12/01/2009
URGENT - Scandale de très grande ampleur dans le nucléaire français
- Défaillance généralisée des mesures de rejets radioactifs dans l'environnement :
les laboratoires de toutes les centrales nucléaires EDF ont perdu leurs agréments !
- Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à M Borloo des explications immédiates
Le Réseau "Sortir du nucléaire" rend publique aujourd'hui une information de la plus grande importance et qui doit interpeller la totalité des citoyens français, menacés de façon chronique par les rejets radioactifs liquides et gazeux opérés dans l'environnement par les installations nucléaires.
Les laboratoires de toutes les centrales nucléaires françaises, censés faire en continu des mesures autour des installations en question, sont défaillants : leurs agréments sont actuellement suspendus ou refusés par le biais de quatre Décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), datées du 16 décembre 2008. (Voir liens ci-dessous)
On ne peut d'ailleurs qu'être stupéfait du silence total de l'ASN à propos de ses propres décisions qui, de par leur importance, méritent au contraire la plus grande publicité. Et ce d'autant que des questions graves se posent. Les autorités françaises doivent y répondre de toute urgence et le Réseau "Sortir du nucléaire" interpelle aujourd'hui même par courrier à M Borloo (voir ci-dessous), ministre en charge de l'énergie :
Les laboratoires de toutes les centrales nucléaires françaises, censés faire en continu des mesures autour des installations en question, sont défaillants : leurs agréments sont actuellement suspendus ou refusés par le biais de quatre Décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), datées du 16 décembre 2008. (Voir liens ci-dessous)
On ne peut d'ailleurs qu'être stupéfait du silence total de l'ASN à propos de ses propres décisions qui, de par leur importance, méritent au contraire la plus grande publicité. Et ce d'autant que des questions graves se posent. Les autorités françaises doivent y répondre de toute urgence et le Réseau "Sortir du nucléaire" interpelle aujourd'hui même par courrier à M Borloo (voir ci-dessous), ministre en charge de l'énergie :
- alors que les laboratoires des centrales nucléaires EDF ne sont plus agréés, qui réalise actuellement les mesures exigées par les arrêtés autorisant EDF à exploiter ces centrales ? Si ces mesures ne sont pas faites, les centrales doivent être immédiatement arrêtées.
- quelles sont précisément les défaillances des laboratoires des centrales nucléaires EDF, et depuis quand ces défaillances existent-elles ?
- quelle peut être l'ampleur des rejets effectués depuis des années par les centrales nucléaires au-delà des limites légales (qui, pourtant, sont déjà fort laxistes) ?
- comment les citoyens peuvent-ils faire confiance aux "responsables" d'une industrie aussi dangereuses et qui s'avèrent incapables de mesurer leurs rejets radioactifs opérés l'environnement ?
Il est déjà choquant que, en France, ce soient les exploitants, en l'occurrence EDF, qui effectuent eux-mêmes la surveillance de l'environnement autour de leurs installations nucléaires : il est légitime de se méfier de l'industrie nucléaire qui est habituée à cacher ou travestir la vérité. Mais la situation est en réalité encore plus intolérable puisque les contrôles opérés par EDF sont défaillants et permettent très probablement des rejets radioactifs supérieurs aux limites légales, pourtant déjà fort laxistes.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que, fin 2007, une étude de l'université de Mayence (Allemagne) a montré que, parmi les enfants de moins de cinq ans grandissant à moins de cinq kilomètres d'une centrale nucléaire, les cas de leucémie sont deux fois plus fréquents que dans d'autres régions.
Une fois de plus, l'industrie nucléaire montre qu'elle est très loin d'être irréprochable alors que les conséquences et les risques qu'elle fait peser sur l'environnement et la santé des populations sont incommensurables et incomparables à tous les autres. Il est plus que temps de sortir du nucléaire.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que, fin 2007, une étude de l'université de Mayence (Allemagne) a montré que, parmi les enfants de moins de cinq ans grandissant à moins de cinq kilomètres d'une centrale nucléaire, les cas de leucémie sont deux fois plus fréquents que dans d'autres régions.
Une fois de plus, l'industrie nucléaire montre qu'elle est très loin d'être irréprochable alors que les conséquences et les risques qu'elle fait peser sur l'environnement et la santé des populations sont incommensurables et incomparables à tous les autres. Il est plus que temps de sortir du nucléaire.
