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le rapport complet de l'ASN : http://www.coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/pub...
Collectif antinucléaire 84
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le 05 janvier 2012
Le rapport « Evaluation Complémentaire de Sûreté » que vient de rendre public l’ASN est terrifiant. Il confirme ce que le CAN84 dénonce depuis plusieurs années : toutes les installations nucléaires de Provence représentent une menace permanente pour nos territoires et la population. Le Président de l’ASN comme le Directeur de l’IRSN affirment qu’on ne peut plus exclure un accident nucléaire majeur en France.
Le bilan des inspections ciblées menées en 2011 sur les installations nucléaires françaises et notamment de Provence après l’accident de Fukushima est catastrophique. Toutes les installations nucléaires civiles (et militaires) représentent une menace pour la population et les territoires.
Au Tricastin, le couperet tombe que ce soit pour les 4 réacteurs nucléaires ou les autres installations du cycle nucléaire et chimique d’enrichissement de l’uranium ou le stockage des déchets : rien ne résistera à une inondation ou à un tremblement de terre.
Pas d’équipement adapté aux risques, pas d’organisation adéquate, des installations vétustes, un Plan d’Urgence saugrenu, du bricolage à tous les étages, pas de coordination entre les différents exploitants, le système « D » promu au rang de conduite exemplaire, absence de vérification exhaustive, .
Et un coût pharamineux de plusieurs centaines de millions d’Euros pour tenter d’hypothétiques travaux de protection qui propulseraient le kilowatt/heure nucléaire à un prix délirant pour le consommateur. Sur l'ensemble du parc nucléaire français les travaux pourraient avoisiner plusieurs dizaines de milliards d’euros! Sans parler du fardeau financier complémentaire du traitement des déchets estimés à 1 milliard d'euros la tonne!
Quelques exemples sur les 524 pages du rapport officiel (disponible ici) :
. en cas d'inondation, Tricastin ne dispose plus d'aucun moyen de pompage par ce qu’il réalise tous ses essais le même jour à l'extérieur du site,
. un seul groupe électrogène pour alimenter les pompes éloignées des sources de courant existe et ne prend pas en compte le risque de perte des alimentations électriques externes en situation d'inondation,
. pas de prise en compte dans les procédures et l’organisation du risque d’isolement des installations qui ne pourraient plus être atteinte de l’extérieur pour des secours et besoins en matériels,
. les exercices de déploiement de protection et de lutte contre une inondation sont souvent réalisés de manière partielle sans test de fonctionnement réel,
. pour les test de mise en oeuvre des moyens mobiles de pompage « le plan de mise en place des batardeaux n'est pas ergonomique, que les batardeaux sont identifiés de manière confuse, que la note de mise en place des protections mobiles n'est pas exhaustive et que les joints d'étanchéité utilisés ne sont pas de bonne qualité»,
. aucune justification pour le repérage et le positionnement des capteurs,
. l’accéléromètre situé en champ libre est paramétré de telle sorte que des accélérations inférieures à 0,25 g peuvent ne pas déclencher l’alarme en salle de commande. Or, l’accéléromètre en champ libre constitue la référence des mouvements du sol, indépendamment de l’influence des bâtis du site
. des problèmes de corrosion notamment sur des aéroréfrigérants de groupes électrogènes ou certaines vannes du système d’extinction en cas d’incendie,
. les documents nécessaires à la conduite en situation accidentelle ou en accident grave (AG) n’intégrent pas les instructions temporaires de sûretés locales et nationales,
. doute sur la capacité d’intervention d’un sous-traitant pour modifier le contrôle des commandes d’un ascenseur permettant la manutention d’une pompe en cas de situation accidentelle,
. en cas d’accident nucléaire, confusion dans les procédures locales entre le délai et la durée de mise en oeuvre du matériel,
etc …
A Marcoule et à Cadarache le bilan n’est pas mieux.
Le Collectif antinucléaire de Vaucluse - CAN84 appelle la population à se mobiliser pour se débarrasser immédiatement de l’ombre sordide et diabolique de la destruction atomique et exiger la fermeture immédiate des 4 réacteurs nucléaires du Tricastin dont la moitié ne produit pas d’électricité pour la population et les entreprises.
un autre article détaillera la situation concrète et de menace permanente pour les sites de Cadarache, Marcoule, Tricastin
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