Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/11/2014

Jeffrey Lee Pierce. Aux sources du Gun Club de Mac Sastre

Jeffrey Lee Pierce. Aux sources du Gun Club de Marc Sastre Format :13.5 cm x 20.5 cm
Pagination : 160 pages
Date de parution : 15 Octobre 2013
Prix de vente : 15 euros TTC

Télécharger le bon de commande
ISBN: 978-2-916749-35-8

LE PREMIER LIVRE EN FRANÇAIS SUR L’UNE DES FIGURES CULTES DE LA SCÈNE ROCK DES ANNÉES 1980-1990.

« Si le rock vaut quelque chose, c’est bien en tant que déclencheur de révélations,
de subjugations et de situations. Tout le reste n’est que spectacle. »

L'AUTEUR :

Marc Sastre est écrivain, musicien et poète.
Il a publié plusieurs textes chez Clàpas (Dans l’atelier du monde, 2000), N&B (Rien qu’une chute, 2003 ; À défaut de martyrs, 2008) et Les Cyniques (L’Homme perçé, 2011 ; Aux bâtards la grande santé, 2013).
Il travaille et habite dans la région toulousaine.

LE LIVRE : Placé sous les auspices de William Blake (Le Mariage du ciel et de l’enfer) : « Peut-on dire d’un homme qu’il est honnête/s’il résiste à son génie ou à sa conscience/dans le seul but de préserver/son bien-être ou son plaisir du moment ? », ce texte n’est pas une biographie traditionnelle, plutôt un essai autour de la figure tragique de Jeffrey Lee Pierce (1958-1996), chanteur du Gun Club, groupe de Los Angeles utilisant l’énergie punk appliquée au blues. Constitué d’entretiens avec des musiciens ayant collaborés avec J.L. Pierce, d’articles de presse, d’extraits de l’autobiographie du chanteur, de paroles des chansons et de la mise en perspective de l’auteur, cette vie est aussi celle de tous ceux qui se sont approchés du soleil noir du rock’n’roll.
Le Gun Club a été l’une des principales sources d’inspiration de Noir Désir (cf le titre Song for JLP), mais aussi des White Stripes. Au cours des dernières années, les disques du Gun Club ont fait l’objet de rééditions (cd et vinyl). En 2010 et 2012, deux albums-hommage ont été réalisés avec les participations de Blondie, Lydia Lunch, Nick Cave, Kid Congo, Bertrand Cantat, Mark Lanegan… établissant définitivement cette aventure musicale comme l’une des plus excitantes de la fin du XXe siècle.

http://fondeursdebriques.perso.neuf.fr/argu-jeffrey.html

21:08 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Laurent Bouisset lit son poème "Fredaine bosniaque" en direct sur Radio Galère (sur une musique d'Interzone)

 
Photographie (de Mostar) de Nicolas Guyot

 
 
Texte + voix : Laurent Bouisset (poème extrait du recueil à venir "Explorer l'attente", déjà publié dans le numéro 155 de la revue de poésie contemporaine Verso)
Musique : "Evasion" d'Interzone (Serge Teyssot-Gay + Khaled AlJaramani), "Waiting for Spring", 2013
 
 

Fredaine bosniaque
 
Mostar - RestoranŠadrvan - bouteille de vin blanc entamée - rouquins blancs noirs plusieurs chats vont - en quête d’une tête de poisson vont - ils sont en vie - plus que tout je le sais qu’ils sont en vie - la frénésie de leurs bedaines clapote sous mes talons - ronde d’enfants farceurs autour - je ne voudrais au menu que cela - que la simplicité de leur chemin - le vent dans le tilleul me dit que je suis libre - je sais qu’il ment mais reste à l’écouter des heures - pour le plaisir - le son de sa voix m’est un tel parfum - si tout est étranger l’étranger n’existe pas - le vin est dans la truite - la truite est dans le vin - la feuille voyage - le vin vole haut - je les suis loin - hors de mon verre empli et de la tige - vers le suicide de mon je-cage - ce que j’étais venu chercher ici ? je ne sais plus - les roues du train l’ont effondré - ce que découvre ici dans l’air ? ne suis pas sûr - cela bruit fort et bat pour l’heure à l’est du langage - une truite a jailli pour moi du fleuve - mes mots l’attendent - à comploter cette fredaine - dont la lumière est le vin doux - et le vin doux est la lumière - je suis assis là solitaire - bord de la Neretva et de ma solitude - j’invente un monde - j’essaie du moins - cela m’éparpille m’envenime - me mine parfois - est-il sur terre un seul sentier qui ne cahote ? - aujourd’hui je vais prendre le temps - je vais prendre le temps d’apercevoir - l’amour entre autre - surtout l’amour - là-haut perdu ne l’entendez-vous pas ? des émeraudes à ses seins s’ennuient - son long corps à mes pieds descend - porté par la fumée du haut de la colline - à mes pieds disparaît - je le sais que rejoindre la feuille et l’oublier est le plus sûr moyen de le trouver parfois - peu importe qu’elle m’ait balancé - cette conne - espérant que mes reins se brisent - mon sperme s’échoue - vaguelette morte sur la rive tiède - ne plus penser - ne plus parler - faire comme si le fantôme de mes mille putains disparues - d’un pet d’un coup - s’était amuï - couler comme le vin lent - le vin que j’aime - le vin de Celan endormi - à sa santé j’attaque ma truite - et vous salue amis au loin - heureux peut-être - heureux j’espère - ah si le monde pouvait n’être qu’un festin sans barbelés - que tous ensemble nous tournions - à l’ombre d’un mot qui n’existe pas - ah si tous ensemble nous tournions - jusqu’à n’être plus qu’un seul poète - plus qu’un seul vers - sans la moindre défense - sans résistance aucune - vers truite et fou dans les flots libéré - présents tellement qu’oublieux du procès de notre présence - et mugissant de joie - oui le vent me le dit qu’un jour ou l’autre nous mugirons de joie - il pleuvra vert - nous serons nus - le souvenir de la guerre aura quitté la chair et l’eau - sans compter nous aimerons - ce sera l’heure - nous verrons clair
 