LISTE DES REFUS ET SUSPENSIONS D'AGREMENTS :
Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 840 associations
Communiqué du lundi 12 janvier 2009 Contact : 06.64.100.333
Liste des suspensions et refus d'agréments des
laboratoires des centrales nucléaires françaises
1) Refus d'agrément pour les mesures de l'indice d'activité bêta global des eaux
Toutes les centrales nucléaires françaises (!), y compris l'ex-surgénérateur Superphénix (toujours en cours de démantèlement à Creys-Malville) :
Belleville (Cher), Blayais (Gironde), Cattenom (Moselle), Bugey (Ain), Civaux (Vienne), Chinon (Indre-et Loire), Chooz (Ardennes), Cruas (Ardèche), Dampierre en Burly (Loiret), Fessenheim (Haut-Rhin), Flamanville (Manche), Golfech (Tarn-et-Garonne), Gravelines (Nord), Nogent-sur-Seine (Aube), Paluel (Seine-Maritime), Penly (Seine-Maritime), Saint Alban (Isère), Saint Laurent (Loir-et-Cher), Tricastin (Drôme), ainsi que Creys-Malville (Isère)
2) Refus d'agrément pour les mesures de l'activité du tritium dans les eaux
Toutes les centrales nucléaires françaises (!), y compris l'ex-surgénérateur Superphénix :
Belleville (Cher), Blayais (Gironde), Cattenom (Moselle), Bugey (Ain), Civaux (Vienne), Chinon (Indre-et Loire), Chooz (Ardennes), Cruas (Ardèche), Dampierre en Burly (Loiret), Fessenheim (Haut-Rhin), Flamanville (Manche), Golfech (Tarn-et-Garonne), Gravelines (Nord), Nogent-sur-Seine (Aube), Paluel (Seine-Maritime), Penly (Seine-Maritime), Saint Alban (Isère), Saint Laurent (Loir-et-Cher), Tricastin (Drôme), ainsi que Creys-Malville (Isère)
3) Refus d'agrément pour les mesures de l'activité du tritium dans l'air
Belleville (Cher), Blayais (Gironde), Cattenom (Moselle), Civaux (Vienne), Chinon (Indre-et Loire), Cruas (Ardèche), Flamanville (Manche), Golfech (Tarn-et-Garonne), Gravelines (Nord), Nogent-sur-Seine (Aube), Paluel (Seine-Maritime), Penly (Seine-Maritime), Saint Alban (Isère), Saint Laurent (Loir-et-Cher), Tricastin (Drôme), ainsi que Creys-Malville (Isère).
Seules les centrales de Bugey (Ain), Chooz (Ardennes), Dampierre en Burly (Loiret) et Fessenheim (Haut-Rhin) échappent à la sanction sur ce critère.
4) Suspension et refus d'agrément pour les mesures de l'indice d’activité bêta global des aérosols sur filtre
Toutes les centrales nucléaires sont concernées :
- Suspension d'agrément : Belleville (Cher), Blayais (Gironde), Cattenom (Moselle), Chinon (Indre-et Loire), Chooz (Ardennes), Cruas (Ardèche), Dampierre en Burly (Loiret), Fessenheim (Haut-Rhin), Flamanville (Manche), Golfech (Tarn-et-Garonne), Gravelines (Nord), Nogent-sur-Seine (Aube), Paluel (Seine-Maritime), Penly (Seine-Maritime), Saint Alban (Isère), Saint Laurent (Loir-et-Cher), Tricastin (Drôme).
- Refus d'agrément : Bugey (Ain), Civaux (Vienne) et Creys-Malville (Isère).
Liens vers les quatre décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) :
Lundi 12 janvier 2009
Objet : Défaillance généralisée des mesures de rejets radioactifs par les centrales nucléaires EDF
Monsieur le Ministre,
Nous attirons votre attention sur une situation absolument injustifiable qui concerne une nouvelle fois l'industrie nucléaire française qui, plus que jamais, met en danger les citoyens.
En effet, nous rendons publique une information qui est à ce jour restée cachée aux citoyens malgré sa gravité : les laboratoires de toutes les centrales nucléaires françaises, censés faire en continu des mesures autour des installations en question, sont défaillants, et leurs agréments sont actuellement suspendus ou refusés par le biais de quatre Décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), datées du 16 décembre 2008.
On ne peut d'ailleurs qu'être stupéfait du silence total de l'ASN à propos de ses propres décisions qui, du fait de leur importance, méritent au contraire la plus grande publicité. Et ce d'autant que des questions graves se posent, auxquelles nous vous demandons de répondre au plus vite et publiquement.
- alors que les laboratoires des centrales nucléaires EDF ne sont plus agréés, qui réalise actuellement les mesures exigées par les arrêtés autorisant EDF à exploiter ces centrales ? Si ces mesures ne sont pas faites, les centrales doivent être immédiatement arrêtées.
- quelles sont précisément les défaillances des laboratoires des centrales nucléaires EDF, et depuis quand ces défaillances existent-elles ?
- quelle peut être l'ampleur des rejets effectués depuis des années par les centrales nucléaires au-delà des limites légales (qui, pourtant, sont déjà fort laxistes) ?
- comment les citoyens peuvent-ils faire confiance aux "responsables" d'une industrie aussi dangereuses, qui montrent leur incompétence et leur incapacité à mesurer les rejets radioactifs opérés dans l'environnement ?
