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06/05/2015

Traction-brabant 62

T-B7couverturedetouslesT-Bdebout.jpgVient de sortir :

 
J’étais assis tranquille à ma terrasse, en train de lire une bande dessinée quand je l’ai vu débarquer dans sa vieille DS toute pourrie… 
« Salut mon vieux Vrap ! Je me suis dit que j’allais te rendre une petite visite de courtoisie Comme ça fait longtemps qu’on t’a pas vu, les copains et moi. 
- Salut Bill ! Comment ça va ? Allez. Vas-y : assois-toi. Tu veux une fine ? Je t’en prépare une tout de suite… 
- C’est pas de refus. Tu t’ennuies pas trop, depuis que tu t’es mis au vert ? 
- Non, ça va, j’ai tout mon confort ici. J’arrose les cactus, je sucre les fraises et je bois de l’hydromel les dimanches. 
- En fait, on s’est dit les po(è)tes et moi, que ptètre que tu serais intéressé par notre proposition. Voilà, on a une affaire qui marche pas mal, c’est not’ plus belle pouliche, une petite revue de poésie qui porte le doux nom de « Visions d’anorexie ». Le problème, c’est que son rédac chef a passé l’arme à gauche. C’est pour ça que je suis là aujourd’hui. Avec toi, on est sûr que « Visions d’anorexie » deviendra comme « Cognée sans manche » ou « Crève ou meurs » que tu as su faire vivre durant de nombreuses années, arrosant tes complices de publications multiples. On s’est dit aussi que ça te ferait du bien de voir du monde. Au lieu de rester tout le temps reclus comme ça… 
- Ah non les mecs ! C’est pas vrai… Vous allez pas me lâcher la grappe ! Ecoute, je vous ai déjà dit que je voulais pas repiquer au trafic. La dernière fois que vous êtes venus me chercher, c’était pour « Crève ou meurs » justement, et j’en ai pris pour quinze ans. Et encore, j’ai eu droit à une libération conditionnelle parce que la Ronéo est tombée en panne au 136e numéro. Sinon, j’y serais toujours. Ah non merci ! Les courriers des (h)auteurs qui sont uniques au monde alors qu’ils sont 65 millions ! Les tirages à 300 exemplaires et les ventes à 100, avec le prix du millième auteur publié décerné par la ville thermale de Gribouillis Les Dindes sans compter le billet de train qui n’est pas offert !... Pardon, mais j’en ai assez chié comme ça. Et encore, ça sera beau si à la première dictature, on se fait pas coffrer pour l’exemple ! » 
A lire dans mes yeux, Bill avait compris que j’étais plus qu’un cave. Quand je l’ai vu repartir, j’ai quand même eu pitié de lui pendant un instant. Je l’avais déjà vécu à plusieurs reprises, son rêve de poésie. 
Bill se rendait pas compte qu’il avait attrapé le virus et qu’un jour, il finirait, comme d’autres poteaux avant lui, complètement raide devant un manuscrit impubliable. Et dire qu’une fois mort, les autres trouveraient encore le moyen de lui tresser des couronnes en papier au lieu de verser une pension à sa veuve… P.M.
 
Outre ce bel édito du conducteur en personne, Patrice Maltaverne, on y trouve poèmes et dessins à foison, pour ma part je citerais bien Denis Wetterwald, Franck Cottet, Francis Krembel, Jérôme Bord, le récit de Laurent Bouisset sur sa "lune de miel" au Mexique, et puis encore Claire Lajus, Michèle Capolungo, Sydney Simonneau, et Jean Gédéon, Didier Trumeau, Fred Sheffray et bien d'autres encore. C'est qu'il y en a du monde à bord de Traction-brabant !
 
 
 

20:30 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Lobby et corruption

Les conférences des Amis du Monde diplomatique de l'Hérault : Roger Lenglet, philosophe et lanceur d'alerte, sur le lobby et la corruption, fer de lance du capitalisme. Conférence faite le 2 juin 2014 à Montpellier. Film réalisé par Serge Tostain des AMD 34. Juin 2014.

