Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/12/2013

Poème de la cassure - Roger Arnould-Rivière (1930~1959)

auteur_357

Je sais la cassure du petit matin, l’aplomb brutal de midi, la sournoise inversion du soir

Je sais le vertigineux à-pic de la nuit et l’accablante horizontalité du jour

Je sais les hauts et les bas, les hauts d’où l’on retombe à coup sûr, les bas dont on ne se relève pas

Je sais que le chemin de la douleur n’a de stations qu’en nombre limité

Je sais le souffle haché, le souffle coupé, l’haleine fétide, les effluves d’air cru et les émanations du gaz de ville 

Je sais les étreintes vides, la semence crachée par dépit sur la porcelaine

Je sais la face du mot qui vous sera renvoyée comme une gifle

Je sais que l’amitié et l’amour n’ont pas d’aubier

Je sais que les amarres rompues, le cou brisé, la semelle usée ont pour commun dénominateur la corde

Je sais que la détonation contient le même volume sonore que les battements de cœur qui bâtissent toute une vie

J’ai vécu pour savoir et je n’ai pas su vivre.

(Septembre 1959)

 

 

 

Lieu du larcin : http://bernardlherbier.unblog.fr/

 

 

 

Commentaires

Niéce de cet écrivain, j'aurais aimé le connaitre,né le jour du printemps, jour des poétes;
J'aurais aimé savoir les raisons profondes de son désarroi, même si j'ai essayé de les exploiter.
En tout état de cause je les imagine et devine.

J'aimerais savoir ce qu'est devenue son épouse.

Mon adresse mail ghriviere@laposte.net

Écrit par : Riviere Ghislaine | 18/11/2014

N'hésitez pas à me contacter.*
ghriviere@laposte.net

Écrit par : Riviere Ghislaine | 18/11/2014

Les commentaires sont fermés.