Laurent Bouisset - Mostar, Bosnie Herzégovine, le 30 octobre 2008

 

à écouter ici : http://fuegodelfuego.blogspot.fr/2014/03/laurent-bouisset...

 

 

 

 

18:58 Publié dans COPINAGE | Lien permanent | Commentaires (0)

Sacrée croissance de Marie-Monique Robin - 2014

Face à la crise et aux risques écologiques, il faut repenser de fond en comble notre modèle de société fondé sur la croissance. Locales et solidaires, des solutions alternatives existent. Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin témoigne de celles qui vont – peut-être – orienter notre futur.

 

Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin est avant tout l’histoire d’une cassure. Entre les décideurs politiques et une partie de la population réticente à se laisser imposer les doxas libérales, les visions du monde tel qu’il doit être mené semblent irréconciliables. Lorsque les premiers ne jurent que par la croissance, répétant le terme comme une formule incantatoire, les seconds espèrent en d'autres solutions et réfutent le productivisme et la consommation à tout prix. Les experts intervenant dans le film sont formels : sous la forme qu'elle a connue au XXe siècle, la croissance est terminée, elle ne reviendra pas. De nombreux paramètres ne leur laissent aucun doute, dont la fin de l’ère des énergies bon marché ou la dépendance croissante à la dette.

Fous et insoumis

"Celui qui pense qu’une croissance exponentielle infinie est possible dans un monde fini est soit un fou soit un économiste" déclare un... économiste, non sans humour. Alors, pendant que les États s’enfoncent dans la crise, des insoumis créent les prémices d’une société fondée sur la sauvegarde écologique et le développement durable. Avec Sacrée croissance !, la réalisatrice présente une sélection d’initiatives réussies et de modèles alternatifs viables. Son film élargit ainsi le champ des possibles en montrant comment on peut réfuter en action, et pas seulement en paroles, le modèle économique dominant. Avec une idée force : face au gaspillage mondial, la réponse doit être locale et solidaire. À Toronto, une coopérative de fermiers produit des légumes bio près du centre-ville et vise la souveraineté alimentaire. À Rosario (Argentine), on lutte contre l’exclusion sociale en fertilisant d'anciennes décharges pour embaucher des maraîchers débutants. Certains villages népalais s’approchent de l’autosuffisance énergétique grâce au biogaz et à la micro-hydro-électricité. Au Brésil ou en Bavière, des banques communautaires et des monnaies locales bouleversent le rapport à l’argent d’un public qui se fait "prosommateur" (producteur et consommateur). Quant au Bhoutan, il développe une politique publique révolutionnaire instaurant le concept du "Bonheur national brut" (BNB). "L’abondance matérielle finira par s’arrêter", rappelle un des intervenants. Et c'est avant qu'il faut changer de paradigme économique, insiste Marie-Monique Robin.

 

Les parents de Rémi Fraisse veulent toute la vérité

Sur le site du projet de barrage à Sivens (Tarn).Sur le site du projet de barrage à Sivens (Tarn). | REMY GABALDA/AFP

François Hollande n’a pas pu y échapper. L’émission spéciale qui lui était consacrée jeudi 6 novembre sur TF1 a démarré par une question sur la mort de Rémi Fraisse. Le président de la République a promis que les résultats d’une enquête administrative seraient connus « d’ici huit jours » sur les circonstances précises de la mort de ce jeune militant écologiste tué par une grenade offensive lancée par un gendarme lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens (Tarn). Le chef de l’Etat en tirera « toutes les conclusions en termes de responsabilités ».