 

 

 

 

Nanotoxiques : une enquête de Roger Lenglet

 

J'ai entrepris cette enquête pour savoir si oui ou non les nanos représentent un danger pour le vivant. »

Roger Lenglet


Essais

Actes Sud

mars 2014

 

Les produits contenant des nanoparticules envahissent notre quotidien. Invisibles à l’œil nu, ces nouvelles molécules hightech laissent parfois deviner leur présence par les accroches publicitaires : aliments aux “saveurs inédites”, “cosmétiques agissant plus en profondeur”, “sous-vêtements antibactériens”, fours et réfrigérateurs “autonettoyants”, articles de sports “plus performants”, et armes plus destructrices…
Sans cesse, les ingénieurs en recherche et développement inventent de nouvelles applications des nanos qui sont commercialisées sans le moindre contrôle, au mépris de la réglementation les obligeant à tester la toxicité des substances avant de les vendre. Or, il s’avère que ces nanoparticules sont souvent redoutables – elles sont si petites que certaines peuvent traverser tous les organes, jouer avec notre ADN et provoquer de nombreux dégâts.
Grâce à son enquête aussi rigoureuse qu’explosive, Roger Lenglet a retrouvé les principaux acteurs des nanotechnologies. Il livre ici leurs secrets et les dessous de cette opération menée à l’échelle planétaire qui, avec le pire cynisme, continue de se déployer pour capter des profits mirobolants au détriment de notre santé.
Avec ce premier livre en français sur la toxicité des nanoparticules, Roger Lenglet tente de prévenir un nouveau scandale sanitaire d’une ampleur inimaginable.

http://www.actes-sud.fr/nanotoxiques-une-enquete-de-roger...

 

 

 

 

 

Signez le Manifeste de l’arbre

Ici : http://lemuseedelinvisible.org/signez-le-manifeste-de-lar...

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Le Manifeste de l’arbre a été lancé au Brésil le 4 août 2014 dans le cadre de la Biennale de Salvador de Bahia. Puis à Sao Paulo avec une première exposition réunissant six artistes contemporains. Cette initiative est proposée par l’Académie de l’arbre, le premier département du Musée de l’Invisible, qui a été inaugurée en novembre 2013 à Paris avec le lancement du livre « Sociomytho-logies de l’arbre » au Palais de Tokyo.

L’Académie et le Manifeste de l’arbre ont pour objectif de favoriser tout ce qui peut établir une nouvelle conscience de l’arbre et de la forêt à partir d’une approche expérimentale transdisciplinaire et transculturelle inédite. Le projet étant d’inventer de nouvelles continuités entre les approches scientifiques ou technologiques, les savoirs immémoriaux plus particulièrement liés aux cultures de l’Invisible, et les propositions artistiques les plus contemporaines.

A l’heure où l’arbre apparait comme l’une des premières solutions pour contrer les effets du réchauffement climatique, le Musée de l’Invisible propose de contribuer à l’émergence d’une nouvelle culture de l’arbre en opérant une jonction inédite entre les vécus mythiques de l’arbre, la création et la recherche contemporaine.

Avec ce Manifeste, le Musée de l’Invisible développe un projet d’exposition itinérante intitulée « L’arbre visionnaire » appelé à se développer à partir de 2015. Cette exposition évoluera en fonction des contextes, à partir de propositions spécifiques d’artistes contemporains pour l’extérieur et pour l’intérieur, d’œuvres d’autres horizons, de textes ou de toutes autres formes de contributions, ainsi que des ateliers participatifs d’éveil à l’arbre destinés à tous publics.

Le public, artistes, penseurs, scientifiques, sont invités à apporter leur contribution au Manifeste de l’arbre sous la forme d’une signature ou de tout apport, œuvres d’art, créations graphiques, images, textes etc.


