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10/11/2014

MEXIQUE• Etudiants disparus : l'indignation embrase la rue

Alors que des suspects ont donné de nouveaux détails sur la disparition de 43 étudiants mexicains, des manifestations ont agité Mexico ce week-end, pour demander au gouvernement de faire la lumière sur cet événement macabre.

           

          

Une manifestante à Mexico, devant le bureau du procureur général Jesus Murillo Karam, le 8 novembre 2014 - AFP/Ronaldo Schemidt Une manifestante à Mexico, devant le bureau du procureur général Jesus Murillo Karam, le 8 novembre 2014 - AFP/Ronaldo Schemidt               

C'est une phrase qui a déclenché la colère de la rue. "Ya me cansé", que l'on pourrait traduire par "On arrête là, je suis fatigué". Cette phrase, c'est le procureur général du Mexique, Jesus Murillo Karam, qui l'a prononcée, le 7 novembre, afin de mettre fin à la conférence de presse au cours de laquelle il avait donné les dernières informations – sordides – sur le calvaire des étudiants disparus, raconte The Guardian. Il avait notamment raconté comment trois suspects avaient décrit avoir brûlé les cadavres des étudiants avant de jeter les restes de leurs dépouilles dans une rivière.

1011-UneMexique.jpg#YaMeCanse : la phrase est vite devenue un hashtag (mot clé) populaire sur les réseaux sociaux, puis, comme titre le site Animal Politico : "L'indignation est passée des réseaux sociaux à la rue". Dès le 7 novembre au soir, quelque 500 personnes se sont réunies dans le centre de Mexico. "Le samedi 8, ils étaient bien plus nombreux", rapporte Animal Politico, qui parle de milliers de manifestants. Parmi les slogans lancés par la foule de Mexicains : "No estoy cansado, estoy encabronado" [Je ne suis pas fatigué, je suis agacé], ou "Ya me cance de tener miedo", [J'en ai assez d'avoir peur]. Des manifestants ont ensuite mis le feu à la porte du palais national, siège du gouvernement.

La Jornada note l'empressement visible du gouvernement à croire en la version des suspects, "alors qu'il n'existe pour l'instant aucune preuve que les choses se sont déroulées comme ils le disent".

"Le 8 novembre est un de ces jours qui resteront gravés dans la mémoire collective", écrit Animal Politico. "Un jour où le courage a pris la forme de visages en colère réclamant la justice."

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