement la qualité de notre vie, le futur de nos enfants. Nous subissons ces phénomènes exactement comme les paysans des sociétés rurales, qui vivait sous la menace de la sécheresse ou de la grêle. Pourquoi avons-nous fait tout cela, pour nous retrouver au point de départ, entièrement soumis aux événements ? L'idée que l'homo oeconomicus est une tromperie est en train de se répandre rapidement. Mais une étude montre que les économistes forment, parmi les groupes sociaux, celui qui a les comportements expérimentaux les plus semblables à l'homo oeconomicus. Ils créent la réalité qu'ils croient décrire comme scientifique, ils sont les premières victimes des mensonges qu'ils racontent.

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Pour lire d'autres extraits du livre "Manifeste pour le bonheur" de Stefano Bartolini (en PDF), cliquer ICI

 

Un article de biosphere.ouvaton.org,

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