Le Manifeste de l’Arbre sur Facebook

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Signez le Manifeste de l’Arbre

L’arbre est un agent essentiel à la vie sur Terre. Il fixe le carbone et joue un rôle majeur dans le cycle de l’air. Il constitue les écosystèmes des forêts et abrite la biodiversité. L’arbre est également un élément fondamental de la culture et de l’identité humaine. Des civilisations, des mythologies, des métiers et des économies entières se sont développées dans une relation intime à l’arbre.

 

Pourtant notre culture de l’arbre s’est considérablement détériorée. En partie du fait de nos modes de vie urbains qui policent désormais le monde rural et les campagnes. De même que les derniers territoires vierges de la planète, en menaçant de façon dramatique les forêts natives avec la déforestation galopante.

Dans l’histoire culturelle de l’humanité, l’arbre est passé du statut d’organisme vivant, d’alter ego ou d’allié de l’humain, à celui d’objet et de matière première que l’on exploite trop souvent de manière inconsidérée.

Toutefois, une culture durable de l’arbre n’a pas tout à fait disparu. Elle survit dans certaines sociétés et nombre de récits mythiques. Du sud au nord de la planète, ces récits et ces pratiques partagent un point commun : une culture active des mondes invisibles où l’arbre joue le rôle de médiateur et de pilier. D’axe du monde. Mais à l’image de l’arbre, ces cultures de l’invisible sont en danger car soumises à des périls d’ailleurs comparables, comme si curieusement leurs sorts étaient reliés.

Si l’arbre peut se passer de l’humain, l’humain ne pourra pas se passer de l’arbre. Ou alors au prix d’une détérioration considérable de ses conditions de vie. Sinon de sa propre disparition. C’est pourquoi le futur de notre espèce dépend déjà de la restauration et de l’entretien des équilibres auxquels l’arbre participe.

Malgré une prise de conscience croissante, les écologies politiques semblent vouées à l’échec. Même si la communauté internationale commence enfin à reconnaître que l’arbre est l’une des premières solutions au réchauffement climatique.

Encore faut-il inverser le mouvement inexorable de la déforestation. Et surtout replanter, restaurer, conserver. Alors que l’arbre est plus que jamais arraché, tronçonné, surexploité, pillé, annihilé. Que faire pour que cesse ce carnage ? Comment démultiplier les initiatives de reforestations ?

La solution n’est-elle pas avant tout culturelle ? Et ne faut-il pas replanter l’arbre qui est en nous ? C’est-à-dire travailler à l’émergence d’une nouvelle conscience et d’une nouvelle culture de l’arbre.

C’est l’objectif de l’Académie de l’Arbre du Musée de l’Invisible avec ce Manifeste de l’arbre. Et leurs actions (expositions, publications) destinées à favoriser tout ce qui peut établir une nouvelle conscience de l’arbre sur la base d’une approche expérimentale transdisciplinaire. Comme en opérant une jonction inédite entre nos cultures de l’arbre, telles qu’elles sont vécues en occident, et les cultures de l’Invisible. Pour revitaliser, réinventer et littéralement réenchanter une culture de l’arbre, du vivant et de l’environnement.

Une prise de conscience qui passe par la signature de ce manifeste lancé au Brésil pour la Biennale d’art contemporain de Salvador de Bahia 2014.

 

 

05/05/2015

Signer l’appel « La Grèce, une chance pour l’Europe »

mardi 5 mai 2015, par Collectif pour un audit citoyen de la dette publique

Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique lance un appel à mobilisation « La Grèce, une chance pour l’Europe », signé par de nombreuses personnalités, des responsables nationaux d’organisations syndicales et associatives, et soutenu par des responsables politiques issus de toute la gauche.