Il est déjà choquant que, en France, ce soient les exploitants, en l'occurrence EDF, qui effectuent eux-mêmes la surveillance de l'environnement autour de leurs propres installations nucléaires : il est légitime de ne pas faire confiance à une industrie nucléaire habituée à cacher ou travestir la vérité. Mais la situation est en réalité encore plus intolérable puisque les contrôles opérés par EDF sont défaillants et permettent très probablement des rejets supérieurs aux limites légales, pourtant déjà fort laxistes.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" vous rappelle que, fin 2007, une étude de l'université de Mayence (Allemagne) a montré que, parmi les enfants de moins de cinq ans grandissant à moins de cinq kilomètres d'une centrale nucléaire, les cas de leucémie sont deux fois plus fréquents que dans d'autres régions. Les mêmes conséquences sont très probables autour des centrales nucléaires françaises, et ce d'autant plus du fait des défaillances de mesure par EDF des rejets radioactifs.
Avec les évènements graves survenus cet été au Tricastin, cette nouvelle affaire confirme que l'interdiction de parler du nucléaire lors du Grenelle de l'environnement, décision ubuesque que nous avons condamnée, était irresponsable. Nous vous proposons à nouveau de vous rencontrer pour vous présenter divers scénarios de sortie du nucléaire, option incontournable et urgente pour protéger l'environnement et les êtres vivants.
Le Conseil d'administration du Réseau "Sortir du nucléaire"
Attention : par une recherche appropriée, on peut trouver ces Décisions sur le site web de l'ASN. Mais... encore faut-il être au courant de leur existence. Or, aucune annonce ne figure sur la page d'accueil du site web, et aucune information n'a été faite par l'ASN qui semble vouloir garder confidentielles ces informations pourtant si sensibles. C'est une forme de "transparence invisible" : les informations sont disponibles... mais personne n'en a connaissance. Heureusement, le Réseau "Sortir du nucléaire veille...
Lundi 12 janvier 2009
Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 840 associations
9 rue Dumenge 69004 Lyon cedex
Fédération de 840 associations
9 rue Dumenge 69004 Lyon cedex
à M Borloo, ministre de l’Ecologie, de
l’Energie, du Développement durable
et de l’Aménagement du territoire
l’Energie, du Développement durable
et de l’Aménagement du territoire
Objet : Défaillance généralisée des mesures de rejets radioactifs par les centrales nucléaires EDF
Monsieur le Ministre,
Nous attirons votre attention sur une situation absolument injustifiable qui concerne une nouvelle fois l'industrie nucléaire française qui, plus que jamais, met en danger les citoyens.
En effet, nous rendons publique une information qui est à ce jour restée cachée aux citoyens malgré sa gravité : les laboratoires de toutes les centrales nucléaires françaises, censés faire en continu des mesures autour des installations en question, sont défaillants, et leurs agréments sont actuellement suspendus ou refusés par le biais de quatre Décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), datées du 16 décembre 2008.
On ne peut d'ailleurs qu'être stupéfait du silence total de l'ASN à propos de ses propres décisions qui, du fait de leur importance, méritent au contraire la plus grande publicité. Et ce d'autant que des questions graves se posent, auxquelles nous vous demandons de répondre au plus vite et publiquement.
- alors que les laboratoires des centrales nucléaires EDF ne sont plus agréés, qui réalise actuellement les mesures exigées par les arrêtés autorisant EDF à exploiter ces centrales ? Si ces mesures ne sont pas faites, les centrales doivent être immédiatement arrêtées.
- quelles sont précisément les défaillances des laboratoires des centrales nucléaires EDF, et depuis quand ces défaillances existent-elles ?
- quelle peut être l'ampleur des rejets effectués depuis des années par les centrales nucléaires au-delà des limites légales (qui, pourtant, sont déjà fort laxistes) ?
- comment les citoyens peuvent-ils faire confiance aux "responsables" d'une industrie aussi dangereuses, qui montrent leur incompétence et leur incapacité à mesurer les rejets radioactifs opérés dans l'environnement ?
Il est déjà choquant que, en France, ce soient les exploitants, en l'occurrence EDF, qui effectuent eux-mêmes la surveillance de l'environnement autour de leurs propres installations nucléaires : il est légitime de ne pas faire confiance à une industrie nucléaire habituée à cacher ou travestir la vérité. Mais la situation est en réalité encore plus intolérable puisque les contrôles opérés par EDF sont défaillants et permettent très probablement des rejets supérieurs aux limites légales, pourtant déjà fort laxistes.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" vous rappelle que, fin 2007, une étude de l'université de Mayence (Allemagne) a montré que, parmi les enfants de moins de cinq ans grandissant à moins de cinq kilomètres d'une centrale nucléaire, les cas de leucémie sont deux fois plus fréquents que dans d'autres régions. Les mêmes conséquences sont très probables autour des centrales nucléaires françaises, et ce d'autant plus du fait des défaillances de mesure par EDF des rejets radioactifs.
Avec les évènements graves survenus cet été au Tricastin, cette nouvelle affaire confirme que l'interdiction de parler du nucléaire lors du Grenelle de l'environnement, décision ubuesque que nous avons condamnée, était irresponsable. Nous vous proposons à nouveau de vous rencontrer pour vous présenter divers scénarios de sortie du nucléaire, option incontournable et urgente pour protéger l'environnement et les êtres vivants.
Le Conseil d'administration du Réseau "Sortir du nucléaire"
16:23 Publié dans NUCLEAIRE | Lien permanent | Commentaires (0)
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