Fredaine bosniaque
08/11/2014
Jeffrey Lee Pierce. Aux sources du Gun Club de Mac Sastre
Format :13.5 cm x 20.5 cm Pagination : 160 pages Date de parution : 15 Octobre 2013 Prix de vente : 15 euros TTC Télécharger le bon de commande ISBN: 978-2-916749-35-8 |
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« Si le rock vaut quelque chose, c’est bien en tant que déclencheur de révélations, de subjugations et de situations. Tout le reste n’est que spectacle. » L'AUTEUR : Marc Sastre est écrivain, musicien et poète. LE LIVRE : Placé sous les auspices de William Blake (Le Mariage du ciel et de l’enfer) : « Peut-on dire d’un homme qu’il est honnête/s’il résiste à son génie ou à sa conscience/dans le seul but de préserver/son bien-être ou son plaisir du moment ? », ce texte n’est pas une biographie traditionnelle, plutôt un essai autour de la figure tragique de Jeffrey Lee Pierce (1958-1996), chanteur du Gun Club, groupe de Los Angeles utilisant l’énergie punk appliquée au blues. Constitué d’entretiens avec des musiciens ayant collaborés avec J.L. Pierce, d’articles de presse, d’extraits de l’autobiographie du chanteur, de paroles des chansons et de la mise en perspective de l’auteur, cette vie est aussi celle de tous ceux qui se sont approchés du soleil noir du rock’n’roll. |
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Laurent Bouisset lit son poème "Fredaine bosniaque" en direct sur Radio Galère (sur une musique d'Interzone)
Fredaine bosniaque
à écouter ici : http://fuegodelfuego.blogspot.fr/2014/03/laurent-bouisset...
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Sacrée croissance de Marie-Monique Robin - 2014
Face à la crise et aux risques écologiques, il faut repenser de fond en comble notre modèle de société fondé sur la croissance. Locales et solidaires, des solutions alternatives existent. Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin témoigne de celles qui vont – peut-être – orienter notre futur.
Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin est avant tout l’histoire d’une cassure. Entre les décideurs politiques et une partie de la population réticente à se laisser imposer les doxas libérales, les visions du monde tel qu’il doit être mené semblent irréconciliables. Lorsque les premiers ne jurent que par la croissance, répétant le terme comme une formule incantatoire, les seconds espèrent en d'autres solutions et réfutent le productivisme et la consommation à tout prix. Les experts intervenant dans le film sont formels : sous la forme qu'elle a connue au XXe siècle, la croissance est terminée, elle ne reviendra pas. De nombreux paramètres ne leur laissent aucun doute, dont la fin de l’ère des énergies bon marché ou la dépendance croissante à la dette.
Fous et insoumis
"Celui qui pense qu’une croissance exponentielle infinie est possible dans un monde fini est soit un fou soit un économiste" déclare un... économiste, non sans humour. Alors, pendant que les États s’enfoncent dans la crise, des insoumis créent les prémices d’une société fondée sur la sauvegarde écologique et le développement durable. Avec Sacrée croissance !, la réalisatrice présente une sélection d’initiatives réussies et de modèles alternatifs viables. Son film élargit ainsi le champ des possibles en montrant comment on peut réfuter en action, et pas seulement en paroles, le modèle économique dominant. Avec une idée force : face au gaspillage mondial, la réponse doit être locale et solidaire. À Toronto, une coopérative de fermiers produit des légumes bio près du centre-ville et vise la souveraineté alimentaire. À Rosario (Argentine), on lutte contre l’exclusion sociale en fertilisant d'anciennes décharges pour embaucher des maraîchers débutants. Certains villages népalais s’approchent de l’autosuffisance énergétique grâce au biogaz et à la micro-hydro-électricité. Au Brésil ou en Bavière, des banques communautaires et des monnaies locales bouleversent le rapport à l’argent d’un public qui se fait "prosommateur" (producteur et consommateur). Quant au Bhoutan, il développe une politique publique révolutionnaire instaurant le concept du "Bonheur national brut" (BNB). "L’abondance matérielle finira par s’arrêter", rappelle un des intervenants. Et c'est avant qu'il faut changer de paradigme économique, insiste Marie-Monique Robin.
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Les parents de Rémi Fraisse veulent toute la vérité
Sur le site du projet de barrage à Sivens (Tarn). | REMY GABALDA/AFP
François Hollande n’a pas pu y échapper. L’émission spéciale qui lui était consacrée jeudi 6 novembre sur TF1 a démarré par une question sur la mort de Rémi Fraisse. Le président de la République a promis que les résultats d’une enquête administrative seraient connus « d’ici huit jours » sur les circonstances précises de la mort de ce jeune militant écologiste tué par une grenade offensive lancée par un gendarme lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens (Tarn). Le chef de l’Etat en tirera « toutes les conclusions en termes de responsabilités ».