Lors d’une conférence de presse, organisée à dessein trois heures avant celle de François Hollande, l’avocat de la famille de Rémi Fraisse, Arié Alimi, avait interpellé le président. Se faisant le porte-voix de ses clients, Me Alimi s’étonne : « Pourquoi, alors que les militaires le voient expressément tomber à la suite de l’explosion de la grenade, que les circonstances de sa mort sont connues dès cet instant, la vérité sur la mort [de leur] enfant et frère n’a-t-elle pas été immédiatement révélée ? »

Selon Me Alimi, « les éléments qui sont parvenus [à la famille] établissent sans l’ombre d’un doute » que les gendarmes ont compris le lien direct entre l’explosion de la grenade et la chute du jeune homme. La famille se demande également « pourquoi le préfet du Tarn a appelé à une extrême sévérité à l’égard des manifestants du barrage de Sivens ? »

Autre interrogation : pourquoi « des militaires en si grand nombre et surarmés étaient présents en face du rassemblement pacifique auquel Rémi participait alors qu’il n’existait ni bien ni personne à protéger ce soir-là » ; pourquoi, enfin, « ces militaires ont-ils délibérément jeté une grenade contenant exclusivement des explosifs, une grenade utilisée pendant la première et la seconde guerre mondiale contre les Allemands et ce en direction [de leur enfant], une grenade qui a causé sa mort sur le coup en le mutilant atrocement ».

Vidéo suggérée sur le même sujet

  • Xavier Beulin, président de la FNSEA (2/3) – 06/11

    Le 6 novembre, Xavier Beulin, président de la FNSEA était l'invité du Grand Journal, présenté par Hedwige Chevrillon, sur BFM Business.

    7:0

« Brouiller les pistes »

Ces éléments complètent les informations publiées dans un article – « Le mensonge de l’Etat » – sur Mediapart. Selon le site d’information en ligne, le gouvernement a su « immédiatement » que le jeune était mort des suites d’un tir de grenade offensive et tenté pendant quarante-huit heures de « brouiller les pistes ». Mediapart révèle par ailleurs que près de quarante grenades offensives ont été lancées par les militaires dans la nuit du 25 au 26 octobre.

Lire aussi : Rémi Fraisse, victime d’une guerre de civilisation

Jusqu’ici, les autorités prenaient soin de jouer sur les mots en affirmant qu’une seule grenade avait été lancée par les gendarmes « à l’heure de la mort » du jeune homme… « Equipés de jumelles à vision nocturne, plusieurs gendarmes reconnaîtront avoir vu tomber le jeune homme tout de suite après l’explosion, et avoir compris immédiatement ce qui venait de se passer, selon des sources proches du dossier », écrit le site. Il faudra pourtant attendre le 28 octobre pour que le procureur d’Albi, Claude Derens, indique que le jeune homme avait sans doute été victime d’une grenade offensive.

Interrogé au sujet de la mort de Rémi Fraisse en marge d’un G6 des ministres de l’intérieur européen consacré au terrorisme, Bernard Cazeneuve a déclaré que le « seul devoir de vérité » dans cette affaire le sera « par le travail des juges » et que le gouvernement se tiendra à cette « séparation des pouvoirs ». « La seule réponse à ce drame épouvantable, c’est la vérité », a insisté M. Cazeneuve.

« Si je m’étais exprimé peu après les faits [le dimanche 26 octobre] avant le procureur de la République [d’Albi] alors que des gendarmes étaient en cause, les mêmes qui m’accusent aujourd’hui de m’être tus me reprocheraient d’avoir tenté de faire pression sur la justice », a-t-il dit en réponse aux critiques sur son temps de réaction à cette mort.

« Instructions d’apaisement »

Enfin le ministre a insisté : « Je n’ai donné aucune instruction de sévérité ou d’hyperréaction à aucun fonctionnaire. Vous pouvez à tous leur poser la question, personne ne pourra vous dire le contraire. J’ai donné des instructions d’apaisement, disant que la force ne pouvait être engagée que de manière proportionnée. Je peux assumer cela devant les Français parce que c’est la vérité ! »

Lire aussi : Le barrage de Sivens, un dossier entaché de conflits d’intérêts

Ce qui, en creux, pourrait souligner à terme la responsabilité du préfet du Tarn. Mediapart rapporte en effet que le haut fonctionnaire avait donné des « consignes de fermeté » aux gendarmes quelques jours avant le drame. Vendredi 31 octobre, le ministre assurait au Monde avoir « donné des instructions de prudence ». « La situation au barrage de Sivens était pour moi un sujet d’inquiétude depuis plusieurs semaines. Il ne fallait surtout pas céder aux provocations. » D’après M. Cazeneuve, c’était « une décision du préfet » de laisser des forces de l’ordre sur le chantier dont tous les engins avaient été évacués. Il s’agissait, selon lui, « d’éviter que le terrain ne soit piégé avec des herses enterrées ».

Le corps de Rémi Fraisse sera enterré cette semaine. Jeudi, par la voix de leur avocat, ses parents ont demandé « expressément aux médias, mais également à toute personne, quelle que soit sa fonction, son bord ou ses opinions », de respecter leur volonté d’enterrer leur fils dans l’intimité. « A défaut, nous ressentirions cette présence comme une offense à l’encontre de la mémoire de Rémi ». Me Alimi a précisé que la crémation de Rémi Fraisse a été interdite par la justice « pour éventuellement permettre d’autres expertises à venir » dans le cadre de l’enquête.

 

 
  • Matthieu Suc
    Journaliste au Monde

http://www.hautetfort.com/admin/posts/post.php?blog_id=52...