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07/01/2013

JARDIN DU CAUSSE, retour à l'autoédition

Suite à la récente cessation d'activités des Editions de l'Atlantique, je reprends l'autoédition des trois recueils qu'ils avaient choisi de publier en 2010 et 2011. Ils seront donc toujours disponibles, en me les commandant directement.

Ci-dessous le plus ancien :

 

 

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Illustrations originales de Joaquim Hock

 

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Préface de Mireille Disdero :

 

Un long poème sur un cycle de l’existence, le déroulement des saisons en parallèle avec le mouvement intérieur des saisons d’une femme et sa richesse de vivre.

 

En écrivant Jardin du Causse, Cathy Garcia franchit un seuil, une étape importante. Elle sait que dans une vie, plusieurs jardins sont cultivés et aimés. Tous comptent, sont essentiels. Avant de quitter celui-ci, elle note précieusement chaque éclat au fil des jours, patiemment et jusqu’à l’infiniment petit, sachant que ce sont les petites choses qui comptent et que le temps humain est court, la mémoire sélective ou incertaine. Elle écrit des moucherons au soleil car elle possède la connaissance de leur participation à la beauté de l’infime.

 

Ce beau poème apporte énergie et enthousiasme à celui qui le découvre. Cathy montre - comme il est écrit dans le dictionnaire des symboles (Robert Laffont 1982) - que « le jardin est le lieu de la croissance, de la culture des phénomènes vitaux et intérieurs ».

 

jardin du causse

l’enfant

progresse

sans cesse

apprend

à marcher

tourne

autour de la mère

 

Elle connaît le nom des plantes. La lisant, l’herboriste trouvera son bonheur. Mais également, elle sait retranscrire la magie naturelle du règne végétal et des éléments.

Dans le Jardin du Causse on croise la féerie d’un concombre à carapace de dragon, une fée lutine, des fleurs ailées qui enchantent le ciel... le brouillard sorcier, une demi-noix vide devenue berceau de fée, une princesse… tombée de son dragon, et des recettes guérisseuses :

 

fleurs d’hysope

violet vif

poignée de sarriette

poignée de thym

en tisane du matin

effarouchent le rhume

 

Une lecture régénératrice et harmonique, reliant la chorale des arbres, à

la fille

une pierre

dans chaque main

retrace les origines

 

Enfin dans le poème, lieu et temps jumeaux se lisent à rebours, au fil des mois. Cheminant dans ses vers, nous vient le sentiment d’un poème juste et clair, accordé comme une note de musique peut l’être, et la sensation que rien ne se perd puisque tout se transforme, chaque chose – si infime soit-elle – étant écrite et illustrée dans le Jardin du Causse, de Cathy Garcia.

 

Mireille Disdero

décembre 2004 (dans le jardin de La Barben en Provence).

 

 

En quatrième de couverture :

 

Après avoir parcouru l’Europe et plus encore en saltimbanque, la poétesse Cathy Garcia s’affirme totalement et se responsabilise dans ses proximités.

Dans ce jardin du causse, tout est effleurement, précision des gestes de l’enfance apprivoisantla Vie, la saveur d’être.

Cette enfance observée sans paternité, évolutive, à découvrir à travers de grands ciels, la douce fragilité des papillons, semble résulter d’une détermination biologique dans ce superbe jardin éthique où la nomenclature précise de la botanique rivalise de talent avec la simplicité des mots de tous les jours, mis à leur place dans la gestuelle d’une petite fille que le texte couvre de mots d’amour et de lumière écologique.

Le lecteur reconnaîtra facilement le jardin et aura envie, parfois, de prendre sa propre enfance sur ses genoux.

 

Patrick Devaux, poète

Rixensart, Belgique

Janvier 2005

 

 


Édité et imprimé par l’auteur

Sur papier 100 gr calcaire
Couverture 250 gr calcaire
100 % recyclé

 
Dépôt légal : 4ème trimestre 2004
Edition revue en Janvier 2013

 

52 pages

13,00€(+ port)

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(Extrait)

 




III



Jardin du causse, l’air est doux, fine pluie entre gouttes de soleil. Chants d’oiseaux, parfum de paradis. Flammes vives, coquelicots, calendulas, jaune effiloché du laiteron des champs, le mauve plus discret du géranium robert, de la vesce dont la signature s’achève en langue de papillon.


Petit bijou bleu roi, la fleur de mouron sertie dans son calice à pointes effilées, ses étamines roses dorées de fin pollen. Tapis d’aspérules à collerette étoilée, leurs menues fleurs en croix pâlichonnes.




Jardin du causse, beauté de l’infiniment simple, simplicité de l’infinie beauté.


Les roses en secret se préparent. Les pivoines défroissent leur robe, bientôt le bal des abeilles. Chaque fleur, unique, grande ou petite, cœur en offrande, délicieusement impudique.



(...)




IV


J’ai pris le chemin qui mène de Varaire à Limogne, seule. Douce saveur de vraie solitude. Pierres, fleurs en multitudes, le vent et la chorale des arbres. Danse des blés, quelques champs cultivés dans leurs écrins sauvages.


Marcher, marcher, respirer, songer à quel point cela me manquait. Marcher, sentir la sueur m’imprégner, humer le monde. Marcher encore jusqu’à l’oiseau étincelle, l’oiseau jaune dans les sous-bois qui lance un cri pour m’avertir. Le moment est venu de faire une pause alors surgit devant mon nez un écriteau de bois : « dolmen du Joncas ».


Sourire. Passer la clôture, suivre le petit sentier de terre rouge, atteindre le monticule, le bosquet sacré de cornouillers. S’imprégner de beauté. Au centre, le large dolmen, mémoire minérale. Je pose mon sac, m’étend sur la pierre plate, ferme les yeux. Picotements dans les bras, corps entier envahi, l’énergie dont j’ai besoin, connectée à la source immémoriale. Puiser la force, mater éternelle, renouer le lien, me faire du bien, loin des hommes. Je suis sauvage.


Je suis …

Sérénité, simplicité, unité.


Il fait chaud, je suis au cœur,


Jardin du causse ou d’ailleurs, à ma place.

 

 

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