Cet appel dénonce le discours de discorde entre les peuples européens porté par les institutions européennes qui accusent des « Grecs irresponsables » et menacent de les exclure de la zone euro. Il rappelle que les audits citoyens de la dette publique en cours dans plusieurs pays européens (dont la Grèce et la France) démontent les discours mensongers sur l’orgie de dépenses publiques qui aurait soi-disant provoqué la flambée des dettes.

Il demande instamment à François Hollande de s’opposer à l’étranglement financier de la Grèce et de la démocratie en Europe ; et conclut sur un appel à mobilisation pour la semaine d’action européenne contre l’austérité et en soutien au peuple grec, organisée par les mouvements sociaux européens du 20 au 26 juin dans toute l’Europe.

 

SIGNEZ ICI : https://france.attac.org/actus-et-medias/le-flux/article/...

 

 

19:02 Publié dans AGIR | Lien permanent | Commentaires (0)

Terre-Dragon II. Le Chant du Fleuve, Erik L’Homme

  

Gallimard Jeunesse, février 2015

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212 pages, 11,50 €.

 

  

 

Nous avions hâte de connaître la suite des aventures d’Aegir-Peau-d’Ours, ce jeune Dakan, évadé de chez les Naatfarirs qui voulaient en faire un esclave, de Sheylis-Mauvais-Œil, petite-fille de sorcière, elle-même détentrice de pouvoirs et apprentie de Gaan, le vieux sorcier qui avait pris les deux adolescents sous sa protection, sans oublier le jeune Doom le Scalde, c'est-à-dire poète joueur de luth, bien qu’il écorche encore un peu les oreilles de ses amis.

 

Nous les avions laissés au milieu du Fleuve de Métal, sur un bateau de pierre créé grâce à la magie de Gaan. Pourchassés pas Ishkar-Joue-Fendue, le guerrier Naatfarir, accompagné de son esclave Dakan et de Chakor le noir, un sorcier, ils doivent gagner au plus vite la ville de Kesh-La-Grande, où se trouve le palais du Roi-Dragon. Mais les obstacles seront ici encore très nombreux, voleurs, marais nauséabonds truffés de pièges et de dangers, et un puissant sort opéré par Sahr’sâ, un prêtre du Crâne qui détient toujours la jeune Naabin, a détruit toute la magie de la région, aussi Gaan et Sheylis ne peuvent plus compter sur elle pour les tirer d’affaire, et le vieux Gaan s’affaiblit de plus en plus.

  

Il semblerait que ce tome là soit un peu moins fouillé que le précédent, quelques ressorts manquent d’originalité et il a perdu en poésie, mais pas en suspense, donc on reste accroché à l’histoire, le rythme est dynamique et on en apprend toujours plus sur ces mystérieux thun-lawz, signes magiques laissés aux habitants du royaume par le Chevaucheur de Vent avant son départ pour le mont Kashkar et qui ressemblent à des runes.

 

La fin nous laisse en apnée : que va-t-il arriver à Aegir-Peau-d’Ours qui décidément n’est pas un Dakan comme les autres ? Reste à attendre le troisième et dernier tome, Les Sortilèges du Vent.

 

Ce deuxième tome confirme donc l’attraction exercé par cet univers archaïque, un peu austère et mystérieux, habité de puissantes magies et il reste encore plein de choses à découvrir. Vivement la suite donc, en espérant qu’on y retrouve un peu plus de la poésie du premier tome, qui par ailleurs était plus dense et coûtait aussi moins cher...

