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27/01/2012

Tu t’en vas, de Magali Thuillier, publié en 2004 aux Ed. du Dé Bleu

 


Tu t’en vas. Un titre qui déjà marque le ton, non pas une injonction, mais un constat. Le constat clinique d’une réalité contre laquelle l’auteur ne peut rien. Tu, c’est la grand-mère de la narratrice et ce livre qui s’adresse à elle, raconte à travers ce dialogue à sens unique, un double départ. Le premier, c’est le faux-départ, mais aussi le plus douloureux, le plus insupportable, je dirais même littéralement le plus dégueulasse. La grand-mère tant aimée ne s’habite plus, elle n’est plus là « Une étrangère s’est glissé dans ton corps. Elle prend ta voix. Elle vit chez toi. Elle me vouvoie. Je ne lui réponds pas. J’attends que tu reviennes. Reviens ». C’est la maladie, l’Alzheimer, jamais citée, mais décrite, à petites touches implacables, presque à contre cœur, comme on évacue un peu de pus d’une plaie pour ne pas que l’infection se propage, envahisse tout, jusqu’à la moindre parcelle d’amour.
C’est la maladie qui peu à peu voile et vole la grand-mère adorée. « Pas voir les signes de la maladie. Pas les voir. Pas voir. Au revoir. Pas tout de suite. Pas ma grand-mère. Pas toi. Pas moi. Pas ».

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