Lors d’une conférence de presse, organisée à dessein trois heures avant celle de François Hollande, l’avocat de la famille de Rémi Fraisse, Arié Alimi, avait interpellé le président. Se faisant le porte-voix de ses clients, Me Alimi s’étonne : « Pourquoi, alors que les militaires le voient expressément tomber à la suite de l’explosion de la grenade, que les circonstances de sa mort sont connues dès cet instant, la vérité sur la mort [de leur] enfant et frère n’a-t-elle pas été immédiatement révélée ? »
Selon Me Alimi, « les éléments qui sont parvenus [à la famille] établissent sans l’ombre d’un doute » que les gendarmes ont compris le lien direct entre l’explosion de la grenade et la chute du jeune homme. La famille se demande également « pourquoi le préfet du Tarn a appelé à une extrême sévérité à l’égard des manifestants du barrage de Sivens ? »
Autre interrogation : pourquoi « des militaires en si grand nombre et surarmés étaient présents en face du rassemblement pacifique auquel Rémi participait alors qu’il n’existait ni bien ni personne à protéger ce soir-là » ; pourquoi, enfin, « ces militaires ont-ils délibérément jeté une grenade contenant exclusivement des explosifs, une grenade utilisée pendant la première et la seconde guerre mondiale contre les Allemands et ce en direction [de leur enfant], une grenade qui a causé sa mort sur le coup en le mutilant atrocement ».
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« Brouiller les pistes »
Ces éléments complètent les informations publiées dans un article – « Le mensonge de l’Etat » – sur Mediapart. Selon le site d’information en ligne, le gouvernement a su « immédiatement » que le jeune était mort des suites d’un tir de grenade offensive et tenté pendant quarante-huit heures de « brouiller les pistes ». Mediapart révèle par ailleurs que près de quarante grenades offensives ont été lancées par les militaires dans la nuit du 25 au 26 octobre.
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Jusqu’ici, les autorités prenaient soin de jouer sur les mots en affirmant qu’une seule grenade avait été lancée par les gendarmes « à l’heure de la mort » du jeune homme… « Equipés de jumelles à vision nocturne, plusieurs gendarmes reconnaîtront avoir vu tomber le jeune homme tout de suite après l’explosion, et avoir compris immédiatement ce qui venait de se passer, selon des sources proches du dossier », écrit le site. Il faudra pourtant attendre le 28 octobre pour que le procureur d’Albi, Claude Derens, indique que le jeune homme avait sans doute été victime d’une grenade offensive.
Interrogé au sujet de la mort de Rémi Fraisse en marge d’un G6 des ministres de l’intérieur européen consacré au terrorisme, Bernard Cazeneuve a déclaré que le « seul devoir de vérité » dans cette affaire le sera « par le travail des juges » et que le gouvernement se tiendra à cette « séparation des pouvoirs ». « La seule réponse à ce drame épouvantable, c’est la vérité », a insisté M. Cazeneuve.
« Si je m’étais exprimé peu après les faits [le dimanche 26 octobre] avant le procureur de la République [d’Albi] alors que des gendarmes étaient en cause, les mêmes qui m’accusent aujourd’hui de m’être tus me reprocheraient d’avoir tenté de faire pression sur la justice », a-t-il dit en réponse aux critiques sur son temps de réaction à cette mort.
« Instructions d’apaisement »
Enfin le ministre a insisté : « Je n’ai donné aucune instruction de sévérité ou d’hyperréaction à aucun fonctionnaire. Vous pouvez à tous leur poser la question, personne ne pourra vous dire le contraire. J’ai donné des instructions d’apaisement, disant que la force ne pouvait être engagée que de manière proportionnée. Je peux assumer cela devant les Français parce que c’est la vérité ! »
Lire aussi : Le barrage de Sivens, un dossier entaché de conflits d’intérêts
Ce qui, en creux, pourrait souligner à terme la responsabilité du préfet du Tarn. Mediapart rapporte en effet que le haut fonctionnaire avait donné des « consignes de fermeté » aux gendarmes quelques jours avant le drame. Vendredi 31 octobre, le ministre assurait au Monde avoir « donné des instructions de prudence ». « La situation au barrage de Sivens était pour moi un sujet d’inquiétude depuis plusieurs semaines. Il ne fallait surtout pas céder aux provocations. » D’après M. Cazeneuve, c’était « une décision du préfet » de laisser des forces de l’ordre sur le chantier dont tous les engins avaient été évacués. Il s’agissait, selon lui, « d’éviter que le terrain ne soit piégé avec des herses enterrées ».
Le corps de Rémi Fraisse sera enterré cette semaine. Jeudi, par la voix de leur avocat, ses parents ont demandé « expressément aux médias, mais également à toute personne, quelle que soit sa fonction, son bord ou ses opinions », de respecter leur volonté d’enterrer leur fils dans l’intimité. « A défaut, nous ressentirions cette présence comme une offense à l’encontre de la mémoire de Rémi ». Me Alimi a précisé que la crémation de Rémi Fraisse a été interdite par la justice « pour éventuellement permettre d’autres expertises à venir » dans le cadre de l’enquête.
14:02 Publié dans QUAND LA BÊTISE A LE POUVOIR | Lien permanent | Commentaires (0)