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06/10/2017

Et le bal continue, documentaire écrit et réalisé par Gueorgui Balabanov (Bulgarie,

 

En ce moment visible sur ARTE+7

 

Elena Atsarova, jeune ingénieure bulgare surdiplômée, gagne sa vie depuis six ans en interrogeant ses concitoyens sur toutes sortes de sujets, de leurs conditions économiques à leurs opinions politiques... La chronique édifiante et drôle d'une Bulgarie postcommuniste désabusée face à la démocratie et à l'UE. Un regard documentaire aiguisé et sans concession.

Elena Atsarova, jeune ingénieure bulgare surdiplômée, gagne sa vie depuis six ans en interrogeant ses concitoyens sur toutes sortes de sujets, de leurs conditions économiques à leurs opinions politiques. Mangez-vous à votre faim ? Croyez-vous en la démocratie ? En l'Union européenne ? Regrettez-vous le communisme ? Pensez-vous, comme beaucoup de gens, que votre personnel politique truque les élections ? De l'étudiant en droit au fossoyeur tsigane, tous affichent le même dépit envers leur société. Ils ne croient plus en rien, et surtout pas en un avenir heureux. Florilège : "On a changé les marionnettes mais ce sont toujours les mêmes qui tirent les ficelles." "Ce qui compte ici, ce n'est pas qui vote, mais qui compte les votes." "Je flippe. Y a rien à bouffer. Les enfants n'ont rien à bouffer." "C'est triste d'être bulgare en Bulgarie." "Depuis des années, nous avons découvert notre incapacité à exister en tant que société démocratique."

Résignation

Dans les pas d'Elena, le regard aiguisé du réalisateur Gueorgui Balabanov explore son pays marqué par un fossé croissant entre la pauvreté des uns et la corruption florissante des autres, laissant libre cours à une "vox populi" à la fois désabusée et pleine de verve. Face à la résignation générale, les tentatives d'un éternel dissident pour réveiller les consciences – à coups de tomates jetées contre les sièges de différents pouvoirs – semblent bien dérisoires. Sans commentaire ni concession, "Et le bal continue" esquisse le tableau d'un pays qui a perdu ses repères, volontiers homophobe et raciste mais capable d'aduler un travesti tsigane chanteur de pop. Le film fait aussi le portrait haut en couleur de la "dolce vita" bulgare, à travers une nébuleuse de hauts fonctionnaires, d'anciens apparatchiks et d'élus à la réputation douteuse, tous entourés de jolies filles, de courtisans et d'escrocs en tout genre.

 

 

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