29/07/2020
NON à la dissémination d'organismes modifiés par forçage génétique dans l'environnement,à
Ne laissons pas les multinationales
décider seules de l'avenir du vivant !
https://action.pollinis.org/sign/stop-forcage-genetique/
Pour voir la vidéo explicative :https://info.pollinis.org/stop-forcage-genetique-video/?a...
Attendu que les nouvelles techniques d'édition du génome permettent désormais de modifier facilement et à moindre coût le patrimoine génétique de n'importe quel être vivant sexué, et de s'assurer de la transmission de ces modifications à toute sa descendance, dotant ainsi les laboratoires industriels d'un droit de vie ou de mort sur l'ensemble des organismes vivants, sur des critères commerciaux, productifs, économiques, qui ne représentent pas nécessairement l'intérêt général ;
Attendu qu'avec une centaine de brevets déjà déposés, qui couvrent un large spectre d'espèces sauvages, ces techniques permettraient un accaparement du vivant par les multinationales : les populations naturelles seront petit à petit remplacées par celles porteuses de gènes brevetés par les firmes ;
Attendu que les experts mettent en garde contre les risques de déstabilisation massive et irréversible des écosystèmes, de précipitation de l'extinction dramatique des insectes déjà en cours et que tous les scientifiques, y compris les inventeurs et promoteurs de ces techniques, s'inquiètent de la perte de contrôle sur ces organismes et les répercussions une fois disséminés dans la nature ;
Attendu que les décisions concernant ces technologies et leur implication pour notre avenir à tous sont actuellement prises par un groupe limité d'« experts », et que la plupart des citoyens ne sont même pas informés de l'existence de ces techniques, alors même qu'un débat public interdisciplinaire serait indispensable ;
Pétition à Virginijus Sinkevičius (Commissaire européen à l'Environnement, aux Affaires maritimes et à la Pêche), à Stella Kyriakides (Commissaire européenne à la Santé), à la Commission européenne et au Conseil européen |
Nous vous demandons d’empêcher la dissémination d'organismes modifiés par forçage génétique dans l'environnement, et d'œuvrer en faveur d'un moratoire international sur la dissémination d'organismes modifiés par forçage génétique lors de la Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CBD). |
12:34 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)
Raviver les braises du vivant, un front commun du philosophe-pisteur Baptiste Morizot
Sortie officielle le 16 septembre 2020
Une co-édition DOMAINE DU POSSIBLE – ACTES SUD / WILDPROJECT
"Face à la crise écologique actuelle, à la fragilisation du vivant, nos actions semblent impuissantes. Mais c’est peut-être qu’on protège mal ce qu’on comprend mal. Et si nous nous étions trompés sur la nature de la “nature” ? La biosphère n’est pas un “patrimoine” comparable à un monument qu’on détruit. Le vivant – l’ensemble des processus éco-évolutifs – est une force de régénération et de création continue. Le vivant n’est pas une cathédrale en flammes – c’est un feu qui s’éteint. Le vivant est le feu lui même. Un feu créateur. Un feu qui n’est pas en notre pouvoir, mais qui est à défendre ; fragilisé par nos atteintes, mais plus puissant que nous. Ce n’est pas nous qui l’avons fait, c’est lui qui nous a faits. Le défendre, ce n’est donc pas le rebâtir, c’est l’aviver. La biosphère est un feu vivant qui peut repartir, si nous lui restituons les conditions pour qu’il exprime sa prodigalité. Comment attiser les braises ? À partir d’une étude de cas sur une initiative de défense des forêts en libre évolution, il s’agit de montrer ce qui fait un “levier d’action écologique” d’envergure – afin de pouvoir en imaginer des milliers. Nous ne sommes pas des Humains face à la Nature. Nous sommes des vivants parmi les vivants, façonnés et irrigués de vie chaque jour par les dynamiques du vivant. Nous ne sommes pas face à face, mais côte à côte avec le reste du vivant, face au dérobement de notre monde commun. Tout l’enjeu est là : que devient l’idée de “protéger la nature” quand on a compris que le mot “nature” nous embarquait dans une impasse dualiste, et que “protéger” était une conception paternaliste de nos rapports aux milieux ? Cela devient raviver les braises du vivant, c’est-à-dire lutter pour restituer aux dynamiques de l’éco-évolution leur vitalité et leur pleine expression. Défendre nos milieux de vie multispécifiques. L’ancienne protection de la nature était confisquée par les experts et les États, cet ouvrage se penche sur des initiatives qui révèlent un mouvement puissant, qu’il faut accompagner et nourrir : la réappropriation, le reclaim citoyen de la défense du tissu du vivant, du soin des milieux de vie. Nous sommes le vivant qui se défend."
