Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/03/2020

Nicaragua. Décès d’Ernesto Cardenal, prêtre, poète et figure révolutionnaire


Le poète, prêtre catholique et homme politique nicaraguayen Ernesto Cardenal, figure de la révolution sandiniste et de la théologie de la libération, est décédé dimanche à l’âge de 95 ans.

NTA.jpg

 

publié sur Ouest-France le 2 mars 2020 à 2h42

Le poète, prêtre catholique et homme politique nicaraguayen Ernesto Cardenal, figure de la révolution sandiniste et de la théologie de la libération, est décédé dimanche à l’âge de 95 ans, a annoncé son assistante.

« Il est mort aujourd’hui. Il s’en est allé dans une paix absolue, il n’a pas souffert », a déclaré à l’AFP Luz Marina Acosta, collaboratrice depuis plus de quarante ans de Cardenal. Le prêtre, hospitalisé depuis deux jours, a succombé à un arrêt cardiaque, a-t-elle précisé.

Le président Daniel Ortega, qui fut son compagnon d’armes au sein du Front sandiniste de libération nationale (FSLN) pendant la révolution, a aussitôt décrété trois jours de deuil national au Nicaragua.

 

Révolution sandiniste en 1979
Né le 25 janvier 1925 à Granada, près de la capitale Managua, Cardenal avait été ordonné prêtre en 1965. Embrassant la théologie de la libération, il avait participé à la révolution sandiniste qui en 1979 avait abouti à la chute du régime autoritaire d’Anastasio Somoza.

 

Devenu ministre de la Culture dans le premier gouvernement du FSLN, il avait été publiquement réprimandé par Jean Paul II sur le tarmac de l’aéroport de Managua à son arrivée en 1983 pour une visite officielle. Le pape polonais avait refusé sa bénédiction au prêtre-ministre, agenouillé devant lui, et, un doigt impérieux levé, l’avait tancé en lui demandant de « se réconcilier d’abord avec l’Église ».

Deux ans plus tard, le prêtre n’ayant pas quitté ses fonctions politiques, le pape l’avait suspendu « a divinis ».

 

Plusieurs ouvrages poétiques
Cette sanction avait été levée par le pape François en février 2019. Ernesto Cardenal, revêtu de l’étole, symbole de ses pouvoirs sacerdotaux recouvrés, avait alors reçu l’eucharistie des mains du nonce apostolique sur son lit d’hôpital, où il était soigné pour des problèmes rénaux.

 

 
Ernesto Cardenal avait pris ses distances avec Daniel Ortega et quitté le FSLN en 1994.

Il était l’auteur de plusieurs ouvrages poétiques comme « Hora Cero » (« L’Heure zéro »), « Oracion por Marilyn Monroe y otros poemas » (« Prière pour Marilyn Monroe et autres poèmes ») et surtout « El Evangelio de Solentiname » (« L’Evangile de Solentiname »), écrit au sein d’une célèbre communauté chrétienne de pêcheurs et d’artistes qu’il avait fondé dans les îles Solentiname, au milieu du lac Cocibolca.

 

Source : Ouest-France

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.