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02/06/2011

Cloquons la honte aux maux !

1 / rection
 
 
Y a plein de mots qui dorment
au tréfonds des fondus
enchaînés ; des mots-lits
gigognes, enchâssés
en kyrielles de sons
discordants, d’émotions
lâches, discontinues…
 
Des mots à n’en savoir
ni le commencement
ni le pourquoi du qu’est-ce
qu’un mot seul sur la page
à l’affût / dérapage ?
 
           *   *   *
 
T’as tant de mots stoppés
au bord des lits des faits,
de mots couchés en vrac
qui sont emmitouflés
dans les draps mots passés,
ou pales d’un steamer
ventilant le rotor
d’un pâle azur glacé…
[surrealist, isn’t it ?]
 
           *   *   *
 
Jetez les mots molosses
à la gueule des temps
compassés conciliants /
mordez à belles dents
dans la chair de vos langues
de bois amidonnées !
 
 
 
ill. langue de bois sculpture de Lionel Erba
 
Explosez le car quand
des codes, du codex…
Décodez les codas,
décollez du cortex !
 
Lâchez tout, lâchez prise :
emportez-vous / portez
le verbe incandescent
à l’indécence * extrême
ou à l’autre.
                   Explorez
l’illimité du « genre
poétique » et le nombre
d’or de l’image innée.
 
Ahanez, chuchotez,
ciselez vos rasoirs :
taïaut ! Taillez en veine
orangée l’atmosphère
hic ! Enivrez-vous donc,
sans nous payer / ni vous /
de monumentaux MOTS,
mais mots-lestez plutôt
l’ politiqu’ment corps rec-
tilign’ Point.
                     à la ligne
 
           *   *   *
 
Cloquons la honte aux maux ! 
 
 
* l’un des sens ?  

Jean-Marc Couvé

Lieu du larcin : http://evazine.com/jmcouve/jmc-inedits.htm

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