12:04 Publié dans LIVRES A LIRE ET A RELIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
24/07/2020
Rep. Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY) en réponse à Rep. Ted Yoho (R-FL)
Une leçon d'intelligence et de dignité, encore une fois une grande d'âme que je voudrais voir à la tête des États-Unis !
14:13 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
05/07/2020
Audre Lorde
"La différence entre la poésie et la rhétorique c'est quand on est prêt à se tuer soi-même plutôt que ses enfants.
Je suis coincée dans un désert de plaies à vif..., impacts de balles, un enfant mort traîne son visage noir exposé aux confins de mon sommeil. Le sang qui coule de ses joues perforées et de ses épaules est le seul liquide à cent lieues à la ronde et mon ventre gargouille à l'idée de le boire; tandis que ma bouche s'entrouvre, lèvres sèches, sans loyauté ni raison, assoiffée de ce sang juteux qui s'écoule dans la blancheur du désert où je suis perdue, sans image ni magie et où j'essaie de transformer en puissance la haine et la destruction. J'essaie de soigner mon fils mourant avec des baisers; mais le soleil plus vite blanchira ses os.
Un policier qui a abattu un enfant de dix ans dans le Queens s'est penché sur le garçon, ses chaussures de flic baignant dans le jeune sang et une voix a dit "Crève salle petit connard", (et il y a des cassettes pour le prouver). A son procès le policier a déclaré pour sa défense: "j'ai pas fait gaffe à la taille ni à rien d'autre... juste la couleur", (et là aussi, des cassettes sont là pour le prouver.)
Aujourd'hui cet homme blanc de trente-sept ans, treize années de police derrière lui, a été libéré par onze hommes blancs qui se sont déclarés satisfaits. "Justice avait été rendue!"
Et une femme noire qui m'a dit "ils m'ont convaincue", ce qui voulait dire qu'ils avaient trainé sa carcasse de femme noire d'1m47 sur les charbons ardents de quatre siècles de domination blanche et masculine jusqu'à ce qu'elle lâche le véritable pouvoir qu'elle ait jamais eu et remplisse son propre ventre de béton pour y ensevelir nos enfants.
Je ne parviens pas à mettre le doigt sur la destruction, moi, mais si je n'apprends pas à me servir de la différence entre poésie et rhétorique, ma propre puissance en sera bientôt contaminée et deviendra du poison, pourriture ou bien tombera toute molle sans vie comme un câble déconnecté.
Et un jour, je saisirai ma fiche tumescente et la brancherai à la prise la plus proche et violerai une femme blanche de 85 ans qui est aussi une mère et tout en la battant à mort et en mettant le feu à son lit j'entendrai un chœur grec chanter sur un rythme ternaire.
La pauvre elle n'avait jamais rien fait à personne. Quelle bande de sauvages."
(merci à jlmi pour le texte)
Audre Geraldine Lorde (18 février 1934 - 17 novembre 1992) aussi connue sous les pseudonymes de Gamba Adisa ou Rey Domini est une essayiste et poétesse américaine, militante féministe, lesbienne, engagée dans le mouvement des droits civiques en faveur des Afro-Américains.
Pour en savoir plus, un bel article de la revue Ballast :
https://www.revue-ballast.fr/audre-lorde-le-savoir-des-op...
12:30 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
L’urgence de ralentir de Philippe Borrel (2014)
La version intégrale est maintenant visible en ligne :
11:49 Publié dans FILMS & DOCUMENTAIRES A VOIR & A REVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)