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14/09/2006

SERRE GORGE

La pluie laisse des copeaux
au creux des abreuvoirs
Les yeux des oiseaux le disent
le ciel devient trop noir
 
octobre enragé
déchire les arbres
cochés de rouge
les crapauds pleurent
sur la vieille margelle
 
tu le sais
jamais tu ne retourneras
sur tes pas
ou ceux d’un autre
et ta main lasse  s’entrouvre
pour laisser couler
la miellée
 
les regrets se laissent compter
un par un
à ton serre-gorge
 
tu sais
le sang
l’aube
la fêlure du regard
où s’engouffre
la lumière
 
et sur le trou sur le
manque
tu poses la première syllabe
d’un nouveau cycle
de sable
 
tu sais
tu sais la roue qui
éparpille
dissout
tu sais l’alternance
la vanité
 
puis tu oublies
et courbée sur l’enclume
commences à forger
ton prochain
serre-gorge


 

Commentaires

bon je vais souvent revenir ici , il y a de quoi se délecter , tu pourrais ouvrir un petit bar , on écouterait les poèmes , on se délecterait de musique , on serait dans un parfait "repaire "
ce poème est d'une finesse et d'une richesse !

Écrit par : aloredelam | 15/09/2006

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