Le désespoir laisse la place à la colère chez les paysans dans la région de Cross River au Nigéria. « Wilmar signe notre arrêt de mort en prenant nos terres » exulte le chef de village Aning Oja. Jusqu’ici, les autochtones pouvaient cultiver les terres autant que nécessaire pour leur subsistance. Maintenant, beaucoup sont dans la misère.
Des défenseurs des droits humains estiment jusqu’à 20.000 le nombre de personnes souffrant de la présence de Wilmar au Nigéria. L’entreprise, qui n’a ni consulté les habitants ni tenu ses promesses, « détruit la vie des gens au bulldozer » pour Godwin Ojo du Environmental Rights Action. L’organisation a publié une étude documentant les agissements de Wilmar au Nigéria.
Des images satellites attestent que depuis 2011, toutes les concessions où opère Wilmar sont de plus en plus déboisées. Et le producteur d’huile de palme veut manifestement installer des plantations à l’intérieur du Parc national de Cross River et de la Réserve forestière d'Ekinta.
Les forêts de Cross River abritent une forte diversité biologique comme les chimpanzés et les gorilles des plaines occidentales, une espèce de primate très menacée dont il ne reste que 300 individus. Léopards, lions et tortues terrestres ont déjà disparu de la région selon les autochtones. Antilopes et porc-épics pourraient bientôt suivre.
Même si Wilmar destine son huile de palme nigériane principalement au marché régional, nous considérons le groupe et ses clients informés de ses pratiques responsables de déforestation tropicale et d’accaparement des terres. Un important client de Wilmar est Unilever, la multinationale de l’agroalimentaire qui commercialise entre autres les marques Fruit d’or, Knorr et Planta Fin.
Demandons à Wilmar d’arrêter ses déboisements et à Unilever de ne plus acheter l’huile de palme de Wilmar.
Signez la pétition ici : https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1007/deboiser-po...
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