 

  

Cathy Garcia

 

  

Pour lire à propos du Tome 1 : http://www.lacauselitteraire.fr/terre-dragon-tome-1-le-souffle-des-pierres-erik-l-homme

 

 

 

contributor_20439_244x0.jpgNé à Grenoble, le 22 décembre  1967, Erik L'Homme passe son enfance à Dieulefit, dont la branche maternelle de sa famille est originaire. Ayant peu d'amour pour l'école (sauf pour les matières littéraires), il se délecte surtout de ses activités parascolaires (piano, rugby) au rang desquelles de grandes promenades dans la nature en compagnie de son père et de ses frères. La passion de la nature ne le quittera d'ailleurs jamais, et après avoir passé une maîtrise d'histoire à l'université de Lyon, il part à la découverte du monde pendant de nombreuses années, accompagné de l'un de ses frères, photographe, dans des voyages qui les conduiront du Pakistan à la Malaisie en passant par l'Afghanistan, les Philippines, le Liban, le Maroc et la Thaïlande. De retour en France, il reprend des études doctorales à l'EHESS puis écrit son premier ouvrage, consacré au royaume de Chitrâl (Pakistan) où son frère et lui ont séjourné pendant deux ans, et à sa langue (le khowar) qu'ils y ont apprise. Après sa rencontre avec Jean-Philippe Arrou-Vignod, auteur et directeur littéraire chez Gallimard, il se lance dans l'écriture de romans jeunesse avec la publication en 2001 de Qadehar le sorcier, premier tome de la trilogie Le Livre des étoiles. Une première publication qui recevra le prix Jeunesse du Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges, le deuxième de la trilogie Le Seigneur Sha recevra aussi le prix des collégiens du Var. En 2009, ses livres jeunesse publiés sont au nombre de dix : la trilogie Le Livre des étoiles, celle des Maîtres des brisants (un space opera dont le troisième opus, Seigneurs de guerre, vient de sortir), l'album des Contes d'un royaume perdu (illustré par François Place) et Phænomen, thriller fantastique en trois tomes également qui commence à avoir du succès à l'étranger. A noter également, le livre illustré "Cochon Rouge", méconnu, sur les indiens d'Amérique. 2011, Erik L'Homme part en dédicace à droite à gauche en France et présente à cette occasion A comme Association, une nouvelle saga dynamique, dont le sixième tome vient de sortir.

 

 

 Note parue sur http://www.lacauselitteraire.fr/terre-dragon-ii-le-chant-...

 

 

 

 

04/05/2015

Charles Bukowski

 

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L'écrasement

trop grand...
trop petit

trop gros
trop maigre
ou rien du tout.

rire ou
larmes

haineux
amoureux

des inconnus avec des gueules
passées
à la limaille de plomb

des soudards qui parcourent
des rues en ruines

qui agitent des bouteilles
et qui, baïonnette au canon, violent
des vierges

ou un vieux type dans une pièce misérable
avec une photographie de M. Monroe.

il y a dans ce monde une solitude si grande
que vous pouvez la prendre
à bras le corps.

des gens claqués
mutilés
aussi bien l'amour que par son manque.

des gens qui justement ne s'aiment
pas les uns les autres
les uns sur les autres.

les riches n'aiment pas les riches
les pauvres n'aiment pas les pauvres.

nous crevons tous de peur.

notre système éducatif nous enseigne
que nous pouvons tous être
de gros cons de gagneurs.

mais il ne nous apprend rien
sur les caniveaux
ou les suicides.

ou la panique d'un individu
souffrant chez lui
seul

insensible
coupé de tout
avec plus personne pour lui parler

et qui prend soin d'une plante.

les gens ne s'aiment pas les uns les autres.
les gens ne s'aiment pas les uns les autres.
les gens ne s'aiment pas les uns les autres.

et je suppose que ça ne changera jamais
mais à la vérité je ne leur ai pas demandé

des fois j'y
songe.

le blé lèvera
un nuage chassera l'autre
et le tueur égorgera l'enfant
comme s'il mordait dans un ice cream.

trop grand
trop petit

trop gros
trop maigre
ou rien du tout.

davantage de haine que d'amour.

les gens ne s'aiment pas les uns les autres.
peut-être que, s'ils s'aimaient
notre fin ne serait pas si triste ?

entre-temps je préfère regarder les jeunes
filles en fleurs
fleurs de chance.

il doit y avoir une solution.
sûrement il doit y avoir une solution à
laquelle nous n'avons pas encore songé.

pourquoi ai-je un cerveau ?

il pleure
il exige
il demande s'il y a une chance.

il ne veut pas s'entendre dire :
"non".

