08/10/2013
Pierre Colin - Le Nord Intime et Les soleils de l'apocalypse
· (« Le Nord Intime » Collection Equinoxe Ed. D’Autres Univers, Maison de la poésie Quimperlé, (108 Rue Terres de Vannes 293000 Quimperlé) Prix : 8 € ;
· « Les soleils de l’apocalypse » Encres Vives N° 416 Prix : 6 € 10 (Encres Vives, 2 Allée des Allobroges 31 770 Colomiers Prix : 6 € ).
Les soleils de l’apocalypse. Michel Cosem.
Il y a chez Pierre Colin une forme généreuse dans l'écriture elle-même et dans les thèmes qu'il veut faire partager. Cette générosité provient à mon avis du travail incessant de la langue mais aussi des choix hardis, hors des sentiers battus. En lisant Pierre Colin on a un peu l'assurance que quelque chose changera en vous.
Le Nord Intime. Jacqueline Saint Jean.
Sous le signe de Taliesin se fait ici « l’adoubement de la parole ». Retour au Nord intime, celui de la mémoire, de l’enfance finistérienne, barques et bois sacrés, fous de Bassan, route du Vent Solaire, mythes celtes. Mais le Nord est aussi ce qui dit la route et le sens. Et le poème interroge le chemin. Apprivoisant la distance et la patience du soir. Quand « il faut tout renommer, amour, tendresse, désespoir »
Au bord de l’adieu, frôlé par « les grands froids de la terre et des mots », quand s’épaissit le crépuscule et la barbarie du siècle, s’élève ici le chant profond des métamorphoses. Naissant d’une écriture immédiatement identifiable, charnelle, foisonnante d’images audacieuses, musicale, adagio mêlant force et douceur, percussions de sursaut, reprises de motifs fondateurs, car « tout retourne au bercail des langues ».
Mais si les hommes « répètent sans fin leur leçon de ténèbres », le poème sans fin accueille et suscite les éclairs de vie : passante de merveille, odeur des orangers, rouge-gorge des reviviscences. Car il s’agit toujours de renaître, de se recréer dans « l’argile des mots ». De ne pas renoncer. De faire face. Nostalgie future. D’en appeler à la vie, au rêve fécond, à l’impossible, à la beauté. Et de garder, au cœur d’un final émouvant : « Seulement l’oiseau du sourire qui nous vient de si loin que l’œil est sans pays et la main sans rivage »
Le Nord Intime. Bruno Geneste.
En quête d’une présence aiguisée d’une direction dans l’errance où règne une fulgurance de vent et d’écume. Pierre Colin capte remue en lui l’espace intérieur qui le guide l’aimante et où « du Nord Intime » monte le goût d’aimer ». L’enfance est là dans l’air de sel et la puissance des éléments lorsque ce poète d’origine bretonne respire cette « cité qui cherche un coin sûr pour la nuit ». L’on chemine alors dans ces poèmes solidement charpentés parfois énigmatique« tout ce que l’on sait vient de la neige » comme dans une proximité de grand souffle qui transcende l’obscurité troue le réel le fait respirer dans un ici maintenant de haut vol là au bout du monde au plus près « de vieux sémaphore qui agitent le ciel.
Des chants telluriques. Le Nord Intime. Les soleils de l’apocalypse. Cathy Garcia
La poésie de Pierre Colin puise dans le grand chaudron de l’inconscient universel, celui de la quête et du mythe. Celui qui a laissé depuis l’aube de l’humanité, des signes étranges et puissants dans le tissu du temps, afin que nous puissions, en acceptant le jeu de piste qu’ils nous proposent, remonter à la Source de laquelle profane et sacré s’écoulent, mêlés dans une même eau. Le souffle du Grand Cornu y terrasse Thanatos, et les femmes ont des traits, des gestes et des allures de déesses originelles. C’est une poésie d’une grande beauté, qui a du corps autant que du rêve et la sagesse de celui qui a dompté sa force pour la mettre au service d’une verticalité parfois vertigineuse. C’est une poésie qui ouvre aussi sur l’horizon, qui agrandit l’espace, gonfle les poumons et nous fait nous sentir plus vastes et plus humains, dans le sens le plus noble du terme, c'est-à-dire paradoxalement, chevaleresque. Et dans ce chaudron, que Dagda ne renierait pas, Pierre Colin nous concocte des élixirs de longue vie et de longue vue, on se sent réellement revigoré par ces alcools de langue, que ce soit cheminant vers « Le nord intime » ou dans les chants telluriques des soleils de l’apocalypse, on touche à l’essentiel et je puis dire sans m’égarer outre mesure, que Pierre Colin renoue avec la fonction première et la plus primitive du poète : celui qui voit, celui qui sent, celui qui trace le pont, transmet la parole des mondes invisibles et pourtant si proches, puisque à l’intérieur de nous-mêmes. (Une première version de Nord Intime a été créée - en 2 exemplaires - par Cathy Garcia sous la forme d’un livre d’Artiste :
http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.h...)
Une musique de chambre qui va à l’essentiel, Jean Luc Wauthier.
J’ai été très sensible, autant à votre écriture qu’à votre climat poétique. Alors que tant de poètes élisent l’ellipse et l’abstraction, c’est avec un art très juste que vous pratiquez la modulation qui sert de support à une nostalgie qui reste secrète et pudique. C’est bien ici, entre le feu de la lave et la nuit existentielle, que s’éploient ces poèmes qui, musiques de chambre, vont à l’essentiel d’un désarroi que seule la parole peut exorciser. Jean Luc Wauthier, Directeur du Journal des Poètes( Bruxelles)
Les deux recueils sont parus au début de l’été 2013.
Fais de port.
Pour 1 recueil, 1€ ;
Pour 2 recueils , 2€ ;
Gratuit à partir de 4 recueils.
Si vous désirez un ou plusieurs recueils dédicacés, signalez-le lors de votre commande.
Pierre Colin « Le Nord Intime » Collection Equinoxe Ed. D’Autres Univers Prix : 8 € (108 Rue Terres de Vannes 293000 Quimperlé).
Pierre Colin « Les soleils de l’apocalypse » Encres Vives N° 416 Prix : 6 € 10 (2 Allée des Allobroges 31 770 Colomiers).
Fais de port. 1 recueil=1€ ; 2 recueils = 2€, Gratuit à partie de 4 recueils.G
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