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25/11/2015

Tunisie, 13 novembre, Mabrouk Soltani, 16 ans

Vendredi 13 novembre 2015, Mabrouk Soltani  égorgé, au mont Mghilla, à quelques kilomètres de son village, par des terroristes qui l’accusaient d’être un délateur. Son cousin, 14 ans, qui l’accompagnait, assista à la scène et fut chargé de ramener la tête au village, dans un sachet. Le cousin finit par parcourir les kilomètres séparant la montagne du village, pour donner le sachet à la mère de Mabrouk. L’info se propagea. La tête passa la nuit au frigo. Le lendemain, les citoyens du village se chargèrent de chercher le corps. Ils le trouvèrent à quelques kilomètres. Gardé par ses chiens.

Son cousin Nessim témoigne...

"Le même jour où la France pleurait ses morts, la Tunisie qui se réveillait choquée par le massacre perpétré par des terroristes à Paris, apprenait dans la douleur et l'effroi la décapitation, dans la région de Sidi Bouzid, d'un jeune garçon de 16 ans. Terrible est l'histoire de ce crime abject. En témoigne le récit du cousin du défunt.
En écoutant la vidéo, c'est une gifle que l'on se prend. Le discours sonne comme un cruel rappel à la réalité : chez certains, la misère semble être reçue en héritage, la galère pour destin. Persuadés d'être condamnés à ne jamais en sortir, ils prennent leur mal en patience. Mais quand le malheur vient s'ajouter à la misère, alors il n'y a plus de mots pour décrire l'accablement de ces gens, devant l'acharnement du destin. On écoute alors le cri d'un cœur meurtri par la douleur, les lamentations d'un jeune qui aurait voulu s'en sortir, et l'on devine l'ampleur du désespoir... On devine oui. Et l'on se tait, impuissant." Sirine Farhat

 

Pour en savoir plus consulter l'article de Azyz Amami et Ines Tlili publié sur rue89 :

http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/23/sidi-bouzid-a-paris-elements-comprendre-terreur-262235

 

 

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