 

 in L'Amour est un chien de l'enfer, (c) Grasset, traduction de Gérard Guégan

 

 

 

 

Pornography has changed the landscape of adolescence beyond all recognition

As a study reveals a sharp rise in the number of schoolgirls at risk of emotional problems, Allison Pearson says we need to embolden our daughters to fight back against pornography - however embarrassing it may be.

 

Sexting part of everyday life for half of teenagers
Sending naked photos or videos - so-called 'sexting' - is part of everyday life for teenagers Photo: Alamy
 

Sometimes you hear a story that is so awful that it refuses to leave your mind, no matter how fervently you beg it to go away.

I was told one such story recently by a family doctor. Readers of a squeamish disposition may want to look away now.

I was having dinner with a group of women when the conversation moved onto how we could raise happy, well-balanced sons and daughters who are capable of forming meaningful relationships in an age when internet pornography is as freely available as a glass of water. Porn has changed the landscape of adolescence beyond all recognition. Like other parents of our generation, we were on a journey without maps or lights, although the instinct to protect our children from the darkness was overwhelming.

Boys and girls can fall victim to 'sextortion'

A couple of the women present said that they had forced themselves to have toe-curlingly embarrassing conversations with their teenagers on the subject. “I want my son to know that, despite what he might see on his laptop, there are things you don’t expect a girl to do on a first date, or a fifth date, or probably never,” said Jo.

A GP, let’s call her Sue, said: “I’m afraid things are much worse than people suspect.” In recent years, Sue had treated growing numbers of teenage girls with internal injuries caused by frequent anal sex; not, as Sue found out, because she wanted to, or because she enjoyed it – on the contrary – but because a boy expected her to. “I’ll spare you the gruesome details,” said Sue, “but these girls are very young and slight and their bodies are simply not designed for that.”

Her patients were deeply ashamed at presenting with such injuries. They had lied to their mums about it and felt they couldn’t confide in anyone else, which only added to their distress. When Sue questioned them further, they said they were humiliated by the experience, but they had simply not felt they could say no. Anal sex was standard among teenagers now, even though the girls knew that it hurt.

 

There was stunned silence among the mothers around that dinner table, although I think some of us may have let out involuntary cries of dismay and disbelief.

For Sue’s surgery isn’t in some inner-city borough where kids may have been brutalised or come from cultures where such practices are commonly used as contraception. Sue works in the leafy heart of Hampshire. The girls presenting with incontinence were often under the age of consent and from loving, stable homes. Just the sort of kids who, only two generations ago, would have been enjoying riding and ballet lessons, and still looking forward to their first kiss, not being coerced into violent sex by some kid who picked up his ideas about physical intimacy from a dogging video on his mobile.

The harm, of course, is not just physical. A study this week revealed that the number of schoolgirls at risk of emotional problems has risen sharply. Scientists for the Journal of Adolescent Health were surprised to see a 7 per cent spike in only five years among girls aged 11 to 13 reporting emotional issues. Boys remained fairly stable while girls faced “unique pressures”. Researchers said the causes could include the drive to achieve an unrealistic body shape, perpetuated by social media and an increasing sexualisation of young women.

Girls have always starved themselves in order to be more lovable, or maybe to have less of themselves to hate. The dreadful, recent death of Eloise Parry, a beautiful 21-year-old student poisoned by illegal “diet pills” in an attempt to keep her super-slim figure, is more proof than we can bear of that.

What is new and dangerous is the ability to post selfies, then wait for approval to come flooding in. You don’t have to spend long with an insecure teenage girl (is there any other kind?) to work out that her happiness is tremulously yoked to the getting of Likes or little lovehearts on Facebook or Instagram.

