06/12/2013
Ernest Pépin - Pour Mandela...
A bras d'homme l'histoire, les émeutes, la prison
l'insolence aux assises de l'ombre
A bras d'homme le temps d'un pays emprisonné et qu'il faut débarbeler
J'ai dit
le temps de modeler d'un seul vœu
Graffiti des mots que l'on massacre à Soweto
Le temps
d'une seule parole pure...
d'une seule goutte d'eau pure à la pointe obscure du temps
J'ai dit
Ce temps végétal qui pousse sans bruit au fond même des barreaux
et dans le lit du prisonnier
et sur les murs de l'apartheid
et se répand dans les bantoustans
Les gens de Soweto
Les gens de Soweto
jonglent avec la mort en livrant bataille aux murailles des couleurs
Aux molosses
Aux rapaces
Aux hommes à figure d'hommes
A bras d'homme et précieuse la liberté de la terre
malgré meurtrie
malgré prison
La flamme des sans papiers
Et ce fut une longue marche de fantômes marchant sans peur
La longue marche des orages brisant le cou des barreaux
Du sang
Oui, du sang
c'est ça même que je dis
Inexorable sang
du sang du pardon
Sabotage
Sabotage de toute vie
de toute gamme de beauté
Tu fus la tête froide des matins
très haut perché sur l'arc-en-ciel à venir
sur les cent mille collines de l'horizon
Forgeron des vents
et libre avec tous les autres
libérateur de la liberté
Homme de toute urgence
Homme de beau matin
Amandla!
Amandla!
L'ombre du prince déplace les montagnes
Honneur et Respect
MANDELA !
10:03 Publié dans RÉSONANCES | Lien permanent | Commentaires (0)
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