29/06/2014
l'oeil de JL Millet & la plume de Bruno Toméra : à la tienne ! mon vieux
On n’en finit pas de blesser
ses doigts sur les arêtes acérées du stylo.
On sue en s’arrachant de son crâne des
caillasses de gros sentiments, des rochers
de lieux communs. Puis doucement la lime
fignole les mots, les phrases ; on a secoué
le tamis pour récupérer des poussières
d’instants. On est joyeux, le voilà enfin ce
maudit texte de mes deux, peaufiner,
bichonner, c’est le plus beau...Y a pas à
dire... On y a mis quoi, là dedans, Un
fouillis de soi ; des restes de bonheur ; des
souvenirs de poivrots ; des ballades avec
des ombres qui, parfois, nous tiennent la
main ; les bizarreries du monde que l’on a
cru bouffer, un jour, il y a longtemps. On
s’en remet jamais de cette naissance si
hasardeuse, si intelligente puisque la vie
nous pousse elle-même vers la FIN. On
s’arrange en attendant, avec les
embrouilles et les joies que l’on se
fabrique, avec d’autres qui savent sourire,
qui savent accueillir plus barjots qu’eux
mêmes. La curiosité n’est pas un vilain
défaut.
L’étonnement de l’écrit ;
toujours prêt à embarquer sur le rafiot de
la révolte et nous dans nos petits canoës
indiens pour élargir le sillage, on tachera
de pas jeter l’ancre trop tôt.
Ici, au dehors, les oiseaux
piaillent, un vrai capharnaüm à piafs, ils
nous préparent des nichées d’oisillons
grelottants, affamés des rêves d’Icare.
Les chats regardent tout ça d’un
drôle d’oeil. C’est la vie...
Lieu du larcin : http://jlmi22.hautetfort.com/
11:18 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
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