Eloise Aimee Parry, who died after taking "diet pills" thought to contain a highly toxic chemical

Take that female insecurity, warp and magnify it in the internet Hall of Mirrors, add a longing to be “fit” and popular, then stir into an ubiquitous porn culture and you have a hellish recipe for sad, abused girls.

It explains why more than four in 10 girls between the ages of 13 and 17 in England say they have been coerced into sex acts, according to one of the largest European polls on teenage sexual experience. Recent research by the Universities of Bristol and Central Lancashire found that a fifth of girls had suffered violence or intimidation from their teenage boyfriends, a high proportion of whom regularly viewed pornography, with one in five boys harbouring “extremely negative attitides towards women”.

Why it takes 30 minutes a day to tame a teenager

The end result is what Sue sees in her work as a GP. Young girls – children, really – who abase themselves to pass for normal in a grim, pornified culture. Another study of British teenagers found that most youngsters’ first experience of anal sex occurred within a relationship, but it was “rarely under circumstances of mutual exploration of sexual pleasure”. Instead, it was boys who pushed the girls to try it, with boys reporting that they felt “expected” to take that role.

Moreover, both genders expected males to find pleasure in the act whereas females were mostly expected to “endure the negative aspects such as pain or a damaged reputation”.

You don’t need to be of the Mary Whitehouse persuasion to feel that something has gone catastrophically awry here. I’m still recovering from a tutor at my daughter’s sixth-form college telling me he thought that at least a third of the girls in her year were depressed or self-harming. How much more proof do we need that young women are in crisis?

Claire Lilley, the head of child safety online at the NSPCC, says the latest research should be a wake-up call to government to make sure teenagers receive clear teaching about healthy sexual relationships. You bet it should. Demonstrating how to put a condom on a banana just won’t cut it anymore, not when tens of thousands of girls are revealing “serious distress and harm following abusive behaviour from boyfriends”.

Binge-drinking teenagers are 'damaging their brain development'

Mature women can generally make up their own minds about what they are and aren’t prepared to do in bed. That is a private matter among consenting adults, although I don’t know a single woman who thinks that a man insisting on anal sex is anything other than a depersonalising act of aggression. For inexperienced teenage girls it’s a different matter. Their whole sexting culture sends them one crude, insidious message: buggers must be choosers.

 

However embarrassing it may be, we need to educate and embolden our daughters to fight back against pornography, which is warping the behaviour of boys who are supposed to be their lovers, not their abusers. Anything that hurts and humiliates you is never OK. I suggest that future sex education classes begin with this joke:

“I asked my wife to try anal sex. ‘Sure,’ she said: ‘You first.’”

PS: I just texted my own teenager for her view. She texted back: “A lot of truth to this. I think dubious consent is the greatest problem of my generation.”

 

Pour voir les vidéos qui accompagnent l'article : http://www.telegraph.co.uk/women/mother-tongue/11554595/P...

 

 

 

 

 

Le souffle de la guerre chimique

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Réalisé par : Fabienne Lips-Dumas (Belgique)

Un documentaire qui retrace l’histoire des armes chimiques, leur utilisation dans le monde, mais aussi le danger qu’elles représentent aujourd’hui et les efforts de la Communauté internationale pour s’en défaire.

On ne sait pas toujours où elles sont, elles tuent et polluent depuis la Première Guerre Mondiale, les groupuscules terroristes les convoitent, les états coopèrent et dépensent des milliards pour s’en défaire… Les armes chimiques, que le monde redécouvre depuis l’attaque syrienne, sont encore un cauchemar. Par un accès unique à des experts et des personnalités internationales de premier plan, à travers le témoignage de ceux qui ont vécu l’horreur, "Le Souffle de la guerre chimique" nous raconte, dans un grand voyage à travers le temps et l’espace, comment ces armes sont apparues, combien elles sont difficiles à contrôler, et comment, face à une menace terroriste, les efforts de la communauté internationale ouvrent une perspective de coopération. Celle-ci pourrait écrire une page d’histoire et d’espoir surprenante, si la solidarité des nations face à cette menace, se confirme...

