Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/10/2006

Rencontre avec José Gualinga, Peuple Kichwa, 6 novembre à 19h30 à Paris

medium_image001.2.gif

« Nous, nous demandons si un peuple petit comme le notre peut changer le monde. Peut-être pas !
Mais nous sommes sûr que dans chaque cœur, il y a un peuple qui lutte avec la même force et si petit soit-il, nous sommes le symbole de la puissance de la vie. »
José Gualinga, Peuple Kichwa de Sarayaku Amazonie équatorienne.



Lundi 6 novembre 2006, José Gualinga sera exceptionnellement à Paris. Beaucoup nous ont fait part de leur souhait de mieux connaître le cas exemplaire de la lutte de ce peuple contre les compagnies pétrolières. C’est pourquoi nous organisons une rencontre au cours de laquelle il sera possible de dialoguer de façon privilégiée avec José.
Des résultats significatifs ont été obtenues sur le plan médiatique et juridique mais les menaces sont toujours bien pressentes. Il est donc essentiel de maintenir notre soutien aux 1200 indiens de Sarayaku.
L’objectif de cette rencontre est de réaliser avec José un point sur la situation actuelle et les projets en cours notamment sur le projet Frontière de vie. Chacun pourra sans doute à cette occasion trouver une façon de s’impliquer à leur coté. Votre simple présence sera déjà le signe positif d’une écoute. Une occasion unique de tisser un lien avec Sarayaku et de prendre part à leur cause.

Nous diffuserons en début de rencontre le documentaire « Soy el defensor de la selva » de Eriberto Gualinga. L’entrée est libre, nous vous demandons seulement de nous confirmer assez rapidement votre présence par mail sarayaku@parolesdenature.org . Nous vous communiquerons rapidement l’adresse exacte de la rencontre qui aura probablement lieu au centre de Paris. Si vous connaissez d’autres personnes intéressées vous pouvez bien sur les convier.

Le projet d’un peuple

La déforestation est une réalité quotidienne pour les dernières communautés indiennes d’Amazonie : elle représente la mort de leur milieu de vie et la fin de leur culture. Parmi les raisons de la déforestation figure en bonne place l’exploitation des ressources naturelles, en particulier la prospection et l’exploitation du pétrole.
Face à l’avancée des compagnies, une communauté indienne, celle de Sarayaku dans la province du Pastaza, a choisi de faire face. Depuis plusieurs années, elle refuse obstinément toute pénétration sur son territoire afin de préserver son héritage naturel et culturel.
Le projet de ce peuple a ainsi une portée universelle ; son ambition est la valorisation de ses traditions, de son mode de vie, de ses croyances, de sa culture...
Un de ses représentants, José Gualinga, est actuellement sous protection d’Amnesty International, après avoir été plusieurs fois en danger de mort lors des luttes avec les compagnies pétrolières. Il prendra la parole au nom de son peuple. Cet espace de parole sera aussi le votre ; vous aurez la possibilité de le questionner directement.

« Soy el defensor de la selva » de Eriberto GUALINGA

Eriberto est un des jeunes frères de José Gualinga. En 2003, 600 militaires et 400 ouvriers débarquent sans prévenir sur le territoire ancestral de Sarayaku, avec hélicoptères, chiens et explosifs, pour mener à bien des explorations sismiques. Les habitants de Sarayaku se soulèvent, revêtent les peintures corporelles de la lutte. Eriberto Gualinga saisit une caméra et filme les évènements de cette année folle. Il en naîtra « Soy Defensor de la Selva », un film étonnant, lyrique et vibrant d’émotion, un document rare. Il nous plonge au cœur de la forêt, collant à la peau d’un peuple amazonien contemporain. Les femmes d’Amazonie, en particulier, s’y révèlent d’une puissance bouleversante, se dressant sans arme face aux militaires, les invectivant et les subjuguant par le seul pouvoir du verbe. Eriberto Gualinga nous montre le tout dans un apparent désordre et réinvente le cinéma, tout seul, depuis le fond de la forêt…

Projet Frontière de Vie

Le projet « Frontière de Vie » a été élaboré par la communauté de Sarayaku sous l’inspiration de ses yachaks (chamanes). C’est un projet vaste et complexe, comprenant de nombreux aspects -dont certains n’ont pas encore été dévoilés- et qui s’étend sur une ou deux décennies. Sa fonction première est de maintenir le peuple Kichwa sur son territoire actuel tout en préservant leurs connaissances et traditions. La «Frontière de Vie» proprement dite est un projet qui consiste à créer sur le pourtour de leur territoire (300 kms de long) une immense frontière d’arbres à fleurs de couleurs. Cette frontière sera visible d’avion et se veut un symbole universel de paix, de protection de la Terre et des peuples autochtones.
Cette « frontière » se veut ainsi un symbole à valeur universelle, nous montrant sans équivoque que l’immense forêt amazonienne est habitée depuis toujours ; que ses habitants veulent la maintenir intacte et y préserver leurs modes de vie, qu’ils sont prêts à nous y accueillir et à créer avec nous une vaste solidarité planétaire à condition que nous les respections et acceptions de créer avec eux un rapport égalitaire.





Rencontre organisée par medium_image007.jpgParoles de Nature

Association loi 1901 dont l'objectif est d’aider les peuples indigènes du monde à protéger leur patrimoine culturel et naturel; ses actions s’inscrivent dans une volonté plus globale de contribuer à renouer des liens entre l’homme et la nature au sein de notre culture occidentale pour répondre aux interrogations environnementales de plus en plus aiguës et nous aider à retrouver un «bon sens» originel : le respect du vivant par la compréhension de nos origines.

L’idée fondatrice de Paroles de Nature est ainsi l’interdépendance des problématiques : la défense du patrimoine d’autres cultures participe, par sa valeur éducative, à une prise de conscience d’enjeux souvent oubliés en occident.


Paroles de Nature Association lo 1901 06 17 81 37 81- 01 43 74 17 03 sarayaku@parolesdenature.org
www.parolesdenature.org

Commentaires

Je viens de voir sur ARTE GEO le film admirable de la lutte de ce peuple contre les excès de notre civilisation dominée par le capitalisme sauvage.
Que Dieu les bénisse et qu'ils gagnent leur juste combat !

Écrit par : Paul | 28/10/2006

Les commentaires sont fermés.