15/08/2013
Vera Feyder
Il m’aime à en mourir
Et c’est moi
Qu’on ranime
in Signalement
« Il viendrait. Il aurait l’âge de ses mains – de très charnels arpèges, un regard à dépecer la nuit, une voix à prendre feu aux mots. »
in L’inconnu
Corps seul amer tenu sur la falaise, c’es au fil gris des vents que s’étranglent les mots : nous avions gorge en lui, et filet de sang bleu se couchait dans nos veines – on hissait des salines l’attente toute en brume où vont claquer les vaisseaux – leurs têtes folles de pavillons têtus.
(…)
je garde d’un narval la longue dent
sorcière et je monte sur boucle
l’anneau blanc des atolls
à mes doigts coraliers
Pour moi tout est dérive
in Corps seul amer
dégorgez des chimères la
crinière trempée et qu’appareille
enfin le galion des embruns
cinglant ses sortilèges
délavez des légendes la pourpre et la dorure
mettez à nu le blanc dont le temps fait des spectres
in Ah ! salines des aubes…
Vera Feyder
Lieu du larcin : la revue Les Hommes sans épaules, n°34
11:52 Publié dans LES MOTS DÉROBÉS DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0)
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