 

Production: 2015
Arte
Seppia, Domino Production
RTBF
YLE Finland

 

 

Visible actuellement sur Arte +7 :


 

Vient de paraître : ANNE BEFFORT ou comment donner du sens à sa vie de JJ Vitrac

Anne Beffort est l’exemple parfait d’une femme seule qui réussit sa vie avec succès malgré deux guerres mondiales et face à un monde d’hommes : sa passion pour la vie est merveilleusement contagieuse. De tels exemples sont assez rares et méritent d’être connus. C’est en plus une femme radieuse, optimiste, souvent drôle, d’un style de vie très moderne, gravitant dans un monde fascinant. Très connue au Luxembourg, elle n’avait pourtant pas de biographie. Et puis j’ai eu accès à des informations privilégiées car Anne Beffort est aussi ma cousine…

Anne Beffort nait au Luxembourg dans une famille de dix enfants, d’un père jardinier et d’une mère au foyer. A son époque, les filles ne peuvent pas faire d’études secondaires au Luxembourg et toute éducation supérieure leur est donc interdite ainsi que l’accès aux professions intellectuelles. Anne Beffort décide de s’attaquer seule à cette forteresse masculine. Après quelques études dans un couvent, elle part à Paris pour soutenir une thèse de doctorat à la Sorbonne en 1908. De retour au pays, elle crée le premier lycée de jeunes filles du Luxembourg et guide ses anciennes élèves vers les professions libérales. Poète et écrivain, elle publie deux recueils de « Souvenirs » et fréquente de nombreux auteurs français et étrangers. Au Luxembourg, elle a un timbre à son nom mais pas de biographie. Cette lacune est désormais comblée…

Jean-Jacques Vitrac est né à Paris, durant l’occupation allemande et la guerre. Après ses études de Droit et Sciences Economiques, il épouse une Allemande et décide de consacrer sa vie à la paix dans le monde.
Jean-Jacques Vitrac s’est installé aux Etats-Unis dans les années 1980 où il a l’occasion de créer son propre Cabinet de conseil politique international. Peu de temps après,  le Centre Français du Commerce Extérieur lui demande de participer à la rédaction d’un Guide d’Affaires sur la Californie (CFCE 1989).
Durant toute sa carrière, Jean-Jacques Vitrac crée des emplois, favorise l’égalité des chances et encourage, à la suite de Jacques Attali, le développement d’une économie positive, favorisant tous les acteurs économiques et pas seulement les actionnaires de l’entreprise. Il est cofondateur de l’Institut d’Etude de l’Economie Globale (Global Strategic Research Institute – GSRI) et milite également en faveur d’une participation croissante des femmes dans les entreprises comme en politique: c’est dans cette perspective que s’inscrit son dernier livre, une biographie d’Anne Beffort, première femme ayant obtenu un doctorat au Luxembourg en 1908. On doit à Anne Beffort, Officier de la Légion d’Honneur, le premier lycée de jeunes filles du Luxembourg et la création du Musée Victor Hugo de Vianden. Cette biographie, écrite par Jean-Jacques Vitrac et publiée par Edilivre, a reçu le Prix « Découverte » en 2014, au concours littéraire « Maestro ».

 

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ANNE BEFFORT ou comment donner du sens à sa vie
Auteur : Jean-Jacques Vitrac
Nombre de pages : 232
ISBN 13 :     978-2-86770-206-8
Prix : 18,50 euros
Editions Edilivre

 

 

02/05/2015

Growing Up in a Pornified Culture par Gail Dines

 

"Parce que nos enfant valent mieux que ça"